« Le Fira au lieu du 23 décembre 2016 au 02 janvier 2017 »
(Tous ceux qui aiment Dieu et les enfants doivent soutenir le Fira)
En décembre prochain, le Bénin abritera un grand rassemblement des
hommes de Dieu de toutes confessions religieuses confondues. Dénommé Festival
International de la Restauration des Ames (Fira), la trouvaille de Ben Sabas s’annonce.
Dans cette interview qu’il nous accorde, le promoteur du Fira confirme la tenue
du festival et revient sur son contenu tout en appelant les hommes de Dieu et
tous ceux qui aiment Dieu à soutenir le Fira afin que ses objectifs, notamment
le dialogue inter religieux et l’assistance aux enfants en situations
difficiles et en conflit avec la loi, soient une réalité. Lisez plutôt.
Présentez-vous à nos lecteurs
Je suis Sabas Loko à l’état
civil, Ben Sabas comme nom d’artiste. Je suis donc artiste musicien, comédien,
opérateur économique culturel, fondateur de l’Ensemble Artistique et Culturel ‘’Les
Très Fâchés du Bénin’’, Patron d’Africa Music en Côte d’Ivoire ; promoteur
de plusieurs festivals dont entre autres : le Festival Zangbéto, le
Festival des Masques et danses traditionnelles d’Afrique, etc. tout ceci après
une formation au Centre Cifas de Panthère Noire au quartier Vodjè à Cotonou.
Comment peut-on justifier votre retour au bercail ?
Ecoutez, je suis très engagé dans
la promotion de la Culture de mon pays le Bénin et partant de la Culture
africaine. Avec tout cet engagement et mes exploits dans le domaine, je ne
pouvais pas passer toute ma vie à l’étranger. Il fallait revenir au pays pour
jouer ma partition afin que la culture béninoise connaisse le rayonnement qu’elle
mérite sur le plan continental et international. Après avoir tout fait
pratiquement en Côte d’Ivoire ; Dieu a voulu me faire revenir au Bénin par
le biais de Dominique Kodjo, qui en son temps avait insisté sur le fait, car
pour lui mes projets culturels que je réalise, devraient partir du Bénin pour
embraser les autres pays. Voilà les raisons qui m’ont poussé à revenir chez moi
après tant d’années à l’extérieur. Depuis que je suis là, c’est Dominique et
moi qui faisons toutes les courses ensemble, parce qu’il a trop tôt saisi la
portée d’une initiative qui promeut le dialogue inter religieux.
Parlant de festivals, vous pilotez actuellement le Festival
International de la Restauration des Ames (Fira). Une idée qui a germé voilà
quelques années déjà, mais qui peine à être réalité. Le Fera devenu Fira
aura-t-il lieu cette année ?
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Ben Sabas, Promoteur du FIRA |
Je vous réponds oui, car le
Festival International de la Restauration des Ames (Fira), est né dans la main
de Dieu. Nous autres ne sommes qu’en mission et quelques soient les engrenages,
les difficultés et les empêchements à venir ; Dieu a déjà tout balayé
et notre mission doit être accomplie. Nous avons donc démarré par nos propres
fonds et nous tirons notre détermination du fait qu’il faut, faire quelque
chose pour les enfants en situations difficiles et en conflit avec la loi.
Voyez-vous, l’Association des
Enfants et Jeunes Travailleurs, présente dans 35 pays d’Afrique et de l’Océan
indien est également présente au Bénin dans 37 communes sur les 77 que compte
le pays. Et il faut faire quelque chose pour aider cette Association. Dans nos
courses, Dieu a permis que par Dominique Kodjo, nous tombions sur le
Coordonnateur national de cette Association en la personne de Bernardin
Gnonlonfoun Bonou. Epousant l’idée, il nous a tout de suite démontré tout son
dévouement. Avec ses efforts, l’Association des Enfants et Jeunes Travailleurs
du Bénin (AEJTB), a atteint un niveau considérable, il faut maintenant les
appuyer afin que le Centre d’accueil en chantier à Zê soit une réalité.
Cette fois-ci, nous sommes
décidés, nous nous battons et nous sommes convaincus que le Fira aura lieu du
23 décembre 2016 au 02 janvier 2017.
Peut-on avoir une idée du contenu de ce festival ?
Bien sûr, le Fira prend ses
quartiers à Cotonou le 23 décembre 2016, c’est le jour du lancement officiel. Le
25 décembre sur la pelouse du stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou, des
chantres de Dieu et plusieurs groupes de musique gospel, toutes confessions
religieuses confondues seront réunis. Ensemble nous allons louer Dieu, priez
pour le Bénin, l’Afrique et le monde afin que règne la paix et la quiétude. Il y
aura des échanges entre les hommes de Dieu de toutes les confessions autour des
thématiques qui prônent la paix et le développement. C’est cela le dialogue
inter religieux.
Le 30 décembre dans la salle
bleue du Palais des Congrès de Cotonou, il se tiendra un forum qui réunit les
hommes de Dieu et les hommes d’affaire et qui a pour thème : ‘’Le dialogue
inter religieux au service du développement’’. A cette occasion, les jeunes
porteurs de projets viendront présenter leurs projets, ils échangeront avec les
investisseurs, les opérateurs économiques et des banques. La finalité, c’est qu’ils
trouvent de financement pour la concrétisation de leurs ambitions, s’ils ont de
bons projets.
Pendant ce temps, une partie des
recettes engrangées ira à l’AEJTB et servira à booster les travaux de
construction du centre d’accueil. Aussi allons-nous plaider pour que cette
Association bénéficie de l’attention des hommes de Dieu et des opérateurs
économiques ; ceci pour que les enfants en situations difficiles et en
conflit avec la loi, apprennent un métier, qu’ils aient un abri et qu’ils
entreprennent des activités génératrices de revenus sur le domaine à eux
attribué, car ils constituent la relève donc l’avenir de demain.
L’événement étant gratuit, nous demandons
partout où nous passons que les gens mettent la main à la poche, surtout les
hommes de Dieu qui doivent nous soutenir afin que le Fira réussisse et atteigne
ses objectifs.
Pensez-vous que dans le contexte économique actuel du Bénin où personne
n’aime plus investir dans la culture, que le Fira aura bonne grâce et trouvera
des financements ?
Je vous dis oui et je vous le confirme
parce que Dieu est la bénédiction et nous sommes entrain d’œuvrer pour la
gloire de Dieu. Donc si tu aimes Dieu ; si tu aimes les enfants, si tu
aimes l’avenir de ton pays, tu dois investir, tu dois parrainer ce festival. Si
quelqu’un nous rejette et n’investit pas dans le Fira, c’est tout simplement qu’il
n’aime pas Dieu, qu’il n’aime pas les enfants et qu’il déteste son pays.
Nous sommes entrain de réunir le
corps du Christ pour l’unité, pour la paix et la concorde afin que tous ensemble,
nous adorions le seul et unique Dieu qui bénit tout le monde. Si aujourd’hui
Dieu t’a béni et tu es riche, tu dois investir sur les enfants parce que Dieu ne
peut pas te bénir et toi tu vas jouer au pingre et être cupide. Donc le Fira
est déjà une réussite.
Souvent lorsqu’on parle de dialogue inter religieux au Bénin, d’aucun
trouvent que c’est un débat biaisé, parce que pour certains, le dialogue inter
religieux tourne autour des congrégations de religions importées et n’inclut
pas forcément, les acteurs de la Tradition ancestrale et Primordiale de l’Afrique.
Pensez-vous réunir tout le monde au stade de l’Amitié pour que le dialogue soit
réellement inter religieux ?
Le Fira réunit toutes les sortes
de congrégations religieuses confondues oui. Si on parle de Dieu, il n’y a pas de
parties pris. Les catholiques, les célestes, les Séraphin Chérubin, les
protestants, les églises évangéliques, etc. sont inclus ; parce que si on
ne le fait pas ainsi, le dialogue inter religieux prend un coup.
Louer Dieu, mais est-ce que vous pensez que les traditionnalistes
seront acceptés par les pasteurs et autres, pour louer leur Dieu à leurs
manières ?
Nous parlons ici de religions,
mais sur ce point, je préfère qu’on parle de tradition, de la culture endogène
dont les acteurs seront présents, parce qu’ils sont aussi des créatures de Dieu
qui le louent à leurs manières.
En dehors de Bienvenu Kodjo, l’AEJTB et autres personnes, est-ce qu’il
y a d’autres partenaires ?
Bien sûr. Nous avons écrit à
plusieurs personnes dont le Président de la République Patrice Talon. La première
dame nous reçoit bientôt. Angélique Kidjo la marraine des enfants à l’Unicef
est saisie, l’Unicef elle-même, la SNV, Care International Bénin-Togo, Albert
Tévoédjrè, l’Unesco, Terre des Hommes, Plan International, les ministères de l’intérieur
et de la justice, l’Assemblée Nationale, les ambassadeurs accrédités au Bénin,
des hommes de Dieu et des opérateurs économiques.
Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE