‘’ C’est à travers le Vodoun qu’ils ont tout aujourd’hui, mais ils pensent à détruire le Vodoun avec l’argent du Vodoun’’
Depuis quelques semaines, les rideaux étaient tombés sur la 3ème
édition du festival Panafricain Hwendo. Une 3ème édition qui a connu
selon son promoteur d’énormes difficultés. Entre les courses pour les
remerciements des distingués et les préoccupations du journal Hwendo Mag, nous
avons eu la chance de coincé ce jeune et dynamique promoteur qui après
insistance s’est prêté à nos questions.
Présentez-vous aux lecteurs de notre journal
Merci chers confrères, je suis
NOBIME Babatoundé Constantin, coordonnateur du 1er Festival
Panafricain purement endogène HWENDO, président du Réseau des Journalistes des
Médecines Traditionnelles (REJOMETRA), Directeur Général du 1er
magazine panafricain endogène Hwendo Mag et pour finir je suis un consultant
endogène et gardien de tradition.
Babatoundé Constantin NOBIME, Promoteur du FESPAH |
Les rideaux sont tombés sur la 3ème édition du festival
Panafricain Hwendo, quels sont vos impressions à chaux.
Vous venez de poser une question
très pertinente chers confrères et je m’en vais vous dire que les acteurs
traditionnels africains qui crient de jours comme de nuits pour soit disant
préserver l’héritage de nos ancêtres
sont entrain d’investir leurs argents dans le vide. C’est à travers le Vodoun
qu’ils ont tout aujourd’hui, mais investir dans la chose endogène les dérange.
Si non comment comprendre que le seul festival purement endogène qui au finish
récompense les acteurs traditionnels Africain n’a pas eu de partenaires fiables
pour l’aider à aller loin dans ses visions et objectifs ? Pour répondre à
votre question, mes impressions sont vraiment satisfaisantes et je remercie
sincèrement l’équipe qui s’est donnée à fond pour éviter le pire. Oui, nous
avons évité le pire puisqu’ il aurait fallu d’un petit découragement et la 3ème
édition serait rangée au calendre grec. Mais grâce à la vision très large et
sans faille de son promoteur et des membres de l’équipe, l’objectif a été
atteint. Désormais donc, le festival sera revu et toiletté par les
professionnels du monde endogène et à parti de 2015, il deviendra une biennale.
Pourquoi vouloir transformer un Festival de cette envergure, l’autre 10
janvier en une biennale ?
Tout ceci à cause de la mauvaise
foi des acteurs traditionnels qui refuse d’investir dans les activités des
religions endogènes. Pendant que, d’autres religions plus proches de nous cherchent
à nous écraser et à faire disparaître nos réalités endogènes. Ils sont prêts à
investir des millions ces acteurs traditionnels pour ce qui ne ressort même pas
de leur domaine d’intervention et ceux au cours d’une même soirée. Parfois, je
ressens de la désolation et me demande si c’est le début de la fin de l’effort
qu’avaient fourni nos ancêtres ? Parfois, je me demande les raisons qui
m’ont poussé à aller dans ce domaine ou les gens ne pensent qu’au m’as-tu vu.
Nous avons prêté serment pour servir notre pays à travers sa culture en
générale et celui de l’endogène en particulier. Aujourd’hui, c’est tout à fait
le contraire. On pense à détruire le Vodoun avec l’argent du Vodoun. Parfois,
on retrouve leur nom dans des œuvres qui lutte ardemment contre la religion
endogène. On dirait qu’ils sont prêts à tuer nos efforts et à enterrer nos us
et coutumes… Dans quel monde sommes-nous. Nous sommes Africain et de surcroît
Béninois. Notre Dieu c’est le Vodoun.
Dites-nous en toute franchise si de tous ses dignitaires, vous n’avez
reçu l’aide de personnes, citez-nous quelques noms des volontaires cette
années ?
Le seul financement que j’ai reçu
d’un sponsor pour la 3ème édition est un montant de cent cinquante
mille (150.000) francs CFA pour une dépense totale chiffrée sans compter les
faux frais à plus deux millions (2.000.000) de nos francs. Croyez-vous que ces
cent cinquante mille francs pourront faire quelques choses pour un festival qui
a duré une semaine avec différents activités pour redorer l’image et le blason
de nos valeurs endogènes ? Je tiens qu’en même à remercier Christophe
Ayissi et Paul Agodozin. Plus haut, j’avais dire qu’il aurait fallu d’un petit
découragement et la 3ème édition serait rangée au calendre grec, si
cela n’a pas été fait, c’est grâce à la vigilance et le bon sens de nos
vaillants dignitaires le grand prêtre du Fâ Daagbo Vognon Danhouègnon et le
grand visionnaire astrologue Rabbi Tan que je remercie du fond de cœur.
Quels sont donc les perspectives d’avenir ?
C’est de travailler dure pour
trouver des sponsors étrangers soucieux du développement de nos réalités
endogènes et qui en connaissent réellement la valeur. Car, il y a des gens chez
nous qui ont toujours les yeux fermés. Ils voient à travers.
Un mot pour finir cet entretien exclusif ?
Je m’en voudrais si je dois
boucler cet entretien sans remercier notre partenaire et sponsor à vie le grand
prêtre Mammy-Dan qui a récemment uni le peuple Guin après de tumultueuses
médiations. Même s’il n’était pas là, il était de cœur avec nous. Je remercie
tous les distingués de la 3ème édition, la presse et les membres du
comité d’organisation. Je profite pour rappeller une fois encore que le Vodoun
c’est notre identité et qu’il est important de soutenir tout ce qui est
endogène pour que le Vodoun ne se perdre point. Quelques soient les
circonstances, la force du bien va agir sur la force de mal. C’est la loi
cosmique et cela va s’accomplir. Parole de mon parrain Hounnon Béhumbéza.
Patrick Hervé YOBODE
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