Le ministre Anges N’Koué doit commanditer l’audit de la Dpac
Pendant dix ans durant, le contribuable béninois a souffert dans sa peau
à cause de la corruption, de la gabegie et des détournements de deniers publics
et ceci dans tous les secteurs. Dans le secteur de la Culture qui nous
concerne, le détournement des fonds publics s’est fait observé sous plusieurs
formes avec des parvenus qui au grand jamais n’auraient accédé à des postes de
décisions, si réellement on se basait sur la compétence. Comme tout était
permis chacun était allé de sa créativité pour piller ce pays. En témoigne les
multiples faux concerts initiés par Patrick Idohou, alors Directeur de la
Promotion Artistique et Culturelle, pour se faire pleins les poches, histoire
d’aller construire un espace culturel à Tori. Sa gestion doit être revue et
passer au peigne fin par le ministre Anges N’Koué, car la gabegie crevait les
yeux.
Parmi les festivals et autres
trouvailles créés de toutes pièces pour vider les caisses de l’Etat et se faire
pleins les poches, il y a en bonne place, le fameux festival des musiques du Bénin
(Fimub), dont les fonds détournés ont permis à Jean-Michel Hervé Babalola
Abimbola, alors ministre de la Culture de battre campagne pour les
législatives. Plusieurs autres trouvailles ont favorisé le pillage des pauvres
sous du contribuable béninois. Le cas qui nous intéresse ici et qui interpelle
le nouveau ministre de la culture du régime de la Rupture Anges N’Koué, est
celui de la Direction de la promotion artistique et culturelle (Dpac).
Nommé en conseil des ministres le 06 mars
2013, alors sans aucune aptitude et compétence en la matière, Patrick Adjadi
Idohou aura commis des gaffes énormes. Jusque là, promoteur du concours
national d’arts scolaires (Conaasco) et directeur artistique du Happy spring
festival au Centre culturel chinois de Cotonou, le parvenu fabriqué de toutes
pièces par Jean-Michel Hervé Babalola Abimbola et bénit par Yayi Boni, devrait
trouver des voies et moyens pour détourner les deniers publics afin qu’ils se
les partagent. Et pour y parvenir, ils ont les stratégies. Laisser de côté les
réelles aspirations du poste qu’ils occupent, inventer de faux trucs pour
pouvoir assouvir leurs désirs.
Dans ce jeu, Patrick Adjadi Idohou,
le novice s’était très rapidement révélé maître incontestable et incontesté. Au
lieu de s’attaquer aux réels problèmes qui minaient et qui à cause de lui et de
son ministre de tutelle Abimbola, continuent de miner la promotion artistique
et culturelle au Bénin, il a préféré injecter plusieurs fois des millions de
nos francs dans du vent. A aucun moment, les charges qui étaient les siennes,
n’auront retenues son attention. De la promotion artistique et culturelle,
Patrick A. Idohou, n’en avait que foutre. Il n’a rien fait, même pas un petit
séminaire pour mener des réflexions sur les voies et moyens et les stratégies à
mettre sur pieds pour un réel décollage de la musique et arts au Bénin. Patrick
A. Idohou a préféré organiser à travers le Bénin de faux concerts sur lesquels,
il faisait appel, à ses amis artistes, les crèves la faim, qui n’attendaient
que les miettes qu’il leur donnait pour pouvoir joindre les deux bouts. Ce
faisant, il emmagasinait de grosses sommes d’argent qu’il se partage avec son
mentor de ministre.
Vers la mi-Octobre 2015, une
affiche publicitaire inondait la toile ici au Bénin comme en France. Cette
affiche annonçait Sagbohan Danialou en concert à Paris. Annoncé donc à grands
renforts médiatiques et avec de gros sous injectés, le concert tant attendu
n’accouchera que d’une toute petite souris. Au Divan du Monde à Paris, Patrick
A. Idohou a donné le Bénin en piteux spectacle. Dans une délégation comme cela
se composait sous Yayi et sans préparer le terrain, ni composer avec ceux qui
maîtrisent les rouages du monde du showbiz à Paris, Idohou Patrick A. a foncé
tête baissée. Mieux un seul promoteur privé avait tenu il y avait juste
quelques mois, le pari avec une réussite qui ne dit pas son nom, de faire la
promotion de la musique béninoise dans la même ville française, à travers
Olouwa Kèmy et le groupe Gangbé Brass Band. Au lieu de soutenir ce dernier
Patrick A. Idohou, cherchant à tout faire pour se remplir les poches, n’a pas
réfléchi dans ce sens. Il est allé dilapider des centaines de millions de nos
francs, dans du vent. Il a donné une image très piteuse de Sagbohan Danialou,
une icône et un monument en matière de musique moderne et traditionnelle au
Bénin.
C’est tout naturellement, que
Patrick A. Idohou soit rentré au bercail après le piteux concert, avec sa forte
délégation, la queue entre les jambes et sans communication aucune, autour de
ce qu’il qualifiait pourtant de premier concert parisien de Danialou Sagbohan.
Au vue de tout ce qui précède et
des non dits et autres dossiers qui sentent mauvais sous son règne à la Dpac,
le ministre de la culture, Anges N’Koué, loin de vouloir faire rendre gorge,
doit commanditer l’audit de cette direction oh ! Combien importante dans
la sphère culturelle béninoise. Ceci permettra de voir clair et de savoir
situer les responsabilités face à la corruption, à la gabegie et aux
détournements de deniers publics qui ont secoué cette direction.
Patrick Hervé YOBODE
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