jeudi 28 février 2013

Conférence de presse de Sergent Markus


 Le plus percutant des slameurs béninois présente ‘’Mots Vivants’’

Sergent Markus, celui qui dit des vérités toutes crues sans indexé 
Toussaint Djaho, sergent des forces armées béninoises, journaliste, rappeur et slameur, connu pour ses textes corsés, a réuni les hommes de la plume culturelle hier. L’objectif était de leur présenter son coffret Audio/Vidéo intitulé ‘’Mots Vivants’’. C’était à l’Aubergarde  à Joncket.

Après la sortie de son album ‘’Mots pour Maux’’ en 2010, l’enfant terrible de ce genre musical pas comme les autres revient au devant de la scène avec un opus coup double. Il s’agit de Sergent Markus, slameur Haut de Gamme dont la teneur de ses textes et mots inquiète les amoureux du slam en général et ses fans en particulier. A l’Aubergarde de notre compatriote Nana, une autre béninoise qui a foi en la culture africaine, Sergent Markus s’était entretenu avec ses confrères de la plume culturelle. Parlant du coffret autour duquel il a réuni les journalistes, il déclare que c’est une réplique vivante, vidéo ou scénique de ‘’Mots pour Maux’’. Pour lui, l’artiste n’est artiste que sur scène. Et l’année écoulée, il a donné un spectacle éprouvant mais édifiant à l’Institut français de Cotonou. Trouvant plus de satisfaction dans ce concert live que dans la version studio de son œuvre, il a préféré donné vie a tout ce qui s’était déroulé à l’Institut français ce là et de pouvoir le mettre à la disposition du public et de ses fans. C’est cela le Coffret ‘’Mots Vivants’’. Un spectacle de grandeur avec un artiste qui voit l’univers autrement, un artiste qui dénonce les tares de la société avec véhémence, bref un artiste qui par ses textes, ses mots, s’il pouvait être écouté par ceux qui président aux destinées de nos Etats peut changer à lui seul beaucoup de choses. Sur le spectacle qui accouche de ce nouveau chef-d’œuvre du Sergent Markus, il y avait de grands noms de la musique africaine aussi bien en chanteurs qu’en instrumentistes, mais aussi d’un grand acteur et metteur en scène béninois. Il s’agit de Queen Etémé, Fanny Sènan, Sèssimè, Viphint, Arisco, Serge Pognon, Tola Koukoui, Didier S. Ahouandjinou etc. avec le groupe Kaléta dont un intermède dansé figure sur l’œuvre. Volontairement sortie des forces armées béninoises en 1999, parce qu’ayant la musique chevillée au corps, le poète béninois des temps modernes, figure sur la jaquette de l’album en tenue militaire avec le grade qui était le sien quand il quittait un monde qui n’était pas forcément le sien. Par rapport à ses textes percutants, la rigueur qui les caractérise et de leur continuité dans le temps le slameur numéro un au Bénin dit avoir la chance d’être du monde des médias, donc au contact de l’actualité, côtoyant les réalités de tous les jours et informant par ses analyses. « J’écris pour la postérité et dans le temps, je ne resterai pas dans les balivernes après avoir fait le Prytanée Militaire, il faut écrire pour intéresser, mais ne pas se mettre à écrire ce qu’un citoyen lambda peut écrire », dixit le slameur haut de gamme. Pour lui en fin, ce coffret représente un bilan par rapport à son opus ‘’Mots pour Maux’’, mais constitue en même temps un nouveau départ.

Grande finale de CONAVAB Inter 2013


Minhomin Mata Zokpon 2ème artiste qualifié


Après Tozé Han Non hier, c'est le tour de AGBOGNISSOU T. Calixte alias Minhomin Mata Zokpon d'aller faire valoir ses droits en grande finale. Pour y parvenir, il s'était débarrasser des ses adversaires de poule en devenant le porte flambeau du département des Collines. Si Tozé Han Non lui a vaincu son challenger parce qu'ayant convaincu les auditeurs votants déjà l'année passée, Zokpon lui est entrain de conquérir du terrain. Il est arrivé a bout de Kingnon du même département que lui en huitième de finale. En s'emparant du ticket qualificatif de cette région du pays pour la finale Zokpon, ne peut que se réjouir. Il a battu son vis-à-vis par le score de 92 votants contre seulement 29 pour Kingnon au cours d'un match un peu spécial. Une fois encore les auditeurs votants sont à félicités car; ils arrivent toujours et sur toute l'étendue du territoire national à faire la part des choses entre les artistes en accordant leurs points au plus méritant.

23ème édition du FESPACO


Lauraine Koffi de la Cote d'Ivoire, la nonne du Fespaco


Au nombre des acteurs les plus applaudis dans les salles de cinéma du Fespaco 2013, il y a la pétillante ivoirienne Lauraine Koffi. En témoigne l'accueil chaleureux réservé à "Et si Dieu n'existait pas !?", un film de son compatriote Alain Guikou.

Belle avec un visage angélique, Lauraine Koffi dégage une sympathie qui ne laisse personne indifférent. Et pourtant cette jeune demoiselle ne se savait pas prédestinée pour le métier d'actrice. Ou, du moins, elle se refusait à le croire, tant elle souffrait d'une timidité maladive.»C'est bizarre mais je n'ai jamais rêvé d'être comédienne, explique-t-elle, encore moins d'être une actrice qui passe à la télévision ou dans les films. Je me trouvais très timide pour cela. "Une chose est sûre : la jolie Lauraine avait un faible pour les métiers de l'image et du son. Elle a donc choisi de rester de l'autre côté de la caméra en tant que cadreur. Certainement sans compter avec les Dieux de la comédie, car, le métier d'actrice l'aura vitre rattrapé. "Je n'en croyais pas à mes yeux" C'est ainsi qu'elle intègre l'écurie du grand dramaturge ivoirien Sidiki Bakaba qui lui inculque les rudiments du métier de la comédie. Grâce à son abnégation et à sa passion, les portes des scènes de théâtre s'ouvrent à elle de manière si banale qu'elle n'en revient toujours pas.  "Au cours d'une pièce que devait jouer la troupe de mon maître Sidiki Bakaba, raconte-t-elle, j'ai été appelée à remplacer au pied levé une comédienne tombée malade. Je n'en croyais pas à mes yeux. Etant donné que c'était ma toute première représentation en public, j'avais un trac fou. Mais je me disais en mon for intérieur que c'était un défis pour moi et je que je devais tout faire pour le relever." El le résultat ne s'est pas fait attendre. "Ma prestation fût saluée par un standing ovation, se rappelle encore Lauraine.  Et cela m'a ragaillardie à jamais." Ainsi est donc née une nouvelle comédienne en Côte d'Ivoire.

CONAVAB INTER 2013


Tozé Han Non 1er artiste qualifié pour la grande finale


La grande finale de la coupe nationale du vainqueur des artistes du Bénin est prévue pour le 16 mars prochain . Après la première manche qui a vu chaque département envoyer son représentant en huitième de finale, les choses sérieuses peuvent commencer. En effet, cette étape est celle des éliminations directe. Chaque artiste déploie donc l'artillerie nécessaire pour s'offrir le précieux césame qui lui permettrait de faire valoir ses talents en grande finale. Et dans ce schéma, la première rencontre des huitièmes de Finale a été jouée ce jour Mercredi 27 février 2013 entre Exemplaire et Tozé Han Non. Al l'issue de cette confrontation entre ces deux artistes, le représentant des département du Mono-Coffo devrait être dégagé. Les auditeurs votants encore une fois ont démontré toute leur connaissance en matière de musique traditionnelle savamment orchestrée. Ils ont donc opté pour Tozé Han Non au détriment d'Exemplaire qui n'aura pas démérité. Avec un score de 164 votants contre 107 pour Exemplaire, Tozé Han Non devient le premier artiste qualifié pour la grande finale.

Huitièmes de finale de CONAVAB Inter 2013


Luc Dagba dernier artiste qualifié


Avec du bon Akonhoun, made in Abomey, Luc Dagba, était dans le groupe P du département de l’Atlantique. Il Disputait la place qualificative de ce groupe avec Aton Mansou Gbanho, Afintin Adisso et Kougbè Gbèvi. Au cours du premier match qui avait mis aux prises Aton Mansou Gbanho et Afintin Adisso, c’est la femme qui prenait le dessus. Elle a battu son vis-à-vis avec 200 points contre seulement 71. Le deuxième match voyait la confrontation entre Luc Dagba et Kougbè Gbèvi.  Un match à suspens, qui a fini par choisir son camp. Avec 167 votants contre 104 pour Kougbè Gbèvi, Luc Dagba venait de prendre son ticket pour la petite finale. Il retrouvait à cette étape, la seule dame du groupe Afintin Adisso. Après un match indécis, les auditeurs votants ont propulsé la nouvelle star du Akonhoun en huitième de finale. C’était avec 158 points contre 113 pour Afintin Adisso que Luc Dagba accédait au second tour. Il retrouvera Mètokan en huitième pour que le représentant de ce département de l’Atlantique soit connu. Des matches de huitièmes qui d’ailleurs ont commencé et où les artistes méritants continuent de savourer le goût excitant de la victoire.

mardi 26 février 2013

CONAVAB Inter 2013


Mètokan le 15ème artiste qualifié pour les huitièmes


La coupe nationale du vainqueur des artistes du Bénin amorcera bientôt sa seconde phase. La roue infernale donc tourne irrésistiblement et dévoile chaque jour, un nouvel artiste qui pourra continuer d’espérer. C’est le cas dans la poule O du département de l’Atlantique qui est entrée en lice  ce 20 février. En ouverture des hostilités dans ce groupe,  Mètokan était opposé à Sègbémabou. Au finish, ce fut le premier artiste cité qui empoche le gain de la victoire par un score sévère de 220 votants à 25 pour Sègbémabou. Le second match du groupe se déroulait le 21 février dernier. Et pour l’occasion Aïwou un habitué de la compétition retrouvait un novice en la personne d’Amanfa. Le match n’a pas fait tarder les débats et au bout du rouleau, ce fut Aïwou qui s’en sortait avec 137 points contre 100 pour Amanfa. En petite finale Mètokan retrouvait Aïwou comme challenger. Un match plaisant qui a permis aux auditeurs votants de faire une fois encore la part des choses en donnant leurs points au plus méritant. Le vendredi dernier donc, ce fut Mètokan qui fut propulsé en huitième de finale par les auditeurs avec 190 points contre 81 pour Aïwou. Il rejoint ainsi les 14 premiers artistes qualifiés et attend son challenger pour les huitièmes qui lui est qualifié ce mardi.

Cérémonie de remise de Matériels au FITHEB


Le PSCC appui le projet Perform’Arts-Bénin


L’institution Fitheb que dirige depuis quelques années Pascal Wanou, s’est engagée dans une dynamique qui voudrait bouleverser l’ordre des choses établies et redorer le blason du Fitheb. C’est dans ce cadre qu’a vu le jour le Projet Perform’Arts. Un vaste projet de création, de promotion et de diffusion des arts de la scène, qui a reçu l’assentiment et le soutien de l’Union Européenne à travers le Programme Société Civile et Culture. Un projet qui permettra au Fitheb de rendre ses deux salles de spectacles aptes à répondre aux normes internationales. C’est donc ce qui a justifié la cérémonie de remise de matériels hier au siège de l’institution.
Pascal Wanou D/FITHEB
Composés d’équipements de standing international tant en sonorisation qu’en lumière et d’un coût global de 65 millions 670 mille 601 francs CFA, le Programme société civile et culture vient en aide au Fitheb pour rendre ses salles de spectacles viables et apte sur le plan technique. Complètement défaillant et ce encore prouvé à la dernière édition de la biennale, la régie son et la régie lumière du Festival International du Théâtre du Bénin (Fitheb), peut désormais se frotter les mais. C’est pour rendre toute sa notoriété au Fitheb  que son directeur Pascal Wanou a eu la géniale idée d’innover. Ces innovation qui aujourd’hui se révèlent être salvatrice non seulement pour le Fitheb, mais également pour les arts de la scène et pour le Bénin. C’est pourquoi il dira : « depuis quelques années, le Fitheb s’est engagé dans une nouvelle dynamique, faite d’ambitions et de vision novatrices, qui engendre de nombreuses mutations. Un vaste chantier de rénovation juridico-structurelle artistiques et techniques est ouvert au Fitheb en vue de permettre à l’institution de remplir pleinement sa mission d’instrument de promotion des arts de la scène en général et du théâtre en particulier ». C’est donc dans ce cadre que s’inscrit le projet Perform’Arts-Bénin initié par la direction du Fitheb et mise en œuvre par l’appui financier de l’Union Européenne à travers le PSCC. Il faut signaler que le Fitheb a soumissionné en 2012 à l’appel à projets du PSCC avec le projet Perform’Arts-Bénin. Un projet  qui vise comme objectifs globaux, le renforcement des capacités techniques son et lumière des salles Fitheb, l’organisation de la diffusion des spectacles des arts de la scène à la population et plus spécifiquement il vise à œuvrer pour l’autonomisation du Fitheb en matière de production et de diffusion de spectacles des arts de la scène par la mise sur pieds d’une plate forme d’expression de ces arts et d’un réseau de gestionnaires. Avec cet appui du PSCC, les capacités des techniciens régie son et lumière seront renforcées à travers une formation. Perform’Arts-Bénin c’est également des performances artistiques dans la salle et une tournée de performances artistiques dans plusieurs villes de l’intérieur à savoir Cotonou, Bohicon, Parakou, Ouidah, Lokossa, Porto-Novo, Djougou et Natitingou. En dehors de tout ça et avant la tournée, il y aura des performances en salles au Fitheb, des spectacles de théâtre, de danse et de musique avec le Théâtre ‘’Igbala’’, le groupe Ashakata Band, le Ballet Multicorps, la Compagnie Trait d’Union, le Ballet Nonsinan, l’EACE Parakou, les Super Anges Hwendo nabua, Sèssimè et Willy Mignon. Pour le renforcement des capacités des régisseurs, 12 ont été sélectionnés sur toute l’étendue du territoire national et depuis le 18 février jusqu’au 07 mars 2013, ils sont en atelier de formation d’installation et de création en régie son et lumière.

Cérémonie de délibération, de remise de prix aux lauréats et exposition des meilleures œuvres


27 étudiants, élèves et amoureux de la culture chinoise récompensés

Dans le cadre du festival du nouvel  an chinois 4ème édition, le traditionnel concours d’art plastique avait une fois encore le droit de citer. Egalement une innovation salvatrice qui se veut être la compétition en langue chinoise. A l’issue de ces concours, Bai Guangming, directeur du centre culturel chinois a procédé à la cérémonie de délibération, de remise de prix aux lauréats et d’exposition des meilleures œuvres. C’était ce samedi dans la salle polyvalente dudit centre.
Bai Guangming
La 4ème édition du Happy chinese new year aura fait 27 heureux gagnants, à l’issue des deux compétitions. Il s’agit des élèves des collèges d’enseignement général béninois, des étudiants en langue chinoise et des amoureux de la culture chinoise. Ces heureux gagnants qui tous prenaient part au concours d’art plastique qui se déroulait autour du thème : ‘’Les objets traditionnels de la fête du printemps’’ et à la compétition de composition en langue chinoise, qui elle avait pour thème : ‘’Ma fête de printemps chinois’’. Ce fut donc devant M. Bai Guangming, Liu Xueyi PDG de la société Complant de Chine, la société mère de la SUCOBE de Savè, le directeur de la SUCOBE, le directeur de la sucrerie internationale de la société Complant, de M. Fructueux Aho représentant le ministre Alassane Soumanou, les sympathisants de la culture chinoise, parents et amis que les noms des 27 heureux gagnants ont été dévoilés. D’entrée, M. Bai Guangming, a salué la présence massive en soulignant que cela dénote de l’engouement que le peuple béninois, les autres peuples qui ont des missions diplomatiques au Bénin ont pour la culture chinoise en général, la fête du nouvel an chinois au Bénin en particulier, mais aussi et surtout, de l’intérêt et l’attention qu’ils accordent à la création artistique de la jeune génération. Le représentant du ministre de l’enseignement secondaire dira pour sa part que la Chine déploie des efforts pour appuyer davantage le Bénin, en renforçant les liens d’amitié et en offrant aux artistes et aux jeunes des opportunités à faire valoir leur talent. C’est ainsi que le concours d’art plastique a livré dans la catégorie Mosaïque Dougloui Méchac comme 1er, Kouwanou Dona Alexandre 2ème, Da Costa Orel Davy 3ème, ils sont tous du club d’art du centre. La catégorie Dessin, Hovehissi Pruvoste Mariel du collège la Liberté de Womey enlève le 1er prix. Il se fait talonner par Ahigbé Hermione du CETG Paloma de la même localité, le 3ème prix est revenu à Boni Ogbinto Samir qui vient du collège Catholique St Jean-Baptiste de Cotonou. Dans la catégorie Illustration, Taïrou Djiriman se classe 1ère, Nouhoum Badja prend la 2ème place, tandis que Bognanho Fabrice est 3ème. Ils nous viennent tous du CEG Kouhounou-Vèdoko. La catégorie Collage a livré comme lauréats Kakessa Dieudonné 1er, Kouwanou Dona Alexandre 2ème, et Dannon Daniel 3ème, encore une fois le CEG Kouhounou-Vèdoko était passé par là. Enfin, la catégorie Peinture, Koty Venance de l’Ecole Supérieure des Métiers d’Art de Calavi est 1er, le Collectif English International school s’en sort avec le 2ème prix et Kènou Hilaire prend la 3ème place. La compétition de composition en langue chinoise a consacré Koffi Tossou comme 1er, Lupin Sossou et Charlotte Kouétchidé sont 2èmes Il y a aussi trois 3èmes que sont Bonou Ariane, Akayi Franck Prosper et Sibra Alexandra de la mission consulaire d’Italie au Bénin. Il est a signalé que dans cette épreuve de rédaction en langue chinoise, 6 prix d’encouragement ont été distribués. Quelques une des concurrents ont donné lecture de leur copie pour prouver à l’assistance qu’ils sont réellement maîtres de leur œuvre. Notons pour finir que les 3èmes partent chacun avec une enveloppe financière de 15 mille F CFA et une attestation, tandis que les 2èmes reçoivent  une enveloppe financière de 20 mille F CFA, une attestation et une bourse pour apprendre la langue chinoise pendant un an. Les 1ers quant à eux ont reçu chacun une enveloppe de 30 mille F CFA, une médaille, une attestation et une bourse pour étudier la langue chinoise. 

Huitième de finale de CONAVAB Inter 2013


Abdoul Kafarou prend son ticket

Dans la compétition 2013, de la coupe nationale du vainqueur des artistes du Bénin, CONAVAB Inter, le groupe N des départements de l’Atacora-Donga a livré son verdict. Mais avant la petite finale, il y a eu tout naturellement les matches de poule. Ainsi donc, au cours du premier match qui a vu la bataille entre Yinsou et Kpitansou, les auditeurs votants ont départagé.  A la fin, Yinsou se réjouissait d’avoir pu damer le pion à son adversaire. Avec 119 points contre 112 pour Kpitansou, il accédait à la petite finale. La seconde rencontre opposait Simoda et Abdoul Kafarou. Un match à un sens unique car Abdoul Kafarou n’a pas fait de cadeau à Simoda, il l’a laminé sur un score de 147 votants à 87. Avec cette entrée tonitruante dans la compétition, Kafarou venait de donner l’alerte.  En petite finale, comme Yinsou ne comprenant pas le message, l’apprendra par finir à ses dépens. Il fut tout simplement étrillé avec 185 points pour son challenger Abdoul Kafarou, tandis que  lui parvenait très difficilement à réunir 55 votants. C’est avec cette furie de vaincre que Kafarou affrontera en huitième de finale, Star Love.

Projet ''Ho-Lomi-Lomi'' du Théâtre ''Aboki''

Cap sur la deuxième activité


Le Projet ''Ho-Lomi-Lomi'', "Paroles utiles, bonnes à dire et à entendre", est un Projet piloté par le Théâtre ''Aboki'' et financé par le Programme Société civil et culture (Pscc). Parmi les cinq activités qu'il comporte, la deuxième vient de commencer ; elle consiste en la formation de trente (30) enfants conteurs, à Cotonou et à Porto-Novo,,ce qui a débuté depuis plus de deux mois.


Le 1er décembre 2013 est la date à laquelle l'activité de la formation de 30 enfants conteurs a commencé, à Cotonou et à Parakou, dans le cadre du déroulement du Projet Ho-Lomi-Lomi, "Paroles utiles, bonnes à dire et à entendre", initié par le Théâtree ''Aboki'', avec la participation financière du Programme Société civile et culture (Pscc). 
Une banderole de la 2ème Activité du Projet à l'Ecole Saint Jean-Baptiste de Cotonou  ...
Depuis, cette date, tous les samedis, de 14 heures à 17 heures, simultanément dans les deux villes, ces apprenants subissent un encadrement fourni par un formateur expérimenté. Dans la capitale économique du Bénin, il s'agit de Nicoals Houénou de Dravo, 27 ans d'expérience dans l'art théâtral, chargé de former 14 d'entre eux, pendant qu'à Parakou, Sylvanos Tokpé, de l'Association ''Aiyé culture'', prend en compte les 16 autres. D'un âge variant entre 8 et 12 ans et naviguant entre les classes du Ce1 et du Cm2, ces jeunes stagiaires acquièrent des capacités bien précises : la bonne diction du texte, l'art de susciter l'émotion chez l'auditeur, de maintenir son attention, cultiver la démarche du conteur et, notamment, une bonne modulation de la voix. Selon les formateurs, interrogés chacun de son côté, pour en arriver à cette étape, certains préliminaires doivent être cultivés chez ces enfants : exercices du corps, de diction, de la voix, de la technique de narration, de l'étude des personnages et du texte de conte proprement dit. 
L'encadreur Nicolas Houénou de Dravo, en pleine activité ...
Par ailleurs, depuis le début de la formation, ils sont exercés à s'habituer l'un à l'autre, à faire disparaître la honte, le trac, à dire tout ce qu'ils pensent, à bien se tenir sur scène, à s'auto-critiquer et à se critiquer mutuellement. A la fin de l'activité, ils doivent être capables de dire un conte et de faire fonctionner deux spectacles de conte, l'un en solo et, l'autre, en groupe. 
Livrant leurs impressions, Houénou de Dravo, l'encadreur de Cotonou, constate que les écoliers du privé ont plus d'engouement que ceux du public et qu'il est plus facile d'encadrer des enfants, vu qu'ils appliquent simplement ce qu'on leur demande. Pour Sylvanos Tokpé, "la mise en oeuvre de l'activité se passe sans grandes difficultés, car les parents reçoivent, à la dernière séance du mois, les frais de déplacement de leurs enfants et, aussi, à chaque séance, ces enfants ont toujours droit à un goûter qui leur permet de reprendre des forces pour poursuivre jusqu'à 17 heures le travail qui aurait démarré depuis 14 heures. En plus de cela, ils disposent de la logistique nécessaire pour prendre des notes. En outre, les échanges avec la Coordination nationale du Projet se passent dans les meilleures conditions qui soient. " 
Si le traitement des stagiaires est le même, d'une ville à l'autre, les formateurs font remarquer quelques éléments différentiels entre les enfants ; avec ceux de Cotonou, il faut travailler à corriger le snobisme de la parole, alors que ceux de Parakou développent plutôt un naturel de la parole, qu'il s'agit de savoir mettre en valeur. 

Vue sur les résultats de la première activité

Manondon Kpozé, l'un des deux transcripteurs-traducteurs, en plein travail, en décembre 2012 à Savalou, lors de la résidence d'écriture
La première activité du Projet ''Ho-Lomi-Lomi'', "paroles utiles, bonnes à dire et à entendre", concernait l'édition d'un recueil de 30 contes mahi. Si elle s'est achevée depuis le 23 décembre 2012, à l'issue d'une résidence d'écriture tenue à Savalou entre des transcripteurs-traducteurs des contesmahi et des écrivains professionnels, cette première activité a donné lieu à la sélection d'un certain de nombre de contes. Concernant cette situation, les transcripteurs-traducteurs se prononcent, à travers le Rapport d'activités qu'ils ont déposé au Théâtre ''Aboki''. Selon donc Manondon Epiphane Kpozé et Epiphane Dossou, le processus de sélection s'est révélé très laborieux : "[Au stade de la transcription des contes audio en langue nationale mahi], les contes écoutés ont été transcrits fidèlement en langue mahi, sauf ceux dont l'exploitation s'est avérée infructueuse. Dans ce lot, on retrouve principalement le fichier contenant une trentaine de contes collectés lors du Paslo (Projet Arts de la scène, des langues et de l'oralité, Note de la Rédaction) et figurant dans le répertoire de l'Association Katoulati. En effet, l'incohérence des récits, l'absence d'originalité et d'authenticité dans les contes, la répétition des idées et la mauvaise qualité de la diction des conteurs, sont, parmi tant d'autres, des problèmes qui ont empêché l'exploitation de ces contes." Et, à l'heure du bilan, ils concluent, faisant leurs comptes : "A la fin, c'est donc, au total, trente-et-un (31) contes, au lieu de trente (30), comme le prescrit le Projet Ho-Lomi-Lomi, qui ont subi la rigueur littéraire et artistique des auteurs (Les écrivains Hermas Gbaguidi et Patrice Toton, ayant travaillé pendant la résidence d'écriture de Savalou, Note de la Rédaction). C'est le lieu de reconnaître que les contes relevant de la résidence d'écriture sont le fruit du travail intellectuel des transcripteurs-traducteurs et des auteurs. Ainsi, toute ressemblance avec des contes publiés ou non ne serait que pure coïncidence". 
Cette mise au point faite, les prochains jours donneront lieu au lancement du recueil de ces contes mahi qui, finalement, ne pourront être revendiqués, dans leur propriété, par qui que ce soit.

CARNET NOIR ENCORE DANS LE MONDE CULTUREL AU BENIN

André de Berry Quénum a tiré sa révérence


Après la mort de Clément Mèlomè doyen, fondateur et chef d'orchestre du Tout Puissant Poly Rythmo, celle Grâce Dotou, de Jimmy le comédien et acteur du 7ème art béninois, d'Alokè artiste de la musique tradionnelle et plus récemment le décès tragique de Zouley Sangaré, la vilaine mort vient encore de frapper dans le rang des artistes béninois. La dernière en date en celle d'un grand homme de culture du pays. Il s'agit d'André De Berry Quénum, artiste musicien, instrumentiste, arrangeur, ingénieur de son etc. et patron des Studios Musigerm qui a produit plusieurs des artistes de la jeune génération. Du groupe H2O Assouka au groupe Apouké en passant par le groupe Afafa et beaucoup d'autres artistes béninois. Il s'en est allé ce lundi 25 février dans la soirée. Une fois encore la mort vient surprendre le peuple béninois en général et le monde culturel en particulier. Cela fait un peu trop dans le rang des hommes de culture et pire la situation devient dramatique et alarmant. On ne peut que lui souhaité une légèreté de la Terre. Paix à son âme.

dimanche 24 février 2013

Interview de Joseph Vodounon Djodo de l’Agence Bénin Presse


‘’Dans un environnement fortement concurrentiel, il faut avoir des soucis de rentabilité et de compétitivité  et il urge de transformer  l’ABP en agence multimédia’’


Créée depuis 1961, l’Agence Bénin Presse a fait son temps, elle a traversé toutes les péripéties et continue d’exister malgré tout. Une Agence Bénin Presse qui a accompagné le Bénin dans tous les grands défis, mais qui si rien n’est fait se doit de disparaitre. Et pour qu’elle tienne sa place de grossiste de l’information, il urge de trouver des solutions pour la transformer en un office capable de se faire des ressources. C’est donc ce qui a poussé Joseph Vodounon Djodo, journaliste agencier à la réflexion. Fonctionnaire ayant passé plus de 15 ans déjà dans les arcanes de l’Agence Bénin Presse et ayant très tôt occupé des postes de responsabilité, il a donc pensé à partager ses expériences et réflexions avec ses confrères jnournalistes, ses collègues de l’ABP et les décideurs béninois par rapport à  la redynamisation, la relance et la mutation de l’Agence Bénin Presse, en une agence multimédia. Les fruits des ses nombreuses années de travail et de ses réflexions pour une ABP encore plus rayonnante sont contenus dans son ouvrage intitulé ‘’Regard sur l’Agence Bénin Presse de Demain’’. Un Essai de 107 pages subdivisé en trois  grandes parties de trois chapitres chacune. C’est donc en prélude au lancement de ce chef-d’œuvre intellectuel que la rédaction de votre canard est allée à sa rencontre et voici la quintessence de l’interview qu’il nous a donnée.

Vous êtes à l’Agence Bénin Presse depuis une quinzaine d’années, alors de toutes vos expériences il est sorti un ouvrage, de quel ouvrage s’agit-il ?

Je suis à l’ABP il y a 15 ans. Donc très tôt j’ai eu la chance d’occuper le poste de Rédacteur en Chef,  ceci m’a permis de coordonner toutes les activités professionnelles de tous les bureaux régionaux et de comprendre les problèmes de fonctionnement, les problèmes de positionnement et des défis qui s’opposent à l’ABP. De tout ceci, je me suis dis qu’il fallait que je partage cette expérience avec mes collègues les plus jeunes, que je partage cette expérience avec les décideurs du Bénin, parce que nous sommes une agence nationale et comme vous le savez une agence c’est un attribut de souveraineté. Donc il fallait que je sorte cet ouvrage là pour dire ce que l’agence peut faire dans le système national d’information. Pour dire qu’une agence, nous en avons encore besoin dans notre paysage parce qu’en tant que grossiste de l’information, si l’agence se porte bien, c’est sûr que les autres médias aussi se porteront bien. Donc j’ai écrit un ouvrage qui est un Essai, que j’ai intitulé ‘’Regard sur l’Agence Bénin Presse de Demain’’, où je parle de ma vision du développement de l’ABP et je dis de ce que la crise qui a sévit et qui a faillit l’emportée dans les années 2000, pour qu’on l’évite, il faut qu’on puisse relever certains défis. Il s’agit des défis technologiques surtout, des défis éditoriaux et même des défis humains. Et pour que l’agence survive à tout ça, il faut qu’elle soit muée, qu’elle soit transformée en une agence multimédia.

Transformer l’ABP aujourd’hui en une agence multimédia, qu’est-ce que vous mettez là dedans ?

D’abord je voudrais préciser que l’agence de presse aujourd’hui, pas qu’au Bénin seul, à travers toute l’Afrique, les agences de presse ne peuvent plus fonctionner comme les agences classiques où on ne produit que des dépêches, ça là c’est dépassé. C’est vrai que nous n’allons pas abandonner tout à fait les dépêches, mais il faut qu’on suive le rythme du développement, il faut qu’on suive le rythme des nouvelles technologies, parce que la révolution de l’informatique et l’internet ont bouleversé les modes de production dans les organes de presse. Donc rester agence classique ne produisant que des dépêches, c’est la voie naturelle pour mourir, pour disparaitre. Alors l’agence de presse multimédia suppose que nous devons relever des défis technologiques pour produire le son et l’image. C’est-à-dire qu’en plus des dépêches, faire des documentaires, produire des sons, de l’image, des photos, de l’infographie dynamique pour répondre aux besoins du marché de l’information.

‘’Regard sur l’Agence Bénin Presse de Demain’’, qu’elles sont les grandes lignes de cet essai ?

Dans cet essai, nous sommes partis donc de l’agence d’hier, en passant par celle d’aujourd’hui pour parler de l’agence de demain.  L’Agence Bénin Presse a été créée en 1961, les gens l’oubli souvent, mais elle a même été le parent du premier quotidien national.  Elle a fait du chemin et dans la période post indépendance, l’agence a joué un grand rôle, même jusqu’à la révolution elle était très visible et a accompagné le pays dans tous les grands défis que ce soit politiques, économiques, culturels.  Mais avec le changement et le développement des nouvelles technologies, l’agence a un peu sombré. Nous avons donc rappelé ce passé glorieux. Nous avons aussi parlé de la crise, les raisons, les causes, nous les analysons. Dans une seconde partie, nous avons surtout parlé de comment nous en sommes arrivés à changer de statut juridique, parce que l’agence a été une direction technique du ministère de la communication. Imaginez-vous qu’une agence de presse soit une direction technique, cela veut dire que même pour aller en reportage le cabinet doit être au courant et il faut avoir l’autorisation du cabinet. C’est ce qui avait justifié le changement de cadre juridique et l’agence est devenue un office à caractère social, culturel et scientifique. En tant qu’agence, il y a des soucis de rentabilité, mais il faut qu’on prenne toutes les dispositions pour que l’agence soit capable de faire face à ces nouveaux défis. L’ORTB et l’ONIP eux ils ont des branches d’activité qui génèrent des fonds et qui leur permettent d’exister, mais l’ABP, il faut qu’on évalue le patrimoine et qu’on sache qu’elles activités nous pouvons faire parce que seules les dépêches ne peuvent jamais générer des fonds pour que nous puissions exister. C’est donc pour cela qu’il y a nécessité de la transformer en agence multimédia. Dans une troisième partie, je parle des défis technologiques à relever, parce que pour passer à une agence multimédia, il faut qu’on ait les technologies appropriées, adaptées. Je parle donc de la nécessité pour nous de gérer l’agence comme une entreprise. Même si nous sommes un attribut de souveraineté, à partir du moment où nous sommes un office, nous devons aussi avoir des soucis de rentabilité et de compétitivité, parce que nous sommes dans un environnement fortement concurrentiel. Je voie aussi qu’il faut améliorer ou bien changer le partenariat que nous avons avec les agences de presse étrangères. Il faudra aussi que l’ABP mise sur l’information de proximité et pour ce faire, il faut que nous fassions le maillage total de notre territoire étendre notre réseau de collecte de l’information pour donner aux béninois les informations qui les intéressent. Donc voilà les questions que j’aborde et le livre est subdivisé en trois parties et chaque partie comprenant trois chapitres.

Alors pour transformer l’Agence Bénin Presse en une agence compétitive capable de relever les défis des nouvelles technologies, qu’attendez-vous dans le comportement des décideurs, de la direction de l’agence jusqu’au personnel, quelle sera leur partition à jouer ?

C’est vrai que dans l’essai, j’ai abordé ces questions. D’abord pour ce qui concerne les acteurs, ceux qui animent l’agence, nous devons nous considérer aujourd’hui pas comme de simples fonctionnaires, mais d’abord nous sommes des journalistes. Et de ce point de vue, nous devons comprendre qu’aujourd’hui notre unité de production est une unité très sensible et qu’il y a des défis à relever. Les nouvelles orientations par rapport à la mutation en agence multimédia on devrait l’expliquer à tout le personnel, tous ceux qui travaillent à l’agence. Nous devons dépasser l’agence version 1960. Pour cela il faut expliquer, mais également les préparer, il faut les ressources humaines soient formées de façon à comprendre et à relever les nouveaux défis. Les ressources humaines doivent être capables de participer aux processus de la création de nouveaux produits pour intéresser les médias. Vis-à-vis des décideurs,  ils doivent changer leur approche, leur vision de l’agence qui consiste à penser que l’agence n’a qu’une influence marginale. Si les autorités investissent et accompagnent le plan de restructuration et de réhabilitation, je vous assure que l’agence est un vecteur de développement. L’agence était présente dans les voyages officiels du chef de l’Etat, mais aujourd’hui elle ne participe ni aux audiences au Palais, encore moins aux voyages, c’est un manque à gagner pour le gouvernement. Si un agencier accompagne Boni Yayi dans son voyage et fait ses papiers, je ne dit pas qu’on abandonne la télé, la radio et l’ONIP, mais l’agence va donner plus d’écho parce qu’en étant en partenariat avec les autres organes, ils vont relayer l’information. Chaque maillon de la chaîne, chaque acteur doit avoir sa partition à jouer. IL faut qu’on considère l’Agence Bénin Presse et qu’on travaille à sa réhabilitation.

Pourquoi ‘’Regard sur l’Agence Bénin Presse de Demain’’, combien de pages compte l’essai et pourquoi avoir choisi Jérôme Carlos pour préfacé l’ouvrage ?

J’ai été confronté à une multitude de titres, parce qu’il faut un ouvrage, mais il faut aussi accrocher. Mais l’ouvrage n’est pas fait dans une but commercial, c’est un but purement de service.  Service pour accompagner un outil d’information que je pense très utile pour notre pays. Même si ce qui est passé est passé, et qu’il penser à l’avenir, il faut aussi considérer le passé et le présent pour préparer le futur. L’agence que nous aurons demain c’est aujourd’hui qu’on doit la préparer. Donc voilà brièvement  concernant le titrage. L’essai est fait en 107 pages subdivisées en trois grandes parties. Pour le dernier volet de votre question, vous savez dans la vie chacun à ses repères. Quand moi je suis venu dans le journalisme, j’ai voulu ressembler à Jérôme Carlos. J’ai vu en ses écrits, la marque de ce que mes professeurs à l’école voulaient qu’on soit. D’abord, c’est un professionnel avéré, c’est quelqu’un qui maitrise ses sujets, au-delà de ses chroniques, c’est un homme de culture. C’est quelqu’un qui peut aborder beaucoup de domaine avec aisance. Donc lui soumettre un tel Essai, c’est une preuve de reconnaissance de ce qu’il représente dans le pays. Mais j’ai fait postfacer le livre par François K. Awoudo, journaliste consultant et qui lui est de ma génération. Donc un préfacier de l’autre génération et un postfacier de notre génération pour faire l’équilibre.

Est-ce qu’il y a une date déjà retenue pour le lancement de l’ouvrage ?

Je viens de l’apprendre à mes dépens, le parcours qui mène à l’édition est difficile et très pénible. Il faut être quelqu’un de très passionné et je félicite  ceux qui sont passés par là avant moi. Mon livre s’adresse surtout aux journalistes et aux décideurs, à moins que des gens de culture s’y intéressent par curiosité. Pour le lancement du livre, je l’envisage probablement pour la semaine prochaine.

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE



dimanche 17 février 2013

COMMUNIQUE DE PRESSE


Comment Zouley Sangaré pouvait-elle avoir été laissée seule ?



Clément Mèlomè a tiré sa révérence le 17 décembre 2012, à l’âge de 67 ans et, treize jours plus tard, c’était le tour de Grâce Dotou qui s’est éteinte, à l’âge de 70 ans, plus précisément, le 30 décembre 2012. 
Apparemment, ces deux disparitions successives n’ont pas provoqué autant d’émoi que celle de Zouley Sangaré, annoncée pour avoir eu lieu bien avant la nuit du 14 au 15 février 2013, moment de la découverte de sa dépouille.
Elle est morte dans des conditions qui provoquent instinctivement des larmes ! Seule ! Le téléphone à l’oreille ! Comme si, en pleine crise du voyage ultime, elle appelait désespérément quelqu’un qui pouvait la secourir. C’est choquant ! C’est d’un tel choc que Le Noyau Critique, Association de Journalistes Culturels et de Critiques d’art pour le développement, se saisit pour interpeller les autorités politiques du Bénin, en général, et celles du Ministère de la Culture, en particulier, de même que les acteurs culturels de tous ordres, les artistes, les mécènes, les promoteurs, les porteurs de projet, notamment, sur une urgente prise de conscience de la précarité cachée dans laquelle vivent les artistes de notre pays et sur l’obligation de contribuer à la prise de mesures, dans des conditions de grande diligence, pour leur sauver la vie. 
Les artistes de poids qui portent notre quotidien avec nous, qui nous soulagent de nos peines par les chansons, les mélodies, les morceaux dansants, les pièces de théâtre, les poèmes, les romans, les nouvelles, les contes, les œuvres plastiques, qu’ils produisent, ne peuvent pas continuer à se retirer de ce monde comme des moins que des êtres humains ! 
Eskill Lohento, le 10 novembre 2006, dans les environs de sept heures, est parti dans les mêmes conditions de crise que Clément Mèlomè, seulement que lui attendait le médecin chez lui quand il s’en était allé à l’âge de 57 ans ... 
Et, il suffit, sans volonté de retourner le couteau dans la plaie, de remonter dans l’histoire très proche, pour retrouver le décès d’un bon nombre d’artistes béninois émérites, jeunes ou non, dans des conditions inhumaines ... 
Que dire du départ de Baba Djalla, d’Affo Love et de bien d’autres avant eux, après eux et entre eux? 
Continuer à laisser les choses se faire ainsi, c’est sucer le jus d’une orange, en manger patiemment tout le contenu et en jeter la peau. 
Nous nous satisfaisons des prestations de tous ordres de nos artistes et, dès qu’il s’agit de parler de leur état de santé, cela ne nous préoccupe plus ; après tout, n’avons-nous pas déjà tiré d’eux ce que nous pouvions ? 
Voilà une mentalité déplorable, honteuse qui se fonde sur le sens de la non assistance à personne en danger ! Et, après, lors de cérémonies posthumes pompeuses au Hall des Arts de Cotonou, drapeau national sur le cercueil, c’est pour verser des larmes de crocodiles ! 
Nous ne sommes pas Dieu mais, il est évident que les Baba Djalla, les Affo Love, les Eskill Lohento, les Grâce Dotou, les Clément Mèlomè, les Alokè, notre sœur Zouley et tant d’autres artistes, tous domaines confondus, avant eux, seraient encore de ce monde si l’Etat avait, tout au moins, souscrit en leur nom, une assurance-vie, ou mis en place un processus social, sanitaire et financier simple, pouvant les accompagner dans leur vie de tous les jours et les empêcher de faire face seuls à leurs charges d’entretien.
Pendant que cela n’est pas encore fait, les Baobab de Tohon Stan, de Sagbohan Danialou et bien d’autres artistes béninois de poigne et de renom, tous secteurs confondus, sont toujours parmi nous. 
Qui sait si, d’un jour à l’autre, les concernant, il n’y aura pas une nouvelle non plaisante qui nous tombera à nouveau sur la tête ? 
Qui sait si l’état social ou sanitaire qui est le leur aujourd’hui peut leur permettre de vivre pendant encore de nombreuses années ? 
Ils ont beaucoup apporté à notre épanouissement et au rayonnement culturel de notre pays et continuent de le faire ; que le cycle de l’ingratitude de la Nation s’arrête enfin !
Par conséquent, Le Noyau Critique en appelle à plusieurs dispositions urgentes : 
- Que les autorités compétentes contribuent à faire la lumière sur les tenants et les aboutissants du décès tragique de Zouley Sangaré ;
- Que le Ministère de la Culture, par le biais du Fonds d’Aide à la Culture, travaille à faire fonctionner un processus de prise en charge sociale et de suivi médical des artistes béninois, selon des critères bien déterminés, notamment, s’il est concrètement et scientifiquement établi leur talent incontestable, leur contribution, par la création régulière d’œuvres de l’esprit, à la matérialisation, à la diffusion et à l’immortalisation de la culture béninoise et de la présence du Bénin dans la culture universelle ;
- Que les artistes ainsi reconnus, tous domaines confondus, bénéficient d’une visite médicale gratuite quadri-annuelle (1 fois par trimestre), garantie et payée par l’Etat ;
- Qu’ils puissent être traités dans nos hôpitaux à des taux réellement préférentiels ;
- Qu’ils bénéficient d’un accompagnement physique, social et sécuritaire par la mise à leur disposition d’une équipe restreinte permanente, rémunérée par l’Etat, constituée d’une infirmière de service, d’un garde-de-corps et d’un agent de courses, ce qui permettra de ne plus jamaisassister au Bénin au tragique et à l’inacceptable du départ de Zouley Sangaré ;
- Que la lutte contre la piraterie soit organisée selon une allure de sensibilisation patriotique pour que les artistes vivent de leur art au Bénin, face au développement dans l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ; 
- Que les précédentes dispositions soient protégées et pérennisées par une Loi qui sera votée en bonne et due forme par la Représentation Nationale.
Si nous ne voulons plus voir des artistes de notre pays subir le sort de Zouley Sangaré, il est impérieux que, tous, nous mettions la main à la pâte, pour la concrétisation de mesures qui tiennent nos créateurs de l’esprit hors et loin de toute situation peu valorisante pour leur génie et leur nom.

Cotonou, le 16 février 2013
Pour Le Noyau Critique
Le Président, 
Marcel KPOGODO

Concert à l’Institut français de Cotonou


King Mensah a endiablé le public



L’Institut français de Cotonou était en ébullition ce vendredi. Et pour cause, l’enfant terrible de la musique africaine, le citoyen du monde le plus adulé au Togo et le plus célèbre des chanteurs togolais était passé par là. Pétri de talents et ayant côtoyé de grands noms de la scène africaine tels : Myriam Makéba, Youssou n’dour, Ismaël Lo, Passi, etc. King Mensah a avec son franc parlé allié sonorités et vérités pour d’emblée plonger le public dans un délire de chant et de danse. Un spectacle de haute facture, aux couleurs africaines et togolaises où King communiquait en perspective avec son public. Du premier album à son septième opus, il a revisité son richissime répertoire en inoculant aux amoureux de la bonne musique, le virus du délire scénique. Il a livré un cocktail rare de sonorités qui a électrisé la foule. Vraiment ça chantait et dansait de partout et par tous dans le public. Le Chevalier de la Légion d’Honneur au Togo est un artiste authentique, mais également très engagé. Il a su exploiter les pauses entre deux prestations pour tout en faisant des blagues, toucher des points très sensibles des maux qui minent la société africaine. De la gabegie et du pillage des ressources du continent, à la corruption, du détournement de deniers publics à la boulimie du pouvoir Ayaovi Mensah comme c’est son nom à l’état civil aurait craché des vérités toutes crues. En artiste expérimenté, King sait quand prendre les devant et où il faut laisser le public lui-même exécuter les chansons. Il n’a pas omis de rendre un vibrant hommage aux femmes des deux marchés du Togo ravagés par le feu. C’était à travers son titre ‘’Nana Benz’’. Un spectacle très émouvant qu’il a voulu clôturer par son titre culte que le public n’a de cesse de réclamer tout au long de la soirée ‘’Séssimè’’. La foule amassée au théâtre de verdure de l’IFdB n’a pas hésité a exigé son retour sur scène au Bénin et déjà, en deux mois, il reviendra à l’Institut français pour le plaisir des mélomanes et de ses fans.

Décès tragique de Zouley Sangaré

Zouley Sangaré

Le monde culturel béninois encore sous le choc


Très tôt ce vendredi 15 février, la population béninoise et le monde culturel et artistique se réveillaient plongés dans une triste nouvelle. La disparition tragique de Zouley Sangaré. Artiste béninoise de talent ineffable, elle une icône dans la culture béninoise et Bénin septentrional. Sa voix suave et sensuelle lui vaudra le nom de la rossignole. Avec à son actif plusieurs albums, Zouley, l’une des voix d’or de la musique béninoise a tiré sa révérence dans la fleur de l’âge. Née le 06 Août 1972 à Parakou d’une famille de sept enfants Zouley Sangaré de part sa mort subite et dans des conditions pas encore élucidées, a plongés les béninois en général en les artistes en particulier dans une douleur assez vive. Depuis la mort du  doyen Clément Mèlomè le 17 décembre, la disparition de Grâce Dotou le 30 du même moi et en début de 2013, le décès de Jimmy, d’Alokè et cette subite disparition de Zouley, des questions méritent d’être posées. Cela fait un peu trop dans le rang des artistes, mais c’est regrettable que cela n’émeut aucunement ni les autorités gouvernementales mais surtout celles en charge de la culture. Les associations professionnelles d’artistes et autres regroupement doivent commencer déjà à prendre conscience du danger permanent qui guette nos artistes.  

CONAVAB Inter 2013


Star Love imprime sa marque au groupe M


Le 13 février dernier entrait en lice, le groupe M des départements de l’Atacora-Donga pour le compte de la 16ème édition de la coupe nationale du vainqueur des artistes du Bénin. Le premier match de ce groupe opposait Awilo Koubouangou et Star Love. Après le temps réglementaire sur les radios partenaires de CONAVAB Inter 2013, Star Love a été appréciée par les auditeurs votants. Avec 140 points contre 118 pour Awilo Koubouangou, elle allait attendre tranquillement en petite finale Dramane Ayouba, qui lui a pris le dessus sur son challenger lors du second match. C’était avec un score de 128 votants contre 112 pour Ahmed Saf que Dramane Ayouba accédait à la petite finale. C’est au cours de cette ultime rencontre du groupe M qui devrait dégager son représentant en huitième de finale que Dramane Ayouba courba l’échine face à Star Love qui décrochait du coup son ticket qualificatif pour les 8ème. Elle imprimait ainsi sa marque aux hommes du groupe étant la seule femme de cette poule. C’était avec 162 votants contre 102 pour Dramane que Star Love se hissait au second tour de la compétition. Le groupe N des mêmes départements faisait son entrée en compétition ce samedi et connaitra son dénouement demain.