mercredi 26 février 2014

Tête à tête avec Obed Couton

‘’Nous reconnaissons les mérites de quelques dignitaires le dimanche prochain’’

Opérateur économique chevronné et la quarantaine passée, il est le patron d’Onel Sarl, une entreprise qui fait dans la consignation, la déclaration en douane, la location de voiture haut de gamme, etc. C’est également le président de l’ONG Kayécha-Vie, une organisation qui fait beaucoup pour les enfants démunis, les personnes handicapées et la jeunesse. Amoureux de la vie et plein de vie, il distingue le dimanche prochain, quelques garants de la tradition. Nous sommes allés à sa rencontre et voici, ce qu’il nous a dit.
Obed COUTON, PDG ONEL SARL. Un ami de longue date des bouts de choux soucieux du développement social

On vous voit souvent dans les orphelinats, vous êtes souvent au chevet des enfants démunis, chaque 25 décembre vous rassemblez les enfants pour leur mettre la joie au cœur en leur distribuant des cadeaux. Dites qu’est-ce qui motivent ces actions envers les bouts de choux ?

Voyez-vous, les enfants sont pour moi très chers, je les mets au même niveau que les adultes. Les anciens disent que qui s’occupe des enfants, ne manque de rien et quand tu aimes tes semblables, tu trouves forcément grâce devant les hommes, la nature et Dieu. Il y a pleins d’enfants démunis qui n’ont personnes pour prendre soin d’eux. Si chaque fois tu es là pour ces enfants, tu leur donnes de la joie comme les autres enfants, je pense que la bénédiction sera sur toi. C’est pour tout ça que je parcours les orphelinats, chaque 25 décembre, je suis avec eux pour leur permettre de passer de bons moments de la fête de la Nativité.  La dernière fois, j’étais à Fifadji dans un Centre où les enfants orphelins, enfants de rues et autres étaient hébergés. C’était émouvant et très touchant de voir autant d’enfants en situation difficile.  Je leur ai apporté tout mon soutien et je ne compte pas en rester là, car beaucoup de choses restent à faire.

Vous ne ménagez pas les personnes handicapées, est-ce le même amour qui vous conduit vers ces derniers ?

Bien sûr que oui. Ils sont après tout nos frères et sœurs et il nous revient à nous de prendre soin d’eux, d’être là pour eux, de les écouter et de les aider. Moi souvent je fais de mon mieux pour nos frères et sœurs handicapées, car ils n’ont pas demandé à naitre ainsi et toi qui es aujourd’hui bien portant, tu pourrais te retrouver un jour dans les mêmes conditions par faute d’accident ou d’un accident vasculaire cardiaque. Donc il faut leur donner de la joie aussi.

Nous sommes entrain d’apprendre dans les coulisses que le 02 mars prochain, vous avez prévu distinguer des dignitaires de nos valeurs endogènes. Rumeurs ou réalité ?

C’est une réalité et c’est quelque chose que nous avons prévu pour juste après le 10 janvier, mais faute de temps, notre agenda étant trop chargé, nous n’avons pas pu le faire. Nous avons donc repoussé la cérémonie de distinction au 02 mars. Nous reconnaissons les mérites de quelques dignitaires le dimanche prochain. Mais nous ne nous sommes pas levés du jour au lendemain pour vouloir distinguer des gens, mais cette initiative découle de ce que font ces garants de la tradition sur le terrain. Leurs nobles actions envers les populations, le nombre de personnes qu’ils sauvent des griffes de la mort et de différentes maladies. Nous voudrions alors par ce canal les exhorter d’être toujours plus efficace, de mettre encore et encore du sérieux dans ce qu’ils font pour le bonheur des populations. C’est une initiative qui prend en compte toutes les confessions religieuses. Mais nous allons commencer par les vodounnons. Même les personnes qui ne sont d’aucune confession religieuse, mais qui œuvrent pour la consolidation de la paix au Bénin seront distinguer.

Qui sont alors ceux que vous distinguer et où se déroulera la cérémonie ?

Nous allons reconnaitre les mérites de trois dignitaires. Il s’agit de Dah Gbèsso Adanmanyikpohoué, de Hounnongan Atcho Dègnon et de Hounnon Mathias. La cérémonie se déroulera le dimanche 02 mars au Complexe Hôtelier Pio-Roi.

La jeunesse pourra-t-elle s’attendre à aux compétitions que vous organisez chaque année ?

Oui, car il y a des compétitions déjà bouclées, mais d’autres viendront en cours d’année pour réunir la jeunesse autour du sport. En dehors de tout ceci nous accompagnons toutes les initiatives qui prônent le développement personnel, des communautés et de la nation.

Un message aux populations en général ?

Je demande à tout le monde de prendre au sérieux ce que chacun fait. Aux vodounnons je demande d’être cléments, de conseiller les patients qui les sollicitent. Si quelqu’un n’a pas le produit adéquat pour guérir le mal que traine le patient, que le guérisseur n’essaie pas de jouer au connaisseur, mais qu’il indique son collègue qui à les produits pour soulager ledit patient. Il y va du bien être de nos frères et sœurs et de l’évolution de notre tradition.



Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

Fitheb 2014

Après sa prise de fonction, le plus dur attend Ousmane Alédji

Le mardi dernier, les acteurs du théâtre et du festival international de théâtre du Bénin avaient pris d’assaut la petite salle de la direction du Fitheb. La raison était simple, la passation de charges entre Pascal Wanou directeur sortant et Ousmane Alédji directeur intérimaire entrant. C’était sous la supervision du Secrétaire général du ministère, Eric Totah.
Ousmane Alédji, paraphant les documents de sa prise de fonction

Nommé par arrêté : N° 075/MCAAT/DC/SGM/CTJ/CTC/DRFM/SA, signé par le ministre de la culture, Ousmane Alédji est officiellement entré dans ses nouvelles fonctions. Il a reçu pour mission l’organisation en 2014 de la biennale et la liquidation des affaires courantes du festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Après le mot introductif du Sgm la lecture de l’arrêté qui le consacre directeur intérimaire du Fitheb a été donnée par le Conseiller technique à la culture du ministre. S’en suivra la signature des procès-verbaux par directeur sortant et entrant. La phase des allocutions, a vu un Pascal Wanou, heureux de céder le tablier après 4 ans de durs labeurs. Avant tous propos, il a fait observer une minute de silence en la mémoire de tous ses collaborateurs et acteurs du théâtre qui ne sont plus de ce monde. Il remerciera ensuite l’Eternel Dieu des armées, celui là même qui lui aura permis la traversée du désert Fitheb avec tous ces obstacles et son chemin parsemé d’embûches. En 1491 jours, son équipe et lui ont donné le meilleur d’eux pour un Fitheb plus reluisant. Sous son mandat, le Fitheb a connu son renouveau et s’est repositionné sur les plus grands festivals internationaux. Le Fitheb sous lui a gagné en visibilité avec 10 villes qui ont régulièrement accueilli des représentations. Trois villages du festival érigés et la machine administrative qui a été assainie et fortement restructurée et beaucoup d’autres acquis. S’adressant à son successeur, Pascal Wanou dit ceci : « resté éveillé et n’accepter aucune compromission, car on ne peut vouloir d’une chose et de son contraire à la fois ». Pour lui le principal défi qui attend Ousmane Alédji est l’organisation de la biennale en 2014 et pour y parvenir, il le met en garde et en appel à sa prudence totale et son esprit de discernement. « Le milieu culturel béninois en général, est pollué et compliqué », dixit Pascal Wanou. Il renchérit en disant : « dans ce monde des acteurs du théâtre, les intrigues, la jalousie, les médisances et autres sabotages pour faire échouer règnent en maître ». Il conseille alors à son successeur de faire preuve de vigilance. Ousmane Alédji en professionnel averti et connaissant la maison a rassuré son monde. « N’ayez pas peur. Si on nous donne les moyens, nous irons au bout de nos rêves, pour faire du Fitheb un Label dont chaque béninois serait fier », soutient-il. Pour lui entreprendre de réformer le Fitheb, n’était pas gagné d’avance et n’est toujours pas gagné. Il ne faut donc pas aller en rangs dispersés, mais s’unir autour du Fitheb pour le Bénin.  Raison pour laquelle il entrevoit de pacifier l’environnement professionnel théâtral béninois, pour faire triompher l’esprit de groupe sur toutes les formes d’adversités. En gros, c’est un Ousmane Alédji, confiant, imperturbable et conscient de la tâche qui l’attend qui prenait fonction.

Patrick Hervé YOBODE


mardi 25 février 2014

Ben Sabas à propos du Festival de la restauration des âmes

‘’Les personnes démunies de nos églises et mosquées sortiront de la précarité grâce au FERA’’

 (Le festival lancé ce 28 février)

Dans quelques jours, le Bénin et les fidèles des confessions religieuses, les responsables de ses confessions et autres danseront aux sons et aux rythmes de la crème sous régionale de la musique gospel. Ce sera à travers le Festival de la Restauration des Ames (FERA). Initiative salutaire d’un digne fils du Bénin, par ces temps de tensions, de crises et de frondes sociales, le FERA, entend ramener à Dieu, les âmes qui même dans les églises se perdent à cause de la précarité ambiante. Revenu de la Côte d’Ivoire spécialement pour doter son pays d’une si noble initiative, Ben Sabas ou Loko Sabas, nous a accordé une interview. Dans les lignes qui suivent ceux qui le connaissaient le redécouvriront, pour ceux qui le ne connaissent pas c’est l’occasion. Il nous parle également du festival de la restauration des âmes, cette trouvaille qui sortira plusieurs béninois démunis du déséquilibre social. Lisez plutôt.
Ben Sabas, artiste et promoteur d'événements et d'entreprise


Nos lecteurs brûlent d’envie de vous découvrir, qui est Ben Sabas ?

Merci. A l’état civil je m’appelle Sabas Loko, Ben Sabas c’est mon nom d’artiste. Je suis artiste, comédien, compositeur,  chanteur, cinéaste et opérateur économique car chef d’entreprise.

Vous êtes le fondateur de la troupe théâtrale ‘’Les Très Fâchés’’ du Bénin, parlez-nous brièvement de cet ensemble artistique qui a marqué son temps ?

Ah ! Voilà un souvenir vivant de notre parcours artistique. Il y a vraiment longtemps, car les ‘’Très Fâchés’’ du Bénin, c’est une troupe qui a été créée entre 1980 et 1981. C’est une troupe que j’ai créé après ma formation au Centre d’initiation des arts et de la culture du Bénin (CIFAC), qui avait pour directeur général, le regretté Georges Quénum, alias la Panthère Noire et avec Monsieur da-Silva directeur de la troupe  ‘’ Les Messagers’’ du Bénin. C’est donc après toutes ses expériences que j’ai décidé de me lancer, de créer une troupe dénommée ‘’Les Très Fâchés’’ du Bénin.

Depuis une vingtaine d’années, vous résidez en Côte d’Ivoire, dites, comment c’était l’aventure ?

Bon comme vous le savez, l’aventure n’a jamais été facile. Je m’étais lancé comme ça, pour aller apprendre, aller faire d’autres recherches et revenir au pays pour asseoir quelque chose de bien, pour ma nation.

Justement de cette aventure, s’est vu concrétiser un rêve, vous avez créé et  géré depuis plusieurs années, Africa Global votre entreprise. Pourquoi Africa Global ?

Africa Global, ça veut dire beaucoup de départements ensemble. Sinon au fait après mes recherches, expériences et efforts en Côte d’Ivoire, ayant déjà le virus de la culture dans le sang, parce qu’avant de quitter mon pays j’avais initié beaucoup de choses, comme par exemple, la création de la troupe ‘’Les Très Fâchés’’ du Bénin, le festival ‘’Musiques de chez nous’’ qui a aidé Alèkpéhanhou, les regrettées Adinansé Tôkpô et Adomou Jacqueline, Anagonou  Vodjo, etc. le festival ‘’Zangbéto du Bénin’’, qui se déroulait au Hall des arts avec sa finale au palais des sports. C’est donc après tout ceci que je suis parti. Arrivé là-bas, je ne me suis retrouvé qu’après dix (10) ans. C’est alors que j’ai initié le festival des masques et danses traditionnelles d’Afrique. En 2010 la première édition de ce festival avait réuni, 5 pays dont le Bénin, représenté par les Zangbéto, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Niger. A la 2ème édition c’était Princesse Binagnon qui représentait le Bénin. Après   j’ai organisé un spectacle pour les enfants démunis. C’est de cette initiative que m’est venue l’idée d’initier quelque chose pour mon pays.

Dans Africa Global, parlez-nous d’Africa Music, ce démembrement de votre entreprise  qui fait rayonner la musique africaine?

 Après tous mes efforts et après la création d’Africa Global, Africa Music a vu le jour. C’est une structure  spécialisée dans l’événementiel, la distribution et la production des œuvres  discographiques. Ceci parce qu’en Côte d’Ivoire, j’avais remarqué que les ivoiriens aimaient faire seulement la promotion de leurs musiques. Je me suis donc dit et moi en tant qu’artiste ? Et mes frères et sœurs artistes du Bénin qui vivent là-bas et les frères artistes des autres pays qui vivent en Côte d’Ivoire, qui fera leur promotion ? C’est ce qui a justifié la création d’Africa Music, pour promouvoir et aider les artistes de la musique africaine en général, qu’ils soient béninois, congolais, maliens, camerounais et même les ivoiriens, pour que la musique africaine puisse être connue en Côte d’Ivoire et partout ailleurs. Nous avons produit entre autres artistes,  Tonton JB le grand frère de Maréchal DJ, Tv5 DJ, Isbath Madou, Papa Raspho et pleins d’autres.

Vous êtes revenu au pays pour certainement un objectif, que peuvent attendre le peuple béninois et sa culture de votre retour au bercail ?

En tant qu’artiste d’abord, je suis venu avec mon propre album qui est intitulé ‘’La vérité acte 1’’. C’est un maxi single que je mettrai sur le marché pour prouver que je suis un artiste complet et pas seulement comédien, cinéaste. Après ça je suis revenu aussi avec un grand projet qui est FERA, Festival de la restauration des âmes.

Alors ce festival, le FERA, qu’est-ce que vous y mettez, quelle est la quintessence d’un tel festival ?

D’abord, la première édition que nous préparons, se déroulera en une seule journée. Sinon que lorsqu’on parle de festival, ça peut s’étendre sur plusieurs jours. Pour cette 1ère édition on a choisi le 09 Août et plusieurs pays seront sur la même scène. Le FERA est un festival qui réunit les meilleurs chantres de la sous-région. Moi ma vision a toujours été d’œuvrer pour la promotion de la musique et des artistes africains. Je veux faire parler le Bénin mon pays à travers la promotion de ces musiques là.  Donc ce festival réunit les meilleurs chantres islamiques, catholiques, protestants, célestes, évangéliques, bref tous ceux qui œuvrent pour l’évangélisation de la parole de Dieu. L’autre objectif de ce festival est que nous voudrions aider les personnes démunies. Contribuer à l’épanouissement et à l’éclosion de ces personnes là, en un mot restaurer leur âme. Cette initiative parce que dans les milieux religieux, on observe souvent que les pauvres sont les plus nombreux. Donc par moment, lorsque le prêtre, le pasteur ou l’imam est entrain de prêcher, ce genre de fidèles, pensent à quoi manger à la maison, parce que n’ayant pas les moyens. Nous le disons parce que nous sommes passés par là. C’est le devoir des hommes de Dieu et de nous tous de les aider à sortir de la précarité pour réellement se remettre à Dieu. Nous devons tout faire pour ramener ses âmes à Dieu avant qu’elles ne s’égarent à cause de la pauvreté et de la famine. Nous allons alors procéder par recensement, c’est vrai qu’on ne peut pas  tous les recenser, mais nous essayeront de dénicher le maximum de ces personnes là, dans les quartiers de villes et de villages. La seconde étape sera alors de les aider avec un montant inférieur ou égal à cinquante (50.000) francs CFA. Loin d’être un prêt  ou un crédit remboursable, ceci est un fonds qui sera dégagé sur les revenus du festival et qui leur est destiné, juste pour qu’ils aient un fonds de commerce, pour entreprendre des activités génératrices de revenus. En dehors de ces personnes, nous allons décorer les meilleurs chantres qui nous font danser, les hommes de Dieu qui nous inspirent à prier, les chaînes de radios et télévisions, les organes de la presse écrite qui œuvrent pour l’évangélisation.

Pensez-vous que mettre un fonds de commerce à la disposition de ces fidèles est la meilleure façon de restaurer leur âme et les amener réellement à Dieu ?

Je peux dire que oui. C’est une manière de confirmer la foi de ces âmes démunies qui sont déjà dans les églises. A part ces derniers, nous avons aussi l’intention d’aller vers les démunis du pays qui ne sont dans aucune confession religieuse, pour les aider et les encourager pour qu’ils viennent à Dieu.

Quels sont les pays qui seront sur le FERA acte 1 ?

La première édition regroupera 5 pays. Il y aura le Bénin mon pays, la Côte d’Ivoire mon pays d’accueil, le Ghana, le Nigeria et le Togo.

Votre mot de fin pour clore cet entretien ?

Pour clore cet entretien, je profite pour dire que cette 1ère édition sera lancée, le 28 février à l’hôtel Bénin Horizon à Cadjèhoun. Nous prions les autorités, les opérateurs économiques, les responsables des confessions religieuses de nous aider pour gagner ce pari. Toutes les églises et mosquées seront touchées pour la bonne marche de la vision qui est la nôtre.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE




lundi 24 février 2014

Rencontre du directeur intérimaire du Fitheb avec la presse

Ousmane Alédji  s’entretient avec les journalistes

(Il prend officiellement fonction ce jour)

C’est dans la salle des conférences de son Centre Arttisttik Africa, qu’il a reçu les journalistes culturels. Hier donc, le tout nouveau directeur du Festival international de théâtre du Bénin, nommé par décret, a voulu échanger avec ses amis journalistes. Pour lui, loin d’être une conférence de presse, la rencontre était un simple acte d’information et d’échange sur certains axes de sa vision. Ayant juste quelques mois pour organiser la biennale de théâtre et rendre ensuite le tablier, il a préféré inviter les journalistes à ne plus servir de relais aux querelles entre acteurs du théâtre qui tuent le Fitheb.
Ousmane ALEDJI, l'homme qui est appelé à ouvrir une nouvelle ère pour la Biennale de Théâtre du Bénin

En attendant de dévoiler par voix de presse, ses ambitions pour le plus grand festival de théâtre en Afrique, celui qui prend fonction ce jour, était face à la presse culturelle. Appelé à sauver le Fitheb, redorer son blason et le rendre vendable, Ousmane Alédji, a décidé avant sa prise de fonction de  s’entretenir avec les journalistes. Pour l’homme qui a derrière lui plus d’une trentaine d’années dans le théâtre et les plus grands festivals, il urge que les béninois reviennent à la raison, pour ensemble faire du Fitheb un Label.  Ce Label qui dans les prochaines années rehaussera l’image du Bénin et qui fera de lui la plaque tournante du théâtre en Afrique. Pour y arriver, il souhaite que les journalistes jouent réellement le rôle qui est le leur. Qu’ils se mettent dans la danse et ne servent plus de relais aux guéguerres entre les acteurs qui font le festival international de théâtre du Bénin. Abordant cette question cruciale, le dramaturge parle de construction.  Pour lui faire du Fitheb un Label, ne saurait être une œuvre solitaire et n’aboutirait, si pendant que d’autres construisent, d’autres ne seront là que pour détruire. Les querelles intestines entre acteurs ne doivent donc plus être la préoccupation. Que le Fitheb échappe donc aux querelles de famille et que la presse aide les acteurs à construire ce Label, pour bien pouvoir défendre la biennale au niveau des pouvoirs publics nationaux et ceux internationaux. Selon Ousmane Alédji, dans un environnement tendu, conflictuel et pollué, il était urgent avant sa prise de fonction d’appeler les journalistes à pacifier cet environnement.  Conscient de ce qu’il n’a pas beaucoup de temps et de la lourde responsabilité qu’il a acceptée endosser, pour des lendemains meilleurs au Fitheb, il a tôt fait de prendre les taureaux par les cornes. Il a déjà fait la proposition de deux dates au ministre de la culture. Le festival se tiendra probablement en Août, mais cette option semble être écartée à cause du délai trop court. La seconde date serait la bonne et donc le Fitheb pourrait se tenir en Octobre 2014. Ce faisant, on aurait la chance d’avoir sur la biennale, des partenaires et les plus grands programmateurs de festivals de théâtre dans le monde.  Dans ses propos,  il a rappelé aux journalistes que les nouveaux textes exigent qu’un des leur figurent dans le conseil d’administration. Mais déjà au niveau du comité de suivi de la direction intérimaire, un journaliste est retenu. Il prend officiellement service ce mardi à 09 heures à la direction du Fitheb, pour ce qui tient d’une gageure.

La carte de visite d’Ousmane Alédji.

Présentation

Ecrivain, dramaturge, directeur artistique, directeur d’ateliers de formation en arts dramatiques et metteur en scène prolifique, il a écrit et monté plus de Trente-cinq spectacles, passant du théâtre à la poésie et au conte, dans une trajectoire décapante, rebelle, insoumise. Expert pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Internationale de Théâtre Francophone pendant huit ans et anciennement membre du conseil d’administration du FITHEB (Festival International de Théâtre du Bénin), il est titulaire d’un diplôme d’administrateur d’entreprise culturelle -Option Théâtre (PARIS 8).  Depuis 1991, il crée et dirige la compagnie de théâtre Agbo-N’Koko et lance en 2003, Arttisttik-Bénin, association propriétaire du groupe de presse Arttisttik Africa et d’un centre culturel polyvalent du même nom situé à Cotonou. Ousmane Alédji est par ailleurs Consultant en conception et élaboration de projets artistiques, spécialiste de politiques culturelles et Président de la commission chargée du théâtre au sein du Conseil National des Arts et de la Culture du Bénin, la plus haute institution culturelle de son pays. Un mot : « Artiste…c’est juste une étiquette, un genre d’enseigne inventée pour nommer la folie qui nous habite et qui nous transforme insidieusement. Sinon je me passerai volontiers de toute publicité. Je n’écris pas, je ne crée pas pour être nommé mais pour faire de la place à l’autre en moi, pour me guérir de mes manques, de mes douleurs et de mes colères.  Certains disent que je suis un rebelle ; le mot me paraît un peu exagéré mais s’il veut exprimer ma réaction face à la froideur, à l’indifférence et aux silences dont chacun de nous se rend coupable, s’il veut désigner ma colère contre la profanation et l’avilissement de la personne humaine, alors je l’assume tout à fait. Mon théâtre revendique sa part de sensibilités, de fragilités, d’incertitudes, des chants et des silences qui font de la création artistique, une aventure humaine. Je veux dire que mon théâtre s’adresse avant tout à des hommes et non à des sculptures de marbre poussiéreuses et froides ni à des princes parés d’or et de vernis qui s’extasient devant leurs miroirs ».
BIOGRAPHIE
-Quand le cœur saigne: théâtre, 1989
-L’Héritier: théâtre créé en 1992
-Les enfants d’aujourd’hui: théâtre créé en 1993
-Amour et sang: théâtre créé en 1995 –1er prix de la francophonie
-Paroles: théâtre créé en 1996, pré sélectionné au MASA 1997
-Mon fou de métier: théâtre créé en 1997
-La femme: conte dramatique créé en 1997
-Sur la route: théâtre créé 1998
-Et les Nègres se taisaient: théâtre créé 1998, MASA 99, 2e prix de la meilleure création béninoise.
-L’âme où j’ai mal ou nos gris-gris de petits rois: théâtre créé en
1999 et publié sous le titre : Cadavre mon bel amantaux éditions N’ DZE
- Les couleurs de la nuit: théâtre publiée dans la revue Théâtres en  Bretagne de Déc-Janv 2001
- Imonlè : théâtre créé à Cotonou et au Théâtre nationale de Belgique en 2001, tourné mondiale de plus de 150 dates
-Linkpon : théâtre créé en 2004. Tournée africaine 2005
-Le talisman: théâtre créé à Bamako en 2004
-Omon-mi: théâtre création Juin -  août 2005 coproduction avec le festival Afrique Noire (Berne Suisse) tournée européenne 2006-2008
-Derrière les masques : Théâtre 2007
-Contradictions: Slam-créé en mars 2007
-Pourrissement : Théâtre créé à Düsseldorf, RFA 2008.
-Est-ce ainsi que vivent les hommes : Théâtre, créé en 2008 Cologne
-La bêtise de nos pères: Théâtre 2009
-Le temps des mensonges : Théâtre 2009.
- Traumatismes : Théâtre créé à Berlin (maison des cultures du monde, 2010)
-Autour d’un verre : Théâtre 2011
-L’Inceste : Roman 2012
-Créez votre spectacle : Essai pédagogique 2013
-Un peuple calme est inquiétant : Essai politique 2014
COMMANDES D’ECRITURE ET DE MISE EN SCENE
-Avenue Jean Paul II : (la mise en scène pour la Cie ADOGONIE / Bénin1998)
-Arrêt fixe : de Mohamed Benguettaf (adaptation Aboki Théâtre)
-Le talisman : texte pour Anoppé Théâtre (France)
 -Ayélé (Texte pour la Coopération Suisse/ Bénin  -genre et développement)
-Contradictions (Texte pour Théâtre folle pensée / France) La bêtise de nos pères
-Le spectre : Projet Union Européenne, Film sur le Sida en Afrique
-Saltimbanques et après : Théâtre Gaco, St Brieuc, France
-Le grand nègre de Saint Denis





dimanche 23 février 2014

Lancement des réformes du secteur culturel


Jean-Michel Abimbola pour un secteur économique fort

La salle VIP du ministère de la culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme, a servi de cadre à une cérémonie de taille pour le secteur culturel. Il s’agit du lancement des réformes enclenchées par ledit ministère pour un secteur culturel dynamique. Au total trois réformes qui sortiront le secteur culturel de sa létargie. C’était le ministre Abimbola, lui-même qui a procédé au lancement de ces réformes, ce vendredi 21 février.
 Lancement des réformes 


Structurer le secteur culturel pour faire de lui ce pôle de développement qu’il est censé être. Rendre ces acteurs plus dynamiques et plus compétitifs sur le marché local et international. Assurer la sauvegarde et la promotion réelles du secteur en le sortant de l’informel. Voilà quelques un des points essentiels qui ont poussé le ministre Jean-Michel Abimbola à initier ces réformes. Fruit de longues années de travail et de réflexions, ces trois réformes marquent un nouveau départ pour la restructuration du secteur culturel. Elles permettent de prendre des options sérieuses pour la formalisation de l’existence des acteurs culturels toutes catégories confondues. Pour la mise en application de ces réformes, le ministre de la culture, toujours préoccupé par l’organisation du milieu et son assainissement a pris des arrêtés. Il s’agit de l’arrêté N° 018 portant conditions d’octroi et de retrait d’agrément  aux structures et aux autres regroupements à caractère culturel à but non lucratif, de l’arrêté N° 019 portant délivrance de la carte professionnelle d’artiste afin que les artistes soient mieux respectés et reconnus comme tel, de l’arrêté N° 039 portant règlementation de l’exercice de la profession de promoteur culturel en République du Bénin. Ces trois réformes à en croire Jean-Michel Abimbola, permettront d’assainir le milieu culturel et de donner à la culture béninoise ses lettres de noblesse. C’est pour cette raison qu’il déclare : « Valoriser la culture, c’est d’abord commencer chacun de nous à sortir autant que faire se peut de l’informel et se mettre en régle vis-à-vis des textes de la République ». Ses ambitions sont de faire du secteur culturel un véritable levier de l’économie nationale, car la culture reste et demeure un pôle important de croissance économique. Permettre aux artistes de jouir des fruits de leurs efforts et talents. Assainir le milieu pour plus de respectabilité à ces derniers et qu’ils constituent pour la  jeunesse, des références. Pour permettre aux artistes de bien comprendre le bien fondé de ces trois réformes, le ministre s’engage à communiquer autour, par des campagnes de sensibilistaion et d’information et ceci sur toute l’étendue du territoire national. A l’issue de la cérémonie, 30 artistes et promoteurs culturels reconnus comme tel, ont reçu des mains du ministre de la culture, leur carte professionnelle. Au cours de la même cérémonie, les promoteurs culturels par la voix de leur représentant, Alli Wassi, ont émis le vœu de siéger au conseil d’administration du fonds d’aide à la culture.  Nous vous permettrons dans nos prochaines parutions de savoir les pièces à fournir pour se mettre en règle vis-à-vis de ces réformes. Mais lisez ici ce qu’il faut pour entrer en possession de la carte professionnelle d’artiste.
Patrick Hervé YOBODE
Pièces à fournir pour la carte professionnelle d’artiste  
Pour bénéficier de cette attestation, le réquérant doit soumettre un dossier composé comme suit :
Une demande adressée au Directeur de la promotion artistique et culturelle précisant son genre artistique et son adresse complète (résidence, boite postale, téléphone, etc.) ;
La photocopie légalisée de la carte d’identité nationale ou du passeport ;
Une ou plusieurs œuvres artistisques de son répertoire ;
Un acte de naissance ou la photocopie légalisée de celui-ci ;
Une quittance de trois (3.000) mille FCFA à obtenir au trésor public (Compte N° 1042396/15)
La carte d’artiste ainsi délivrée est valable pour une période de six (06) mois.  

Rencontre d’échange avec les acteurs du Fitheb


La nouvelle feuille de route de Jean-Michel Abimbola au cœur des débats

 Le jeudi dernier à la salle VIP du ministère,  s’était déroulée une séance d’information et d’échange. En effet, le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, son cabinet les directeurs centraux et les acteurs du théâtre, les journalistes s’étaient entretenus, sur les questions brulantes de l’heure par rapport au Fitheb. C’était l’occasion pour le ministre, d’informer les acteurs culturels et recueillis leurs points de vue sur les nouvelles  dispositions qui seront prises les jours à venir, pour la tenue effective du Festival International de Théâtre du Bénin en 2014.
Le Ministre de la culture avec à sa droite son DC et à sa gauche son SGM

Le 30 Décembre 2013 marquait l’adoption du nouveau décret N° 2013-547 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Festival International de Théâtre du Bénin. Ceci fait suite aux propositions énoncées par les participants aux assises de Grand-Popo. Parmi, les points soulevés à ces journées de réflexions,  un certain  nombre de propositions revenaient sur le toilettage des textes qui régissent le Festival International de Théâtre du Bénin (Fitheb). Depuis le 19 Octobre 2013 en effet, le mandat du Conseil d’Administration du Fitheb et celui du président était arrivé à son terme. Il était normal de procéder au renouvèlement de ses deux instances. Après plusieurs discussions et échanges entre les  différents acteurs intervenant dans le déroulement du Fitheb, des solutions ont été trouvées pour relancer le processus de réaménagement du Festival International de Théâtre du Bénin. En un mot, le ministre de la culture procèdera dans les tous prochains jours à la  nomination d’un Directeur intérimaire qui conduira les destinées du Fitheb. Un Comité provisoire de supervision du Festival, sera composé en lieu et place du Conseil d'Administration et sera  chargé de doter le plus grand festival théâtral d'envergure internationale du Bénin de ses textes fondamentaux. Jouant la carte de l’apaisement, Jean-Michel Abimbola a écouté tous ses collaborateurs et s’est assuré  du consensus autour de l'organisation effective du Fitheb en 2014. C’est ce qui lui a permis d’en arriver à cette décision. C’est la quatrième promesse faite par le gouvernement  aux acteurs du milieu pour redorer le blason du festival et le sortir de sa léthargie.  Le ministre de la culture dans ses propos, explique que le Directeur intérimaire aura pour  mission d'organiser un Fitheb 2014 qui, apparemment, en sera un de transition, ce après quoi il quittera son poste pour laisser la place à son successeur. Ce qui voudra dire que ledit comité a du pain sur la planche. Celui de doter le Fitheb de ses Statuts et de son Règlement intérieur, de lancer les candidatures au poste de Directeur, de recevoir les dossiers, de retenir ceux conformes et de retenir les trois meilleurs candidats qui feront l'objet d'une proposition au Ministre de la Culture qui, en dernier ressort optera pour un seul nom qu'il transmettra au Conseil des Ministres pour sa nomination. On peut présager des lendemains meilleurs à un festival qui souffre du manque de vision et du sérieux des acteurs qui interviennent dans son organisation.
Patrick Hervé YOBODE 


mercredi 19 février 2014

HCNY 2014 Happy Sylvestre Goudou se prononce

‘’Le Bénin à beaucoup à y gagner en suivant l’exemple de la Chine sur le plan artistique et culturel’’


Premier journaliste culturel béninois à être lauréat sur ce qui était jadis le Happy Springs festival et à visiter la Chine, grâce au fruit du travail bien fait, il est aujourd’hui l’un des acteurs culturels majeurs sur lesquels le Bénin peut compter pour asseoir sa notoriété culturel sur le plan international. Gestionnaire du patrimoine et administrateur des actions culturelles, Happy Sylvestre Goudou, président du Réseau des journalistes et animateurs culturels (Réjac), nous parle de sa visite en  Chine, des expériences tirées. Lisez plutôt.
Happy Sylvestre GOUDOU

Vous étiez le premier journaliste à être tiré au sort pour visiter la Chine suite à vos publications, réalisations de magasines sur la fête du printemps chinois, racontez-nous cette expérience ?

Oui j’étais effectivement le premier à être lauréat du Happy Springs festival, devenu Happy chinese new year. C’était en mars, le 03 mars pour être plus précis que le tirage au sort a été fait. Nous étions alors trois lauréats, Claude Urbain Plagbéto, pour la presse écrite, Patrick Djossou, lauréat télévision et moi-même lauréat radio. Donc après le tirage au sort, j’ai été le plus chanceux à bénéficier de la bourse pour aller visiter la Chine.  Je rappelle que j’étais en formation de gestion du patrimoine culturel à l’Uac, je préparais mon DEA. Mais à cela n’empêche, ils m’ont gardé cette bourse et c’est en Août  2012, que j’ai eu l’occasion de visiter la Chine. J’avoue que l’accueil était formidable. C’est la visite touristique qui nous a réellement mis en contact avec la richesse culturel de l’Empire du Milieu. Moi j’étais à Beijing à Pékin, cette ville qui regorge de beaucoup de sites patrimoniaux. Il n’y avait pas d’ennui, ni de repos. En un mois et demi, j’ai visité deux grandes provinces, dont Hei Longjiang, proche de la Russie. En Chine, chaque région à sa spécificité et à Hei Longjiang, ce sont de grosses usines, de fabrication de turbines à gaz, des barrages électriques, etc. Leur plus grande chaîne de Télévision, qui a souvent gagné des prix à l’international est basée dans cette région.  C’était une expérience très très enrichissante pour l’étudiant en gestion de patrimoine culturel que j’étais. Cette expérience m’a confortée dans ma vision de redorer le blason de la promotion du patrimoine culturel du Bénin.

Mais vous parlez de richesse culturelle, de sites patrimoniaux dont regorge la Chine, le Bénin 
votre pays, n’est-il pas aussi riche culturellement parlant, n’a-t-il pas des sites patrimoniaux ?

Très sincèrement je vous dirai la vérité. Nous avons au Bénin d’énormes potentialités, mais les moyens pour les valoriser font défaut. Ce que nous avons vu en Chine, c’est juste que ce pays ait su mettre les moyens pour valoriser ses potentialités, ses atouts patrimoniaux et touristiques.  Aujourd’hui le Stade olympique de Beijing qui a abrité les JO 2008, avec sa forme de Nid d’oiseaux est devenu un site touristique et plus de dix mille visiteurs achètent des tickets par jour pour le visiter, renflouant ainsi les caisses de l’Etat chinois.  Chez nous, nous avons plusieurs sites patrimoniaux, par exemple le site des palais royaux d’Abomey. Voilà un site qui est inscrit sur la liste des sites du patrimoine mondial, c’est un atout majeur, les touristes viennent. Mais est-ce que c’est ce que ce site là pouvait nous rapporter qu’il rapporte aujourd’hui ?  Non parce que l’Etat n’a pas un bon plan de gestion. Il faut un plan de gestion orthodoxe pour rentabiliser ce site là.  Mais il n’y a pas, c’est musée et c’est finit.

Attendez, selon vous l’Etat béninois ne met vraiment pas les moyens pour valoriser le patrimoine culturel, qu’est-ce qui vous permet de l’affirmer ?

Ecoutez, le site des palais royaux d’Abomey est un vaste domaine de 47 hectares à valoriser et dont lorsque le circuit touristique est bien établi, ce patrimoine peut rapporter beaucoup à l’Etat béninois. Mais aujourd’hui, on se rue vers le coton en y investissant des milliards de francs et après ce sont  des insectes qui envahissent ces champs de coton et qui détruisent tout, ainsi s’envolent des milliards. Dans ce pays le chef de l’Etat avait investi 14 milliards dans le coton, ce qui dépassait très largement le budget du ministère de la culture qui à l’époque était de 5 milliards, donc c’est qu’il y a encore beaucoup à faire au Bénin. Et tant que les gens porteront espoir en ces choses matérielles qui ne durent point, ils vont échouer dans le développement et le Bénin va échouer et c’est nous qui empâtissons.  

Mais il y a des efforts qui se font quand même non ?

Non, s’il vous plait. Je vous dis ceci, lorsqu’on sait que le Bénin n’a rien à vendre aux autres que si ce n’est sa culture et justement qu’on laisse cette culture, ces sites patrimoniaux inexploités, vous voulez me parler d’efforts. Tenez nous avons beaucoup de potentialités culturelles qu’il faut valoriser, la route des pêches depuis des années, n’a jamais été concrète. Il faut alors revenir à la base, parce que l’africain que nous sommes, le béninois que nous sommes n’a rien à prouver à part sa culture qui fait son identité. Donc il faut en plus de tout ça, faire aussi de la sauvegarde du patrimoine immatériel. Nous sommes trop riches au Bénin, donc si la Chine s’est développée à partir de sa culture, c’est ce  que je suis allé constater de visu, je crois que le Bénin à beaucoup à y gagner en suivant l’exemple de la Chine sur le plan artistique et culturel. Le Bénin a intérêt à vraiment suivre l’exemple de la Chine et ne plus faire de l’à peu près. L’autre chose qu’il ne faut pas perdre de vue, est forcément l’apprentissage. Il faut aller à l’école, même si on a les potentialités il faut se faire former, même quand c’est un don, pour savoir se conformer  aux normes internationales.

Dans le contexte du Bénin pensez-vous qu’il y ait des cadres capables de gérer le patrimoine culturel du Bénin ?

Aujourd’hui au Bénin, il y a trop de laisser aller. On ne mais pas l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Si par exemple pour désigner des administrateurs au fonds d’aide à la culture, qui décident de quel projet est éligible pour gagner le fonds et redynamiser le secteur culturel, c’est des illettrés, des gens qui ne savent même pas analyser un dossier, c’est ceux-là qu’on envoie au fonds d’aide, le Bénin ne gagnera jamais.  On va beau investir dans la culture, mais se serait pour dire après : qu’est-ce que la culture rapporte ? C’est pour toutes ses raisons, que dans ma thèse de master II en gestion du patrimoine culturel, j’ai dit que lorsque nous évoluerons dans cet amateurisme on n’ira nulle part. Parce qu’il y a trop de délits d’initié, car les mêmes personnes qui siègent au fonds d’aide, ce sont les mêmes qui produisent des dossiers, ce sont les mêmes qui attribuent les fonds et qui passent par derrière pour les prendre.  Alors celui qui est sensé suivre la gestion du fonds perçu se retrouve être l’organisateur, d’un festival fomenté de toutes pièces. On organise alors une cérémonie d’ouverture officielle médiatisée et après le festival s’arrête là.

Selon vous cet état de chose contribue-t-il à la sauvegarde du patrimoine culturel ?

Non, évidemment. C’est la pratique de nos rythmes, la pratique du patrimoine qui constitue sa sauvegarde. Ceci permet la transmission de génération en génération et assure la pérennité. Donc si le contenu de la programmation est vide, il n’y a pas sauvegarde et le but visé par le fonds d’aide a échoué.  Je crois alors qu’il faut changer tout ça, car aujourd’hui à l’Uac, il y a l’Enam qui forme des gestionnaires du patrimoine culturel, des administrateurs d’actions culturelles, dont je fais partie. Je crois qu’on peut déjà commencer à faire confiance en ceux là et ceux qui ne maîtrisent rien et qui se sont accaparés des postes et nuisent à la république, je crois qu’ils sont en entrain de connaitre leur déclin.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE 



dimanche 16 février 2014

Dernier spectacle public et Carnaval du HCNY 2014

Le stade de l’Amitié a vécu des moments inédits et uniques

Au titre des activités inscrites au programme du Happy Chinese New Year 2014, figure en bonne place le spectacle public et le carnaval qui mettraient le stade de l’amitié en feu. Et bien ce fut chose faite, le samedi dernier, devant une foultitude de personnes de tous les âges. Un spectacle qui aura permis de découvrir une fois encore le riche patrimoine culturel de l’Empire du Milieu. La fête était tout simplement belle.
La danse du lion exécutée par les frères Zhang


Une fois encore, les amoureux de la culture chinoise, les curieux et autres sympathisants ont répondu massivement présent, à l’appel de Baï Guangming, conseiller technique de l’ambassadeur de Chine au Bénin et directeur du Centre culturel chinois. Cette fois, il conviait le public béninois, la communauté chinoise au Bénin et d’autres, pour qu’ensemble, ils vivent le dernier grand show du 5ème festival du nouvel an chinois. Sur l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié, les populations ont effectué le déplacement massif. Plusieurs autorités politico-administratives, ainsi plusieurs élèves venus des collèges d’enseignement général de Dantokpa, de Gbégamey, de Kouhounou-Vèdoko,  de Cetg le Désir, la Pyramide, etc. étaient de la partie. Le spectacle prendra son envol par les allocutions du Baï Guangming et de Martin Lougbégnon, Sg du ministère de la jeunesse, des sports et loisirs. L’orchestre Pentium plus qui jusque là assurait, mettra davantage du piment et ce fut l’euphorie dans le rang des élèves, ça dansait de partout. C’était vraiment de l’allégresse et du plaisir partagés.  Tout ceci laissera place à la danse du Dragon, animal mythique et mystique dans la tradition chinoise. Après la fixation de ses yeux comme cela se passe à l’accoutumée, le Dragon s’ébranla et émerveilla les foules. S’en suivra la première danse du lion qui sera l’œuvre des athlètes du club de démonstration des arts martiaux du Centre culturel chinois. Après eux, les experts dans la danse du lion du Nord de la Chine, ont démontré avec force ardeur leur savoir faire et tout leur talent. Il s’agissait des frères Zhang, qui sont issus d’une famille, reconnue réputer dans la pratique. Emmenés par leur coach issu de la même
La danse du Dragon
famille mais de la sixième génération, les natifs de la région autonome de Ning Xia, ont enchanté le public. C’est à cette étape que Nila Djogbé sera appelée sur la scène pour des notes de la bonne musique béninoise. Elle assura et laissa place au club de démonstration des arts martiaux du Centre qui ont présenté, le Taïqi ou Taï Chi, art martial chinois reconnu pour la souplesse dans les gestes et qui utilise la force de l’adversaire contre lui-même. Les athlètes du même club, ont démontré leurs talents dans la manipulation des armes blanches, qui interviennent dans les combats et les arts martiaux chinois. De l’épée au sabre en passant par le bâton, etc. ils ont prouvé qu’ils ont du métier. Après quoi, l’homme des Ganvi (Clochettes) mystiques, Vi-Phint prendra possession de la scène pour servir au public, une bonne dose du Adja national. Rappelons que tout ceci était précédé par un premier tableau, qui a failli tourner au vinaigre. Il s’agissait de la danse des chevaux qui était exécutée par des cavaliers béninois. Mais le premier cavalier ayant fait fausse note, ils n’ont pas pu faire grande chose.

Les élèves des lycées et collèges de Cotonou apprécient la culture chinoise

Sidonie Adankpéhoudé
Sidonie Adankpéhoudé, élève en 3ème au CEG Dantokpa : ce que j’ai vu ici ce soir est très plaisant et unique. C’est un spectacle qui nous a permis de découvrir beaucoup de choses. La Chine on ne là voyait pas sous cet angle, j’avoue que beaucoup d’étiquettes étaient collées à ce pays, mais ce soir nous avons découvert un pays culturellement très riche. Le spectacle était captivant et j’ai appris beaucoup de choses qui me permettront d’accorder davantage d’attention à la Chine.

Crépin Gnaha, élève en 4ème au CETG le Désir : le spectacle s’est très bien déroulé. On a vu la danse du Dragon, la danse des chevaux, celle du lion, le Taïqi et beaucoup d’autres choses. C’est un spectacle qui était de mon goût et s’il m’était donné de le revivre une prochaine fois je n’hésiterai pas. Vraiment la Chine est bien assise culturellement parlant. Merci aux autorités béninoises, chinoises et aux directeurs des collèges et lycées qui nous permis, à nous élèves, de vivre ces merveilles. Il y va de notre culture générale.

Abdoulaye Amidou, élève en classe de 4ème au CEG Kouhounou-Vèdoko : le spectacle était vraiment formidable. En venant ici, je ne m’attendais pas à ce que je viens de voir ce soir. J’ai découvert un pays très riche par sa culture. Le spectacle a ravi tout le monde, c’était tout simplement extraordinaire. C’est désormais avec beaucoup de plaisir et de curiosité que je prendrai part aux diverses manifestations culturelles chinoises.


Charlotte Houssou, élève en 1ère au CEG Dantokpa : c’est une bonne chose que de faire découvrir la Chine et sa culture aux apprenants des lycées et collèges que nous sommes. Le spectacle en lui-même était vraiment divertissant, il nous a permis de nous récréer et a mis la joie dans les cœurs. Le scepticisme qui jadis, nous saisit lorsqu’on parle de la Chine, a laissé place, après ce magnifique spectacle, à de l’admiration, de la curiosité. Moi je suis entièrement convaincue de la richesse culturelle de la Chine et je peux dire que mes connaissances sur ce pays, je les approfondirai désormais. Voilà un pays qui a su investir dans ses potentialités culturelles pour émerger. Ça doit être un exemple pour mon pays. 

Succès musical au Bénin de Kèmy

Et si KEMY demandait une messe d'action de grâce à BVT ?

(Il faut qu’elle soit à l'image de ses chansons)

L'histoire de Kêmy n'est plus trop à raconter. La petite fille de Bohicon a grandi et a trouvé surement son chemin. Mais avant d'arriver à cette étape, c'est grâce à un homme, un homme de valeur, un producteur incontournable de son temps qui a produit plusieurs artistes béninois. Il s'appelle BVT (Le Bon Vieux Temps).
Quoi qu'on dise Kèmy doit son succès à BVT


C'est cet homme qui a fait l'artiste Kêmy. C'est cet homme qui s'est investi de jour comme de nuit pour  donner un nom à cet artiste. Selon Kêmy, BVT aurait abusé d’elle et à profiter de son talent pour se faire de l'argent. Mais cette maison de production a fait parler d'elle lors de l'arrivée de KEMY. Ainsi, une aventure musicale a pris corps peu à peu. Et grâce à cette maison de production, la fille de Bohicon s'est révélée au public béninois qui reconnait son avenir musical radieux. Donc, BVT, ce vieux septuagénaire s'est donné corps et âme pour sauver une valeur sûre de la musique entre temps en perdition aux fins fonds des campagnes. Aujourd'hui, son succès est devenu fou et magique. Elle plane sur tous les toits du pays. Mais croyez-vous que cela s'est réalisé sans le concours de BVT ? Il faut reconnaître les mérites de celui-là qui vous a appris à faire les premiers pas dit-on. Malgré les problèmes qu'elle a traversé au dernier moment avec son producteur encore ex mari, elle doit obéissance à sa mémoire puisque dans la vie, personne ne peut se connaître tant qu'il n'a souffert. Qui sait si ce n'est pas la mémoire qui l'accompagne et la bénit dans ces œuvres ? La famille de BVT a catégoriquement interdit à Kêmy l'accès aux funérailles de ce dernier. Au moins, qu'elle reconnaisse la part active de BVT dans son succès d'aujourd'hui. Loin de faire un acharnement gratuit contre Kêmy. Nous voulons tout simplement l'amener à un respect de ‘illustre disparu. A moins que son église interdise ces pratiques de bienséance. Ce n'est pas une prophétie mais qu'elle sache raison gardée. En dépit de tout, elle doit au moins reconnaître un autre mérite, celui de son sauveur. C'est sûr que connaissant Kêmy, elle doit avoir tout oublier mais c'est simple. Son nom, c'est Papa Akwè (président des artistes du Zou). C'est ce monsieur qui l'a présenté à BVT pour la première fois. Il est parfois nécessaire de revenir sur le passé pour aider à remercier ses bienfaiteurs, car il rattrape toujours, ce passé.

Il faut qu’elle soit à l'image de ses chansons

Les chansons de Kêmy de nos jours donnent assez de conseils aux jeunes filles comme aux jeunes garçons. Plusieurs personnes se retrouvent dans ce qu'elle chante. Elle est considérée donc comme un sage. Mais, est-ce qu'elle l'est vraiment ? A l'évidence, Kêmy fait toujours le contraire de ce qu'elle chante. Par exemple, voilà une artiste qui a dans son label plusieurs managers, cependant, elle n'a jamais gardée un seul pendant une année. Peu être qu'Eusèbe Dossou fera le poids pour relever ce défi. Parlant d'Eusèbe, un manager (…) on y reviendra plus tard. En ce qui concerne Kêmy, le mieux serait d'être stable et de changer de comportement dans cette nouvelle année pour devenir le prototype de ses chansons. Aussi, faudra-t-il qu'elle arrête de toujours répondre aux ennemis dans ses morceaux. Affaire à suivre…
PHY


Festival Goumbé dans les Collines

 Aline D, Mechiac Dossou et les artistes ensemble pour la promotion du rythme Goumbé

Aline D la reine du Goumbé

L’artiste Aline D, la reine du Goumbé et les artistes des Collines viennent de réussir avec bravoure la 2ème édition du Festival Goumbé. Ce festival qui a lieu du 20 au 22 Décembre 2013 à la place Egbakokou à Dassa-Zoumé s’est bien déroulé en dépit des difficultés préparatoires. Placé sous le haut parrainage des ministres Jean Michel ABIMBOLA de la culture et de Valentin DJENONTIN de la Justice, la 2ème édition de cette retrouvaille des artistes traditionnels des Zou-Collines a connu assez d’éclat. La participation de plusieurs groupes folkloriques a donné à ce festival un spectacle de très haut niveau aux publics venus de tous les coins du département des Collines durant les trois jours. Il faut souligner que ses groupes ont exécuté divers rythmes dont: le Tchinkoumè, le Toba, le Agbadja, le Golou, le Kpodoro et le Gogohoun. Aussi, une formation a-t-elle été donnée aux artistes traditionnels des Collines sur le thème : « Comment bénéficier du Fonds d’aide à la culture ? ». Cette formation a permis aux artistes d’être totalement outillés en matière de constitution des dossiers et aussi de jouir du fonds afin de se lancer véritablement dans la carrière artistique. Avec l’explication de l’orateur, les artistes sont totalement aguerris et comprennent désormais tout en matière de rédaction des projets. Le président HOUNTIN KIKI Jean-Pierre a particularisé cette 2ème édition à travers des projets d’immortalisation des monuments vivants de ce département. Il est important de remercier le ministre de la culture par le biais du Fonds d’Aide à la Culture , le directeur général de la Sobemap, le docteur Soumanou Toléba, parrain de l’évènement, son excellence professeur Koutchofa A. Gabriel ambassadeur du Bénin près la Russie, président d’honneur du Festival, le Maire de la commune de Dassa Benjamin Adjinda, les têtes couronnées et tous les fils et filles de l’ère culturelle Idaasha qui se sont investis dans la réalisation du projet. Un programme alléchant a été concocté pour rendre le festival beau. Des hommages, des distinctions ont ponctué cet événement qui vise d’une part à extérioriser les artistes de ce département et d’autre part, immortaliser le créateur de ce rythme identitaire Idaasha à travers la place Oliworo avec un statut érigé à son effigie. Ce festival riche en couleur promet atteindre l’étape des grands festivals de l’extérieur s’il pouvait bénéficier du soutien des gouvernants à divers niveaux. On pourra donc siffler ‘’à vos marques, prêt, partez’’ pour Aline D et la propulseur avec, l’incontournable acteur culturel Mechiac E. Dossou. Son ambition actuelle est d’hisser les cultures de ce département au sommet national et international pour le développement de ces localités. Il est donc important pour les organisateurs de rendre le festival itinérant afin de toucher les autres artistes et populations d’autres localités des Collines.

Patrick Hervé YOBODE


2nde exposition du HCNY 2014

Des œuvres qui parlent du nouvel chinois dans sa globalité

Le vendredi dernier, la salle polyvalente du Centre culturel chinois de Cotonou, accueillait une seconde cérémonie de vernissage. Une deuxième exposition basée essentiellement sur des installations, et qui a pour thème : « Expérimenter le nouvel chinois ».
 
une des oeuvres artistiques chinoises en exposition
Une première dans la célébration du nouvel an chinois au Bénin. La 5ème édition aura été celle de toutes les bonnes surprises, car elle accueille deux expositions d’œuvres d’arts chinois de façon simultanée. Cette cérémonie qui a rassemblé autant de foule que les précédentes, coïncidait avec le 14 février, la célébration au Bénin de la Saint Valentin et qui marque en Chine la fête des lanternes. Une fête aussi importante, qui se célèbre en Chine et dans toutes les communautés chinoises du monde. « Expérimenter le nouvel an chinois », voilà le thème d’une exposition, dont les œuvres réalisées par des artistes chinois, doivent laisser transparaitre, les sous thèmes qui sont au nombre de trois.  « La célébration du renouveau de la nature », est le premier sous thème, le second se base sur la famille et se veut être : « La réunion de la famille », symbole même de la fête du printemps et le troisième sous thème lui aborde : « la célébration mondiale de cette fête ».  Une exposition qui revisite l’historique, des étapes et la dimension internationale, de la fête du printemps, originaire de la Chine. Cette exposition est un décryptage de la fête du nouvel an chinois et vous permet de répondre à vos questions d’usage. C’est toujours, la coopération sino-béninoise, qui sort gagnante de tout l’effort que déploie la représentation diplomatique chinoise au Bénin, pour le rayonnement des échanges culturels entre les deux pays. On peut oser dire sans risque de se tromper que la 5ème édition se déroule normalement et est à l’image de l’animal qui gouverne cette année, le Cheval. Tant de dextérité, de vigueur, de persévérance, de dynamisme, etc.
Patrick Hervé YOBODE 


dimanche 9 février 2014

Soirée gastronomique du HCNY 2014

Les 8 grandes cuisines chinoises explorées

Il est de coutume pour la représentation diplomatique chinoise, de faire découvrir aux béninois et aux autres communautés vivant au Bénin, la cuisine de l’Empire du Milieu, à la célébration du Happy chinese new year. L’édition de 2014 n’échappe pas à ce principe. C’était donc à la salle polyvalente du palais des congrès, que les huit (08) grandes régions de la Chine en matière de cuisine ont été explorées, à travers des plats savoureux et exceptionnels. C’était que de la curiosité et du plaisir samedi dernier.
Autorités béninoises et chinoises autour d'une table

La gastronomie chinoise était jadis très mal appréciée. Dans certains pays comme le Bénin, beaucoup d’étiquettes  ont été collées à la cuisine de l’Empire du Milieu. Pour certaines personnes, les chinois ne mangent que des lézards, des crapauds et de la mouche, etc. Mais depuis peu, ces clichés que beaucoup de personnes avaient tendance à coller à la cuisine chinoise, font place à de la curiosité, de la découverte d’une gastronomie hors pair. Ce fut encore le cas ce samedi 08 février au palais des congrès. Avec les grands maîtres, gastronomes réputés et rompus à la tâche, Son Excellence Tao Weiguang, ambassadeur de la Chine près le Bénin et son conseiller technique à la culture, Baï Guangming, ont convié à leur table, plusieurs personnalités et le peuple béninois. C’est ainsi que le ministre de la culture Jean-Michel Hervé Babalola Abimbola accompagné d’une forte délégation de ses collaborateurs, les représentations diplomatiques, russe, italienne, brésilienne et autres ont répondu à leur invitation. Comme à l’accoutumée, le riche patrimoine gastronomique de la Chine a été exploré.  Une gastronomie qui relève de tout un art, des pratiques, des manières de faire, un savoir faire et une maîtrise de la nature qui a transcender les générations, pour faire découvrir une cuisine souple, légère, digeste et très diététique. Ce samedi, ce sont
Des plats chinois en attente d'être dégustés
les 8 grandes cuisines
régionales chinoises qui ont été revisitées. Le bœuf braisé à la chinoise, de la brochette chinoise, ce que nous appelons ici Chichanga, du poisson braisé à la chinoise, du biscuit du Cheval gagnant puisse que c’est l’année du Cheval, du gâteau chinois à base de Soja, un plat comme le Ablo béninois, de l’aubergine braisé, des frittes à la chinoise, des crevettes, etc. Après avoir, bien mangé, les curieux, les sceptiques, ceux qui découvraient la cuisine chinoise pour une première fois, étaient satisfaits. Tout le monde était ravi et la souplesse des plats a amené certains à en redemander. Désormais, plus de limites ou de barrières ente la cuisine chinoise et ceux qui lui collaient des étiquettes, car les plats se vidaient à une vitesse incroyable. Toutes choses qui dénotent de ce que la cuisine chinoise reste et demeure l’une des plus grandes du monde. Pour la partie ambiance, la star montante du gospel béninois, Anna Têko était de la partie pour assurer.

Ils ont dit à propos de la cuisine chinoise

Dr Maurice GOUNTIN
Dr Maurice Gountin, Sinologue, spécialiste des relations et de la langue chinoise : la cuisine chinoise est l’une des plus grandes et des plus célèbres au monde. Ce que nous ne savons pas forcément ici. Il y a des clichés que nous collons souvent à cette cuisine au Bénin. On dit ici que le chinois mange des lézards, des crapauds, de la mouche, mais c’est ce que le béninois mange au quotidien que le chinois aussi mange, sauf que les manières de préparer, d’assaisonner les plats et les condiments qui entre dans la composition de ces plats là diffèrent. La Chine à une cuisine très bien organisée. D’ailleurs ils le disent eux-mêmes, qu’ils ont 8 grandes cuisines, car là-bas, chaque région à sa spécialité. Il y en a de pimentés, de salés, de sucrés, il y en a qui prépare en grande quantité et il y en a qui prépare en petite quantité. C’est la somme de ces huit (08) grandes cuisines que nous avons eu ici ce soir. De manière ramassée, il y a au moins un plat d’une région. Vous voyez, tous ceux qui sont venus sont contents. Ceux qui étaient réticents, après avoir gouté en ont redemandé, vous avez vu comment les plats se vidaient, ceci prouve que la cuisine chinoise est l’une des meilleurs. Moi-même j’ai amené un ami, qui au départ était réticent à la cuisine chinoise, mais là il a été convaincu, la suite il fait deux tours.


Margarita ILINA
Margarita Ilina, Chargée des affaires à l’Ambassade de la Russie au Bénin : ce soir s'est déroulée la soirée gastronomique chinoise. Moi, je peux dire que j'ai gouté beaucoup de plats. Mais ce que j'ai aimé le plus, malheureusement je ne connais pas son nom, s'est quelque chose  de ronde faite à base de pâte sucrée et quelques extraits de pommades de fruits dedans. C'était joli et c'est un plat formidable. Les plats étaient délicieux. Oui à l’Ambassade de la Russie, nous avons également des initiatives, mais malheureusement, le Centre culturel russe n’existe pas. Mais nous faisons beaucoup de choses. Nous tenons aussi des réceptions et celle de cette année est prévue pour juin prochain. Nous en profiterons pour faire découvrir aux gens quelques plats de la gastronomie russe que nous allons concoctés.


Marcel ZOUNNON
Marcel Zounnon, Directeur de l’ensemble artistique national : J'ai été invité à toutes les manifestations entrant dans le cade du festival du nouvel an chinois. L'année du cheval nous a permis en dehors des arts de scène, de déguster ce soir des mets chinois qui partent des entrées des plats de résistance jusqu'au dessert. Je pense que la République Populaire de Chine à un plateau gastronomique assez achalandé parce que nous avons mangé chinois, bu du vin chinois, du jus chinois, de l'eau chinoise au Bénin. C'est pour vous dire que ceux-là, ils savent comment faire la promotion de leurs produits  et de leur culture. Nous sommes au Bénin mais nous avons mangé chinois. C'est un bon exemple que le peuple chinois est entrain de donner au peuple béninois. Je vous dire également que les plats chinois sont de
très bonnes facture et de bonne qualité. J'exhorte tout le peuple béninois à prendre exemple sur le peuple chinois pour pouvoir mieux vendre la gastronomie béninoise afin d'aider notre culture et notre tourisme a pouvoir répondre au Rendez-vous du développement de notre nation.