‘’Je lance le Tome 1 de mon Essai ce jour à la Maison des Médias’’
Les grands hommes qui ont marqué l’histoire de leur époque, sont ceux
qui comprenant le sens de l’évolution du monde, laissent à la postérité des
repères, afin que cette dernière ne se perde. Ils ont été nombreux, notamment
Voltaire, Victor Hugo, Shakespeare, etc. ces grandes figures de la littérature se
sont servis des gros dossiers de leur temps pour laisser aux générations
futures des documents qui puissent leur permettre de ne pas tomber dans les mêmes
pièges. Sur leurs traces, un journaliste chroniqueur politique. Nantis d’une Maîtrise
en droit des affaires, Directeur de la Publication du Quotidien L’informateur,
Président de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB), Franck S.
C. Kpochémè, est allé au-delà l’actualité pour servir une autre son de cloche d’une
affaire qui aura secoué le Bénin ces dernières années. Les affaires tentatives
d’empoisonnement et d’atteinte à la sureté de l’Etat, quels en sont les tenants
et les aboutissants, qu’est-ce qui a bien pu transformer deux amis d’hier en
chien et chat en l’espace de quelques mois. Découvrez tout ceci dans le Tome 1
de son livre « Le Talon D’Achille de Boni Yayi » dont-il nous donne
ici quelques éclaircissements.
Vous êtes l’auteur d’un livre qui parait ce jour, que peut-on retenir
de ce bouquin ?
C’est un essai que j’ai fait pour
pouvoir rendre compte de mes investigations que j’ai menées dans le cadre des différents dossiers qui ont secoué
la République, sous le second mandat en cours du Président Boni Yayi. Deux principales
affaires ont donc fait la Une des journaux le long du second quinquennat de
Boni Yayi en cours, à savoir l’affaire Pvi et l’affaire du Coton. On peut
résumer les deux pour dire affaires Talon. Depuis 2011 jusqu’à nos jours, ces
affaires continuent de faire grand bruit dans le pays. Je me suis lancé alors
dans une investigation pour pouvoir aller au-delà de ce que les professionnels
des médias ont servi jusque là à nos lecteurs et à nos populations.
Le Talon D’Achille de Boni Yayi, est-ce un jeu de mots pour faire
référence à celui là qui est en désaccords avec le Président de la République ?
Oui exactement, mais j’aurais pu
trouver mieux comme titrage, avouons que j’étais arrivé à court d’inspirations
et je n’ai pas pu réfléchir plus loin que ce titre que je propose. « Le Talon
d’Achille de Boni Yayi », parce que
d’abord le Tome 1 que vous avez dans les mains raconte l’affaire Talon, du nom
de Patrice Talon, ce compatriote richissime homme d’affaires, qui a pesé de son
poids pour que le candidat Boni Yayi arrive au pouvoir en 2006 et qui était
également là pour sa réélection en 2011. C’est d’abord ça. La seconde
motivation de ce titrage, c’est que je me suis référé un peu à l’expression « Talon
d’Achille » c’est un peu le point
faible du pouvoir. Par rapport à ce point faible, je peux dire que depuis que
Boni Yayi a gagné le second mandat, il n’y a eu que des problèmes. Aujourd’hui
on peut dire que depuis 2011 où Boni Yayi a été élu par K.O, il est hanté par
Talon. Lorsqu’on dit Talon Boni Yayi perd le sommeil et c’est l’autre
motivation qui m’a amenée à donner ce titrage à l’ouvrage.
Votre bouquin traite-t-il seulement de l’affaire Talon ou est-ce que
vous avez passé en revue les gros dossiers depuis 1960 ou 1990 ?
D’abord « Le Talon d’Achille
de Boni Yayi se focalise sur le second mandat, nous sommes là, de 2011 jusqu’au
premier trimestre de 2013. Le Tome II de l’ouvrage viendra pour la suite du
feuilleton. Donc le Tome 1 traite notamment tout ce qui s’est passé dans ce
pays de 2011 au premier trimestre de 2013 et nous avons été amenés à faire des
comparaisons avec d’autres situations qui se sont produites, mais nous nous
sommes arrêtés au lendemain de la Conférence nationale. Ce serait ennuyeux de
retourner jusqu’à la période post coloniale et faire des comparaisons. Des
ainés, des écrivains béninois célèbres, même des expatriés, ont déjà beaucoup
écrit sur les agitations politiques qui ont prévalues de 1960 jusqu’à la Conférence nationale. Alors
je ne me suis même pas intéressé au premier quinquennat, je suis resté sur le
second mandat, mais tout en faisant des comparaisons avec les régimes qui se
sont succédé, au lendemain de la Conférence nationale. Des comparaisons avec le
Président Soglo, mais aussi avec le Président Kérékou démocrate. Quand nous
développons par exemple des idées par rapport à l’Or blanc, le Coton, on n’est obligé
de se référer à la période Soglo. Quand nous parlons également d’atteinte à la
sureté de l’Etat qui a conduit à l’arrestation du commandant Zomahoun et de l’expert
comptable Johannès Dagnon, nous sommes allés faire des comparaisons avec la
période Soglo, où le commandant Agbomandokpohou et autres avaient été arrêtés. Allusion
également à la période Kérékou démocrate où il n’y a pas eu d’arrestation
parlant d’atteinte à la sureté de l’Etat, mais par moment il y a eu des suspicions.
Nous avons donc parlé de tout cela en nous référant à Kouyami qui hantait un
peu le pouvoir Kérékou aussi à cette période là.
« Le Talon d’Achille de Boni Yayi », c’est donc le premier
bouquin dans votre bibliographie ?
Oui c’est pour cela qu’il a été
mis essai. C’est la toute première fois que j’ai pu aller au bout de mes
réflexions. J’ai commencé en 2005 un ouvrage sur la mort du premier président
de la Cour d’Appel de Parakou le Magistrat Sévérin Coovi, cette mort qui a
conduit à l’arrestation de plusieurs personnes, dont le maire à l’époque
actuellement Député à l’Assemblée Nationale, Rachidi Gbadamassi. Une affaire
qui a également conduit au relèvement du Procureur de la République près le
Tribunal de Parakou, du Procureur général près la Cour d’Appel de Parakou. Donc
j’ai commencé des réflexions sur cette
affaire Coovi, mais je n’ai pas pu encore aller au bout. J’ai aussi entamé des
réflexions sur l’affaire Icc aussi mais avouons que je ne suis pas allé au
bout, c’est la première fois que j’ai pu achever une réflexion, encore que là
ce n’est que le Tome 1, parce que l’histoire s’arrête avec ces 340 pages à l’arrestation
du commandant Zomahoun et de l’expert comptable Johannès Dagnon. Tout ce qui s’est
passé après, la suite du feuilleton, à savoir l’arrestation du juge Angelo
Houssou, son exil, les procès qui a eu à Paris, encore moins le pardon. Nous avons
essayé de respecter la chronologie parce qu’un livre, ce n’est pas un journal
qui s’intéresse à quoi de neuf. Donc le Tome II du livre qui paraitra avant la
fin de l’année 2014, nous donnera la suite du feuilleton.
Sur la couverture on voit au niveau du titre ‘’Le d’Achille de’’ en
jaune tandis que ‘’Talon et Boni Yayi’’ sont en rouge et pour le dessin, une
main qui tient solidement un talon, est-ce pour signifier tout le danger qui
avait plané en son temps où l’affaire Talon alimentait les colonnes des
journaux, ou c’est pour notifier que tout ceci a constitué pour Boni Yayi un
frein dans son envie de servir la République ?
C’est juste pour nous rappeler
que si les noms Talon et Boni Yayi sont en rouge et diffèrent des autres écrits
du titrage, que ces deux personnalités étaient des amis et qu’elles peuvent
toujours redevenir des amis. Et c’est justement cette affaire qui aura empêché
le Chef de l’Etat de réellement travailler pour le pays. C’est vrai on le voit
sur les chantiers, mais au cours de son second mandat, il faut dire que Boni
Yayi, n’a pas eu la concentration morale nécessaire pour s’occuper réellement
des questions de développement. Tout ce mandat a été consacré à l’affaire Talon
et Boni Yayi a été hanté tout le temps par ce dernier.
On n’a remarqué qu’il n’y a pas eu de préfacier pour l’ouvrage, est-ce
un choix personnel ?
Oui c’est un choix personnel,
parce que je n’ai pas voulu m’embarrasser des histoires de préface, car c’est
un livre qui traite d’une actualité trop brûlante et je ne voudrais pas créer
des problèmes à des compatriotes, donc j’ai voulu simplement l’assumer de bout
en bout.
Ce livre sort ce jour jeudi 12 juin 2014, alors citez-nous quelques
Librairies dans lesquelles le public pourra s’en procurer ?
D’abord le livre sera en vente à
la Maison des Médias, parce que c’est un livre que j’ai dédié aux
professionnels des médias, il sera également vendu dans tout ce qu’il y a comme
Librairie sur le territoire national.
Un dernier mot à l’endroit du public ?
Je leur demande de me soutenir, d’aller
acheter le bouquin pour découvrir les messages qui y sont contenus, c’est pour
cette raison qu’on a mis le livre à 5.000 francs. Je leur demande donc d’acheter
et de lire, c’est ce qui m’encouragera et me permettra de régler les charges d’imprimerie
et de vite aller au Tome II.
Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE
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