La 2ème édition a comblé les attentes
L’édition 2013 des rencontres internationales des arts de la scène et
de la mode africaine, se conjugue désormais au passé. L’espace Mayton Promo, le
terrain de Handball de l’UAC et l’hôtel Pantagruel ont été les lieux choisis
par Thierry Houssou et son staff pour abriter l’événement. Plusieurs pays africains étaient de la
partie, pour démontrer, toute la richesse et la diversité culturelle du
continent noir. Une entreprise de jeunes, dévoué, réunis au sein de
l’association culturelle Igwet production, qui a séduit tous les observateurs
de la culture.
Ibi-ilé 2013, c’est ici la maison
en français. Telle est la dénomination de la désormais, célèbre initiative de
promotion culturelle dans le monde estudiantin, au Bénin. L’initiative émane
d’un jeune, qui voue pour la culture et les valeurs endogènes de son pays, un
amour incomparable. Autour de lui, toujours des jeunes, pour la plupart
étudiants, qui partagent la même vision et nourrissent les mêmes ambitions.
Avec une première édition, organisée sans grands moyens et qui n’a pas connu le
tapage culturel nécessaire, ces jeunes sous la houlette de Thierry Houssou et
toujours sur fonds propres ont cette fois ci tapé fort. Devant un parterre
impressionnant d’hommes culturellement avertis, l’association Igwet a prouvé
que la jeunesse béninoise a encore quelque chose dans les trippes, par rapport
la promotion des valeurs culturelles du pays. Les rencontres internationales
des arts de la scène et de la mode africaine, a regroupé le Bénin pays hôte, la
Côte d’Ivoire, le Mali, le Nigeria, le Togo et le pays frère d’Haïti. Ensemble,
les différents artistes venus de ces pays, ou étudiants sur le campus universitaire
d’Abomey-Calavi, ont émerveillé en démontrant tout simplement que l’Afrique
regorge de potentiels culturels. C’est ici la maison, Ibi-ilé 2013, ce sont
tous les arts de la scène qui pendant trois jours se sont donnés rendez-vous,
pour le plaisir des spectateurs et pour la revalorisation, la restructuration
et la promotion de la culture et des valeurs endogènes africaines dans
l’univers des étudiants. Du théâtre, à la danse en passant par la musique
jusqu’à la mode, tout se complétait et tout convergeait vers un seul but :
ancrer la culture et les valeurs endogènes africaines dans les pensées et les
comportements d’une jeunesse de plus en plus en déperdition face au mimétisme
et à la nouvelle forme de colonisation. Pour l’association culturelle Igwet
production, l’africain a la musique et le rythme dans le sang, la danse c’est
son identité, parce qu’en Afrique, certaines émotions s’expriment par la danse,
il s’agit entre autres des soucis, des souvenirs passés, des prouesses
ancestraux etc. tout ceci s’exprime mieux avec la danse en Afrique. En matière
de danse donc, ce sont les danseurs de l’ensemble artistique et culturel des
étudiants (EACE) qui a fait des merveilles. Une danse contemporaine
magistralement exécutée sur les aires de la star montante Sèssimè. Les
étudiants nigérians n’ont pas aussi démérité, ils ont démontré que la danse
tient une place de choix dans la culture de ce vaste pays du continent.
S’agissant de la promotion des tenues vestimentaires, africaines, les pays
présents ont rivalisé d’ardeur chacun avec les créations du moment avec le
pagne. Le pagne africain, était donc à l’honneur sur les rencontres
internationales des arts de la scène et de la mode, sous toutes ses formes
possibles. Des tenues confectionnées avec des cauris, du raphia, des peaux
d’animaux et autres matériaux, qui prouvent que l’africain, surtout le jeune,
peut mieux s’habiller à moindre coût. Toute chose qui a amené le représentant
du Dfac, Mathieu Sallan, à dire que la jeunesse béninoise a du potentiel et
qu’il faut croire en elle.
Les dirigeants africains et leur voracité peints en noirs
Sur cette 2ème édition
des rencontres internationales des arts de la scène et de la mode africaine,
l’association culturelle Igwet production, a fait appel aux étudiants en
théâtre à l’Ecole international de théâtre du Bénin (EITB) de Dine Alougbin. Moulés
dans les réalités du théâtre contemporain, Jean-Louis Kèdagni et ses copains
dans le texte de Mesmin Glèlè intitulé ‘’Symboles et Cymbales’’, ont fait
voyager le public aux confins des réalités qui minent tout un continent. Et
comme l’a déjà dit le monument de la musique traditionnelle Zinli, le très futé
Alèkpéhanhou dans l’un de ses titres cultes, la corde qui a servi à attacher
les branches du palmier, vient de ses mêmes
branches. L’adage dira que le
vers est dans le fruit, les problèmes de l’Afrique, ce sont ses propres
enfants. Ces bouffons de fils qui ont en charge sa destinée, et qui dans leur
grande majorité, sont des clowns, des marionnettes aux destins de la feuille
morte. Leur boulimie, ne leur permet pas de s’imprégner des réalités tangibles
qui arrièrent le continent. Ils ne pensent qu’à eux et à leur ventre, ces
narcissiques de dirigeants sont à la solde d’une certaine puissance soit disant
économique, ils ne font rien pour l’émergence de leur peuple. Résultat, des
milliers de jeunes sont à la traine, des générations entières ont perdu tout
espoir en la vie. Pas de programme de société digne de nom, aucune réforme
majeure, sinon, celles qui serviront les intérêts égoïstes et immédiats de nos
bourriques de présidents. Il faudra désormais que l’Afrique et ses enfants
prennent conscience. Que le paysan égrène lui-même son coton, qu’il le vende au
tisserand du village afin que ce dernier en fabrique de belles tenues (le Kanvo
national), pour la consommation locale et que cette habitude soit ancrée dans
nos comportements. Que la jeunesse africaine consomme du local, tout en sachant
que personne ne viendrait construire son pays à sa place et la construction du
pays passe par la promotion de nos valeurs, de ce qui est de chez nous.
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