Les nobles ambitions du régime de la Rupture par rapport à la Culture dévoilées
(Le Fonds des Arts et de la Culture opérationnel d’ici le 22 Août)
Journalistes et blogueurs culturels étaient face à Oswald Homéky, le
Ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports (MTCS). L’objectif de cette
rencontre du Bénin Marina Hôtel de Cotonou était d'échanger à bâton rompu sur
les grandes ambitions que nourrissent le Ministre et le gouvernement auquel il appartient
en ce qui concerne la culture béninoise. Entre autres sujets abordés, le Fonds
des arts et de la culture, le Festival International du Théâtre du Bénin
(Fitheb), les dettes du défunt Fonds d'aide à la culture, l’harmonisation de la
communication autour de la promotion de nos artistes et de la destination Bénin,
etc. Au nom de tous les Journalistes culturels, Marcel Kpogodo, Président de
l’association des Critiques d’arts le Noyau Critique, a transmis au Ministre un
Mémorandum qui prend en compte toutes les doléances phares des Journalistes
culturels du Bénin. C’était à la salle Vivo du Bénin Marina ce vendredi 17 Août
2018.
De l’harmonisation de la communication autour de la culture béninoise
Les professionnels des Médias
spécialistes des questions culturelles avaient depuis deux ans, des
interrogations en ce qui concerne leur corporation, mais également sur le
secteur des arts et de la culture du Bénin. Depuis ce vendredi 17 Août 2018,
Oswald Homéky est allé fournir des réponses toutes ses interrogations. Apportant
de l'eau à leur moulin, le Ministre de la Culture instigateur de cette
rencontre, a invité les Journalistes culturels à faire parler davantage leurs
fibres patriotiques. Pour lui, il faut vendre autrement nos artistes, nos
acteurs culturels, bref la destination Bénin. « En toutes confidences je vous
le dis, le gouvernement a pris beaucoup de coups et continue de gérer les
séquelles, par rapport à cette histoire de cybercriminels et de crimes rituels.
Tout ça à cause des photos que nous-mêmes avons publié, des vidéos diffusées,
de l'image que nous avons-nous-mêmes donnée de notre pays », se
justifie-t-il. Selon le Ministre Homéky, nous aimons trop nous rabaisser nous-mêmes,
pendant que les autres nous encensent. C'est pour cela qu'il renchérit en
disant : « Beaucoup de gens ont fuit la destination Bénin pour ça.
Hors si nos actions avaient été concertées, la communication harmonisée, nous
aurions pu donner une autre image du Bénin ». Oswald Homéky déplore le
fait qu'un jeune prodige comme Nikanor ne soit pas connu hors de Cotonou,
pendant que nous trouvons du temps pour nous salir nous-mêmes. Il cite
l’exemple ivoirien où le Coupé Décalé a top fait de prendre le pouvoir parce
qu'autour il y avait une communication harmonisée. « En Côte d’Ivoire,
c'était le Zouglou, mais un personnage peu connu avec les cheveux teintés
débarque avec un concept et très vite ça prend. La Côte d’Ivoire se vend, tout
le monde même dans les hameaux les plus reculés du Bénin connaissent Arafat
Yorobo et la polémique Arafat-Débordeau, mais ne connaissent pas Nikanor qui
est de chez eux », s’indigne le jeune Ministre.
Oswald Homéky s'entretenant avec les Journalistes culturels |
Le Fonds des Arts et de la Culture
Depuis l’avènement du régime de
la Rupture, la culture et ses acteurs sont à la traine, du fait de la
disparition du fameux Fonds d'aide à la culture, qui il faut le dire a enrichi
certains acteurs au détriment d’autres, mais surtout au détriment de la culture
elle-même. Et pour redonner vie à ce secteur, le gouvernement du Nouveau Départ
a pensé à un Fonds des Arts et de la Culture, non seulement pour mieux faire
les choses, mais aussi répondre aux normes internationales en la matière. C'est
pour cette raison que les Journalistes culturels sont revenus sur la question
au cours de cette rencontre. Dévoilant les ambitions de son ministère, Oswald
Homéky notifie que pour rendre opérationnel le Fonds des Arts et de la Culture
(FAC), les sept membres du Conseil d’administration seront installés de façon
officielle dans leur fonction ce mercredi 22 Août 2018. Il confie aux
journalistes qu'une réunion est prévue avec les acteurs culturels et toutes
leurs associations, pour décider de son lancement. Cette rencontre est prévue
pour ce lundi 20 Août 2018. Toutes choses qui augurent de lendemains meilleurs
pour la culture.
Le Festival International du Théâtre du Bénin
En bon réformateur, le Ministre
Homéky pense de profondes réformes en ce qui concerne la culture et surtout le Festival
International du Théâtre du Bénin (Fitheb). Si certaines mauvaises langues
parlent d’une dissolution du Fitheb, le Ministre tient à la 14ème
édition de la biennale qui aura lieu du 16 au 24 novembre 2018. Une édition qui
souffrirait selon lui du cash. « Le Fitheb ne sera pas dissout, je vous rassure.
Mais le problème que nous avons aujourd’hui, c'est le cash. Et nous sommes
entrain de rechercher ce cash là », fait-il savoir. Par rapport à la
réforme il se fait clair et avoue : « J'ai dit que ça a été une erreur d'instituer le Fitheb comme
structure du ministère avec des ressources sans dire comment on finance le
festival lui-même. Le Fitheb a besoin d'être institutionnalisé. Mais en
réalité, quel est le besoin qu'on a ? C'est de savoir comment les ressources
seront disponibles chaque année et que la programmation ne souffre d'aucune
difficulté. En fait le Fitheb reçoit de l'argent du ministère des finances pour
son fonctionnement. Et personne ne prévoit comment, on finance la biennale
elle-même ». C'est donc une réforme qui s'appesantira sur l’institutionnalisation
du budget du Fitheb et qui prendra en compte son fonctionnement et la biennale.
Les acteurs du secteur théâtre peuvent donc s'estimer heureux et le Bénin s’attendre
à une biennale qui fera sa fierté en faisant drainée du monde vers son sol.
Marcel Kpogodo, Président du Noyau Critique remettant le Mémorandum des Journalistes culturels au Ministre |
Le Fonds d’aide à la culture et ses dettes
Avouons ici que c’est l'une des
questions qui fâchent et qui a réussi à faire sortir Oswald Homéky de son gong
le vendredi 17 Août 2018 au Bénin Marina Hôtel. Pour lui les acteurs,
promoteurs, Journalistes culturels, etc. reviennent souvent sur cette question
et il est temps d'en mettre un terme. « Ce n'est pas la faute d'un bénéficiaire si par maladresse,
l'État lui notifie qu'il a un crédit, une donation. À partir de ce moment, oui,
c'est dû, c'est vrai. Mais la réalité, c'est qu'il faut qu'on fasse l'audit. Et
si on fait l'audit, on s'est ce à quoi ça va aboutir », s’offusque le
Ministre Homéky. Il faut dire que tout ceci émane de la dilapidation des
ressources de l’État dont aura été un expert le Fond d'aide à la culture et les
acteurs qui le composaient.
Une rencontre qui se déroulait en présence de plusieurs de
ses collaborateurs dont Koffi Attédé Directeur des Arts et du Livre, Eugène
Aballo Directeur Général du BUBEDRA, Érick-Hector Hounkpè Directeur du Festival
International du Théâtre du Bénin, etc.
Patrick Hervé YOBODE
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