Entretien avec El Hadj Ali Yérima Auteur du Livre Victoire sur la Sorcellerie Tome I, II et III,
(J’invite tout le monde à faire de cette rencontre là un succès en soutenant le Fira)
La succession des jours nous rapproche inexorablement de la tenue de la
première édition du Festival International de la Restauration des Ames (Fira). Si
Ben Sabas ne dort plus, Dieu lui continue d’ouvrir des portes. Un parrain et
pas des moindres, El Hadj Docteur Ali Yérima, donne ici sa vision de ce
festival et invite tout le monde à faire comme lui en soutenant le Fira pour
son succès, toute chose qui va dans l’intérêt du Bénin et de l’Afrique.
Nos lecteurs brûlent d’envie de vous découvrir ?
On m’appelle El Hadj Docteur Ali
Yérima, tradithérapeute, auteur du Livre Victoire sur la Sorcellerie Tome 1,
Tome 2 et Tome 3. Je suis un ancien étudiant du Mont Carmel University of Ifè
au Nigeria. Une université où la médecine traditionnelle est une matière et qu’on
étudie pendant 5 ans, dont au cours des trois premières années la médecine
traditionnelle et le Fâ sont enseignés en tronc commun. A partir de la 4ème
année, les étudiants choisissent leur spécialité en optant pour soit la médecine
traditionnelle, soit le Fâ ; parce que les deux sont des sciences assez
denses et c’est difficile d’embrasser les deux et d’être efficace.
C’est pourquoi dans la loi quelqu’un
qui fait le Fâ, ne doit pas pratiquer la médecine traditionnelle, mais le
guérisseur traditionnel avant de traiter un malade doit aller vers le Bokonon, interroger
le Fâ pour savoir comment procéder ; quels sacrifices faire pour traiter
le patient avec maestria. Quelqu’un qui est Bokonon et qui est en même temps
guérisseur traditionnel, est comme quelqu’un qui est joueur et arbitre sur un
terrain.
Ce sont donc les étudiants de cette université qui produisent les
films sur la sorcellerie que les gens regardent habituellement. Je suis à
Cotonou, mon Cabinet est sis au quartier Sainte Rita dans la Von de la
Pharmacie l’Eternité en face de la Poste de Sainte Rita, dernière maison à
étage carrelée en blanc.
El Hadj Dr Ali Yérima |
Récemment votre Cabinet était au quartier Agontinkon dans le
prolongement du caniveau du Carrefour la Vie en gauche en allant au Carrefour
Cica Toyota. Qu’est-ce qui a motivé ce déplacement ?
Tout à fait vous avez raison. Mon
Cabinet était effectivement implanté dans cette partie de Cotonou, mais à un
moment donné, l’espace était devenu restreint pour contenir les gens ; donc
j’ai jugé utile de changer de cadre. J’ai préféré un espace plus grand et
adapté au nombre des personnes qui viennent dans mon Cabinet, voilà.
Vous êtes l’Auteur du Livre Victoire sur la Sorcellerie Tome 1, 2 et 3,
parlez-nous brièvement de ce bouquin là ?
Les Tome 1, 2 et 3 du livre
Victoire sur la Sorcellerie, sont des recueils de recettes de la médecine
traditionnelle, pour aider les gens à vaincre la sorcellerie et les mauvais
esprits. Vous savez qu’un peuple malade ne peut pas vraiment participer au
développement de son pays, un peuple en proie à la sorcellerie non plus. Donc avec
ces livres là nous avions décidé de faire en sorte qu’un vieillard qui meurt en
Afrique cesse d’être une bibliothèque qui brûle.
C’est des livres qui contiennent
des recettes pour quelqu’un qui souffre d’hyper tension artérielle, de Diabète,
de malvoyance, de paralysie, de stérilité, des problèmes provoqués ou naturels.
On peut tirer de ces livres là les moyens de se sortir réellement des difficultés
sur le plan du travail, sur le plan social, financier, personnel, etc.
Alors vous avez accepté d’être l’un des parrains de la 1ère
édition du Festival International de la Restauration des Ames (Fira), qu’est-ce
qui vous a motivé à accepter cette lourde responsabilité ?
Cette manifestation est une
grande rencontre du donné et du recevoir. C’est une manifestation sur laquelle,
plusieurs associations, plusieurs chefs d’entreprises vont se retrouvés au sein
d’un même creuset pour échanger, pour se faire connaitre et faire connaitre ce
qu’ils font, vendre leur talent et leurs produits. C’est une belle œuvre de
promotion parce qu’aujourd’hui, beaucoup continuent de travailler dans l’ombre,
beaucoup refusent de se faire connaitre ; alors que se faire connaitre est
un atout pour la réussite. Lorsque vous travaillez dans l’ombre et que personne
ne vous voit, que personne ne vous connait ; comment voulez-vous que
quelqu’un sollicite vos prestations ? Ceci fait aussi que vous aurez du
mal à vous améliorer, parce que plus les gens vous fréquentent, plus ils vous
sollicitent et plus ils peuvent vous aider à détecter des failles dans ce que
vous faites ; ce qui vous permettra de vous améliorer et d’améliorer aussi
vos revenus.
C’est donc une très grande
rencontre que je soutiens à cause de la vision qu’elle prône et à laquelle je
convie tous les membres du plateau économique, les chefs d’entreprises, les
hommes d’affaires, etc. afin qu’ils se donnent de la visibilité.
Le Fira prône le dialogue inter religieux, est-ce encore utile ?
Le dialogue inter religieux, c’est
un creuset qui permet à toutes les confessions religieuses de se donner la
main, que l’un ou l’autre ne trouve pas que c’est sa confession religieuse à
lui qui meilleure que celle de l’autre, parce qu’après tout c’est le seul et
unique Dieu. Que le catholique sache que l’évangélique adore le même Dieu que
lui, que le musulman, l’évangélique, etc. sachent que le vodounon adore le même
Dieu et vis-versa. Donc qu’ils se donnent les mains pour l’épanouissement de
toutes les religions, le bonheur des populations, la concorde, la solidarité
agissante, l’amour du prochain gage d’une paix et d’une cohésion nationale
durable. C’est aussi une rencontre au cours de laquelle des jeunes vont
présenter leurs projets et ceux dont les projets seront convaincants, recevront
des financements afin de démarrer leurs projets, ce qui leur permettra de
sortir de la précarité.
Dans le même temps, le Fira vise à doter d’un Centre d’Accueil, les
enfants et jeunes en situations difficiles du Bénin, ce Centre qui est déjà en
construction à Zè. Quel regard portez-vous sur cette initiative ?
‘’Dialogue interreligieux ;
levier de protection et soutient aux enfants dans un monde de paix’’ ;
voilà le thème autour duquel se déroule cette première édition du Fira. C’est
chose normale que d’avoir cette ambition à l’intention des enfants et jeunes et
moi j’apprécie vraiment cette initiative. Nul n’a le droit d’être heureux tout
seul dit-on, et lorsque vous êtes heureux et que vous voyez des enfants
malheureux autour de vous, quoi de plus normal de leur porter assistance ?
Le Centre d'Accueil en chantier |
On parle ici de dialogue inter
religieux et la religion conseil que vous aidiez ceux qui sont en difficulté,
ceux qui souffrent à côté de vous, vous faites cela et plus Dieu vous bénit et
plus vos activités prospèrent. Donc lorsque nous aidions et que nous encadrions
les enfants et jeunes en difficulté, nous fermons ainsi les portes de la délinquance
et ces enfants et jeunes auront la chance d’étudier et de devenir des cadres
demain afin de contribuer au développement de leur pays. Les enfants et jeunes
qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école apprendront un métier pour que
demain, ils ne deviennent des brigands, des coupeurs de routes qui rendront la
vie impossible aux paisibles populations.
Construire ce Centre est pour moi
une œuvre salutaire, car là, les enfants et jeunes pourront recevoir des
formations dans divers corps de métiers, pour leur insertion professionnelle. Je
prie tout le monde à apporter sa pierre
à l’édifice pour la finition du Centre et la réussite du Fira, il y en va de l’intérêt
de notre pays.
Vous êtes déjà là, bien imprégné du Fira et de ses objectifs, dites-nous
êtes vous prêt à accompagner le Festival du début jusqu’à la fin ?
Vous savez à travers mes
activités, l’objectif que je vise c’est le bien être de la population. Donc ce
festival ou tout projet qui vise le bien être de la population, il n’y a pas de
raisons à ce que je ne m’y mette pas. Je dois avoir part à la réussite d’une
telle rencontre. Donc mon objectif et l’objectif du Fira sont les mêmes, le
bien être social, économique, personnel, la paix dans les cœurs, la paix dans
les foyers, la paix dans nos pays. Tant que le bien être de la population sera
mon objectif, j’accompagnerai toujours ce genre d’initiatives et j’invite tout
le monde à faire de cette rencontre là un succès en soutenant le Fira.
Nos autorités ont souvent du mal à accompagner ce genre d’initiatives,
quel message leur lancez-vous afin qu’elles s’y intéressent et soutiennent le
Fira ?
Je crois que nos autorités sont
des gens assez responsables et intelligents. Elles sont souvent à la recherche
de l’électorat et il ne serait pas mal qu’elles soutiennent le Fira. Elles savent
que les occasions comme le Fira sont des occasions à ne pas manquer. Regardez-vous-même
le nombre de participants que drainera le Fira et tous ceux là vont voter pour
eux au cours d’une élection, c’est le K.O assuré. Je suis sûr qu’elles seront
là et vous serez surpris de leur contribution.
Votre mot de fin
Je remercie tous ceux qui sont
entrain de courir, de transpirer, tous ceux qui sont entrain de faire en sorte
que cette grande rencontre soit un succès. Je les remercie très sincèrement et
je leur demande de ne pas baisser les bras, de ne pas se fatiguer, car cela les
honore. Je profite pour convier tous les opérateurs économiques et Hommes d’affaires
sur le Fira.
Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE
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