Le festival connait son épilogue en beauté
(Faty, Lokua Kanza, Norberka, Zap Mama, Spaïcy les attractions de l’acte 3)
Du jeudi 11 au dimanche
14 décembre 2014, Cotonou, vibrait aux sons et aux couleurs du Jazz. Le
festival de Silvana Moï Virchaux et de John Arcadius égrenait les chapelets de
sa troisième édition. Déplacée au cœur de la ville de Cotonou, au quartier
Sikècodji, l’édition 2014, aura marqué les esprits. Les artistes de talents qui
étaient sur le festival ont tenu leur rang faisant de cette édition, celle qui
met définitivement Cotonou sur orbite parlant du plus grand festival de Jazz en
Afrique. Retour sur événement qui
pendant quatre jours était au centre de toutes les attentions.
Terminus tout le monde descend. Cotonou Couleurs Jazz 3ème
édition se compte désormais au passé. Si Silvana et John en 2012 avaient
réalisé un coup de maître avec le coup d’essai qui était la première édition,
ils ont en 2013, confirmé le bien fondé de ce festival. Pour le compte de cette
année, ce qui s’était produit parle de lui-même certifiant que les deux
associés qui ont eu l’idée et qui pilotent ce festival n’ont plus le droit à l’erreur.
Ce qui signifie que, chaque année ils seront attendus, non seulement par les
artistes, les programmateurs des grands festivals, le public, les amoureux du
Jazz, bref tout un tas de personnes, qu’ils ont malgré eux fidélisé, sur ce qui
est dors et déjà, le plus grand festival de Jazz sur le continent. Parlant de
sa grandeur, l’édition 2014, qui a pris d’assaut le quartier Sikècodji, en dit
long. Des artistes de renoms, des artistes qui sont entrain d’émergés, les
régisseurs, son et lumière, les techniciens, les organisateurs, tout le monde
aura été excellents. D’entrée, c’était la béninoise Faty, une vraie perle
pour la musique béninoise, qui pour une
première scène, n’a pas fait dans la dentelle. Elle a émerveillé le public de
Sikècodji, comblant l’attente des organisateurs du festival. Un live de taille
d’un jeudi soir qui annonçait, les plats de résistance qui devront suivre. S’en
suivra le groupe Suidi’s qui donnait une prestation plus jazzy avec en toile de
fond, la touche particulière du flutiste béninois, le plus talentueux, Méchac
Adjaho. Pour clore les spectacles de ce premier jour, c’était la reine du Zinli
Gbété, Norberka qui prenait possession de la scène. Avec le talent qu’on lui
connait, elle a aussi assuré. Mais avant tout ceci le groupe Gota ; un
groupe d’artistes béninois qui mélangent les tam-tams locaux aux instruments
modernes, avait eu son mot dans les prestations. Le vendredi, le groupe
d’Acapéla, Pénuel Cantorum, Zéynab Habib du Bénin, Zap Mama la belgo-congolaise
et Titi Robin le français, ont donné du plaisir aux spectateurs respectivement
à Sikècodji et à l’Institut français. Ladylu et le Yes Papa Groov, la
française, Spaïcy l’haïtienne, le groupe Viviola du Bénin et le phénoménal
Lokua Kanza du Congo démocratique, ont fait d’une soirée de samedi, un paradis
d’émotion pour le public. L’épilogue du festival a connu le groupe Band of
Hippies de la France, Jah Baba et Placide Dagnon du Bénin et la grande voix de
la musique africaine dans le monde, Zap Mama. Somme toute, on retient que
Cotonou Couleurs Jazz en trois éditions, a donné une autre visibilité à la
ville qui l’abrite et sert de passerelle à la musique et aux artistes béninois
de se hisser sur les grands événements musicaux internationaux. Nous
reviendrons sur la prestation de quelques artistes dans notre livraison du jeudi
prochain.
Patrick Hervé YOBODE
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