‘’Mon deuxième album sort cette année avec beaucoup de variétés qui cartonneront très fort’’
Dans le cadre de sa venue au Bénin et ceci pour le premier acte des
Soirée Paparazzidiak, l’artiste togolais le plus en vogue actuellement, Papou
nous avait accordé une interview. Très free, l’enfant du pays, le citoyen du
monde, s’était entretenu avec nous sur sa carrière musicale, sa vie, ses succès
après seulement un premier livre sonore, ses expériences capitalisées au cours
de sa jeune carrière. La voix d’Ange de la musique togolaise n’a pas omis de
donner son point de vue sur la musique africaine en général, le mouvement
nigeriano-ghanéen Azonto en particulier et de son nouvel opus qui paraîtra
cette année et dont les singles tournent en boucle sur Youtube et les chaînes
de radio du 228.
Papou l'artiste togolais à la voix d'Ange, un talent qui rafle des prix partout |
Ok, je suis Papou, artiste. A l’état civil je suis Jean-Baptiste Adzimase, togolais de père et de mère. Je suis né à Abidjan, j’ai grandi là-bas, je suis venu au Togo en 2006 et j’ai fait mon entrée dans le showbiz et Dieu a permis que je me taille une place à l’échelle professionnelle de la musique togolaise. Voilà moi.
La musique et Papou c’est depuis quand ?
Je dirai que les vraies histoires n’ont pas de début, parce qu’on se rend compte généralement à mis chemin de la voie qu’on est entrain de prendre. Il faut dire qu’il y a un petit début qui a pris corps et qui a une genèse à Abidjan, parce que je suis né dans un plein de culture. L’histoire est venue d’elle-même et la concrétisation est arrivée à Lomé, lorsqu’en 2006, j’ai intégré un groupe de Rap qui a reçu le trophée des Révélations au Togo Hip-hop Awards 2008. Par la suite en 2011, c’est mon premier single solo que j’ai lancé sous contrat avec une maison de production. Aujourd’hui je suis en pleine préparation de mon second opus, après le premier sorti en novembre 2011 et qui m’a fait remporter le Prix du Meilleur artiste RN’B du Togo. Cette année, j’ai reçu le Prix du Meilleur Tube de 2014 au Trophée des Awards de la musique togolaise. Voilà mon petit parcours, qui a été sanctionné par une tournée européenne de trois mois qui s’est achevée en décembre dernier et qui nous faisait parcourir 6 pays.
Oui mais juste après le prix avec ton groupe de Rap en 2008, il y a-t-il eu des collaborations ?
Il faut dire que non, mais aujourd’hui on aspire beaucoup à des collaborations internationales et le grand boulot est entrain d’être fait au niveau de mon équipe et pour le moment il y a pleins de demandes de collaborations, car les gens nous approchent, parce qu’ils en veulent, ils veulent de Papou. On essaie aussi de servir nos fans avec ce qu’on a. Pour le Bénin il y a des collaborations à l’horizon. Donc voilà ce qui en est des collaborations.
Un premier album qui a cartonné et continu de faire bouger partout, alors le second cartonnera-t-il aussi fort que le 1er ?
On dit que nul ne connait demain, mais une chose est sure, c’est le travail qui paye. Si tu as atteint un seuil donné avec un effort donné et que tu essaies de doubler le temps de travail, de te surpasser pour le meilleur, alors le résultat sera deux fois meilleur et plus grand. Donc je pense qu’avec la force de Dieu, sa clémence et sa main on ira plus loin. Surtout avec la tournée européenne, il y a eu des contacts qui ont été crées et au niveau de mon équipe avec laquelle je bosse aussi, il y a un grand boulot qui est entrain d’être fait en amont. Donc je me dis que le 2ème album promet. Quand on sait que sur le premier album on a ciblé un type de public et on se rend compte qu’on peut encore agrandir notre sphère, étendre nos tentacules pour acquérir d’autres types de fans.
Par rapport aux autres artistes du Bled, le 228 ; qu’elle est ta collaboration, est-ce que tout va bien entre vous ?
Je dirai que ça colle. Par exemple le groupe Toofan et moi c’est la famille, il n’y a pas d’accrochage, on s’appelle quand on a besoin l’un de l’autre et vis-versa.
En 2012 le public s’était surpris de ne pas voir Papou nominé au Kora Awards, qu’est-ce qui s’était passé ?
Ecoutez, l’essentiel ce n’est pas de vite partir pour le départ mais, c’est l’arrivée qui compte. Je me dis aussi qu’il ne faut pas participer à des concours parce qu’il faut participer, mais aujourd’hui je pense qu’on est prêt. Au niveau de mon staff, La Voix d’Ange Music, qui est une structure de promotion, de management et de production audiovisuel, il y a un boulot qui se fait et je réserve la surprise pour bientôt.
Quel regard Papou porte-t-il aujourd’hui sur l’évolution de la musique africaine ?
Je crois franchement que nos frères nigérians sont entrain de gagner du terrain. Mais dans le même temps, la musique africaine a beaucoup évolué, elle est en pleine émergence encore, étant donné que toutes les musiques occidentales qu’on importait et qu’on consommait ici sont entrain d’entrer dans le décor. La musique nigériane est en pleine expansion et je suis content pour ça, mais toujours est-il que mes compatriotes, les Toofan sont entrain d’abattre un boulot formidable, ils sont entrain de déblayer le terrain pour que nous, la jeune génération nous puissions bien battre des ailes.
Justement par rapport à ce showbiz nigeriano-ghanéen, cet Azonto là, ne voyez-vous pas qu’il est entrain de conquérir toute l’Afrique ?
D’abord je rappelle que l’Azonto est déjà mort ; juste pour rire. Mais je me dis qu’aujourd’hui que l’Afrique n’a pas besoin d’une concurrence au niveau de la culture, parce qu’il nous faut émerger d’abord et quand on émerge, on essaye de se faire après de la concurrence. Juste parce qu’on n’a importé tellement de musiques qui influx sur nous même, nos musiques du terroir. Aujourd’hui il faut inciter au travail et non à la concurrence. Je pense que les béninois aussi peuvent faire un peu d’Afro-naïja et mettre leurs langues dedans. Je pense plus à cette politique qu’à une concurrence qui ne serait pas du tout utile pour la musique africaine.
L’actualité aussi c’est le festival Afrima, All african music Awards, qui se tient en Octobre prochain au Nigeria, la Voix d’Ange étant prête, Papou serait-il sur ce festival ?
D’abord je réserve la surprise, parce que je l’ai dit tantôt, l’essentiel ce n’est pas d’y aller, mais c’est le résultat qui compte.
Le 1er album c’était déjà combien de titres ?
Oh ! Mon premier opus s’intitulait ‘’Au bout du Tunnel’’ et comportait 15 titres. Un album qui par la grâce de Dieu a fait le plein des salles, qui a été beaucoup adulé même en Europe.
Et le second ?
Là encore c’est une surprise, mais l’album sort cette année avec beaucoup de variétés et les béninois se sentiront dedans, parce qu’on a essayé de travailler un peu grâce à l’équipe présente qui a fait un sondage et je pense que cet opus va conquérir plus de fans que le premier.
Un dernier mot aux fans béninois ?
Juste leur dire de consommer. Pour ceux qui me connaissaient et ceux qui viennent d’entendre parler de moi, qu’ils aillent sur Youtube et qu’ils tapent Papou. Il y a le premier album et les singles ‘’Ago’o’’ et ‘’M’Gbablémouo’’, qui annoncent mon 2ème opus et qui sont, je vous le rassure des tubes.
Propos recueillis Patrick Hervé YOBODE
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