mercredi 29 mai 2013

Miss Enéam 2013


Douze belles créatures se disputent une couronne


Elles sont au total 12 concurrentes, elles sont toutes belles et les
voici lancées à l’assaut d’une seule palme. La couronne de Miss Enéam


2013. Elles c’est Alvine Zossoungbo, Ginette Agbègui, Falonne Adjagba,
Anrafath Chitou, Nelly Adousso, Nadjiath Yédénou, Rébecca Adoukonou,
Ikmath Adjibi, Carine Vinawamon, Héloïse Tossin, Victoire Todèdji et
Lidwine Djodji. C’est désormais l’habitude dans ce haut lieu de savoir
de promouvoir chaque année, la beauté béninoise à travers les
étudiantes du campus, 2013 ne dérogera pas à cette tradition. C’est
donc un événement culturel de taille qui désormais s’est fait inscrire
dans les annales de la culture de notre pays. Avec un comité
d’organisation composé de jeunes rompus à la tâche et qui maîtrise
leur sujet, la couronne de Miss Enéam 2013 sera très disputée ce
vendredi à partir de 20 heures au palais des congrès de Cotonou. Il
est important de signaler que le comité d’organisation cette année,
n’est pas soutenu, ce qui fait qu’il n’y a pas un parrain sur
l’événement. Une soirée qui sera culturelle et musicalement riche, car
Sèssimè, Blaaz, Sayan etc. promettent de mettre du show. En jeu, la
couronne, une moto Djènannan dame et plusieurs autres lots. Les filles
déjà se promettent chacune de tout faire pour s’adjuger la
prestigieuse couronne de Miss Enéam. La bataille sera vraiment rude.

Miss Enéam 2013 Professionnalisation de la musique au Bénin


Le Cbm initie un symposium pour la réorientation  de la musique

Prospère Gogoyi AKOUEGNON Pdt Guru Records
C’est à travers une conférence de presse qu’il a donné au siège du
Conseil béninois de la musique (Cbm) à Akpakpa que M. Prospère Gogoyi
Akouègnon, a annoncé la tenue de ce symposium au Bénin du 05 au 08
Juin 2013. Dans un Bénin, où la musique est encore dans un amateurisme
qui ne dit pas son nom, il importait que quelqu’un tienne l’audace de
penser à sa restructuration, histoire de la transformer en une
véritable marque de fabrique et selon les règles professionnelles dans
ce domaine. C’est donc pour y parvenir que le promoteur de Guru
Records, le très expérimenté Prospère G. Akouègnon, a initié ce
symposium. Du 05 au 08 juin donc il sera entouré des experts en la
matière auxquels il a fait appel  afin que des solutions idoines
soient trouvées, toutes choses qui permettront à la musique béninoise
de sortir des sentiers battus. Avec un programme richement élaborés,
les experts qui viennent de structures internationales comme : le
conseil international de la musique (Cim) et autres, tenteront de
jeter les bases auxquelles les acteurs de la musique au pays doivent
s’accrocher pour aller vers la professionnalisation de ce secteur. Un
symposium qui vient à point nommer et qui regroupera, les
représentants de toute la chaîne musicale, pour que les problèmes
rencontrés  dans le domaine soient corrigés. Aux côtés de M. Akouègnon
pour cette conférence de presse, la secrétaire générale du Conseil
africain de la musique (Cam) Jolie Odia Mbuyi.

mardi 28 mai 2013

22ème journée internationale de l’enfant africain


Brahma Kumaris pour restaurer les âmes et cultiver la paix

(Deux semaines de manifestations culturelles pour la préservation de la paix)

Dans le cadre de la célébration de la 22ème journée internationale de l’enfant africain, l’organisation spirituelle mondiale Brahma Kumaris et sa section du Bénin, organisent deux semaines de manifestions.  Au titre des activités inscrites au programme, la journée ”Inter foi“, pour promouvoir l’unité dans la diversité et qui pour thème : “Soyons le Message”. Cet événement qui a pour principale ambition de sensibiliser la jeunesse et la population en général à une prise de conscience collective, en ce qui concerne la culture de la paix se déroule du 1er au 16 juin prochain, à Hindé 2 Von Akokponawa au Carré 989 parcelle Y. Un calendrier bien concocté qui met en avant les artistes et la culture du Bénin.

Qu’il vous souvienne que le 16 juin 1976, alors que des enfants de Sowéto marchèrent pacifiquement pour leur droit à l’éducation, la police du régime d’apartheid en Afrique du Sud les massacra.  Dès lors l’union africaine a choisi ce jour, pour se rappeler et commémorer les centaines d’enfants de Sowéto tués. C’est aussi cette date qu’a retenue l’organisation spirituelle mondiale Brahma Kumaris, comme jour-symbole pour s’unir et prier ensemble afin de restaurer la paix, ceci pour qu’il n’y ait plus de victimes innocentes en Afrique et dans le monde. Elle voudrait également permettre aux générations montantes, par ses actions, d’avoir une éducation morale et pratique pour transformer leur propre vie en exploitant pleinement leur potentiel d’énergie et en canalisant ces énergies dans une direction positive. Et pour y parvenir dans un monde plongé totalement dans la précarité, Brahma Kumaris installé au Bénin depuis juin 2005 et dirigé par la Sr Vinadevii, se base sur la sensibilisation de la masse. Pour les membres de cette organisation, la culture de la paix et de la non violence devient impérative pour survivre dans un monde qui va de plus en plus à la dérive. C’est pourquoi au Bénin pays de paix, la Sr Vinadevii organise, des conférences-débats, des jeux pour les enfants, des manifestations et spectacles culturels. Ayant pour devise ”Quand je change le monde change“, Brahma Kumaris compte donner à travers le dialogue Inter-foi Soyons le message pour une culture de paix  aux populations, mais surtout aux jeunes de plus en plus attirés par le gain facile, le goût à la recherche de la paix. Car en faisant de la paix le facteur dominant dans notre vie, il devient plus facile d’atteindre la santé et le bonheur. S’il est entendu que l’origine de l’homme est la paix et que nous sommes tous une seule et même famille, parce que les enfants de l’unique Dieu, il faudrait alors, converger dans tout ce que nous faisons vers un monde uni et plus pacifique pour former la trilogie positive Un Dieu, un Monde, une Famille. La paix étant devenue un élément rare au plan mondial, il est important qu’au Bénin pays de paix, qu’on travaille à sa préservation, son entretien afin de servir de modèle et conscientiser tout un chacun. C’est donc pour cela que la Sr Vinadevii lance un vibrant appel et sollicite la coopération des âmes sensibles qui œuvrent à la promotion de la paix dans le monde, à travailler dans l’unité, pour que le dialogue Inter-foi “soyons le message”, soit réellement bénéfique pour tout le peuple béninois, au continent dans son ensemble et à toute l’humanité. Parce que ces dernières années, sont jalonnés de tensions, des conflits et des catastrophes de tous genres se font remarquer de part et d’autres de la planète. La paix, la sécurité  et l’épanouissement des habitants de ce monde se trouvent menacées. C’est pour cette raison que la Sr Vinadevii avoue : « aujourd’hui il est possible de changer d’une culture de violence et de guerre vers une culture de paix et de non violence à condition qu’il y ait suffisamment  de volonté et de détermination globale ».
Bref aperçu de Brahma Kumaris
L’organisation spirituelle mondiale Brahma Kumaris est une organisation non gouvernementale œuvrant pour la promotion de la paix et des valeurs citoyennes dans le monde. Créée en 1937 en Inde, son siège est basé à Nairobi au Kenya. Affiliée aux Nations Unies en 1980, elle bénéfice d’un statut consultatif au bureau des affaires économiques et sociales (E.C.O.S.O.C)  depuis 1983 et auprès de l’Unicef depuis 1988. Représentée dans plus de 136 pays dont 41 pays africains depuis 1986, elle coordonne des actions importantes sur le plan international. Elle s’est installée à Cotonou au Bénin depuis juin 2005 grâce au projet Serve Africa (Servir l’Afrique). L’organisation, sans honoraires donne des cours de méditation, du développement personnel et du savoir spirituel à travers la pensée positive, la gestion du stress, le self management et la stratégie de vie. L’objectif est de se focaliser sur la compréhension du soi, de nos ressources innées, de nos pouvoirs individuels et du développement du plus haut niveau d’intégrité personnelle. Etant au service de la communauté, elle intervient aussi dans les secteurs culturel, éducatif, sanitaire et social. Sa devise ”Quand je change le monde change”


Les Marmites d'or 6ème édition


Le restaurant Chez Mina enlève la palme d’or


Ce dimanche 26 mai 2013 marquait la fête des mamans, et c’est cette date qui désormais est arrêtée par le comité d’organisation du Salon national de la restauration (Sanreb), que dirige M. Désiré Atcho, pour célébrer et les mamans mais aussi l’art culinaire béninois. La 6ème édition des Marmites d’or avait donc droit deciter à la salle des fêtes de l’Eglise Saint Charbel d’Akpakpa. Pour l’occasion, les mamans étaient sorties nombreuses pour vivre d’intenses moments avec le promoteur de cette compétition d’art culinaire. Sur les neuf restaurants annoncés pour ce concours, c’est seulement 6 qui ont pu honorer de leur présence à cette fête coup double.



Négligé de tous et carrément oublier par le ministère en charge de la culture qui ne fait rien pour la promotion de l’art culinaire du Bénin, la restauration chez nous semble être en panne. Nos plats, ne sont pas connus et n’ont pas la même renommée que par exemple le Tchièp Dien sénégalais, ou le traditionnel Atchiékè ivoirien. Et ça mérite que des personnes physiques s’y mettent pour le rayonnement de la gastronomie béninoise à l’étranger. C’est donc ce que fait depuis 6 années déjà le jeune promoteur culturel, Désiré Atcho, à travers les Marmites d’or pilotés par le Salon national de la restauration du Bénin (Sanreb). Malgré la pluie qui ce dimanche menaçait, les fins gourmets n’ont pas marchandé leur soutien à cette initiative de Désiré Atcho, qui, chaque année, réunit les mamans restauratrices autour de la compétition d’art culinaire, pour non seulement les célébrer, mais également célébrer leur cuisine. Et pour le compte de l’édition 6, six restaurants sur les neuf annoncés ont pu concourir. Devant donc un jury composé de Mmes Théodora de Souza, Edwige H. Agossou, Angèle Koutèssi, Elie Mory et de M. Ghislain Ahidomèhou, les concurrentes ont été notées sur des critères comme : la présentation, la décoration, le goût et l’hygiène. Sur les chansons de différents artistes ayant rendu honneur aux mères et surtout de la maman Gabon, Patience Dabany, les fins gourmets et le jury ont gouté aux plats. C’est alors que les membres du jury, après avoir harmonisé les notes, ont annoncé la délibération. C’est donc, Mme Yasmine Ayité Glonou du restaurant Chez Mina, qui avec sa sauce tchayo à la béninoise accompagnée de Lio (Boule d’Akassa), Ablo et Télibo, a enlevé la palme de la 6ème édition. Elle s’est classée première avec une moyenne de 15.20, contre 8.60 pour le restaurant Obé et 8.40 pour le Maquis la Créole. Outre la marmite d’or, la première est repartie avec une cocote minute, une cuisinière, des lots Cdpa et des lots Cave à vins. La deuxième s’en sort avec une cocote minute, une cuisinière, des produits Cdpa et des produits Cave à vins tandis que la troisième obtient une cuisinière, des lots Cdpa et des lots Cave à vins. Soutenue depuis la 1ère édition par le ministre Soumanou Toléba et depuis deux ans par le Cdpa, cette initiative de M. Désiré Atcho mérite d’être accompagnée, par tous et surtout par le ministère de la culture, pour plus de visibilité à la gastronomie béninoise.
Quelques réactions 

M. Brice Satchivi Représentant du groupe Cdpa-Agrisatch : aujourd’hui au Bénin c’est l’événement qui promeut la gastronomie de chez nous. Cet événement permet de donner de la visibilité à la cuisine béninoise et aux produits agro alimentaires, alors le Cdpa se devait d’accompagner une telle initiative et ceci fait deux ans que nous sommes avec lui. Au Cdpa nous aimons travailler avec des professionnels et si M. Désiré Atcho se professionnalise davantage dans ce secteur pourquoi ne pas être toujours avec lui.

Hounti Kiki Président du CA BUBEBRA : mon moral est un peu atteint par ce que je viens de découvrir ici et surtout parce que je n’ai pas appuyé Désiré mon fils, mais je vais relever le défi, car je suis vraiment satisfait de ce qu’il fait. Je suis dérangé parce que nous sommes dans un pays où les gens qui ont de très bonnes initiatives ne sont pas accompagnés. Ce qu’il fait est louable, car cela fait la promotion de notre culture sur le plan gastronomique.

Yasmine Ayité G. Responsable du Restaurant Chez Mina : elles sont bonnes, je pense que les autres n’ont pas démérité, les membres du jury n’ont fait que leur travail donc je rends grâce par rapport à ça. Au fait au Bénin, l’art culinaire est laissé pour compte, il était à promouvoir et M. Désiré Atcho a vu juste en faisant concourir les restaurants de la place. Il a pris une très bonne initiative qui est vraiment louable et c’est avec modestie que nous l’accompagnons.

Lancement d’albums des trois finalistes de CONAVAB Inter 2013


Une innovation qui a convaincu les foules


La grande salle de spectacle du Fitheb a accueilli le samedi dernier, la cérémonie  officielle  de sortie des opus réalisés dans le cadre de la 16ème  édition de la coupe nationale du vainqueur des artistes du Bénin CONAVAB Inter 2013. Chacun des trois finalistes s’est vu réalisé donc un album audio et une compilation vidéo de deux clips chacun. L’événement a suscité de l’engouement et fait déplacer une horde de béninois amoureux de la musique traditionnelle de leur pays.

Annoncé pour être du premier au troisième, ce fut plutôt du troisième au cinquième et pour cause, le premier et  le deuxième respectivement Bernardin Nougbozounkou alias Arc-en-ciel Baba Daho et Sèmèvo Coiffeur ne s’étaient pas  rendus disponibles dans le délai imparti pour la réalisation en studio de leur album. Il faut rappeler que juste après la finale de la 16ème édition, la première innovation apportée était cette tournée qui a vu les trois premiers parcourir tout le Bénin. Selon le calendrier de CONAVAB Inter 2013, après cette périple, les artistes devraient entrer en studio pour accoucher chacun six chansons. Unanimement alors, ils avaient sollicité un repos prétextant de la fatigue due à la tournée effectuée. Le président leur concèdera deux semaines de repos après quoi ils devraient passer au studio, mais ce délai étant venu à expiration ils ne s’étaient pas présentés, malgré les diligences du président. C’est ainsi que les 4ème et  5ème Tozé Han Non et Minhominmata Zokpon ont été repêchés.  C’est donc ces deux artistes avec la petite Charlotte Dagba alias Dèdomin, qui ont eu l’énorme chance de se voir réaliser chacun un album de 6 titres assortie d’une compilation vidéo. Les deux premiers pratiquent le même rythme à savoir, le Tchinkounmey mais la petite Dèdomin pratique elle, le  Akonhoun rythme de la cour royale d’Abomey. Ensemble et chacun dans son répertoire, ils ont émerveillé le public qui a effectué nombreux le déplacement. Le trois en un, le Cd vidéo a été au cours de la cérémonie brièvement  projeté. Tout ceci se déroulait devant le président de CONAVAB Inter M. Patrice Ahouloumè, le représentant du ministre Benoît Dègla président d’honneur de CONAVAB Inter, le parrain depuis 17 ans M. Faustin Dahito et des artistes tels, Massi Massè, le doyen Gansou Nestor alias Gbégnon qui ne s’était pas fait prier pour démontrer qu’il avait encore des forces pour danser sur le Tchinkounmey rythme qu’il a lui-même pratiqué pendant des décennies au pays. 

Après sa disparition


Que peut-on retenir du Gentleman Vikey

Novembre 1944, alors que les troupes alliées lançaient leurs derniers contingents pour défaire l'armée hitlérienne sur tous les fronts, voyait le jour au Dahomey l’une des colonies françaises, celui qui allait devenir en si peu de temps une icône interplanétaire, Gustave Gbénou Vikey. Il naquît d’un père cultivateur pas trop disponible pour lui et d’une mère vendeuse au marché, dans ce qui était la sous-préfecture d'Athiémé, précisément du village Bopa, petite commune du sud-ouest du pays.

Elevé exclusivement par sa mère, Vikey était un petit garçon frétillant.  C’est donc un garçon assez curieux qui allait découvrir l’école  du blanc. A l'époque coloniale, l'école était presque gratuite. En 1950, quand il atteint l'âge de six ans, le petit Gustave, accompagné de sa mère, est inscrit à l'école primaire publique de Bopa. C'est là qu'il fera toutes ses classes avant d'obtenir son certificat d'études primaires en 1955. Une fois ce certificat décroché avec beaucoup d’abnégation, il obtient une bourse de l'éducation nationale. Gustave se retrouve au lycée Victor Ballot à Porto-Novo. C'est le plus grand établissement scolaire du Dahomey, là où est formée l'élite du pays. Le jeune Vikey, en régime d'internat, aime souvent se retirer les soirs d'insouciance, pour jouer à la guitare. Bientôt, avec ses camarades, il forme le premier orchestre de musique moderne du lycée. En avril 1960, après les congés de Pâques à Bopa, Gustave Gbénou emprunte une pirogue pour Sègbohouè d'où un train devrait le ramener à Porto-Novo. Pendant la traversée, raconte Gilles Salla son ami et producteur antillais, « il est subjugué par les scènes des piroguiers et des pêcheurs sur le lac Ahémé. L'âme poétique de l'élève en est flattée ». Il compose sa première chanson « sur le lac Ahémé ».  L'Etudiant admirait Aznavour et Brassens, mais… Le 1er août 1960, le Dahomey devient indépendant. Mais la tradition qui veut que les meilleurs élèves soient envoyés en métropole pour poursuivre leurs études, n'est pas abandonnée pour autant. C'est ainsi qu'après son bac, Vikey se retrouve en France le 2 septembre 1962, précisément au Havre où il s'inscrit à l'Ecole Supérieure de Commerce. En été de l'année d'après, il se rend à Paris, profitant des vacances pour travailler et se faire un peu d'argent. L'époque est dominée par les chansons de Brassens et d'Aznavour. A la radio, à la télévision, et même à l'Olympia - salle mythique de spectacles - il y en avait que pour les deux stars. Le jeune homme les admirait certes, mais il préférait ses propres compositions. Dans le bureau où il est engagé, Gustave chante à longueur du temps les chansons de son répertoire. Un fonctionnaire qui est dans le service, agacé de l'entendre ainsi, lui suggère d'aller faire une audition dans une maison de disques qui produit de la musique exotique. A la sortie, Vikey se rend à l'adresse indiquée, rue Richelieu. Celui qui le reçoit, un certain Gilles Salla, chanteur et également producteur aux studios Riviera, lui offre sa première chance. Subjugué, Salla découvre des airs étranges, gais et presque mièvres, mais enracinés dans les réalités du terroir africain. Il fait signer aussitôt à l'auteur un 45 tour. Mais pour le marketing, on abrège le nom et le prénom par leurs initiales GG, et on y ajoute Vikey. Gustave Gbénou Vikey amorça ainsi une carrière de pleine de 10 ans, mais qui feront de lui l’une des plus grandes figures de la musique africaine. Sur son premier disque, figurent quatre chansons : « Sur le lac Ahémé », « Le Mal du pays », « Ma petite Jeanne », « Laisse-moi t'embrasser ». Mais de tous ces morceaux, c'est « Sur le lac Ahémé » qui est plébiscité. L'accueil au Dahomey et dans la communauté noire de Paris est enthousiaste. L'année qui suit, c'est-à-dire en 1964, la jeune vedette passe à la vitesse supérieure avec un super 45 tour, l'inoubliable disque « gentleman Vikey », l'album de tous les records. En fait, « gentleman Vikey » est une composition d'un musicien nigérian Bobby Benson intitulé « gentleman Bobby ». Bobby était à l'époque un grand musicien, chef d'orchestre (Bobby Benson and his Combo) qui a imposé le High life nigérian. En reprenant le morceau fétiche « gentleman Bobby », Vikey lui donne une connotation particulière, faisant de son personnage l'éternel séducteur que s'arrachent les femmes. L'album est numéro 1 au hit parade africain, de 1965 à 1968 ! Un album a succès qui lui permettra au jeune étudiant de s'offrir un voyage sur sa terre natale. Héros d'une musique populaire, ses retrouvailles avec le Dahomey seront ponctuées de concerts aussi bien à Cotonou, à Porto-Novo qu'à Lomé. Désormais, ses fans se recrutent un peu partout en Afrique. Après le Havre, et Toulouse, Vikey poursuit ses études à l'Ecole Supérieure de Commerce d'Amiens où il obtient son diplôme en 1967. Entre-temps, il enregistre son troisième album « vive l'Afrique », puis un quatrième « Vive les vacances », puis un cinquième « va-t'en donc ». A l'époque, les rythmes dominants en Afrique étaient le High life ghanéen, la rumba congolaise et le calypso caribéen. GG Vikey était partagé entre ces trois rythmes. Fallait qu'il trouve le juste milieu ou alors les adapter à sa musique. Il fera le choix du High life à la sauce dahoméenne. Un rythme en deux temps, battu par une tumba, joué par petites touches avec parfois de petits roulements. En fond sonore, des notes d'accompagnement que domine, de temps en temps, la guitare solo. Dans toutes ses compositions inoubliables, GG Vikey y déploie son talent d'observateur attentif de la vie quotidienne de l'Afrique profonde. Une Afrique dont il exalte les valeurs et les multiples facettes. Si le musicien est un observateur attentif de son milieu, il reste, avant tout, un militant de la cause noire. Bien même avant d'aller en France et de s'inscrire dans le courant de pensée des poètes de la Négritude, GG Vikey célèbre déjà les valeurs de la civilisation africaine, contrairement au négationnisme de l'Afrique que prône la colonisation. Arrivé en France, ce sentiment se renforcera par la lutte que mènent les intellectuels, les écrivains et les artistes de la diaspora. D'ailleurs, il insiste pour qu'on mette sur ses premières pochettes le surnom de « chantre de la négritude ». C’est d’ailleurs ce qui justifie cette connotation de ses chansons qui prennent en comptent souvent les maux qui minent l’Afrique Noire. Mais dans toutes ces chansons, il y a toujours en arrière plan, des préoccupations politiques. L'artiste aborde des thèmes graves comme la décolonisation de l'Afrique, l'apartheid dont le continent, en sa partie australe, était encore l'objet. Avant tous les artistes, GG Vikey avait chanté la roue qui tourne. Mais le thème récurrent de GG Vikey, c'est l'Afrique positive, les paysages enchanteurs, les joies, les peines, toutes les étapes de la vie : de la naissance à la mort, en passant par le mariage. Tout le monde se reconnaît dans ses chansons et dans ses textes. Les familles ont adopté « Dieu te bénisse » pour le baptême de leurs nouveau-nés. Dans les cérémonies de mariage, on joue « vive les mariés ». Les mères, pour endormir leurs enfants, fredonnent « la berceuse du Mono ». Pour tourner en dérision les vantards et les grands bouffis de ce monde, on chante volontiers « Vikey est mort ». Les révolutionnaires, eux, ont élu « la roue tournera » comme leur hymne. Bref, une variation de thèmes et d'inspiration qui est parvenue à emporter l'adhésion de tous. De 1964 à 1974, GG Vikey a sorti six 45 tours, un trente tour avec une quarantaine de chansons. Mais le héros va vite se taire. Prolifique dans sa jeunesse, très inspiré pendant ses années d'études, Vikey va progressivement arrêter son rythme de composition en même temps que ses apparitions en public. Il a fait des études de commerce et de comptabilité. Engagé à la fonction publique en juin 1968, il commence à occuper des postes de responsabilité dès 1970. Notamment comme Chef contrôle des prix au ministère des finances, puis chef de production industrielle. Directeur général de la Loterie Nationale, directeur d'un grand hôtel appartenant à l'Etat, puis directeur des loisirs au ministère du même nom. Désormais, il est un haut fonctionnaire de l'Etat, obligé, semble-t-il, de tenir son rang. Mais on raconte aussi que des problèmes personnels liés notamment à sa vie de famille, lui ont sapé le moral et éloigné du monde musical. GG Vikey devient sombre, enfermé sur lui-même et solitaire. Bien vite, on le soupçonne de dépression. Il redevient un simple fonctionnaire du ministère de l'économie affecté dans les poussières d'un bureau où on l'appelle « doyen ». Des producteurs tentent de l'arracher à l'anonymat et lui proposent des remakes de ses anciens morceaux. Des remakes faits avec des instruments à vent, et sur des rythmes « cavacha » à la congo-zaïroise. Malgré des prestations honorables, son nouveau disque ne soulève pas les foules. Il semble que le héros ait déjà tout dit. C'est alors qu'il fut admis à la retraite. Le répertoire de GG Vikey est une mine d'inspiration pour la nouvelle génération de chanteurs et musiciens béninois. Certains morceaux sont devenus carrément des classiques, objets de reprises et de réadaptations des artistes d'ici et d'ailleurs. Si Poly Rythmo, l'orchestre légendaire des années soixante dix et quatre-vingt, a repris « la berceuse du Mono » sous le titre de « toutou gbovi », Angélique Kidjo portera à l'internationale le même morceau mais en a capella sur son album Voodoo Child. Les H2O, quant à eux, produiront une version hip hop de « davi », tandis que le groupe Akpouké s'appropriera « no ahué » dans un style High life plus moderne. Même la fanfare de la gendarmerie nationale reprend régulièrement ses chansons lors des défilés militaires. Alors que les musiciens qui se retirent de la scène sont oubliés de la mémoire collective, GG Vikey, lui, avec les années, acquiert de la dimension et une stature de plus en plus grande. Un peu partout en Afrique, aux Antilles, en France, le héros est régulièrement invité. Pour recevoir les compliments, les prix et les trophées des mélomanes qui lui rendent encore hommage. Il reste tellement de choses à dire au sujet de ce grand fils du Dahomey, mais nous nous limiterons à ces quelques lignes.

DEUX CHANSONS CULTE DU GENTELMAN VIKEY

Refrain 

Qu’il est gai de voguer /Sur le lac Ahémé/Quand le temps est serein/Fredonnant un refrain I I-Sur l’eau calme et limpide/ La barque va très vite/ Un soleil éclatant/Apparait au levant/ Les pêcheurs enjôlés/ Déployant leurs filets /Entonnent des chansons/Capturent les poissons
 

II-Un charmant paysage/ Se voit depuis le large /Une verte cité /Encadre l’Ahémé
 

Plusieurs arbres fruitiers/ Palmiers et cocotiers/Forment un grand royaume/ Qu’ils couvrent de leur dôme
 

III-Au loin, Bopa tout calme/Disparait rame à rame/On entend plus ces bruits/Il semble qu'il nous fuit/
 

Le rivage opposé/ Semble nous espérer/Des baigneurs, par leurs cris/Semblent nous accueillir
Gentleman Vikey 

I-Je suis le gentleman Vikey GG / J’aime beaucoup voyager/ Et je chante partouT/ Les merveilles de l'Afrique/

L'Afrique est un grand pays/Le soleil brille tous les jours/Et moi je m’y promène/La guitare sous le bras
 

Refrain
 

Attention ! Surveillez vos femmes/Attention ! Surveillez vos filles /Quand elles entendront mon calypso /
 

Vos filles me suivront tous les jours
 

II-Je pince les cordes de ma guitare/Une dame vient m’embrasser/Son mari un ami/Me regarde méchamment
 

Mais la dame est amoureuse de moi/Elle n'a d'yeux que pour moi/Elle dit à son mari/Coquin je ne veux plus de toi
 

III -Mais moi je suis un gentleman/Au lieu de vous faire pleurer/Je préfère semer/La joie dans tous les coeurs
 

Je réconcilie les époux/Et je leur dis adieux/Je pars pour d'autres lieux/ Pour d'autres aventures/Pour d’autres aventures
Refrain : Surveillez vos femmes attention/ surveillez vos filles/ quand elles entendront mon calypso vos filles me suivront tous les jours.

Patrick Hervé YOBODE/ Source : Khadhormedia


















jeudi 23 mai 2013

4 questions à M. Désiré Atcho


“La 6ème édition des Marmites d’or aura lieu ce dimanche”

A l’occasion de la 6ème édition des Marmites d’or, le  plus grand concours d’art culinaire  qui célèbre la cuisine béninoise en particulier  et africaine en général, tout ceci à travers nos maman, le promoteur du Salon national de la restauration du Bénin, M. Désiré Atcho a bien voulu se prêter à nos questions. Il nous livre ici ce qui sera le menu de l’édition 6 de la compétition culinaire la plus suivie au Bénin et hors de nos frontières.

Bonjour M. Atcho, faites en quelques phrases la genèse des Marmites d’or ?

Désiré ATCHO Promoteur des Marmites d'Or
Cette compétition culinaire s’appelait à ses débuts, le Sanreb, c’est-à-dire, le Salon national de la restauration de Bénin, qui était un événement organisé sous un style de foire alimentaire où les mamans venaient exposer les merveilles de l’art culinaire de chez nous, pendant plus de 10 jours. Tout ceci ponctué d’animations culturelles et c’est comme cela que nous avons évolué pendant trois éditions dans ce style expovente. C’est après la 3ème édition qu’on avait voulu mettre un autre cachet spécial, pour changer un peu de concept. Nous avons commencé par réfléchir à ce qu’il faut faire pour quitter le concept exposition afin  que l’événement soit plus grandiose et spécial. C’est de là qu’après nos réflexions, le jour de la fête des mères est né dans l’événement Marmites d’or, pour encore plus honorer les mamans et être en parfaite synergie avec la maman et la nourriture, parce que notre première cuisinière, a toujours été la maman. De la grosse au sevrage, en passant par le manger et tout, c’est la maman qui s’occupe de nous et dans tout ce que nous faisons, c’est pour cela que nous avons voulu honorer la maman à travers cette compétition d’art culinaire.

C’est déjà l’édition 6 des Marmites d’or, quelles sont les innovations apportées cette année ?

Ok par rapport aux innovations apportées cette année ci, c’est qu’il y a eu plus de participantes, nous avons au moins une dizaine de maquis, qui sont tenus que par des dames, donc des mamans. Comme innovations aussi, nous avons ouvert cette année l’événement aux pays limitrophes à travers notamment le Sénégal qui sera représenté avec leur traditionnel plat, ‘’le Tchièp Dien’’. Nous avons également voulu faire découvrir aux béninois, surtout ceux de Cotonou un plat traditionnel béninois, il s’agit du couscous d’igname. C’est donc le plat phare de l’édition 6. Ce plat adulé par les habitants du centre et d’une partie du Sud Bénin, à savoir : les Tchabè, les Idatcha, etc. se modernisera un tout petit peu ce jour là, puisqu’il serait accompagné d’une sauce  blanche au lieu du traditionnel piment et de l’huile avec lesquels ce plat se faisait manger. C’est un mélange de culture gastronomique, juste pour voir si on peut exporter ce type de plat.

La 6ème édition a lieu où et qui sont ceux là qui ont bien voulu vous accompagner, vue que ce n’est pas amusant dans notre pays d’être promoteur de quoi que ce soit ?

Cette année, l’édition 6 se déroulera à la salle des fêtes de l’Eglise Saint Charbel à Akpakpa. Sur l’événement cette année, j’ai eu deux partenaires que sont le Cdpa et la Sobemap. C’est d’ailleurs le ministre Soumanou Toléba qui avait lancé la première édition du Sanreb, qui en est le parrain. C’est dire donc que l’événement est resté fidèle à lui et lui aussi pareil à l’événement.

Un appel à lancer à ceux des béninois qui pourront encore contribuer à la réussite de cette édition ?

Aux fins gourmets, je leur dirai de bien vouloir s’approprier les cartes qui donnent accès à la salle, de ne pas voir le prix inscrit, mais ce qui se passe. L’autre bonne nouvelle, c’est que toutes les mamans rentreront chez elles avec un cadeau.

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE



mardi 21 mai 2013

12ème journée mondiale pour la diversité culturelle


Le Cbdic s’est penché sur l’importance des langues dans le développement













Le Chant d’oiseaux de Cotonou a abrité hier mardi 21 mai 2013, une conférence-débat sur le thème ”L’Importance des langues dans le développement“. C’est une des activités inscrites au programme de la 12ème journée mondiale pour la diversité culturelle que la Coalition béninoise pour la diversité culturelle a commémoré à l’instar des autres coalitions du monde. C’était avec d’éminentes personnalités du monde culturel.

La Coalition béninoise pour la diversité culturelle (Cbdic) que dirige M. Vincent Ahéhéhinnou, pour marquer d’une pierre blanche la 12ème édition de la journée mondiale pour la diversité culturelle, a réuni autour d’une même table, des personnalités et pas des moindres pour débattre avec les journalistes et autres acteurs de la vie culturelle, du thème très évocateur choisi cette année. En effet, c’était l’Unesco qui choisissait le  thème et qui l’attribuait, mais depuis quelques années, chaque coalition peut se choisir son thème compte tenu des réalités du pays qui l’abrite. C’est donc les multiples efforts que déploie le ministère en charge de la culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme, que le Cbdic a bien voulu mettre sur le tapis un thème lié aux langues nationales béninoises. Pour débattre donc de ce thème Vincent Ahéhéhinnou a fait appel à l’un des écrivain les plus percutant que le Bénin ait eu, M. Florent Couao-Zotti, à M. Jacques Béhanzin président Afrique de la diversité culturelle, au professeur Toussaint Chichi et à M. Honoré Mègbémèdo de la commission culture de l’OIF.  C’est ce parterre d’hommes avertis qui a décortiqué et décrypté la problématique de l’importance des langues nationales béninoises et africaines dans le développement du Bénin et de l’Afrique. Ainsi pour M. Jacques Béhanzin, les dirigeants africains ignorent ce qu’est la culture et sa place réelle dans le développement. Il dira que : « pour qu’un pays émerge réellement, les cadres de ce pays doivent concevoir son plan de développement autour de trois éléments essentiels que sont, la culture, l’économie et la politique, seulement c’est tout le contraire qui s’observe dans les pays africains notamment ceux colonisés par la France ». Voilà des pays qui ont vécu et qui continuent de vivre dans le mimétisme et le Bénin est dans une errance totale, parce que sa culture malgré sa diversité et ses richesses incommensurables, n’est pas promue, l’économie encore moins et la politique développée n’est nulle part adéquate. Pour ce conférencier, le pays francisé prend le pas sur le pays vrai. La langue étant le véhicule de la communication et donc du développement de la culture, M. Jacques Béhanzin avoue que le Bénin ne fait pas pour autant de la démocratie, car selon lui, si la démocratie est le vivre ensemble, ses trois préceptes à savoir : la citoyenneté, la responsabilité et les droits humains  sont faussés. Il poursuit en disant que : « La cour constitutionnelle enlise la culture et le pays car, c’est une institution tirée du système occidental qui est basé sur la monoculture, donc qu’on ne peut pas l’imposer à un pays comme le Bénin qui est pluriculturel ou supra culturel.  Pour conclure ses propos, Jacques Béhanzin dira que si nous ne réagissons pas positivement en plaçant la culture à sa réelle place dans le développement, revenir à ce qui se faisait chez nous et les inscrire dans la constitution, ce pays restera toujours statique. Pour Florent Couao-Zotti qui à cette table a parlé de ses expériences personnelles et parlé au nom des écrivains béninois et africains, la difficulté ne réside pas dans le fait décrire dans sa langue maternelle, mais elle est d’ordre consommable. Dans nos pays africains en effet, si 90% de la population parle une langue nationale, c’est à peine 10% qui savent lire et écrire dans cette langue là.  Ce qui fait revenir à la case départ et qui recentre le débat de l’inscription de nos langues nationales au système éducatif ou de l’alphabétisation qui doit beaucoup plus préoccuper. C’est ce qui fait la différence entre les pays colonisés par la Grande Bretagne et les pays colonisés par la France qui sont encore à la traine, car le système colonial français n’a pas permis à ces pays  de faire la promotion de leurs langues. Le professeur Toussaint Chichi, abondant dans le même sens, a donné les différentes définitions de langue, avant de dire que les pays africains et surtout les pays francophones africains, n’ont plus de repères et que les bases endogènes sont liquidées au profit du mimétisme. Au finish, il est à retenir que les tentatives de développement dans les pays africains échouent, tout simplement parce que ces pays n’ont pas su intégrer leurs langues nationales à leur système éducatif et partant n’ont pas assuré la promotion de la culture et de leurs langues. Somme toute, il ressort de cette conférence-débat que le Bénin et la sous région qui l’abrite ne sortiront pas de sitôt de l’ornière si rien n’est fait pour dégager a leur niveau une langue comme c’est le cas en Afrique australe et orientale ou plusieurs pays parlent la même langue un peu comme le Swahili.

Après la mort de Riss Cool Tohon Stan réagi et met fin aux rumeurs qui circulent

“La mort de Riss Cool, c’est une perte pour moi parce qu’il a toujours été mon fils, dire que c’est Tohon qui l’a tué, ça fait mal”

Aux lendemains de la tragique disparition de Tchèkpo Ulysse alias Riss Cool, le peuple béninois est confronté à une certaine rumeur de plus en plus persistante. Ce que d’aucun qualifie de commérage, est confirmé par d’autres. Pour ceux là qui alimentent ces tintamarres, ce serrait le roi du tchink system, le Papi Grandé, Mohammed Ibitosh Tohon, qui aurait mis fin aux jours de Riss Cool. Selon ces mêmes personnes qui ventilent, de la fausseté, Tohon serrait également à la base de ce que souffre actuellement Pélagie la Vibreuse et Tata Grâce Ahossi. Il se serrait aussi métamorphosé pour rendre une visite pas très courtoise à Gbèzé. Mais de tout ce qui se dit, la seule interrogation qui taraude les lèvres de certaines personnes septiques à ces rumeurs est : « pourquoi depuis un certains nombres d’années, si un jeune artiste décède, certaines langues collent cela à Tohon ? ». C’est donc pour élucider le fait que la rédaction de votre journal s’est rapprochée de lui. Voici la quintessence de ce qu’il nous a livré.
Bonjour, comment se porte le roi du tchink par ces temps ci ?

A merveilles.

Alors il y a quelques temps, juste après la mort de Riss Cool, la rumeur faisait état de ce que C’est Stan Tohon qui a tué son enfant, celui que Riss Cool toute sa vie a appelé ‘’Mon Idole à Moi’’ ?

Mais est-ce que vous vous pensez qu’un père peut tuer son fils ? Moi je pense que les béninois, il faut qu’ils arrêtent, leurs conneries, leurs manières de voir la vie encore au 18ème siècle. Nous on est à un siècle évolué, il y a tout aujourd’hui, les nouvelles technologies sont vraiment avancées, alors il ne fa

ut plus que les gens pensent comme on pensait il y a 100 ans, 200 ans dans notre pays. Maintenant, nous notre génération, on n’est pas là pour s’entretuer ou je ne sais pas quoi, si quelqu’un fait bien il faut qu’on l’encourage. Donc pour moi, la mort de Riss Cool, c’est une perte pour moi, parce qu’il a toujours été mon fils et quand il est mort et que pire on dit que c’est Tohon qui l’a tué, ça fait mal. Alors je vais le tuer pour devenir quoi, pour devenir Riss Cool ?, alors que ce dernier m’appelle souvent le père, il faut que je le tue maintenant pour devenir le fils ? Je ne sais même pas pourquoi les gens pense comme cela, après on dit que je me suis métamorphosé en une demoiselle pour me retrouver chez Gbèzé qui m’aurait envoyé des incantations, après les mêmes bouches disent que c’est moi qui ai paralysé Pélagie la Vibreuse, Tata Grâce, non il faut qu’ils arrêtent, moi j’évolue, je travaille, moi je ne suis pas là pour des futilités. Mais il y a un groupe de béninois, je ne sais pas d’où ils viennent, mais il faudra les localiser et à les faire disparaitre du territoire. Parce que ce n’est pas bon de médire chaque fois des autres et surtout des artistes. Dans ce pays les mêmes on dit que GG Lapino a été arrêté au Nigeria, il est en prison, on l’a tué, Tohon est sorcier, ce n’est pas bon, c’est comme si les artistes sont entrain de mourir et ceux qui sont vivants on veut encore les tuer. Mais moi je suis un roc, une pierre qui ne reçoit pas tous ces chocs là. Seulement je trouve que c’est misérable, c’est dommage et je suis entrain de créer une chanson sur ça, une chanson qui va être mis sur orbite bientôt. Nous on pense à comment faire pour sortir nos jeunes frères, assurer notre relève, vous avez vu mon festival Patrick avec les autres journalistes culturels, vous avez vu tout ce que j’ai fait avec des millions, des motos, TV plasma et autres, juste pour que les jeunes travaillent et qu’ils méritent afin qu’on ait une musique plus responsable et vendable, et on pense encore que celui là il est un tueur, un paralyseur, alors moi je pense que ce sont ces kpakpato (calomniateurs) qui sont les tueurs de la culture béninoise, mais ils ne pourront pas la tuer, parce qu’il y a un Dieu et ceux qui feront le bien auront le bien mais ceux là qui ne sont là que pour dire du mal et faire le mal auront le mal.

Alors tout à l’heure vous évoquiez votre voyage sur l’Europe en dehors cela, qu’est-ce qui fait l’actualité du roi du tchink actuellement ?

Oui bientôt je m’en vais en tournée en Europe pour aller défendre ma carrière. Je pars dans quelques jours pour quelques mois, parce que je suis invité en Allemagne, en Italie, en France et en Belgique pour défendre le tchink system. Donc je m’envole pour deux ou trois mois d’absence, alors faut pas qu’ils disent encore qu’on m’a arrêté en Belgique, au moins vous allez écrire ça pour que tout le monde voit que Tohon est en tournée en Europe, il n’est pas en prison arrêté par Gbèzé, non mais c’est ridicule quoi, Gbèzé et moi on a quoi en commun, ce qu’on a en commun c’est le gota, il fait du tchinkounmey traditionnel, moi je fais du tchink system, il était sur mon festival et je l’ai bien payé. Alors comment on peut penser que celui là est devenu une demoiselle, depuis quand j’ai eu tous ces pouvoirs mystiques là, pour me transformer en demoiselle. Non il faut qu’ils arrêtent et surtout qu’ils arrêtent d’utiliser mon nom pour ces rumeurs là qui n’ont aucune valeur.

Alors roi est-ce que sur la tournée vous associez un des jeunes que vous avez tout le temps épaulé dans ce genre musical ?

Non, mais il y a Fidèle Anato alias le Baobab le premier du Fine tchink music festival qui va rentrer en studio, dans quelques jours pour accoucher son album, le temps que je reçoive les maquettes là-bas pour faire le mixage en Allemagne. Après je m’occuperai de Sergio Briyant et de Toujov, donc premier, deuxième et troisième, on va s’occuper de leur album. Maintenant il y a Attikpahoun le frère de Dah Houawé qui va sortir dans quelques jours son 1er opus. Donc moi j’essaie d’encourager la jeunesse à ma manière.

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

lundi 20 mai 2013

Entretien avec Joka



”Je n’ai pas été à Jacquot comme un fou et mon passage par cette maison m’a permis de reconsidérer mon monde“

Dans l’univers musical béninois, Joka est l’un des hommes de culture les mieux outillé et qui est en règle vis-à-vis des textes. Il est également outre sa casquette d’artiste, un ingénieur de son hors pair. Mais il y a quelques temps dame rumeur faisait état de ce qu’il avait été interné au Centre psychiatrique de Jacquot. Pour en savoir plus et entendre sa version des faits nous sommes allés à sa rencontre et voici la somme de ce qu’il nous a confié.
Joka

Bonjour Joka, c’est vrai que vous êtes connu au Bénin et hors de nos frontières, mais s’il vous était donné de vous présentez à nouveau que diriez-vous ?

Jonathan Josias Gbétie Marcos alias Joka. Je suis arrangeur, musicien, chanteur, compositeur, promoteur culturel, informaticien, maintenancier et autodidacte. C’est par l’autodidactisme que j’ai étudié la théologie, ce qui fait de moi un spirituel qui cherche à comprendre la Bible, pour bien vivre ma vie religieuse de chrétien catholique.

Votre carrière d’artiste compositeur chanteur a été marquée par une entrée fulgurante sur la scène musicale, dites-nous combien d’albums avez-vous à votre actif ?

Jusque là, j’ai trois opus dont : le premier volume, le deuxième et le troisième qui est en cours de promotion depuis un an.  Et c’est pour booster cette promotion que j’ai rencontré un manager d’artistes, en la personne de M. Rigobert Ahinadjè qui veut bien travailler avec moi. Donc c’est cela aujourd’hui l’actualité de Joka. Il est vrai que j’ai eu des difficultés entre temps, mais ce n’est pas encore le moment d’en parler.

Entre temps, votre opus qui comportait le titre Soyoyo Décalé a suscité un engouement populaire, mais par la suite, le rythme s’était estompé et Joka avait disparu de la scène musicale, qu’est ce qui explique ce fait ?

Bon Joka n’a pas disparu, c’est l’engouement qui a diminué. C’est-à-dire, le hit parade a chuté parce que c’est des morceaux de mon premier album qui avaient fait le hit parade pendant un bon moment et après leur teneur en matière de hit a connu une petite chute, et moi j’ai essayé de relever la chute par mon deuxième, ce qui n’a pas pris. Le troisième aussi est venu dans des conditions un peu compliquées. Ceci s’explique par le fait que, tout le temps, je suis autoproduit par moi-même, il est arrivé que j’étais essoufflé, c’est en réalité le vrai problème. Je n’avais ni de producteur, ni  de manager, ni de distributeur digne du nom, ça fait que tout ce que je fais est engloutie rapidement.  Sinon, je suis toujours là avec de nouveaux projets, d’une autre dimension qui donneront une autre image de moi. Désormais et par rapport à la nouvelle image que je voudrais me donner, je  veux entreprendre des concerts live, puisque les gens ne me connaissent pas en live, cela fera du nouveau et emmènera les gens à s’intéresser à moi.

Alors ces projets dont vous parlez, sont-ils seulement fait de concerts live ou il y a autres choses que vous y mettez ?

Non seulement les concerts live, mais il y a également la sortie de mon VCD, puisque le troisième volume était sortie uniquement en Audio. Je ferai en sorte que la vidéo soit prête et programmée  à sortie pendant que je suis entrain d’être revu en live devant le public béninois.

C‘est un bon plan pour redorer votre image, mais ne voyez-vous pas qu’il vous faut beaucoup compter avec les médias pour vous relancer réellement ?

Oui les radios, la presse écrite, les télévisions, les magazines et tout ça sont obligatoire, dans mon plan. C’est d’ailleurs le poumon du show biz, si les journaux, bref la presse ne s’y mettent pas, ça ne prend pas. Et déjà je tiens à remercier tout ce monde qui fait un bon boulot, qui fait beaucoup pour relever l’image des artistes, en l’occurrence vous qui êtes entrain de m’interviewé en ce moment, vous êtes déjà à la tâche, et c’est votre devoir de nous aider, de nous donner des opportunités pour nous faire connaitre. Je tiens vraiment à remercier les hommes des médias, qui font beaucoup vu les difficultés qui sont les leurs, parce que j’ai fait aussi la radio Golfe FM notamment et jusque là avec mon studio je continue de travailler avec les journalistes et animateurs qui viennent réaliser des émissions et poser des spots publicitaires chez moi.

En dehors de votre casquette d’artiste chanteur compositeur, avec votre casquette d’arrangeur et d’ingénieur de son, comment voyez-vous le paysage musical, est-ce que ce qui ce fait en matière de musique aujourd‘hui par les jeunes peut permettre à la musique béninoise de s’exporter ? 

Oui bon je vois un peu le paysage ou l’univers musical béninois comme une forêt trop touffue qui a besoin d’être travaillée, qu’on doit tamiser et rendre consommable, histoire de l’embellir. Parce que bon, il y a le désir, l’engouement de tout un monde qui veut se faire artiste, mais qui n’a pas les potentialités, les bases requises et qui veut s’essayer à la chose parce qu’aussi c’est un monde qui n’est pas fermé. Donc on ne peut que les encourager, mais aujourd’hui  il serait bon de mettre de la rigueur  dans ce sens, de mettre les gens au travail. Mais dans le même temps, il y a des gens qui travaillent très bien et qui sont à féliciter. Il faut donc faire appel à l’expertise des ainés pour que ce monde soit plus reluisant et plus convainquant parce que déjà il y a de bonnes choses  et il en a suffisamment, mais il faut juste savoir séparer les bons grains de l’ivraie.

Alors parlons de votre studio d’enregistrement, depuis sa création jusqu’à ce jour combien d’artistes Joka à compter dans son écurie ?

Je n’ai pas le nombre fixe en tête, mais il y a eu beaucoup d’artistes qui sont passés par mon studio. Je peux citer des artistes de renoms comme SK Punto, Bless Antonio, Bizengor, Don Métok, Rico’s Campos, il y a aussi des artistes de la musique traditionnelle. Mon studio est un studio qui a quand même fait beaucoup d’effets, parce que je m’adonnais beaucoup au travail bien fait. Ceci parce que je travaillais avec tout le monde, mais maintenant je travaille beaucoup plus avec des gens dévoués, qui ont un comportement positif et qui va avec mes convictions de chrétien.

Entre temps, la rumeur a circulé et faisait état de ce que Joka a été interné au Centre psychiatrique de Jacquot qu’est-ce qui s’était passé au juste ?

Ça c’est vrai et je n’ai pas envie de parler longuement  de ce mauvais scénario qui est venu tamponner un peu l’image. Bon en fait je voudrais que les gens comprennent que le centre psychiatrique de Jacquot est comme un tout autre hôpital où si quelqu’un a un problème d’ordre psychologique et mental, il va se faire soigner avec des docteurs et des personnes indiquées. Moi je n’y suis pas allé de ma volonté, j’ai été conduit par des parents qui entre temps ont jugé que je pouvais me faire aider. Sinon ce qui s’était passé n’était pas quelque chose de compliquer, il s’était fait que j’étais très chargé et je travaillais tellement, le corps humain n’étant pas le fer, il y a eu un petit déclic. Mais mon passage par cette maison ne m’a pas été défavorable, cela m’a permis de revenir à la lucidité, de reconsidérer mon monde et de faire la part des choses. Je n’ai pas été là-bas comme un fou et mon passage par la n’a rien de négatif dans ma vie.

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

dimanche 19 mai 2013

Le pagne africain et les stylistes les plus raffinés


La Perle Noire de Mme Badirou a encore magnifié le pagne africain

    La 4ème édition des journées du textiles a réuni autour du pagne, des couleurs, des folies de créations, des créateurs, designers les plus capés d’Afrique les férus  de la mode africaine. Sous la houlette de Mme Badirou Alli Rabiatou, le Bénin Marina Hôtel de Cotonou a donc abrité les 9, 10, 11 et 12 mai, la plus grande messe du textile africain au Bénin. Réunissant des stylistes de renommée internationale, les journées du textile ont toujours montré que le monde pouvait compter avec les Créateurs africains et encore beaucoup plus en cette année où comme à son habitude la Directrice de la Perle Noire a encore apporté des innovations. Avec la vingtaine de créateurs et designers, les journées du textile 2013 ont célébré une fois de plus le pagne et le talent africains.

Pendant trois jours et ce le vendredi
Mme Rabiatou Badirou Alli du Bénin
 10 mai au Bénin Marina Hôtel, Cotonou et le textile africain étaient à l’honneur et sous les feux de la rampe. Ceci grâce à l’ingéniosité d’une femme qui toute sa vie durant s’est donnée corps et âme pour valoriser l’Afrique à travers son côté le plus prisé ces derniers moments, le Pagne. 5 ans après avoir lancer le combat pour imposer le textile africain dans les comportements vestimentaires et ceci au monde entier, on peut se dire sans se tromper, que les objectifs de Mme Rabiatou Badirou Alli, pour le pagne sont entrain d’être compris et adulés. Avec les plus grands noms de la création et du design, la Perle Noire a suscité une nouvelle fois de l’engouement autour du pagne. Réunissant les 4 coins du monde autour du textile au Bénin, Mme Badirou est consciente que l’Afrique apporte désormais un nouveau souffle à la mode internationale. Conscients aussi du fait, les créateurs et designers africains qui étaient sur les journées du textile 2013, ont démontré leurs savoir-faire et leur dextérité à travers les tenues dévoilées lors du défilé de mode inscrit au programme de l’édition 4 de ces journées. Avec des vêtements d’inspiration occidentale, où les créateurs n’oubliant pas leurs origines revendication avec véhémence leur africanité, les tenues étaient tout simplement admirables. Des Drapées de Yac Lay, aux tenues des jeunes stylistes en compétition sur cette édition, en passant par les créations des grands tels que : Martial Tapolo du Cameroun, Pépita D, Sessi Edi, Lorence Couture, Fathma du Bénin, Bazem Sé du Burkina Faso, Modela du Nigeria, Bamondi du Togo, Patrick Asso de la Côte d’ivoire, Gala Tahirou du Mali, Kachidi du Congo Brazza, Wélia de la Guinée Conakry, Alan David du Ghana jusqu’à la designer haïtienne Djeiunik, les créations ont retenu l’attention des amoureux du pagne venus très nombreux, pour découvrir le meilleur du textile. Des vêtements avec des finitions brodées à la main de motifs africains et des accessoires, de raphia, de bois, de bronze ou d’étain, les stylistes ont réussi à magnifier le textile africain. Des collections géniales qui mixent tradition et modernité, pour mettre la mode africaine en pole position dans la mondialisation. Pour cette 4ème édition l’innovation était les prix symbolique, une autre idée de Mme Badirou pour faire la promotion des talents et des gens de bonne volonté qui sur le continent travaillent pour son essor. Le prix symbolique humanitaire est allé à l’association ‘’Les Astres Triomphante’’ et celui des arts est allé à John Daniel Attiogbé artiste plasticien. Le premier prix du concours pour la promotion des jeunes stylistes les plus créatifs, d’une valeur de 500 mille francs CFA a été décroché par Dieudonné qui par ses créations a suscité l’admiration des connaisseurs de la mode. Il sera talonné par la jeune Sylvana qui s’en sorte avec une enveloppe financière de 200 mille francs CFA et de Lewis le plus petit des créateurs d’une soirée de gala autour de la mode africaine qui part avec une somme de 100 mille francs CFA. Les regards sont désormais tournés vers l’édition 5 des journées du textile, pour le meilleur du pagne africain. 
Gala M. Tahirou du Mali


Mme Sambiani-Bagnah Blandine du Togo





























Pépita D du Bénin