mercredi 24 septembre 2014

Deuil dans le rang des têtes couronnées

Le roi Akpaki Boukoukinnin II de Parakou s’est éteint

(La royauté fortement secouée au Bénin)

La vilaine mort a encore frappé dans la royauté au Bénin. Quelques jours seulement après le décès du roi Tossoh Gbaguidi XIII de Savalou, soit le jeudi 18 septembre 2014, la royauté et les trônes au Bénin pleurent encore un autre des leurs. Alors que Savalou et le Bénin n’ont pas encore fini de pleurer Dada Tossoh Gbaguidi XIII, la mort comme un voleur  était toujours là et guettait cette fois-ci la cité des Kobourou. Ce dimanche 21 septembre 2014, c’est la stupeur qui se lisait sur les visages à Parakou. Le roi Akpaki Boukoukinnin II s’en est allé. Le palais royal de Sinagourou pleure ce souverain qui n’aura pas passé deux ans sur le trône de ses ancêtres. Il s’est éteint des suites d’une longue maladie au CNHU Hubert  Koutoukou Maga de Cotonou où il était hospitalisé. La mauvaise nouvelle est parvenue aux oreilles de dame rumeur aux environs de 16 heures 30 minutes, avant de se confirmer aux environs de 17 heures.  Le souverain qui vient de passer de vie à trépas, a accédé au trône de ses ancêtres le 20 décembre 2012. Son décès vient plonger le Bénin et la royauté dans un éternel questionnement. Qu’il vous souvienne que le Tofâ 2014 avait révélé qu’en fin d’année, plusieurs personnalités de la république et surtout les garants de la tradition seront un bon nombre a tiré leur révérence. Jamais un sans deux donc et comme le Roi Tossoh Gbaguidi de Savalou, ce souverain de Parakou qui vient de partir, est issu de la Haute autorité royale du Bénin (Harb).

Patrick Hervé YOBODE de retour de Parakou 

Parakou sous le choc

Dans les rues de la cité des Kobourou, c’est l’émoi et des questionnements sur toutes les lèvres. On le savait malade depuis, mais les princes et princesses de Parakou et environs ne s’attendaient pas à cette mort. Ils sont un bon nombre qui se disent surpris et choqués par le décès du souverain Akpaki Boukoukinnin II. Nous avons essayé de tendre notre enregistreur à plusieurs béninois rencontrés dans les rues de Parakou, mais très peu ont voulu nous parler tant le choc était encore là et vivace.

Abdelramane Soulé : moi je suis dépité, je ne sais pas ce qui arrive à notre pays. Après les artistes ce sont nos rois qui sont frappés par la vilaine mort. Je ne peux même pas parler, j’ai perdu la langue, voyez-vous Parakou est plongé dans le deuil total.

Yacoubou Mama Yorou : Monsieur le journaliste, merci à vous pour votre promptitude à informer les populations ; nous ici dans la Cité des Kobourou, nous sommes sous le choc. Notre roi n’est plus, nous sommes dépités, vous savez cela fait à peine 2 ans qu’il a été intronisé et déjà, le trône est vide, c’est inexplicable. Il faudra que les têtes couronnées se voient pour réfléchir à ce qui arrive.


Mouthiath I. Kpétoni : moi je suis une princesse et ce qui arrive me coupe pratiquement la langue. Je ne sais pas quoi dire. C’est grave que le Bénin puisse vivre de telles situations, deux rois en moins d’une semaine, c’est inconcevable. Il urge de chercher ce qui cause tout ceci et de trouver des solutions idoines pour freiner l’hécatombe qui s’annonce.

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