Léoncia Kotchoffa honore ses parents et prouve son adresse à la cuisine
(Les inscriptions sont toujours ouvertes pour la phase 2)
La première phase du grand Concours d’art culinaire intitulé Miss
Gnonnou Dagbé, initié par Boris M. Adohouannon, s’était tenu ce dimanche 12
mars 2017. Comme un coup d’essai qui se révélait un coup de maître, l’espace
Kayécha du Président Obed Couton était devenu trop restreint pour contenir la
foule de parents, amis, et autres curieux qui étaient venus voir de quoi
étaient capable à la cuisine nos jeunes filles d’aujourd’hui. Un concours qui s’était
déroulé sous la vigilance des experts dans la gastronomie comme jury et qui à l’arrivée
consacrait Léoncia Kotchoffa 1ère des 7 candidates qui étaient en
lice.
Elles étaient Laurencia Yèho,
Lovelyne Atindogbé, Anne-Marie Awadjihè, Naomie Houéhou, Charlène Kounagbè,
Léoncia Kotchoffa et Lucresse Bahini. Elles ont accepté se faire jauger en
public en ce qui concerne leur savoir faire dans les quatre murs d’une cuisine.
C’était la première phase du géant concours d’art culinaire Miss Gnonnou Dagbé.
Une idée géniale de Boris Adohouannon, qui partant du triste constat que nos
jeunes filles et les jeunes dames d’aujourd’hui ne savent plus préparer, que ce
genres de femmes abonnent leurs maris aux restaurants, où il faut à chaque fois
manger du hamburger, du chawarma, du spaghetti, etc. ou d’autres encore qui
refusant la honte commandent la préparation des mets aux bonnes dames dans nos
marchés, mets qu’elles vont prendre dans des glacières, des différentes formes
de pâtes jusqu’aux sauces avant l’arrivée à la maison de leurs hommes, il était
plus qu’urgent de panser cette plaie béante.
Si nos pères ont eu la chance d’épouser
de bonnes femmes qui savent comme leurs mères faire la cuisine, de nos jours,
nous épousons des paresseuses qui ont peur de s’approcher du feu comme si entre
leurs jambes il y avait un produit inflammable. Si cette génération que nous
constituons vie déjà ce fléau, qu’en sera-t-il des générations à venir et des
mets béninois et africains ?
La question a longtemps taraudé l’esprit
du jeune Boris Adohouannon, qui a pensé corriger le tir en initiant ce Concours
d’art culinaire, pour permettre aux jeunes filles et jeunes dames d’acquérir des notions gastronomiques,
histoire de savoir préparer pour maintenir leurs maris au foyer, car comme il a
su si bien le dire, le chemin le plus sûr qui mène vers le cœur d’un homme
passe par son estomac.
Les filles s'affairant à la cuisine |
Se foutant du qu’en dira-t-on et
ayant confiance en ce que leurs mères les ont appris à la cuisine, les sept
jeunes filles citées plus haut, ont démontré leur savoir faire dans l’art
culinaire. Devant un jury composé de Marcel Kpogodo, journaliste et Président
du Noyau Critique ; de Sandrine Amouzoun, restauratrice et de Thomas
Ganhouégnon, chef cuisinier et Président du jury, les sept concurrentes ont
préparé de la pâte de cossettes d’igname communément appelée Télibo accompagnée
de la sauce gluante du Crincrin (Ninnouwi). Elles avaient obligation de
cuisiner tout ceci en 45 minutes et de servir comme si elles étaient dans leur
foyer.
A cet exercice, c’est Léoncia
Kotchoffa qui a surclassé les autres filles avec sa cuisine, le soin qu’elle a
mis dans le service, séparant le met de l’eau, du jus de citron et des oranges
pour le dessert qu’elle a soigneusement découpé. Avec une moyenne de 88,00 sur
300, elle se hissait à la première place. Quatre autres filles ont tiré leur
épingle du jeu, que sont Anne-Marie Awadjihè, Naomie Houéhou, Charlène Kounagbè
et Lucresse Bahini. Elles obtiennent respectivement, 75,33 ; 75,50 ;
78,33 et 77,16.
Le Président du comité d’organisation,
Edouard Katchikpè annonce la seconde phase pour le samedi 29 avril 2017. Les
jeunes filles dont l’âge est compris entre 17 et 25 ans peuvent s’inscrire
jusqu’au 31 mars 2017 à 18 heures.
Patrick Hervé YOBODE
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