Le Bénin reconnait les mérites d’un cadre dynamique et d’un artiste hors pair
Le Palais des Congrès de Cotonou était vendredi dernier noir de monde.
Et pour cause, le Bénin et ses fils
s’étaient donnés rendez-vous à la salle
rouge du palais pour non seulement reconnaitre les mérites d’un homme, mais
également lui rendre un vibrant hommage. Gustave Amoussou Vikey Gbénou alias GG
Vikey, a reçu les hommages de la nation devant une foultitude de personnes de
toutes catégories confondues et venues
de tous les horizons. Cérémonie d’hommage marqué d’oraisons funèbres, de ses
promotionnaires à l’Ecole Classique et Moderne Victor Ballot, du président de l’association des fils de l’arrondissement de Bopa, de sa
fille Christiane qui représentait la fille, de Richmir Totah pour les artistes
et du Ministre de la culture au nom de la nation. Après ces instants de fortes
émotions, mélangés à la réminiscence des succès de Vikey assurée par
l’orchestre Adjamaléfou, le Gentleman Vikey à été inhumé chez dans sa villa à
Abomey-Calavi.
Grand, il aura été, citoyen du
monde, il aura été, chantre de la négritude, il aura également été. Et pour la
cérémonie d’hommage de la nation à ce digne fils du Bénin, c’est plusieurs pays
de l’Afrique et du monde qui accueillent sa dépouille au Palais des
Congrès. Il suffisait de voir les
drapeaux des pays africains, européens et autres flotter dans le vent au Palais
des Congrès. Citoyens du monde ayant marqué les esprits, seulement en 10 ans de
carrière artistique, sa vie, ses œuvres et sa mort auront été mythe jusqu’à la
fin. Turbulent, espiègle, capricieux dans son enfance ; calme, réfléchi, intelligent et dynamique à l’âge adulte, l’homme est également un
poète, un chanteur compositeur, un artiste de renommée internationale et un
cadre hors pair. Pour donc lui rendre ce vibrant hommage qu’il mérite, la salle
rouge du palais des congrès était devenue trop exigüe, pour contenir la horde
de gens venus l’honorer. Un parterre impressionnant d’artistes toutes catégories
confondues, plusieurs ministres de la république dont : Jean-Michel
Abimbola de la culture, François Abiola
de l’enseignement supérieure, Valentin Djènontin de l’économie maritime, Kogui
N’Douro des affaires présidentielles, Pascal I. Koupaki 1er ministre, Mathurin Nago,
Robert Dossou, etc. La cérémonie a pris son envol par l’exécution de deux
titres cultes du Gentleman Vikey par l’orchestre Adjamaléfou. S’en suivra alors
son fils, Georges Gbénou qui interpréta avec force ardeur et un timbre vocal
pareil que celui de son feu père, pour faire mentir ceux qui pensent que GG
Vikey n’a pas de relève. C’était l’émotion totale dans une salle rouge du
palais des congrès partagée entre le souvenir des mélodies immortelles du
Gentleman et la douleur de l’avoir perdu. A chaque fois que ceux là qui se sont
succédé au pupitre entonnaient une chanson du monument Vikey, la salle la
reprenait en cœur. Tour à tour, Richmir
Totah, président de la Faaben représentant les artistes, M. Dossou-Yovo,
représentant la promotion 1955 de Victor Ballot, Yaovi Gagnon de l’association
des ressortissants de Bopa, Christiane Gbénou fille de GG Vikey et le ministre
de la culture se sont succédé, pour parler de l’homme qui est pleuré. Ainsi
toutes les facettes de la vie du sacré artiste, le bon élève, le bon père de
famille et le bon cadre, ont été revisitées. « La liberté était sa
passion, il a rendu de loyaux services à la nation », disait Richmir
Totah. Pour lui, l’icône de la musique béninoise et africaine que Vikey aura
été incarnait, plusieurs personnages dont celui du poète, du philosophe, de
l’éducateur, du visionnaire etc. dans chacune de ses compositions. « La
mort frappera autant qu’elle voudra, mais l’artiste ne meurt jamais, car
plusieurs milliers d’amoureux de l’art continueront à travers à savourer
pendant longtemps les mélodies immortelles de GG Vikey », ainsi Richmir
Totah concluait-il son intervention.
Christiane Gbénou fille du Gentleman Vikey, parlant au nom de la famille
déclare : « le malheur de l’avoir perdu ne doit pas faire oublier le
bonheur de l’avoir connu ». Son papa qu’elle appelle avec ses frères et
sœurs, très affectueusement Kaké, ne pourra être oublié de sitôt car l’œuvre
que laisse l’homme derrière est immense.
Georges Gbénou interprétant son feu père |
Christiane Gbénou fille de GG Vikey |
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