Élèves et professeurs de certains collèges de Cotonou donnent leurs impressions
Depuis 2010 l'ambassadeur de la
République populaire de Chine près le Bénin et son service culturel, ici
représenté par le Centre culturel chinois, ont pris la résolution de permettre
à leurs concitoyens vivant au Bénin de vivre la principale fête chinoise, comme
s'ils étaient à la maison. Si au départ l'objectif n'était que cela, cette
célébration à tôt fait de prendre carrément une autre tournure. Les béninois,
qui en 2010 découvraient alors la Chine à travers la richesse de sa culture,
sur ce qui était jadis le Happy Spring Festival, ont tôt fait d'adopter le
concept. Sur seulement deux ou trois éditions, une bonne partie des béninois
étaient sous le charme de la culture du l'empire du milieu et jusqu'à cette 6ème
édition qui se déroule, le nombre de curieux, d'amoureux de la culture chinoise
et de convaincus, ne cesse d'augmenter. Cette
célébration est également devenue pour le Centre culturel chinois et
l'ambassade de Chine au Bénin, un puissant argument de renforcement de la
coopération sino-béninoise ; d'échanges et de brassages culturels entre
les deux peuple. C'est pour cette raison que depuis la 5ème édition,
Baï Guangming et son staff ont décidé de rapprocher davantage ce festival
auprès de la couche juvénile, histoire de susciter des vocations et de pouvoir
ancrer dans la tête des jeunes béninois, la culture chinoise. Si en 2014 le
festival avait pris d'assaut le quartier Sainte Rita et le collège du même nom,
à travers le grand spectacle, cette année, c'est le quartier Gbégamey et son
collège d'enseignement général qui ont vécu des moments intenses de bonheur au
contacte de la richissime culture chinoise. Du CEG Sainte Rita au CEG Gbégamey,
du CEG les Pylônes au CEG les Pyramides, élèves, professeurs et Pépin Joseph
Siméon, directeur du CEG Gbégamey, donnent leurs avis sur ce festival.
Pépin Joseph
Siméon, directeur du CEG Gbégamey : ''La culture c'est l'identité d'un
peuple, un peuple sans culture n'a pas d'identité''
Nous avons accueilli la tenue du
grand spectacle du Happy Chinese New Year 2015, à bras ouverts et avec une joie
totale, parce qu'entre la République populaire de Chine et la République du
Bénin, il y a de vieilles relations et de vieilles amitiés. Et dans un monde où
tout le monde est ouvert, où tout le monde parle de mondialisation, où aucune
frontière n'est officiellement fermée et où il y a brassage culturel entre les
peuples, il est tout a fait normal qu'on s'imprègne des réalités d'ailleurs
parce que nous béninois nous auront à quitter notre pays pour aller ailleurs et
il ne faudrait pas qu'on soit surpris par ce qui serait entrain de se passer. Nous
avons toujours célébré notre fête du nouvel an ici le 1er janvier,
mais si nous ne savons pas que tous les peuples n'ont pas ce 1er
janvier comme date de départ de leur nouvel an on sera alors surpris. Donc la
Chine célèbre elle son nouvel et ceci nous permet d'entrer en contacte et de
nous imprégner des réalités culturelles chinoises. Voilà pourquoi nous avons
accepté cette manifestation avec de la joie. Mes impressions sont très bonnes
et tout ce qui s'est déroulé était merveilleux. La Chine est un grand pays qui
s'est bâti grâce à sa culture et vous avez vu plusieurs pans de cette culture
là. En outre, des élèves du CEG ont
chanté, dansé, ceci prouve que nous avons beaucoup de talents et c'est en de pareilles
occasions que les talents se révèlent au grand public. Ces élèves n'ont pas chanté en chinois, non
mais en Fon tout en apportant leurs grains de sel à la fête. Je suis satisfait
parce que nous avons autant de valeurs chez nous qui ont juste besoin d'être
promues. En tant que professeur d'Histoire et de Géographie, les rapports entre
les deux cultures chinoise et béninoise, sont les mêmes, c'est presque des
éléments liés. Quand vous fouillez un peu vous allez constater qu'il y a des
pratiques ici qui sont ailleurs. Vous voyagez loin et vous écoutez un ton de
musique, vous rentrez en vous-même et vous vous dites, mais ceci ressemble un
peu à un folklore qu'on joue dans tel milieu. Donc c'est ça les réalités
culturelles et personnellement je ne suis pas surpris qu'il y ait des
ressemblances entre nos deux cultures, car les peuples sont les mêmes. La
culture c'est l'identité d'un peuple, un peuple sans culture n'a pas d'identité
et il n'y a pas de culture supérieure à une autre. Il serait alors bon que nos
autorités investissent dans tous les compartiments de la vie sociale pour de la
valeur à nos réalités culturelles.
Camille Dolé, directeur des études au complexe scolaire les Pyramides :
'' j'invite encore davantage de béninois à s'intéresser à la culture chinoise''
Je suis avec les chinois depuis
2009 et ils m'ont toujours séduit par leur culture. Une fois encore au CEG
Gbégamey, nous avions vécu un spectacle de taille. Il faudrait surtout que les
béninois et en particuliers les autorités collaborent, se familiarisent
davantage avec la Chine, à travers ces échanges culturels, afin d'en maîtriser
les rouages et parvenir à hisser notre culture au sommet en Afrique et dans le
monde. Car en Afrique cette fête ne se déroule que dans trois pays dont le Bénin,
c'est une chance qu'il faut donc saisir. Nous avons beaucoup de choses en
commun avec la Chine par exemple le se programme d'enseignement est similaire à
ce qui se fait là-bas. Mes impressions sont donc très bonnes et j'invite encore
davantage de béninois à s'intéresser à la culture chinoise.
Saïd do Régo, élève en classe de 1ère au CEG Gbégamey : '' je représentais la culture béninoise au
cours du spectacle''
Ce fut toute une joie pour moi
d'avoir pris une part active dans le grand spectacle du festival du nouvel an
chinois dans mon collège. J'ai interprété Stan Tohon et Don Métok, donc je
représentais la culture béninoise au cours de ce spectacle. J'ai réussi à faire
danser les chinois, et c'était tout un plaisir. De telles manifestations dans
les collèges il le faut, car pour moi qui ambitionne de devenir une star de la
musique au Bénin et qui est entrain d'emboiter les pas des Tohon, Angélique
Kidjo et autres qui ont tous pris par ce collège, c'est une fierté. La culture
chinoise est très riche et très prisée de part le monde et dans cette culture
il y a des choses qui vraiment ressemblent à d'autres facettes de notre
culture. Il reste à ce que nos autorités tirent leçons de cette culture
chinoise pour développer la nôtre et la rendre encore plus vendable.
Alexis Kpatoukpa, Prof d'Anglais au CEG Gbégamey : ''que le Centre
culturel chinois ne reste pas seulement dans les collèges de Cotonou''
J'ai été vraiment séduit et
j'étais très content du spectacle que j'ai vécu. C'était tout simplement merveilleux
et si on pouvait souvent rééditer, cela permettra aux élèves de développer leur
talent dans les domaines de la culture et ceci permettra aux professeurs de se
déstresser. Je souhaiterais que cet événement s'élargisse dans les autres
établissements, et dans les autres contrées du Bénin. Que le Centre culturel
chinois ne reste pas seulement dans les collèges de Cotonou, mais qu'il aille
donner ce genre de spectacle dans les collèges de l'intérieur du pays. J'ai
aussi vu beaucoup des choses qui ont une ressemblance terrible avec la culture
béninoise, comme la danse du Lion qui selon l'histoire est partie de l'Afrique
pour les empereurs chinois.
Brémah Roukayath, élève en 2nde AB3 au CEG Sainte Rita : ''que
le Centre n'oublie surtout pas nos frères et sœurs élèves de l'intérieur du
Bénin''
Effectivement, j'avais suivi ce
spectacle en 2014, ici au collège, c'était tout simplement merveilleux. Les
chinois sont très créatifs en homme, en femme comme chez les enfants. J'ai été
fascinée par tout ce qu'ils avaient présenté le jour là. Surtout la danse de la
troupe artistique chinoise de Tianjin, voilà j'ai tout fait pour garder ce nom
car j'étais vraiment impressionnée, les tours de magie, les acrobates, et
surtout la petite fille qui avait émerveillé tout le public. C'est très bien
que le Centre culturel chinois fasse le tour des collèges, mais qu'il n'oublie
surtout pas nos frères et sœurs élèves de l'intérieur du Bénin. Moi je lance un
appel à nos autorités afin qu'elles puissent prendre exemple sur la Chine pour
donner un coup d'accélérateur au rayonnement culturel de notre pays.
Djèmilath
Yessoufou, élève en Terminale D3 au CEG Gbégamey : ''exporter notre culture
comme la Chine serait notre fierté à tous''
J'ai été très ravie de ce que
j'avais vu ce soir là au collège. Vraiment ça donne envie d'y prendre part et
moi je prendrai les renseignements nécessaires afin d'être de la partie pour
l'édition 2016. J'ai été vraiment impressionnée par la danse, les arts
martiaux, les danses du Dragon et du Lion. La culture chinoise selon moi est
très évoluée et les autorités culturelles béninoises doivent savoir prendre
certaines choses de la culture chinoise pour mettre en valeur la nôtre. Ceci
permettra de l'exporter comme la Chine le fait à travers le monde, ce serait notre
fierté à tous.
Hospice Guidihounmè, élève en Terminale C au CEG Sainte Rita : '' les
artistes chinois sont très créatifs''
Beaucoup de choses m'avaient impressionné
dans la culture chinoise, l'année passée où ils étaient venus nous donner un
spectacle ici au collège. J'ai pu aussi voir que la culture chinoise est très
loin de la culture de mon pays, elle est très riche et très diversifiée.
L'autre chose, c'est que les artistes chinois, toutes catégories confondues
sont très créatifs, toute chose qui fait défaut ici chez nous. Somme toute,
beaucoup de ressemblance entre les deux cultures et les autorités béninoises se
doivent d'aller à l'école de la Chine en matière de développement culturel,
pour permettre au Bénin de commencer à exploiter ce potentiel économique
inexploité.
Patrick Hervé YOBODE
Buffff 🤣🤣🤣😋🤤
RépondreSupprimerBuffff 🤣🤣🤣😋🤤
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