L’édition de Kétou s’est déroulée dans une ambiance de solidarité
(Boni Yayi brille encore par son absence)
La 21ème édition de la fête de nos valeurs endogènes se
déroulait le samedi 10 janvier dernier. Pour les festivités devant marquer la
célébration nationale, c’est une terre de Vodoun et des divinités du Bénin qui
était sous les feux des projecteurs. Kétou la belle a abrité une fête pas comme
les autres, sauf qu’une fois de plus Boni Yayi a brillé par son absence,
montrant une nouvelle fois le peu de considération qu’il a pour ce qui
identifie réellement le Bénin en Afrique et dans le monde. Le Fâ consulté à l’occasion
révèle le ‘’Odou’’ Sa Wlin, dont l’explication donnée par les Boconon de Kétou,
n’était pas du goût de tous les dignitaires présents.
L'arrivé de quelques dignitaires à Kétou |
‘’Sa Wlin’’ voilà le signe que
révèle le Fâ, la sagesse ancestrale, à l’occasion de la commémoration de la 21ème
édition de la fête du Vodoun. Un signe à travers lequel le Fâ présage de la mésentente
général et de la dispute entre les dignitaires religieux et entre les décideurs
de ce pays. Le même signe met en exergue la discorde entre les hommes
politique, de petites maladies qui ne pourront pas être traitées par la médecine
moderne, les conflits entre acteurs de même bord, etc. La sagesse ancestrale
recommande alors, l’urgence de prendre en considération, le Vodoun Sakpata,
dieu de la terre, à qui des rituels doivent être accomplis pour atténuer les
risques et le danger qui plane dans le ciel Bénin. Toutes ses explications nous
ont été fournies par leurs Majesté Dah Gbèsso Adanmanyikpohoué de Hôli résident
à Womey, Hounnon Adankanlin d’Abomey résident à Tokan Tokpamey, Dah Alligbofo
Boconon Agahunga Très Très fort de Mahi Aklamkpa résident à Ouèdo et Dah
Soumandjèhouégni d’Abomey résident à Hêvié. Comme ces derniers, ils sont un
certains nombres ; à ne pas être totalement d’accord avec les explications
fournies par leurs homologues de Kétou, suite à la révélation du ‘’Odou’’ Sa
Wlin. Parlant de la célébration proprement dite, tout c’était bien déroulé, les
têtes couronnées, les dignitaires et garants de notre tradition, les adeptes
des différentes divinités, les curieux, les touristes et autres ont répondu
massivement présents. Nos valeurs endogènes ont été magnifiées et louées par
ceux qui croient dur comme fer que de l’héritage ancestral, l’Afrique et le
Bénin, détiennent une véritable arme de développement, craint par l’homme
blanc, qui usant d’une supercherie qui ne dit pas son nom, a su berner et abêtir,
une bonne partie de la population africaine en général et celle béninoise en
particulier. Une très belle célébration, malgré l’absence déjà prévisible de
Boni Yayi, qui depuis 2007, a montré clairement qu’il a opté pour la ségrégation
religieuse. D’ailleurs son absence n’a surpris personne, car à en croire les
dignitaires qui étaient surplace, ils sont habitués à cela et savent qu’il ne
sera jamais avec eux pour cette fête. D’aucun pensent que si Boni Yayi avait
les moyens, il supprimait 10 janvier. Somme toute la fête a été très belle et
les regards sont désormais tournés vers le 10 janvier 2016. Mais à l’instar de
Kétou, chaque département a célébré la fête à sa manière et chaque dignitaire
aussi en a fait de même. Nous vous proposons dans notre livraison du mercredi
prochain l’intégralité du 10 janvier 2015, dans quelques couvents de la commune
d’Abomey-Calavi.
Patrick Hervé YOBODE
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