lundi 30 janvier 2017

Valeurs d’Ici:Hounnongan Gbèdossou annonce une grande cérémonie de Houéta Trotro pour le week end prochain

(Il annonce une grande cérémonie de Houéta Trotro pour le week end prochain)

Dans le panthéon Vodoun au Bénin, tous les hauts dignitaires et chaque adepte ont une histoire. Il faut à la suite des difficultés de la vie, ou de la méchanceté des hommes devenir initié, de telle ou telle autre divinité. Hounnongan Gbèdossou, l’homme que vous allez découvrir dans ce numéro de votre Rubrique préférée, est un exemple palpable de cet état de chose. Initié au culte du Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia, à la suite des vicissitudes de la vie et de la méchanceté de ses semblables, il a subi les rites et cérémonies sans vouloir brûler les étapes. Une histoire jalonnée de pose de peau de bananes, de trahison, de haine gratuite, mais qu’il aura vaincu avec la patience et la force incommensurable du Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia, la véritable force qui fait tressaillir les sorciers et autres forces maléfiques. Du 03 au 05 février 2017, il sera au cœur de la grande cérémonie dite de Houéta Trotro, qui consacrera l’un de ses fils Hounnongan auprès du Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia, qu’il a érigé chez lui à Attogon son village natal.

Qui est Hounnongan Gbèdossou

Homme d’une humilité et d’un calme exceptionnels, Hounnongan Gbèdossou est grand de taille, accueillant et très aimable, il est à tu et à toi avec petits et grands. Il ne fait aucune différence entre les gens et écoute avec un grand sens de responsabilité, ceux qui vont le consulter. Il est au service de la population de jours comme de nuits en mettant toutes ses connaissances et la puissance du Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia en jeu, pour guérir les maladies de toutes sortes, les Hommes qui ont perdu tout espoir dans la vie, ceux qui croulent sous le poids de différents fardeaux. Ceux qui sont enchainés par les forces maléfiques et les sorciers et qui sont bloqués en toute chose, ceux qui connaissent des échecs dans toutes leurs entreprises. Seulement il est très accroché aux interdits et principes du Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia. Il devient sévère si jamais il constate que ses adeptes manquent au respect strict des interdits, puis que dit-il : « Il ne suffit pas d’être adepte ou initié de Thron et prétendre au bonheur et aux bienfaits de Thron, mais seul l’observance stricte de ses interdits, vous permettra d’être heureux avec Papa Kounmannini Koundé.

Son initiation au Thron et sa foi inébranlable qui triomphent

On ne le dira jamais assez, les difficultés de la vie poussent l’homme à se transcender et se découvrir. Comme dit plus haut Hounnongan Gbèdossou a connu Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia à la suite de beaucoup de problèmes. La sorcellerie, les mauvais yeux, les envoutements, les échecs de la vie et autres soucis, ont poussé celui qui ne croit en rien à se plier. Il a en effet, entendu parler de Hounnongan Toyi, un haut dignitaire du Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia et des prouesses que ce dernier accompli avec la puissance de son Vodoun.
Le Vénérable Hounnongan Gbèdossou

Le dur à cuir, sur conseil d’un de ses amis a fini par céder. Il était allé rencontrer le haut dignitaire Hounnongan Toyi à Hèvié Sogan. Ce dernier après l’avoir écouté, lui prodigua des conseils de vie, lui fixa rendez-vous pour son initiation. Il fut initié et commence par observer les interdits de Thron Kpéto Déka Alafia. Chemin faisant, il devient Kpindjigan (assistant du Prêtre et exécuteur des rituels et autres cérémonies sous l’ordre du Prêtre (Hounnongan). Il retrouve la paix, la santé, la réussite, la prospérité et le bonheur. Ses problèmes ont laissé place à une vie meilleure et plus vivable. Désormais, les sorciers et les forces du mal le craignent.

Son premier combat pour Thron Kpéto Déka Alafia

Après des années au service du Vodoun en tant que Kpindjigan, Thron Kpéto Déka Alafia a indiqué à Hounnongan Toyi, qu’il fallait le consacrer et lui ériger le Vodoun chez lui. La cérémonie dite Azandido qui consacre l’installation du Vodoun Thron, a été faite dans la maison de son père au quartier Vodjè à Cotonou. Mais ses frères et autres membres de la famille, s’y opposèrent. N’étant pas clairs et sachant que Thron Kpéto Déka Alafia, ne fait pas de cadeaux ils avaient pris peur et ont tout mis en œuvre pour le déloger. De commissariats à la gendarmerie, il fut trainé partout même au tribunal. Et c’est un conseil de famille fomentée de toutes pièces qui le sommait de plier et lui avec Thron Kpéto Déka Alafia de cette maison. Après cela, il fit à nouveau recours à son Hounnongan, qui accepta lui déplacer le Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia qu’il installa dans sa propre maison à Cocotomey Tokpa. C’est donc là qu’il a commencé par guérir des gens, toutes sortes de maladies y passaient et il réussissait, accomplissant des prouesses. Aucune étape n’a été brûlée, il a subi dans les règles de l’art, toutes les cérémonies étape par étape pour accéder au grade de Hounnongan.

Aujourd’hui ses frères et sœurs qui s’étaient opposés à lui pour l’installation de Thron Kpéto Déka Alafia, dans la maison de leur père, sont devenus tous adeptes de la divinité. Les problèmes les bouleversant de partout, ils ont été obligés de faire recours à Hounnongan Gbèdossou qui avec sa patience a été installé à nouveau Thron Kpéto Déka Alafia et à responsabiliser un de ses frères pour veiller sur le Vodoun.

Après 25 ans de pratiques en tant que Hounnongan, il a déjà installé le Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia, à plus d’une centaine de personnes. Il est élevé d’années en années par Thron Kpéto Déka Alafia pour son humilité.

La grande cérémonie de Houéta Trotro à Attogon

Originaire de Attogon dans le département de l’Atlantique, il vient d’un village réputé dangereux. Son père et ses oncles ont tenté par tous les moyens, de refaire l’image du village, mais toutes leurs tentatives furent vaines. Dépassés ils ont pris la clef des champs en délaissant la terre de leurs aïeuls. Tous ceux qui ont tenté de faire quelque chose dans le village sont revenus avec des problèmes.

Hounnongan Gbèdossou ayant foi en la puissance de Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia, qui écrase sorciers et forces du mal, se décida d’aller l’installer dans ledit village. Depuis lors, la paix et la stabilité sont retrouvées. Le village déjà en ruine avec des cases en terre battue a retrouvé ses lettres de noblesse avec de jolies maisons modernes bâties. Des initiatives s’y tiennent et la peur a déserté le forum.

Seulement Thron Kpéto Déka Alafia réclame un de ses enfants pour être son Hounnongan. Mais Hounnongan Gbèdossou trouvant que l’enfant est trop petit et donc ne pouvant pas assumer cette responsabilité, s’y oppose. Quelques mois plus tard, l’enfant tomba malade, il tenta le tout pour le tout, mais rien n’y fit. D’où vient cette maladie dans une maison où Thron Kpéto Déka Alafia, qui lutte de façon efficace contre sorciers et forces maléfiques, règne en maître ? C’est cette question qu’il a commencé par se poser. Un jour alors qu’il était là réfléchir, il lui est venu de consulter Thron Kpéto Déka Alafia lui-même. Après plusieurs jours de consultations, Thron Kpéto Déka Alafia révéla enfin que s’il acceptait lui consacrer son enfant, l’enfant vivra.

C’est donc pour consacrer cet enfant déjà installé et qui a subi les premières cérémonies, que la grande cérémonie de Houéta Trotro est organisée à Attogon. Le vendredi 03 dans la nuit le Zandrodro ou la veillé traditionnelle aura lieu suivi d’autres rituels. Le samedi 04 février, la cérémonie de Zogbéyiyi aura droit de citer avec d’autres rituels et le Houéta Trotro proprement dit, qui sera fait d’immolation d’un bouc et d’un mouton pour Thron Kpéto Déka Alafia. Ensuite toutes les divinités de sa famille auront des victimes expiatoires. Enfin, le dimanche Hounnongan Mètoyi Toyi II sera là pour consacrer toute la cérémonie par ses bénédictions.

Où le trouver?
Hounnongan Gbèdossou est basé à Cocotomey Tokpa, dans le prolongement de la Gendarmerie de la localité. Il est joignable au (00229) 96 448 264/95 455 681

Réalisation Patrick Hervé YOBODE et Hector TOVIDOKOU



mardi 24 janvier 2017

Dans le cadre d’une descente au Palais royal de Kinto

Sa Majesté Adjiwatonou Yêwa Kpèdo III nous parle de la langue Fon

Nous parlons tous, tous les jours sans en maîtriser forcément les rouages, la langue Fon ou Fongbé. Langue majoritairement parlée au Bénin, le Fongbé a une histoire. Ici Sa Majesté Adjiwatonou Yêwa Kpèdo III, nous parle des nombres, du temps et sa division, des jours de la semaine, des mois de l’année, les différentes parties du corps humain en Fon, les noms des animaux en Fon, le monde et la nature, les quatre points cardinaux, des couleurs et des saisons. Cultivons-nous.

FONGBE NOTRE LANGUE LOCALE

Situé principalement au sud et au centre du Bénin, le fon ou fongbé est la langue majoritaire de ce pays, mais son aire linguistique s'étend également au Togo et au Nigéria. Il fait partie du groupe des langues gbé de la branche Kwa de la famille nigéro-congolaise ou Niger-Congo et s'écrit officiellement au Bénin avec un alphabet issu de l'écriture latine depuis 1975. L'emploi de signes diacritiques pour traduire les différents tons de la langue est indispensable même s'ils ne sont pas toujours en usage du fait que le fon est à l'origine une langue plutôt orale. Il existe de nombreux dialectes ou apparentés qui sont dénommés éwé-adja pour les uns et adja-tado pour les autres. La langue est assez répandue dans les médias et est utilisée dans l'enseignement, notamment pour l'alphabétisation des adultes.
Sa Majesté Adjiwatonou Yêwa Kpèdo III, roi de Kinto

ALPHABET FON

a b c d ɖ e ɛ f g gb h i j k kp l
m n ny o ɔ p r s t u v w x y z
(Pour des raisons pratiques, les tons ont été omis)

LES NOMBRES

Le système numéral du fon est à la fois quinaire (base 5) à partir des nombres 7 et 16, et quadragénaire à partir du nombre 40.

1 ɖokpo ou ɖé
2 wé
3 atɔn
4 ɛnɛ
5 atɔɔn
6 ayizɛn
7 tɛnwé
8 tantɔn
9 tɛnnɛ
10 wo
11 woɖokpo
12 wewe
13 watɔn
14 wɛnɛ
15 afɔtɔn
16 afɔtɔn nukun ɖokpo (15+1)
17 afɔtɔn nukun wé, wonukuntɛnwe (moderne) (15+2)
18 afɔtɔn nukun atɔn, wonukuntantɔn (moderne) (15+3)
19 afɔtɔn nukun ɛnɛ, wonukuntɛnnɛ (moderne) (15+4)
20 ko
21 ko nukun ɖokpo, koɖokpo (moderne)
25 ko atɔɔn
26 ko atɔɔn nukun ɖokpo
30 gban
31 gban nukun ɖokpo
35 gban atɔɔn
36 gban atɔɔn nukun ɖokpo
40 kan, kanɖé
41 kanɖé nukun ɖokpo
42 kanɖé wé
46 kanɖé ayizɛn 
 50 kanɖéwo (40+10)
51 kanɖéwo ɖokpo
52 kanɖé wéwé
55 kanɖé afɔtɔn
60 kanɖéko (40+20)
61 kanɖéko nukun ɖokpo
65 kanɖéko atɔɔn
66 kanɖéko atɔɔn nukun ɖokpo
70 kanɖégban(40+30)
71 kanɖégban nukun ɖokpo
75 kanɖégban atɔɔn
76 kanɖégban atɔɔn nukun ɖokpo
80 kanwé (40 x2)
81 kanwé nukun ɖokpo
85 kanwé atɔɔn
86 kanwé atɔɔn nukun ɖokpo
90 kanwéwo (40 x 2+10)
91 kanwéwo ɖokpo
92 kanwé wéwé
95 kanwe afɔtɔn
96 kanwe afɔtɔn nukun ɖokpo
100 wota, kanweko
1000 akpo, afatɔn

LE TEMPS

LA DIVISION DU TEMPS

Matin zanzan 
Midi ganwewe 
Soir gbada, gbadanu 
Nuit zan 
Jour azan 
Semaine vodungbegblamɛ 
Mois sun, sunzan 
Année xwé
Minute nukunxixwé, nukunxwixwé, miniti 
Heure gan
Hier sɔ
Aujourd’hui égbé 
Demain sɔ

LES JOURS DE LA SEMAINE

Lundi tɛnigbé
Mardi taatagbé 
Mercredi azangagbé
Jeudi nyɔnuzanbgé 
Vendredi axɔsuzangbé 
Samedi savodun(gbé), sibigbé
Dimanche vodungbé, axɔsuzangbé

LES MOIS DE L'ANNEE

Janvier aluunsu 
Février zofinkplɔsun 
Mars xwéjisun
Avril lidosun 
Mai nuxwasun, nukunxwasun 
Juin ayidosu 
Juillet liyasun 
Août avivɔsun 
Septembre zosun 
Octobre kɔnyasun 
Novembre abɔxwisun 
Décembre wo(o)su

Remarque: Il existe quelques variantes dans les noms des jours de la semaine et certains sont d'origine arabe. Les mois de l'année désignent des situations en rapport avec le climat et des activités liées au quotidien.

LE CORPS HUMAIN

Artère hunvɔvɔkan(mɛ), hunvɔvɔli
Barbe atan
Bouche nu
Bras awa
Cerveau tamɛfɔn
Cheveu ɖa
Cheville afɔgo(li)
Cil wunda
Cœur hun
Colonne vertébrale nɛgbexu
Corps agbaza
Côte ajajaxu
Cou kɔ
Coude awagoli
Crâne taka, takago, ahɔnka
Cuisse asa
Dent aɖu
Doigt alɔvi
Dos nɛgbe
Épaule abɔ, abɔji, abɔta
Estomac adɔgbo
Fesse yonu
Foie alin
Front nukɔn
Genou kpoli, kpoligo
Gorge vɛ, vɛgo
Hanche logo, logomɛ
Intestin adɔkan, adɔvi
Jambe afɔ, hwɛ (du genou au pied), asa (du genou à la cuisse)
Joue klɛn, alaka
Langue ɖɛ
Larme avi, ɖasin
Lèvre nuflo
Mâchoire aglan, aglanka
Main alɔ
Menton gbakɔ, gbakwɛ
Moustache awɔnnufu, awɔnnutan
Muscle kan
Narine awɔntinli, awɔntinsomɛ
Nerf kan
Nez awɔntin
Nombril hɔn
Nuque zogudo, tagudo
Œil nukun
Ongle fɛn
Oreille to
Orteil afɔvi
Os xu
Paupière nukunflo
Peau anyu
Pied afɔ
Poignet alɔgo, alɔkwɛ
Poing akpodokwin, akodokwin
Poitrine akɔn, akɔnta
Pouce alɔsu
Pouls kanxixo, hunxixo
Poumon fijo, fejo, fojo
Rein alin
Ride mami
Salive atan
Sang hun, hunsin
Sein anɔ
Sourcil wunda
squelette xugloxu, xukplakpla
Sueur dɛn
Talon afɔgbɛnnu
Tête ta
Veine lanmɛkan (kpɛvi), hunkan, hunli
Ventre adɔgo
Visage nukunmɛ

LES ANIMAUX

Animal kanlin
Abeille wiin
Agneau lɛngbɔvi
Aigle hɔn
Âne sɔ kɛtɛkɛtɛ
Araignée yɛ, yɛgletete
Baleine xuhwevi ɖaxo, xumɛhwevi ɖaxo, balɛnu
Canard kpakpa
Chameau lakunmi
Chat awii, asé
Cheval sɔ
Chèvre gbɔ
Chien avun, cuku
Cochon han, agluza (porc)
Coq koklosu
Crabe agasa (de terre), asɔn (de mer)
Crapaud aglobésé
Crocodile lo
Dauphin ahunhwin
Écureuil awasagbé
Eléphant ajinaku
Escargot gwin (gros), akwete, akoto (petit)
Fourmi zinzɛn
Girafe la
Gorille hagbaka
Grenouille adinbese, bese
Guêpe gbɔnvɛ(n)
Hérisson ajijakuzɛn
Hibou azexɛ
Hippopotame ɖɛgbo, akla(a)ku
Hirondelle azɔnxɛ
Insecte nuɖogbɛ winniwinni
Lapin azwi
Léopard kpɔ, gbekpɔ
Libellule jɔgle
Lièvre azwigbemɛtɔn
Lion kinikini
Mouche sukpɔ
Moustique zansukpɛ, amu
Mouton lɛngbɔ, lingbɔ
Oiseau xɛ, xɛvi
Papillon awaɖakpɛkpɛ, awɛwɛ
Perroquet cukpa, kɛsɛ, cakoo
Pigeon ahwannɛxɛ, ahwannɛ
Poisson hwe(vi)
Poule koklosi
Puce kpaxɔ
Rat acu (gros), afin (petit)
Requin gbowélé
Sangsue asan
Sauterelle bɔ, bɔsakle, bɔkle
Serpent dan
Singe zinwo
Souris afin
Taupe lumɔ
Taureau nyibusu
Tortue logozo
vache nyibu(si)
Veau nyibuvi

LA TERRE ET LE MONDE

LA NATURE

Air jɔ, jɔhɔn
Arbre atin
Argent kpatagan
Bois atin
Branche atinla
Brouillard ahun
Chaleur zozo, yozo
Ciel jixwé
Côte xuta
Couleur sinmɛ, hwɛkan
Désert axekoji, gbexloxlo
Eau sin
Éclair jikɛwun
Étoile sunuvi
Fer gan
Feu zo
Feuille ama
Fleur sɛ, flawa
Fleuve tɔ(sisa)
Forêt zun
Froid avivɔ
Fumée azizɔ
Glace glasi
Herbe gbe
Île tɔlɛdoyikungban
Inondation singbamɛ, tɔɖisin
Lac tɔ, tɔgwédé
Lumière wéziza
Lune sun
Mer xu
Monde wɛkɛ
Montagne so, sokanmɛ
Neige jɔfun wéwé
Nuage akpɔkpɔ
Ombre yɛ
Or sika
Papier wema
Pierre awinnya
Plante (a)tin, atinvu
Pluie ji
Poussière afuntuntun
Racine ɖɔ
Rocher sowinya
Sable kɔ
Soleil hwé
Tempête jɔhɔn syɛnsyɛn
Terre ayikungban
Terre ayi
Vent jɔhɔn 
Verre vɛ

LES COULEURS

Blanc wéwé
Bleu fɛsin
Jaune koklojo(nɔ)
Noir wiwi
Rouge vɔvɔ
Vert amamu

LES POINTS CARDINAUX

Nord taligbé, kè
Sud afɔligbé, hun
Est hwéfɔntɛn, hwétintɔnji
Ouest gbadahwéji, hwéyixɔtɛn

LES SAISONS

Grande saison des pluies ji hwénu
Petite saison sèche fomɛ
Petite saison des pluies zo՚ hwénu
Grande saison sèche aluun՚ hwénu


jeudi 19 janvier 2017

Fête des religions endogène

Quelques dignitaires donnent leurs impressions

Comme à l’accoutumée, les hauts dignitaires, les garants, les adeptes, les têtes couronnées ont célébré avec faste les Vodoun. Que ce soit à Ouidah ou à Agonlin Covè, le 10 janvier 2017 aura marqué les esprits. Plusieurs milliers de touristes ont foulé le sol béninois et les Vodoun ont été encensés. Quelques dignitaires rencontrés reviennent sur cette célébration et donnent leurs avis, quant au choix de Ouidah par le gouvernement pour abriter désormais le 10 janvier. Lisez plutôt

Bokonon Aké Oundjèglo : je suis un Prêtre du Fâ. J’ai préféré de mon côté célébré la fête du 10 janvier chez moi à Tori avec toute l’équipe de la fête des Jumeaux qui devient le Festival International des Jumeaux. Vous n’êtes pas sans savoir que le 10 janvier cette année se célèbre sur deux fronts, d’autres sont à Agonlin Covè et d’autres à Ouidah sur décision du gouvernement. Dans ce cafouillage j’ai préféré resté surplace dans mon village. Et déjà le dimanche 08 janvier dans la soirée, plusieurs bouteilles de liqueur, du Sodabi (liqueur local fait à base de vin de palme), des noix de colas, des moutons, coqs et poulets, ont subi les rituels dites Ahandoho. Le lundi 09 janvier 2017, toute la journée a été consacrée aux cérémonies de libations en l’honneur du 8ème roi de Tori, Agbankpinhoun. Tout a été fait dans son Mausolée  par la Tassinon (Prêtresse de la cour royale) sous la houlette des hauts dignitaires et autres notables a procédé aux rituels recommandés.

Qu’il vous souvienne qu’au lancement de la Fête des Jumeaux édition 2016, après l’immolation des chèvres et autres boucs sur l’autel des Jumeaux du Palais royal de Tori, la consultation surplace révélait que mon ancêtre, réclamait la paternité de mon initiative la Fête des Jumeaux pour une bénédiction totale, et voudrait que moi son fils Bokonon Aké lui donne à manger. J’ai donc pris à cœur cette demande de mon patriarche, c’est pourquoi  j’ai choisi le moment de la célébration de la Fête du Vodoun pour honorer mon ancêtres.

En outre je pense qu’il est bien de fixer la célébration du 10 janvier en un seul endroit, mais avant d’en arriver là, il faudrait tout mettre en œuvre pour unir les hauts dignitaires et garants de la Tradition. En notre sein, il y a une division profonde et une guéguerre entre couvents, têtes couronnées et dignitaires. Il urge donc que les acteurs du monde endogène et de la Tradition accordent leurs violons pour que le développement que souhaite pour la religion endogène, le Président Patrice Talon soit une réalité. C’est en cela que Ouidah même qui a été choisie par le gouvernement pour désormais abriter cette fête, sera une vitrine pour nos valeurs endogènes et partant le Bénin.

Hounnon Mahougnon Adjihento : selon le signe révélé par le Tofê 2017, s’il y a un endroit où la fête du 10 janvier de cette année doit être célébrée pour que la paix règne dans les couvents et au Bénin, c’est à Godomey. Puisque de notre côté, nous avons fait plusieurs consultations qui ont mis l’accent sur le fait que c’est Godomey qui a été choisi par les Vodoun eux-mêmes. Fêter le 10 janvier 2017 ailleurs, cela s’assemblerait à du folklore et ils le savent tous. C’est pour cette raison que nous avons préféré être avec les Zangbéto qui doivent pris en compte pour le bonheur tout au long de cette année. Et c’est à Godomey que nous avons avec faste célébré nos religions endogènes. Il est bien de choisir un lieu pour la fête, mais est-ce que le gouvernement a consulté les dignitaires que nous sommes ? Beaucoup de choses restent à voir, par rapport à cette décision, mais c’est déjà un pas important que le gouvernement du Président Talon a posé et il faut le félicité.

Hounnon Tchibozo Djikpo Bruno : je suis dignitaire du Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia, qui est Vodoun basé sur les 10 commandements de Dieu. Avec Thron Kpéto Déka tu es immunisé contre la sorcellerie et autres esprits maléfiques si tu respectes ses interdits. De mon côté, j’étais de la délégation qui a quitté Pahou pour célébrer la fête de nos Vodoun avec sa Majesté Daagbo Hounon Tomandjrèhoukpon II à la plage de Ouidah. Je pense que célébrer la fête du 10 janvier en un seul endroit grandirait notre Tradition et le Bénin. Car cette célébration du 10 janvier 2017 m’a rappelée Ouidah 92 qui a drainé une foule de touristes sur notre pays. C’est donc une très bonne décision que le gouvernement du Président Talon a pris. Vous avez-vous vu l’ambiance à Ouidah ce mardi 10 janvier. Nous sommes très heureux car nous avons assisté à une merveilleuse fête de Vodoun et ce serait désormais comme ça. Ouidah serait la plaque tournante de la Tradition et par cette cité le tourisme reprendra du poil de la bête. Par la cité historique de Ouidah on peut facilement développer tous les autres coins de notre pays. Nous ne pouvons dire que merci au Président Patrice Talon.

Hounnongan Zanzan Zinho Klèdjè : je suis Prêtre du Vodoun Gambada et Président National des Prêtres du Vodoun Gambada. Je pense que tous nos remerciements doivent aller en direction du Président de la République son Excellence Patrice Talon, qui a compris que Ouidah devrait être le centre névralgique de la fête de nos religions endogènes. Comme à Ouidah 92, la cité historique a grouillé de monde aujourd’hui, les touristes ont afflué de partout et les couvents sont remplis de touristes, de curieux, de chercheurs et autres qui voudraient savoir davantage sur nos valeurs endogènes. Nous devons être fiers de notre culture et de notre histoire, car le Vodoun demeure ce qu’il est et Mahou Sègbolissa continue de donner de la puissance aux divinités. Nous autres Prêtres et adeptes du Vodoun Gambada avons célébré cette édition 2017 de la fête du 10 janvier comme à l’accoutumée à la plage. C’était des moments de joies, de partages et de communion. Voyez-vous-même des touristes, chinois, français, allemands et anglais ici à mon couvent ; ils sont venus en curieux et en chercheurs et cela nous fait des devises. C’est ce qu’on souhaite pour le Bénin. Et désormais c’est Ouidah qui sera cette vitrine, cette porte par laquelle le Bénin connaitra une autre ère avec le tourisme.

Hounnon Fifamè Kinikini Koudjègbé Lanmandassa : je suis dignitaire du Vodoun Amègan Glikpo, en langue Fon cela signifie Vodoun Sakpata. Nous étions tous ensemble à la plage de Ouidah avec Daagbo Hounon Tomandjrèhoukpon II, Sonon, Dannon, Houéssinon, et plusieurs autres de nos pairs, pour commémorer la fête de nos Vodoun et de la Tradition. Ceci fait suite à la décision du gouvernement de son Excellence le Président Patrice Talon de célébrer la fête de Vodoun en un seul lieu, qu’est la Cité historique de Ouidah. Tous les hauts dignitaires, les têtes couronnées, les adeptes et autres touristes étaient donc en communion ce mardi 10 janvier. Ceci est un grand défi qui a été relevé et que nous encourageons vivement, car après Ouidah 92, c’est la seule édition du 10 janvier qui se célèbre encore à Ouidah. Et vous avez vu l’envergure. Selon Patrice Talon, les musulmans ont un lieu où ils célèbrent Allah, c’est à la Mecque. Les christianistes célestes de tous les pays viennent à Sèmè-Kpodji plage au Bénin, quant aux catholiques ici en Afrique et de d’autres pays, ils vont à la grotte mariale de Dassa au Bénin. Il était donc nécessaire que les adeptes de la religion mère de toutes les autres religions, c’est-à-dire le Vodoun et la Tradition soient célébrés en un seul lieu qui est désormais Ouidah. Je pense que ce n’est que de cette manière que nous allons honorer les Vodoun et vendre le Bénin touristiquement parlant.

Patrick Hervé YOBODE




lundi 16 janvier 2017

Célébration de la Fête du Vodoun

Bokonon Aké et le Festival International des Jumeaux étaient au Palais royal de Tori

Le mardi 10 janvier dernier, la communauté des religions endogènes célébrait la fête du Vodoun. Le mardi n’étant pas un jour favorable pour immoler, plusieurs dignitaires avaient choisi la date du lundi 09 janvier 2017 pour sacrifier à la tradition. C’est le cas de Bokonon Aké Oundjèglo et la Fête des Jumeaux, qui devient le Festival International des Jumeaux et qui étaient au Palais royal de Tori. Une occasion propice donc pour donner à manger à son ancêtre et le huitième roi dans la dynastie royale de Tori, mais aussi un Prêtre du Fâ réputé et reconnu comme tel en son temps, sa Majesté Feu Agbankpinhoun bo Toyi. Par ce dernier tous les défunts rois de Tori et toutes les divinités de cette commune ont été célébrés.

L’édition 2017 de la fête nationale des religions endogènes, communément appelée la fête du Vodoun a été célébrée par les adeptes et dignitaires des différentes congrégations du Panthéon  Vodoun, mais également les têtes couronnées. Et parce que cette année, les manifestations officielles se déroulaient sur deux fronts ; (Agonlin Covè et Ouidah), plusieurs garants de la Tradition ont préféré rester chez eux pour honorer les Vodoun et la mémoire de leurs ancêtres.

Au rang de ceux-ci, figure Bokonon Aké Oundjèglo et la très appréciée Fête des Jumeaux qui devient le Festival International des Jumeaux. Le dimanche 08 janvier dans la soirée, plusieurs bouteilles de liqueur, du Sodabi (liqueur local fait à base de vin de palme), des noix de colas, des moutons, coqs et poulets, ont subi les rituels dites Ahandoho. Après que sa Majesté Gbènan Kinnidégbé, roi de Tori soit revenue d’Allada où il était pour soutenir son homologue Djigla Kpodégbé, roi d’Allada, les cérémonies ont été lancées. Dans le Mausolée  du défunt roi Agbankpinhoun, la Tassinon (Prêtresse de la cour royale) sous la houlette des hauts dignitaires et autres notables a procédé aux rituels recommandés.
Bokonon Aké Oundjèglo ici en blanc avec des perles verdâtres se dirigeant vers le point de ralliement

Qu’il vous souvienne qu’au lancement de la Fête des Jumeaux édition 2016, après l’immolation des chèvres et autres boucs sur l’autel des Jumeaux du Palais royal de Tori, la consultation surplace révélait que l’ancêtre de Bokonon Aké Oundjèglo, réclamait la paternité de la Fête des Jumeaux pour une bénédiction totale, mais en outre, qu’il souhaitait que son fils Bokonon Aké lui donne à manger d’abord. Prenant donc cette demande du patriarche à cœur, le très expérimenté Bokonon Aké Oundjèglo a choisi la Fête du Vodoun pour honorer son ancêtres.

Une cérémonie de libation acceptée et bénie par Agbankpinhoun lui-même puisse que les colas jetés, donnent l’assurance qu’il a agréé, la nourriture que lui a donné son fils Bokonon Aké Oundjèglo. Après cette journée du lundi, place à été donnée à la fête proprement dite, le mardi 10 janvier, où de tous les couvents les hauts dignitaires et autres adeptes de toutes les divinités ont afflué sur la place Sato choisie pour l’occasion. C’était sous la houlette de Bokonon Aké Oundjèglo, du Vénérable Hounnongan Tonan Akondé et de sa Majesté Kinnidégbé, roi de Tori.

En somme une très belle fête de Vodoun, mais toutefois entachée par quelques mésententes au sein des garants de la Tradition natifs de Tori.

Patrick Hervé YOBODE

Dans le cadre de son programme ‘’L’éducation des Enfants est aussi notre souci’’

Princesse Charm offre des kits scolaires et célèbre la Noël avec les âmes innocentes

Le jeudi 05 janvier 2017, au siège de son ONG CHARM au quartier Vèdoko à Cotonou, Princesse Charm a fait parler son cœur. Plusieurs centaines d’enfants démunis et orphelins ont reçu des cadeaux et fêter la Noël en différée avec l’artiste au cœur d’or. Des orphelinats et des écoles ont reçu des kits scolaires, tout ceci après le lancement de la devise 2017 de l’ONG CHARM intitulée : ‘’L’éducation des enfants est aussi notre souci’’.

C’est un événement 3 en 1 que Princesse Charm a offert aux enfants et autres responsables d’orphelinats et écoles. En effet, absente du territoire national pendant la période de la fête de la Nativité, la vedette de Charme et ami des enfants n’a pas voulu laisser les bouts de choux sans des cadeaux. C’est pour cette raison que revenue les mains chargées, elle a comme à l’accoutumée donner du plaisir aux âmes sensibles.

Une activité grandeur nature qui aura pris son envol par le lancement de la devise de l’ONG CHARM pour le compte de 2017. ‘’L’éducation des enfants est aussi notre souci’’ ; voilà le principal axe autour duquel graviteront les actions de Princesse Charm pour cette nouvelle année. Et pour joindre l’acte à la parole, La vedette béninoise vivant en Suède a frappé très fort. Dans la dynamique d’accompagner la scolarisation des enfants orphelins, elle est allée les bras chargés, vers les écoles et orphelinats. Chaque orphelinat ou école a reçu un lot de 600 cahiers, de quoi stimuler leurs pensionnaires à redoubler d’ardeur en ce qui concerne les études.
Princesse Charm tenant un gros paquet de cadeaux en mains au cours de la soirée
Il s’agit entre autres : du Complexe scolaire le Kilimandjaro de Hèvié, de l’ONG ADEA de Cococodji, de l’ONG MEROB de Cotonou et de l’orphelinat Espoir d’Enfants de Ouidah. Dans la joie et la gaité, les heureux bénéficiaires s’étaient confondus en remerciements et en prières envers la généreuse donatrice Princesse Charm.

Le dernier acte de cette journée de bienfaisance était la célébration de la Noël en différée avec les âmes innocentes, notamment les orphelins. De gros paquets de cadeaux ont été distribués aux enfants pour semer la joie dans leurs cœurs.

Une journée qui a pris fin dans une ambiance conviviale et très chaleureuse et qui a permis à Princesse Charm d’annoncer qu’elle reviendra bientôt pour contribuer à l’éducation d’autres bouts de choux, des écoles et orphelinats à travers le pays.


Patrick Hervé YOBODE

Rencontres de belles images africaines à Parakou (Rebi@p) 2016


La réalisatrice Kismath Baguiri du film « Healthwar » remporte le grand prix


Au cours de la soirée de gala  de la 5ème édition du festival  international de cinéma dénommé « Les Rencontres de belles images africaines à Parakou (Rebi@p) » qui s’est déroulée le samedi 24 décembre 2016 dans les locaux de l’Hôtel  « le Moment ».C’est le film «  HealthWar » de la réalisatrice KismathBaguiriqui a décroché le grand prix du Festival au verdict du jury composé de cinq membres, dont Brice Brun, le président, Gabriel Lafia, Blandine Sandé, BasileCakpo et Samuel Fagbédji.

Meilleur film de réalisation et meilleur montage, le film « Healthwar » ou « la lutte pour la santé » est une fiction court-métrage de 13 minutes qui porte sur la grève des agents de santé. Elle dénonce à travers  le film, l’absence de service minimum lors de ces grèves.

Le prix de la meilleure image est revenu au film fiction de 14 mn « Kindred Souls » du réalisateur Teddy Attila. Le documentaire de 26 mn « Kpangal, le mariage peulh » du réalisateur Pascal Folikoué est lauréat du film au meilleur son.Ayité Jean-Paul avec son film  fiction de 12 mn « Mon mari » a décroché le prix du meilleur scénario.

Le prix d’intervention sociale est revenu au film fiction de 13mn « Enfant Soleil » du réalisateur IshaqChéwou.Assogba Félicien du film fiction de 26 mn « Lokotoro » est lauréat du prix meilleur acteur.
Le prix spécial du jury est revenu au film inaugural du festival rebi@p 2016 du réalisateur Ignace Yétchénou avec son dernier film fiction de 52 mn intitulé « Quand les fleurs se battent »
Des trophées dénommés « Trophées Buffles » et des enveloppes financières constituent la nature de chaque prix.

Dans son discours, le délégué général du festival Eric Nougloï a d’abord remercié les partenaires sans lesquels l’événement n’aurait lieu cette année, en priorité la Coopération Suisse le premier d’ailleurs,  le réseau Mtn, le Centre national de la cinématographie etc. Il a ensuite confié que son souhait reste l’atteinte des objectifs qui ont suscité la mise en place de ce festival tout en saluant la présence  des réalisateurs Hassan Bourma, Justin Kpatcha, Ousmane Moussa, Fidèle N’Goran venus respectivement du Niger, du Togo, du Tchad et de la Côte-d’Ivoire. « Nous restons aussi convaincus que ReBI@P sera bientôt hissé au rang des grands festivals de cinéma africains  à l’image du FESPACO », conclut-il.
Kismath Baguiri se faisant féliciter par le Réalisateur et Acteur Ignace Yétchénou alias Codjo

Représentant le Ministre de la culture, le Directeur Adjoint de la Direction cinématographique du Bénin, Ignace Yétchénou a félicité le comité d’organisation pour son engagement à promouvoir le cinéma béninois et pour avoir invité les réalisateurs du Tchad, de la Côte-d’Ivoire, du Niger et du Togo, quand on sait les coûts de transport aérien aujourd’hui dans un budget. « Nous sommes les bâtisseurs de la nation par l’image et le son », a-t-il laissé entendre. Il a, au nom de la Direction de la cinématographique du Bénin, promis faire de la salubrité dans la rupture en faisant voter le code cinématographique qui sommeille dans les tiroirs de l’administration depuis des décennies. En conclusion, il a déclaré que les rideaux sont tombés sur les Rebi@p 2016, et que c’est un pas vers la grandeur dont le soutien de la Direction cinématographique du Bénin ne sera pas marchandé.

Mot du Président de jury

Aujourd’hui, nos populations expriment une très forte demande pour des images qui reflètent leur quotidien, leurs valeurs culturelles et leur vision du monde, quel que soit le support de fabrication et de diffusion utilisé.
L’objectif global des Rebi@p est sans nul  doute la professionnalisation et la structuration du cinéma béninois pour une relance qualitative et quantitative de la production d’images et une réactivation de notre marché cinématographique et audiovisuel  vers l’érection d’une industrie cinématographique et audiovisuelle au Bénin. A Parakou, la plus grande métropole du Nord-Bénin, c’est désormais une tradition d’accueillir tous les ans, les Rebi@p, un festival de cinéma qui à l’occasion de cette 5ème édition a mis en compétition 16 films.

Le jury a mis trois jours, pour passer en revue tous les films afin d’apprécier la qualité et l’originalité des œuvres, un travail fait sur la base d’une grille élaborée par les membres. Sept (07)  critères d’appréciation s’en dégagent : la réalisation ; l’image ; le son ; le montage ; le scénario ; le jeu des acteurs et l’intervention sociale de l’œuvre.

Pour le visionnage, le comité d’organisation du festival a mis à disposition du matériel de projection et d’amplification, dans un environnement isolé, conditions nécessaires pour  une analyse objective et intégrale des films.


A l’issue des séances de visionnage des films en compétition, le jury a rencontré le directeur du Festival pour d’abord faire le point du travail en mettant l’accent sur la qualité des débats et l’autonomie de chaque membre. L’occasion a ensuite été saisie pour faire des propositions de modifications au sujet des prix à décerner. Pour des raisons internes au jury, un prix spécial dénommé « Prix spécial du Jury » a été décidé. Enfin, le jury a fait des propositions pour enrichir les prochaines éditions. Au-delà de son caractère festif, les Rebi@p ont fondamentalement fait l’état des lieux de l’audiovisuel au Bénin. Je remercie tous les festivaliers et les compétiteurs et bonne chance à tous.