L’association béninoise des arts plastiques FOUR-P présente Kiffouly, Romi et Elon-m
Une toile de Kiffouly |
Kiffouly |
La place des souvenirs de Cotonou abrite depuis le samedi 19 janvier
dernier et ce jusqu’au 7 février une exposition. C’est le deuxième acte de
l’exposition ‘’A whan kpo do té’’. Une initiative de l’association béninoise
des arts plastiques FOUR-P soutenue par l’union européenne.
Au cœur de l’exposition ‘’A whan
kpo do té’’ pour cette seconde étape trois artistes et pas des moindre. Il
s’agit de Kiffouly Youchaou, Hermine Houéhanou alias Romi et de Elon-m Tossou. Le
premier, Kiffouly, artiste très engagé, qui rêve d’une société parfaite où
chaque citoyen est en règle vis-à-vis de la loi et où la prospérité sera
réellement chose partagée. Il réclame avec véhémence sa place dans cette
société et clame l’originalité et l’influence de sa culture yorouba qui se
lisent à travers ses œuvres. Taraudé par une obsession, celle du respect des
conventions établies, surtout lorsqu’elles concourent à façonner un être plus
respectueux de l’environnement de son pays, Kiffouly réalise des œuvres hors du
commun. L’araignée qui se promène sur ses toiles et sculptures est un être
déconcertant, on ne peut savoir à l’avance où ses pattes le porteront. Les
actes humains sont pour Kiffouly tout aussi imprévisibles. Il croit que sans
une certaine cohérence, le monde n’évolue pas. Alors, il fustige, dénonce et
s’insurge contre la pauvreté, il gueule contre l’insécurité, l’incivisme,
contre toute forme d’injustice sociale, pour que son continent gagne la place
qu’il mérite. Excellent performeur, il travaille avec des matériaux de
récupération dont les capsules, les sachets, les plastiques usagers, etc. la
sculpture en bois tient une place de choix dans ses créations. Il présente dans
le cadre de cette exposition une quinzaine d’œuvres qui parlent des 16 signes
pairs de la géomancie (le Fâ) dans le golfe de Guinée. Hermine Rolande D.
Houéhanou ou Romi, voilà une femme qui a eu le toupet de choisir faire carrière
dans la peinture. L’art plastique qui n’est pas pour l’homme une tâche aisée,
cette jeune béninoise a confirmé sa place dans ce domaine artistique. Elle
détient à elle seule le secret de bien manier le pinceau et la fusion des
couleurs. Mettant en avant la condition féminine dans ses toiles, elle est une
artiste engagée pour la cause de la gente féminine. De son jeu de couleurs,
rouges, bleues, vertes, blanches, jaunes, de sa recherche de l’harmonie,
jaillit l’espoir. La vie propose toujours des alternatives qu’il faut savoir
reconnaitre. Voilà toute la leçon. Elon-m Catilina Tossou, pour lui la peinture
est un don. Dès son plus jeune âge en effet, Elon-m se rendit compte de sa
facilité à observer et à reproduire. Toute chose que ses parents et
instituteurs remarquèrent aussi en lui. Très tôt donc, son père l’inscrit dans
un centre de formation en art. Ce qui a payé parce que le jeune Elon-m se
révèle au grand jour comme l’un des talents sûrs de l’art visuel béninois.
C’est un jeune artiste qui émerveille par son art de manœuvrer le pinceau et
d’unir les couleurs avec au finish des tableaux à couper le souffle. Dans ses
créations, il met en exergue les réalités quotidiennes, la femme, les maux qui
minent la société, mais surtout la réalité universelle de l’inégalité des
doigts de la main. De chaque artiste, les œuvres exposées expriment la richesse
culturelle du Bénin et dénotent de l’immensité et de l’authenticité de
l’Afrique.
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