Marie-Cécile Zinsou doit présenter des excuses publiques aux journalistes culturels du Bénin
L’indignation
des Journalistes Culturels béninois est sans égale, après la lecture sur le mur
de la page Facebook de Marie-Cécile Zinsou du propos ci-après, posté le mardi
27 janvier 2015, lié à la tenue, le lendemain, mercredi 28 janvier, de la
conférence de presse de la Fondation Zinsou sur ’’Dansons maintenant’’, un
événement culturel fondamental, devant débuter le vendredi 30 janvier 2015 :
« Les
journalistes honnêtes et sérieux existent au Bénin, nous avons même la chance
d'en connaître plusieurs à la Fondation Zinsou ! Pour tous les autres qui pensent que nous allons les rémunérer pour écrire des
articles sur Dansons
Maintenant, détrompez vous ! Le
chantage a assez duré ! Nous ne vous verserons pas le moindre centime car la
Fondation consacre ses ressources à la diffusion de la culture et à des actions
ouvertes à tous et gratuites. Le budget d'une conférence de presse représente
l'équivalent de 3 500 impressions de jeux pour les enfants du Musée de Ouidah,
il n'est donc pas question de les verser à des soi-disant professionnels qui
sont rémunérés par ailleurs.
Sur
ce, ceux qui veulent venir demain à 11h30 à l'Institut Français du Bénin pour
la conférence de presse Dansons Maintenant, sont les bienvenus. »
Triomphalement,
le mercredi 28 janvier 2015, quelques heures après la tenue de la conférence de
presse, Marie-Cécile Zinsou poste, en réponse à quelques commentaires de son
propos de la veille :
« La conférence de presse de "Dansons Maintenant
!" a eu lieu ce matin et je tiens à vous faire partager ma grande joie
d'avoir reçu une dizaine de médias, presse écrite, radio et télévision. Des
journalistes professionnels qui ne nous ont rien demandé excepté des précisions
sur l’événement. C'est très encourageant pour la suite et cela dit bien que les
choses changent !!! »
Après
avoir pris connaissance de ces différents écrits de Marie-Cécile Zinsou à
l’encontre des Journalistes Culturels béninois, le Bureau Directeur du ’’Noyau
Critique’’, Association de Journalistes Culturels et de Critiques d’Art pour le
Développement, s’est réuni en une session extraordinaire, le jeudi 29 janvier
2015, à Cotonou, pour statuer sur la situation.
Il
a touché du doigt le mépris de Marie-Cécile Zinsou pour toute une corporation
qui ne s’est jamais fait prier pour relayer les activités de la Fondation
Zinsou, qui n’a jamais exigé la moindre somme d’argent pour la couverture des
manifestations relatives à ladite structure. D’où vient alors cette hargne
subite contre les Journalistes Culturels béninois qui n’ont jamais cherché à
discuter aux enfants des impressions de jeux en faveur de leurs perdiem de reportage.
Elle a osé s'en prendre aux journalistes culturels béninois, ça va payer cher |
Le
perdiem de reportage n’est pas un tabou ; il relève d’une tradition de
fait, en vigueur dans la presse béninoise, s’est imposé comme un des avantages irréductibles
de l’exercice de la profession de journaliste au Bénin, en dehors du salaire
que perçoit cette catégorie de travailleur. En outre, le perdiem manifeste la
solidarité et le soutien des personnalités et des institutions gouvernementales,
parapubliques ou privées envers les journalistes pour leur permettre de
subvenir aux exigences de déplacement vers les lieux de reportage, eux dont les
déplacements quotidiens vers les terrains de reportage sont incessants,
nombreux, ce qui constitue une charge économique que le salaire peine à
couvrir.
Le
Bureau Directeur du ’’Noyau Critique’’ voudrait en profiter pour remercier
profondément toutes ces nombreuses personnalités et ces institutions qui, ayant
compris que le budget de déplacement du journaliste béninois pèse
considérablement sur son salaire, ont fait l’option salutaire de lui accorder
le perdiem de reportage chaque fois que celui-ci se rend à la couverture
médiatique d’une manifestation à laquelle elles l’invitent, contribuant ainsi à
l’amener à réussir sa difficile mission d’information de la population.
Cependant,
les frais de reportage ne sont imposés à quiconque ni à quelque structure que
ce soit. Par conséquent, le Bureau du ’’Noyau Critique’’ ne sait pas où se
trouve le problème de Marie-Cécile Zinsou qui, à travers son post, sur son mur
facebook, du mercredi 28 janvier, cité précédemment, a cru qu’en parfaite connaissance
de ses propos insultants et humiliants de la veille, les journalistes ont fait
le déplacement de l’Institut français de Cotonou afin de l’écouter, pour sa
conférence de presse ; elle ignorait royalement que la chance dont elle avait
bénéficié ce mercredi est justement de n’avoir pas été lue avant que les
journalistes culturels ne viennent à sa conférence de presse. Ceux-ci, tenant
profondément à leur dignité, l’auraient purement et simplement boycottée, s’ils
avaient eu vent de ses mots visant à les humilier. Ainsi, elle se serait
retrouvée seule, à l’Institut français, expliquant à elle-même les tenants et
les aboutissants de son événement ’’Dansons maintenant’’, qui a démarré le
vendredi 30 janvier.
D’ailleurs,
le Bureau Directeur du ’’Noyau Critique’’ l’appelle vivement à se renseigner
auprès de Sylvain Treuil, Directeur de l’Institut français de Cotonou, avec qui
elle était, lors de sa conférence de presse, et auprès de tous les
prédécesseurs de celui-ci, pour savoir si les Journalistes Culturels béninois
ont jamais exigé le moindre perdiem avant de relayer les activités de l’Institut
français, anciennement, Centre culturel français. Présentement, Sylvain Treuil,
lui, n’a jamais réglé, depuis son arrivée à la tête de l’institution, quelque
frais de reportage que ce soit à quelque journaliste culturel que ce soit, ce
qui n’a jamais empêché les professionnels béninois des médias de produire des
articles sur les manifestations de l’Institut français du Bénin.
Si
Marie-Cécile Zinsou voulait renoncer à continuer à payer le perdiem de
reportage des journalistes, elle aurait pu le signifier dignement, au cours d’une
rencontre avec ceux-ci, ou en appliquant simplement la stratégie du fait
accompli, au lieu de réaliser tout cet étalage gratuit visant à se donner de la
valeur, visant à en profiter pour vilipender les professionnels des médias
béninois spécialisés dans la couverture des événements culturels.
Mais,
malgré toute la tentation qui les en prend, vu le sondage que le Bureau
Directeur du ’’Noyau Critique’’ en a fait, les Journalistes Culturels béninois n’évolueront
pas dans le même registre de bassesse que Marie-Cécile Zinsou en boycottant
systématiquement la couverture de son ’’Dansons maintenant’’, en particulier,
et tous les événements de la Fondation Zinsou, en général.
Avec
un tel langage développé, sur son mur facebook, contre les Journalistes Culturels
béninois, un langage qui n’honore que son amour-propre en mal de fabriquer des
boucs-émissaires d’une probable incapacité à faire face à des activités de la
Fondation Zinsou, activités parmi lesquelles il faut compter la réalisation de
3500 impressions de jeux, Marie-Cécile Zinsou vient de tomber dans des profondeurs
plus qu’abyssales dans l’estime des professionnels des médias, ce qui fait que
la seule porte de sortie qui s’impose à elle est la présentation d’excuses
publiques à toute la valeureuse et laborieuse corporation des journalistes
culturels béninois, une attitude humble sans laquelle elle ne les verrait plus
jamais, jamais ! L’accompagner en toute sincérité dans le relais
médiatique de ses activités. Si elle ne présente pas, dans les délais les plus
diligents, des excuses publiques à tous les Journalistes Culturels béninois
pour ses écrits infamants et dévalorisants, ce serait alors tous les journalistes
béninois, en général, qu’ils soient de la presse écrite, de la presse en ligne,
de la radio ou de la télévision, qui seront sensibilisés contre elle et ses
propos, ce qui mettrait Marie-Cécile Zinsou en demeure de faire importer de la
France ses propres journalistes culturels de la trempe de ceux qu’elle a de la
fierté à qualifier d’ « honnêtes » et de « sérieux », eux qui
auront alors la lourde mission, non seulement de relayer les manifestations de
sa structure mais, aussi de supporter ce langage si inqualifiable.
Le
Bureau Directeur du ’’Noyau Critique, compte tenu de la situation profondément
préoccupante de l’opprobre jetée par Marie-Cécile Zinsou sur la laborieuse
corporation des Journalistes Culturels du Bénin, en appellent à la mobilisation
de ceux-ci, en particulier, et de ceux de tous les professionnels des médias
animant tous les autres rubriques, en général, afin que des actes communs
soient pris pour faire regretter à Marie-Cécile Zinsou son insolence gratuite,
afin que plus jamais aucune personnalité d’aucune sorte ne puisse en venir, à
nouveau, à tenir de ces sortes de propos déshonorants sur quelque catégorie de
professionnels béninois des médias, eux qui, de leur vie, font tout un
sacrifice pour informer les citoyens.
Fait à Cotonou, le jeudi 29 janvier 2015
Pour le Bureau Directeur du ’’Noyau
Critique’’,
Le Président,
Marcel
KPOGODO
Merci pour cet article. Mais dans d'autres pays le perdiem ou frais de transport est pris en compte dans le salaire. Le journaliste travaille pour l'organe de presse et non pour les organisateurs d'événement. Et cela évite au journaliste quelque influence ou intimidation. Dommage que les journalistes du Bénin soient confrontés à ce genre de situation.J'espère que la tendance changera un jour.
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