jeudi 25 avril 2013

Entretien avec Opipi DJ dans le cadre de la sortie de son 1er album


‘’ Si quelqu’un me disait que c’est au Bénin que j’allais sortir mon 1er opus je n’allais pas croire’’


A l’état civil Grégoire Amani, Opipi  DJ est natif de la Côte d’Ivoire où il a suivi avec succès la formation en Disc Joker.  Baoulé par ses origines et issu d’une famille royale, il sera épris de la musique. Une passion qui le conduira à l’apprentissage la bonne musique aux côtés de ses grands frères au pays d’Houphouët  Boigny. Mais le goût réel  de cet art de la scène, lui sera donné par son cousin et grand frère Gadji Céli, voilà plus de 15 années. Venu au Bénin au moment ou la crise ivoirienne allait éclater, Opipi  fut marqué par l’accueil et l’hospitalité légendaires des béninois. Il s’y trouve une base et continue son travail de Disc Joker, tout en peaufinant son 1er album.   Il y est parvenu car l’opus est fin prèt  et il donne un avant goût au public ce 1er Mai avant la cérémonie du lancement. Nous sommes allés à sa rencontre et voici la quintessence de ce que le désormais béninois Opipi DJ nous a confié.

Opipi DJ, s’il t’était demandé de raconter ton parcours dans les arcanes de la musique, que dirais-tu?

Bon, je suis dans le showbiz il y a vraiment longtemps, mais mon histoire avec la musique a commencé voilà une quinzaine d’années, 14 ans pour être plus claire.

Alors qu’est-ce qui t’a motivé à rentrer dans le showbiz et à apprécier la musique par la suite ?

D’abord c’était le pas des ainés. Vous savez en Côte d’Ivoire la musique est un peu comme nue seconde nature pour chaque ivoirien.  Donc voir les grands frères passés à la télévision à l’époque était l’une des motivations principales de mon arrivée dans le showbiz et dans la musique particulièrement. Ces grands sont entre autres François Luga, Ernesto Djédjé dont on imitait les pas qu’on voyait à l’écran. Donc on s’insérait pendant que les Meiwey, Gadji Céli  qui est un grand frère, un cousin sortaient. On ne peut pas avoir un grand frère dans le domaine et ne pas savoir apprécier la chose. Moi, c’est le grand frère Gadji Céli qui m’a vraiment poussé à intégrer la musique.

Comment vis-tu ton métier de Disc Joker et un bref rappel de ta carrière dans ce monde de l’animation ? 

Très agréablement. J’ai commencé en Côte d’Ivoire avec  Luciano DJ qui est le président des DJ de Côte d’Ivoire, c’est avec lui que j’ai démarré ma carrière de Disc Joker, c’est avec lui que j’ai suivi la formation depuis 1997. Après trois ans, j’ai eu mon diplôme et je me suis lancé aussi dans le Disc Joker. J’ai fait Folie Bergère en Côte d’Ivoire, j’ai fait le Funk, le Royal Night Club et arrivé à Abidjan j’ai fait le Phénix qui est un VIP à Yopougon, j’ai aussi fait la Rue Princesse qui est connue de tous en Afrique et dans le monde deux bars dont : le Boulevard des Stars et puis La Cour des Grands. C’est vrai que je devrais signer un contrat avec Alpha Blondy qui détient un grand bar, mais malheureusement le contrat n’a pas été signé compte tenu de certaines choses que je préfère taire ici.

De ta carrière de Disc Joker à la musique il n’y a qu’un pas, comment Opipi DJ a-t-il vécu la musique jusqu’à la réalisation de son album ?

Vous l’avez dit, mais on dira un petit essaie mais un grand pas. Il est vrai que j’avais déjà démarré la musique en Côte d’Ivoire, si je devrais sortie quelque chose c’était depuis là-bas. Mais compte tenu de la crise socio politique et tout ça on n’a pas eu l’occasion et la chance qu’on devrait avoir là-bas. Je suis venu au Bénin en aventure et si quelqu’un me disait que c’est ici que j’allais sortir mon 1er album je n’allais pas croire.  Mais c’est au Bénin que tout est arrivé par le biais de certains grands frères que vous connaissez très bien Rigobert Ahinadjè le grand Manager, Obed Couton et autres qui ont apprécié ce que nous faisons musicalement parlant. J’ai rencontré des jeunes frères et d’autres personnes de bonne volonté qui m’ont boosté jusqu’à ce que je sois là où je suis. Rire.

Comment est baptisé l’album à sortir et combien de titre il comporte ?

Cet opus est baptisé ‘’La Joss Bencolaise’’ c’est en thème typiquement Noushi, un jargon ivoirien, La Joss qui signifie la galère et Bencolaise qui signifie béninoise. Parce que quand je suis arrivé au Bénin j’ai vraiment galéré,  avant de trouver une petite issue. En Côte d’Ivoire je ne savais ce qu’on appelle la galère, mais au Bénin j’ai été au contact de la vraie vie active, comment travailler dur pour avoir de l’argent. Voilà pourquoi l’album est intitulé comme cela. Il comportera avec la grâce de Dieu le Tout Puissant 10 titres, donc un album de standing international carrément.

Alors connaissant l’homme et tout son savoir en tant que Disc Joker et dans la musique on imagine cet opus vraiment pointu en matière de qualité ?

Enfin, vous, vous êtes bien placés pour le dire. Si le sucre est doux c’est au consommateur de le dire et les auditeurs et fans auront l’occasion de le dire parce que moi je suis mal placé pour apprécier mon propre produit.

Pour toi, le Bénin est-ce une autre Patrie ou une maison ?

Pour moi, le Bénin c’est les deux en même temps, une Patrie et une maison, parce qu’en Côte d’Ivoire j’étais juste fiancé, mais arrivé ici, avec la courtoisie béninoise, l’accueil j’ai fini par avoir une épouse, j’ai un enfant. Donc finalement une maison, mais une Patrie parce que la manière avec laquelle les béninois m’ont accepté et tout ce que je fais aussi pour l’évolution de la culture béninoise et du showbiz en particulier je crois qu’on pourra parler d’une Patrie pour moi carrément.

Un mot sur la musique et le showbiz béninois ?

Apparemment le showbiz béninois est comme une comète, c’est une étoile filante en ce moment. Je peux citer quelques noms qui font honneur à la musique béninoise en Côte d’Ivoire et partout dans le monde. Récemment j’ai suivi un concert de Willy Mignon à l’international, ce n’est pas mauvais, il y a la grand sœur Angélique Kidjo qui est la porte flambeau de la musique béninoise, on ne  pourra pas tous les énumérer. A mon arrivée, la musique béninoise était entrain de monter, mais maintenant on pourrait dire qu’elle est réellement montée car il y a la nouvelle génération qui est entrain de cartonner très fort. Alors quand on va vouloir citer les capitales qui font mal musicalement parlant, on dira Abidjan, Cotonou, Lomé ainsi de suite. Donc désormais la musique béninoise c’est chapeau, respect.

Pour la soirée de soutien et de pré lancement que tu organises le 1er mai à quoi peut s’attendre le public ?

Au fait je préfère ne pas en parler et garder ça vraiment comme une surprise. Tout compte fait il ya une pléiade d’artistes invités donc cela veut dire que musicalement parlant le public sera satisfait. Mais la grosse surprise sera moi-même Opipi DJ avec la petite surprise qui est en bas.

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

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