‘’ Si quelqu’un me disait que c’est au Bénin que j’allais sortir mon 1er opus je n’allais pas croire’’
A l’état civil Grégoire Amani, Opipi
DJ est natif de la Côte d’Ivoire où il a suivi avec succès la formation
en Disc Joker. Baoulé par ses origines
et issu d’une famille royale, il sera épris de la musique. Une passion qui le
conduira à l’apprentissage la bonne musique aux côtés de ses grands frères au
pays d’Houphouët Boigny. Mais le goût
réel de cet art de la scène, lui sera
donné par son cousin et grand frère Gadji Céli, voilà plus de 15 années. Venu
au Bénin au moment ou la crise ivoirienne allait éclater, Opipi fut marqué par l’accueil et l’hospitalité
légendaires des béninois. Il s’y trouve une base et continue son travail de
Disc Joker, tout en peaufinant son 1er album. Il y est parvenu car l’opus est fin prèt et il donne un avant goût au public ce 1er
Mai avant la cérémonie du lancement. Nous sommes allés à sa rencontre et voici
la quintessence de ce que le désormais béninois Opipi DJ nous a confié.
Opipi DJ, s’il t’était demandé de raconter ton parcours dans les
arcanes de la musique, que dirais-tu?
Bon, je suis dans le showbiz il y
a vraiment longtemps, mais mon histoire avec la musique a commencé voilà une
quinzaine d’années, 14 ans pour être plus claire.
Alors qu’est-ce qui t’a motivé à rentrer dans le showbiz et à apprécier
la musique par la suite ?
D’abord c’était le pas des ainés.
Vous savez en Côte d’Ivoire la musique est un peu comme nue seconde nature pour
chaque ivoirien. Donc voir les grands
frères passés à la télévision à l’époque était l’une des motivations
principales de mon arrivée dans le showbiz et dans la musique particulièrement.
Ces grands sont entre autres François Luga, Ernesto Djédjé dont on imitait les
pas qu’on voyait à l’écran. Donc on s’insérait pendant que les Meiwey, Gadji
Céli qui est un grand frère, un cousin
sortaient. On ne peut pas avoir un grand frère dans le domaine et ne pas savoir
apprécier la chose. Moi, c’est le grand frère Gadji Céli qui m’a vraiment
poussé à intégrer la musique.
Comment vis-tu ton métier de Disc Joker et un bref rappel de ta
carrière dans ce monde de l’animation ?
Très agréablement. J’ai commencé
en Côte d’Ivoire avec Luciano DJ qui est
le président des DJ de Côte d’Ivoire, c’est avec lui que j’ai démarré ma
carrière de Disc Joker, c’est avec lui que j’ai suivi la formation depuis 1997.
Après trois ans, j’ai eu mon diplôme et je me suis lancé aussi dans le Disc
Joker. J’ai fait Folie Bergère en Côte d’Ivoire, j’ai fait le Funk, le Royal
Night Club et arrivé à Abidjan j’ai fait le Phénix qui est un VIP à Yopougon,
j’ai aussi fait la Rue Princesse qui est connue de tous en Afrique et dans le
monde deux bars dont : le Boulevard des Stars et puis La Cour des Grands.
C’est vrai que je devrais signer un contrat avec Alpha Blondy qui détient un grand
bar, mais malheureusement le contrat n’a pas été signé compte tenu de certaines
choses que je préfère taire ici.
De ta carrière de Disc Joker à la musique il n’y a qu’un pas, comment
Opipi DJ a-t-il vécu la musique jusqu’à la réalisation de son album ?
Vous l’avez dit, mais on dira un
petit essaie mais un grand pas. Il est vrai que j’avais déjà démarré la musique
en Côte d’Ivoire, si je devrais sortie quelque chose c’était depuis là-bas.
Mais compte tenu de la crise socio politique et tout ça on n’a pas eu
l’occasion et la chance qu’on devrait avoir là-bas. Je suis venu au Bénin en
aventure et si quelqu’un me disait que c’est ici que j’allais sortir mon 1er
album je n’allais pas croire. Mais c’est
au Bénin que tout est arrivé par le biais de certains grands frères que vous
connaissez très bien Rigobert Ahinadjè le grand Manager, Obed Couton et autres
qui ont apprécié ce que nous faisons musicalement parlant. J’ai rencontré des
jeunes frères et d’autres personnes de bonne volonté qui m’ont boosté jusqu’à
ce que je sois là où je suis. Rire.
Comment est baptisé l’album à sortir et combien de titre il
comporte ?
Cet opus est baptisé ‘’La Joss
Bencolaise’’ c’est en thème typiquement Noushi, un jargon ivoirien, La Joss qui
signifie la galère et Bencolaise qui signifie béninoise. Parce que quand je
suis arrivé au Bénin j’ai vraiment galéré,
avant de trouver une petite issue. En Côte d’Ivoire je ne savais ce
qu’on appelle la galère, mais au Bénin j’ai été au contact de la vraie vie
active, comment travailler dur pour avoir de l’argent. Voilà pourquoi l’album est
intitulé comme cela. Il comportera avec la grâce de Dieu le Tout Puissant 10
titres, donc un album de standing international carrément.
Alors connaissant l’homme et tout son savoir en tant que Disc Joker et
dans la musique on imagine cet opus vraiment pointu en matière de
qualité ?
Enfin, vous, vous êtes bien
placés pour le dire. Si le sucre est doux c’est au consommateur de le dire et
les auditeurs et fans auront l’occasion de le dire parce que moi je suis mal
placé pour apprécier mon propre produit.
Pour toi, le Bénin est-ce une autre Patrie ou une maison ?
Pour moi, le Bénin c’est les deux
en même temps, une Patrie et une maison, parce qu’en Côte d’Ivoire j’étais
juste fiancé, mais arrivé ici, avec la courtoisie béninoise, l’accueil j’ai
fini par avoir une épouse, j’ai un enfant. Donc finalement une maison, mais une
Patrie parce que la manière avec laquelle les béninois m’ont accepté et tout ce
que je fais aussi pour l’évolution de la culture béninoise et du showbiz en
particulier je crois qu’on pourra parler d’une Patrie pour moi carrément.
Un mot sur la musique et le showbiz béninois ?
Apparemment le showbiz béninois
est comme une comète, c’est une étoile filante en ce moment. Je peux citer
quelques noms qui font honneur à la musique béninoise en Côte d’Ivoire et
partout dans le monde. Récemment j’ai suivi un concert de Willy Mignon à
l’international, ce n’est pas mauvais, il y a la grand sœur Angélique Kidjo qui
est la porte flambeau de la musique béninoise, on ne pourra pas tous les énumérer. A mon arrivée,
la musique béninoise était entrain de monter, mais maintenant on pourrait dire
qu’elle est réellement montée car il y a la nouvelle génération qui est entrain
de cartonner très fort. Alors quand on va vouloir citer les capitales qui font
mal musicalement parlant, on dira Abidjan, Cotonou, Lomé ainsi de suite. Donc
désormais la musique béninoise c’est chapeau, respect.
Pour la soirée de soutien et de pré lancement que tu organises le 1er
mai à quoi peut s’attendre le public ?
Au fait je préfère ne pas en
parler et garder ça vraiment comme une surprise. Tout compte fait il ya une
pléiade d’artistes invités donc cela veut dire que musicalement parlant le
public sera satisfait. Mais la grosse surprise sera moi-même Opipi DJ avec la
petite surprise qui est en bas.
Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE
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