Tori Bossito a vécu un événement hors du commun avec une innovation de taille
(Bokonon Aké Oundjèglo un dignitaire porté en triomphe par ses pairs)
Du 05 au 10 décembre 2017, la Commune de Tori à travers
l’arrondissement de Tori Bossito accueillait l’acte 2 du Festival International
des Jumeaux. Désormais ancré dans les têtes, cet événement d’envergure
international aura mobilisé une foule incomparable pendant les six jours
d’activités. Bokonon Aké Oundjèglo avec les incontournables Akondé Tonan et
Bokonon Gbènondé Koakou, les deux centenaires et hauts dignitaires de Tori ont épaté
plus d’un. Commencée de façon très sobre, la deuxième édition a connu une
vitesse de croisière dans ses activités pour une apothéose inoubliable le
dimanche 10 décembre 2017. Plusieurs hauts dignitaires ont été distingués par
les Jumeaux pour leur détermination dans la promotion, la vulgarisation et la
sauvegarde de nos valeurs ancestrales.
L’édition 2017 du Festival International
des Jumeaux se conjugue désormais au passé. Pendant six jours, Bokonon Aké
Oundjèglo aura mis la Commune de Tori et l’arrondissement de Tori Bossito sur
orbite. Plusieurs têtes couronnées, les hauts dignitaires et des curieux venus
de partout n’ont pas voulu se faire compter ce grand rendez-vous culturel et
cultuel.
Bokonon Aké Oundjèglo, tout par les Jumeaux pour la paix collective |
Cette deuxième édition qui
prenait en réalité son envol le mardi 05 décembre 2017, avait connu un
événement majeur dans la nuit du dimanche 03 à l’aube du mardi 05. Il s’agit de
ce rituel phare pour conjurer les mauvais sorts. Ce rituel qui permet à tout un
pays de se laver des péchés commis, les avortements, les assassinats, les
crimes de sang, les accidents de circulation où des âmes innocentes tombent et
meurent, les fardeaux que font porter aux Hommes les forces maléfiques, etc. Toutes
ces âmes qui pataugent encore à la surface de la terre parce que n’ayant pas
trouvé le repos éternel, sont à la recherche permanente d’autres victimes.
Au temps de nos ancêtres c’est la
cérémonie de Tohlonsoussou qui soulage tout le peuple lorsque les rois étaient
confrontés à ce que nous vivons aujourd’hui. C’est donc à ce rituel très
évocateur et assez coûteux qu’a fait recours Bokonon Aké Oundjèglo pour
purifier tout le peuple. Conduit de mains de maître par Bokonon Koakou, le
Tohlonsoussou qui n’est pas fait par n’importe qui a été chose effective.
Du mercredi 06 au jeudi 07
décembre, le fondateur du royaume de Tori, le roi Djaka et son homologue
Agbakpinhoun, l’Autel des Jumeaux du Palais royal, le Tohizan situé au marché
de Tori, le Tolègba, le Gou, etc. ont reçu des offrandes avec à chaque étape,
des victimes expiatoires faites de boucs, de moutons, de chèvres, de poules et
de coqs. Le vendredi 08 décembre, une pause bien méritée s’imposait aux membres
du comité d’organisation qui n’en demandaient pas mieux. Ce n’est que le samedi
09 que les activités vont reprendre encore sur des chapeaux de roues. Cette
journée a été faite de réglages et de peaufinage de la journée du dimanche. Dès
20 heures et malgré la pluie, les hauts dignitaires et les artistes se sont
donnés rendez-vous sur la cour du Collège d’enseignement général de Tori
Bossito. Il était question pour les uns de prier sur la Nation pour la Paix,
l’Unité, la Cohésion et la Concorde nationales et pour les autres d’agrémenter
la soirée par de belles mélodies.
L’apothéose de cette belle
initiative édition 2017 a mobilisé encore davantage de foule. La cour du Ceg
Tori Bossito était devenue trop exigüe pour contenir la horde de personne venue
constater de visu les exploits de Bokonon Aké Oundjèglo. Prières, allocutions,
distinctions et la cérémonie du Ahouandida ont tenu en haleine les invités et
les populations.
Il faut signaler que Bokonon Aké
Oundjèglo a fustigé le Tofâ avec des recommandations. Nous y reviendront dans
nos prochaines parutions.
Patrick Hervé YOBODE
Quelques photos de cet acte 2:
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