mardi 23 février 2016

Valeurs d’Ici Hounnongan Gbèlimanboun un artisan infatigable

Promotion de nos valeurs endogènes dans le Bénin profond

(Hounnongan Gbèlimanboun un artisan infatigable au service du Thron)

Ils sont plusieurs à se battre pour le rayonnement des réalités endogènes du Bénin. Tout faire pour rasseoir l’hégémonie des Vodoun sur toute l’étendue du territoire national. Seulement certaines régions du Bénin, comme le Nord du pays reste hostile aux divinités du Sud. Aller implanter les Vodoun dans la partie septentrionale du Bénin, n’est donc pas chose aisée. Et c’est cet exploit qu’a réussi, Hounnongan Gbèlimanbou Tchéhouyéton. Un dignitaire fidèle au Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia et dont la foi et le dévouement ont transcendé les clivages ethniques et le scepticisme de nos frères du Nord. Dans les lignes qui suivent un zoom sur cet artisan chevronné du monde endogène, qui en dehors du Thron a installé plusieurs autres divinités à Natitingou.

Actuellement chef de la grande famille Tonon de Ouidah, Hounnongan Gbèlimanbou Tchéhouyéton est un homme très jovial et assez effacé. Dans la quarantaine, il est issu de la relation entre son père haut dignitaire lui aussi de la famille Tonon et de sa mère qui vient, elle de la famille Ahononga. Ces deux géniteurs l’ont inscrit à l’école du blanc. L’enfant conscient se donna très tôt aux études et obtint des diplômes. Passionné du football, sa carrière professionnelle était toute tracée. Il n’était souvent pas là pour assister son père haut dignitaire du Vodoun Thron dans les cérémonies et autres rituels. Toujours entre deux bus pour aller disputer des matches, partout au Bénin et dans la sous-région. Mais son grand père ayant déjà déclaré avant sa mort, qu’il sera le porte flambeau de la famille, il fut rattrapé par l’histoire. Celui qui au départ n’accordait pas trop d’importance aux pratiques liées à la divinité Thron et qui fuyait, était appelé a prendre la succession de son père. Il croyait définitivement avoir échappé au Thron parce que nanti de grands diplômes, mais niet.  Il sera initié par les hauts dignitaires, tels que Hounnongan Amanvèba et Hounnongan Toyi.

Le début d’une histoire de sacrifice, de foi et de dévouement

Il a été appelé à Natitingou dans le cadre de son travail. Il était appelé à conduire  un chantier pour le directeur de la Sonaec, Maxime Bidé. Pendant son séjour, il y avait quelqu’un qui était souffrant. Ses parents l’avaient promené partout, ils avaient tout tenté sans aucune satisfaction. Et c’est comme ceci que Amègan Koundé a voulu l’utiliser pour s’implanter au Nord Bénin afin de sauver les filles et fils de cette région. Ayant appris la nouvelle de ce malade qu’on trainait un peu partout sans solution, il utilisera son « Tilagan », (une des puissances et un des secrets issus du Vodoun Thron), pour guérir le malade à la grande satisfaction de ses parents. Aujourd’hui celui qui était voué à la mort est toujours vivant. Et c’est partie pour un virage assez dangereux pour lui. Il a failli laisser sa peau n’eut été la présence de Thron Kpéto Déka Alafia.

Certains ont cru à cette divinité et ont subi les premières cérémonies d’initiation. Mais toutefois, son installation dans cette ville, n’a pas été du tout facile. Un vrai combat avec les autochtones qui ne voulaient pas que les divinités du Sud Bénin les envahissent. Les pasteurs et autres se sont ligués contre lui avec la complicité de la police. Un jour alors qu’il était chez lui, lesdits pasteurs débarquèrent avec le commissaire de la ville. S’engageait alors un interrogatoire à la fin duquel, le commissaire a braqué son arme sur Hounnongan Gbèlimanbou. Ce dernier prononça des paroles incantatoires appropriées à cette circonstance et lorsqu’il tira, la balle pris une autre direction. Prenant peur, ils ont pris la fuite, mais il a réussi à mettre la main sur le commissaire. Une fois devant les forces de l’ordre, il sera soumis à une pression et fut enfermé au violon.
Hounnongan Gbèlimanbou Tcghéhouyéton contactez-le pour tous vos soucis au (00229) 94 25 77 71

Ayant appris ce qui lui arrivait, les Hounnongan Amanvèba et Toyi avaient saisi le ministère de la culture qui est intervenu pour qu’il soit relâché, parce que la police n’avait pas de charges contre lui. Le commissaire devant les tribunaux a été sommé de lui payer des dommages et intérêts à titre de dédommagements. Mais il s’opposa, prétextant que les adeptes et dignitaires du Thron, n’acceptent pas cela.

« La folie du commissaire peut être guérie », dixit Hounnongan Gbèlimanbou

Ayant relâché le commissaire, il a fait table rase du passé tout en se plaignant chez Vodoun Thron. Actuellement le commissaire se promène dans la ville parce que devenu fou. Il sera traité de tous les noms d’oiseau. Mais déjà à cette étape, plusieurs personnes ont vu l’importance et les bienfaits du Vodoun Thron. Ayant confiance au Thron, étant dans la fidélité, ayant foi en ce qu’il fait et avec la bénédiction des Hounnongan Adjakouassi, Tchédji, Toyi et Amanvèba ; il savait qu’il serait victorieux. Lorsqu’on lui pose la question de ce qu’il adviendra du commissaire ; il déclare : « il peut être guéri s’il vient me voir, je vais l’initié au Thron et puis vous verrez il sera guéri, car il a offensé la divinité ».

Finalement le bout du tunnel

Un jour, il se décida d’accomplir le reste des sacrifices et cérémonies liés au Thron. Ce qui fut fait. Désormais, Amègan Koundé dans les bonnes grâces révélera toute sa puissance et les populations de Natitingou massivement revenues à de meilleurs sentiments subissent les rites d’initiation. Ils ont compris que Thron Kpéto Déka Alafia, n’était pas mauvais. Un autre exploit de Thron qui a convaincu les populations, est la guérison par Hounnongan Gbèlimanbou Tchéhouyéton du feu roi de Natitingou.

En effet, le roi Dassagaté Bébo, paix sur lui était malade. Tout a été tenté en vain. Des hôpitaux aux Alfa de Natitingou et autres marabouts, toutes les pistes ont été explorées, sans que sa Majesté ne trouve satisfaction. Un jour, le roi qui était au courant des exploits que faisait Hounnongan Gbèlimanbou intima l’ordre aux siens de le conduire chez ce dernier. Une fois arrivé, le roi sera conduit au couvent de Thron et en quelques jours, Hounnongan Gbèlimanbou Tchéhouyéton lui donna avec l’aide de Thron la guérison totale. Sa Majesté Dassagaté Bébo après cet exploit, fera initié toute sa famille et ses proches. Après cela, il vivra encore pendant une bonne dizaine d’années avant d’aller rejoindre définitivement ses ancêtres dans l’au-delà.

Désormais sa renommée prend de l’ampleur et les échos de ses prouesses dépassaient largement les frontières de la ville de Natitingou. Il implantera Thron et beaucoup d’autres divinités, même la culture des peuples Yorouba a pris corps à Natitingou, avec une grande cérémonie tous les ans où les Egoun-goun et le Vodoun Oro ont leur droit de citer.

Plusieurs personnes consacrées prêtres du Thron

Après tout et lorsque Thron lui a fait prendre le dessus sur ses détracteurs, Hounnongan Gbèlimanbou Tchéhouyéton imperturbable s’adonne à la pratique sans crainte. Thron Kpéto Déka Alafia se révélait aux autochtones ; plusieurs d’entre eux viennent s’initier. C’est ainsi que Hounnongan Gbèlimanbou initia et consacra environ une dizaine de personnes prêtres duThron dans la ville de Natitingou et à Parakou. Cette année, plusieurs dizaines de gens sont sur la liste d’attente pour prendre et se faire ériger le vodoun Thron pour qu’il soit leur protecteur contre les forces du mal.

Son appel aux béninois pour un présidentielle apaisée.

Je demande à tous les prêtres du Vodoun Thron de toujours prier et de jeûner. Oui il faudra jeûner du matin au soir et chaque jour afin que la présidentielle se déroule dans le calme et la paix. Il faut prier et jeûner pour que Amègan Koundé lui-même nous envoie celui qui en toute conscience fera le développement du Bénin. Il n’y aura pas la guerre au Bénin mais plutôt chez les occidentaux. Moi je sais que le jour où dans mes prières Thron va me révéler celui qui sera bon pour le Bénin, celui là peut être certain, d’avoir plus de deux (2000) mille électeurs par mon biais, car de Natitingou à Cotonou en passant par Ouidah, j’ai beaucoup d’adeptes et c’est ce que je leur dis qu’ils font.  Il faudra aussi que Dieu et les mânes de nos ancêtres bénissent le Bénin et que l’âme du Général Mathieu Kérékou fasse régner la paix sur le Bénin afin l’après lui ne soit pas un chao.


Réalisation Patrick Hervé YOBODE

dimanche 21 février 2016

Présidentielle 2016- Projet culturel

Les fausses notes de Lionel Zinsou vues par Florent Coua Zotti

Dans une chronique qu’il a publiée sur son mur Facebook, l’écrivain béninois Florent Couao Zotti a dénoncé la banalisation du secteur culturel dans le projet de société du candidat à la présidentielle du 06 mars 2016, Lionel Zinsou. Selon son analyse, il s’agit d’une compilation d’idées « passe- partout » pour abêtir les acteurs culturels.
Lisez…

Projet culturel de Zinsou : très transparent.

J’avais, dans un précédent article, préjugé prometteur le programme culturel du candidat Lionel Zinsou et estimé, eu égard à ce que fait sa Fondation, qu’il pouvait nous faire rêver, nous projeter, nous, hommes de culture, dans une autre dimension du développement culturel à mille lieues des balbutiements et de l’amateurisme du régime sortant. J’étais tout émoustillé, curieux de découvrir, ligne par ligne, les ambitions que Zinsou nous réserve là-dessus. Vous devinez mon empressement quand le projet de société « LE BÉNIN GAGNANT » a été rendu public. Je l’ai téléchargé, je l’ai parcouru plusieurs fois, tout en haleine, persuadé que le Bénin allait décrocher le gros lot. Surprise et déception. La montagne, comme dit mon voisin, a accouché, non pas d’une souris, mais d’un gentil..pet.

Projet culturel Les fausses notes de Lionel Zinsou vues par Florent Coua ZottiRamassées en quelques alinéas (78-81) les ambitions du candidat du régime au pouvoir constituent une compilation de banalités, quelques idées passe-partout, ce dont les hommes politiques ont l’habitude de nous abreuver quand il s’agit de trouver « quelque chose » pour boucher, à la dernière page, le chapitre réservé à la culture. A la limite, ces idées restent aussi imprécises qu’évasives, mais relèvent surtout – bizarre – d’une méconnaissance étonnante de l’existant. On a l’impression que la réalité matérielle des arts et des lettres, le fait culturel béninois à partir duquel doit pourtant s’échafauder ce programme, échappe en majorité au candidat.
Florent Coua-Zotti, Ecrivain béninois

Page 78 par exemple, on proclame « le financement de la création contemporaine et de ses infrastructures culturelles ». Je rappelle ici que ce financement se fait déjà à travers les différents guichets du ministère de la culture: que ce soit par la Direction de la Promotion Culturelle et par le Fonds d’aide à la Culture. A aucun moment, dans les déclinaisons liées à cet engagement, Zinsou ne parle de cette caisse. Or, elle constitue l’obsession des créateurs béninois, même si le mode de son opérationalité est sujet à polémique. Existe-t-elle dans le chantier du candidat? Sinon, que veut-il en faire? Va-t-elle la reformer, la supprimer? Mystère.

Autre incompréhension relevée : la construction d’une bibliothèque Nationale. Elle existe déjà, cette institution, nichée à Porto Novo ( Ouando)construite depuis 1985 sur un espace grand comme deux terrains de football. Il y a lieu de la restaurer, d’en augmenter le fonds documentaire, de la moderniser, peut-être aussi d’en dupliquer le modèle, à petite échelle, dans les chefs-lieux de département. Mais alors que vont devenir les bibliothèques départementales, les CLAC qui peinent à vivre? Lionel Zinsou a certes créé des bibliothèques à Cotonou et à Ouidah, mais connaît-il les souffrances des CLAC de Savalou et de Lokossa par exemple ?

Autre constat: la création des Maisons des Jeunes. Il en existe déjà, construites avec la collaboration de La Loterie Nationale du Bénin. On a en recensé trente-deux à travers le pays. Là dessus, se greffent les Maisons du Peuple élevées au temps de la Révolution, espaces dédiés à la culture de masse mais malheureusement mal adaptés ou mal équipés pour la diffusion, dans des normes universelles, des arts visuels ou vivants. Ici, j’approuve le candidat qui promet d’équiper ces lieux, non pas après les avoir créés, mais après les avoir restaurés.

Le programme culturel de Lionel Zinsou pèche aussi par l’absence, dans ses projets, des grands rendez-vous culturels qui rythment la vie des professionnels des arts. Outre les festivals départementaux des arts, il y a, érigés en institutions, des grands moments qui fédèrent la création contemporaine et projettent le Bénin sur le curseur international: le Fitheb, le Silco, Bénin Regards, financés par l’État. Du reste, il y a une « tragédie Fitheb » qui se déroule en ce moment sous nos yeux sans que personne ne lève le petit doigt. On me dira qu’on ne peut aller dans les détails. Mais je m’étonne que, lorsqu’il s’agit de Musées, domaine d’intervention de la Fondation, le programme n’est plus anecdotique. Au contraire, il est bien fourni:

Page 79: « assurer la gratuité des musées publics et les associer au projet pédagogique des écoles et collèges. »

Page 80: « développer des musées locaux d’arts et traditions, créer un Mémorial de l’Histoire nationale et un Mémorial de Mathieu Kerekou ».

Si les visites scolaires dans les musées sont depuis toujours intégrées aux sorties pédagogiques, j’apprécie qu’on propose qu’elles soient gratuites. Mais les recettes générées par cette activité permettent à ces espaces de faire face à leurs dépenses courantes que les subventions maigres et ridicules de l’État n’arrivent pas à couvrir. Sur ce plan, j’applaudis des deux mains lorsqu’on me parle de « valoriser le patrimoine historique culturel et cultuel », quand bien même cette notion demeure générique et fourre-tout. Par contre, je suis sceptique sur la création d’un Mémorial de Kérékou. Le personnage, malgré l’émotion suscitée par sa mort, reste encore vivement controversé…
D’une façon générale, le programme n’a pas d’évaluation chiffrée. A combien s’élève le financement de la création contemporaine ? A combien peut-on estimer le coût de l’érection d’infrastructures culturelles comme le Théâtre National, les salles de spectacles, le Conservatoire National de Musique, les studios d’enregistrement ? Que dit-on des grandes fêtes traditionnelles communautaires pour lesquelles la contribution de l’état est requise et obligatoire ? Rien, aucune ligne budgétaire n’a été annoncée. Bref, un projet non chiffré reste une idée certes, avancée, mais elle ne peut se convertir en véritable projet, incitateur d’allants et de convergences.


Je pourrais relever mille et une choses que je trouve imprécises, anachroniques et peu innovantes dans ce programme, mais on me dira que j’ai tendance à trouver le diable dans le détail. Mais le diable, c’est bien le grain de sable qui enraye toujours le bon fonctionnement de la mécanique. Lionel Zinsou a de quoi séduire les culturels béninois, mais son approche m’a paru superficielle et transparente. Bref, le minimum syndical quoi…

jeudi 18 février 2016

Calico J à propos de la sortie de son 2ème album

‘’Mon second album ‘’Agneau de Dieu’’ sort ce samedi 05 mars à Cotonou’’

La jeunesse béninoise est en mouvement dans tous les secteurs d’activité. Et le secteur le plus florissant ces dernières années est sans nul doute celui de l’art et de la culture. Dans ce domaine, plusieurs jeunes se livrent sans trop de protocoles à leur passion. Que ce soit dans l’art visuel, le théâtre, la littérature, la musique, etc. ça bouge. Pour sortir ces jeunes de l’ombre, nous avons décidé d’aller à leur rencontre. C’est ainsi que nous avons déniché un digne fils du Bénin qui par l’entremise du reggae, donne libre court à sa passion. Artiste engagé mais très réservé, Calico J, de son vrai nom  Joël Marcel Ahlinvidé, se prépare pour mettre son 2ème opus sur le marché. Au détour de ces quelques lignes, il nous parle de lui, de son reggae et de la sortie de son album. Lisez plutôt.  

Présentez-vous à nos lecteurs ?

Je suis Joël Marcel Ahlinvidé alias Calico J. Je suis photo reporter et artiste musicien ; parce que très passionné par la musique.

Vous l’avez dit vous êtes artiste, peut-on savoir quel genre de musical vous pratiquez ?

Je fais du reggae, le genre musical dans lequel, je me sens très  a-l’aise et qui me permet de m’exprimer. J’apprécie vraiment le reggae parce qu’à travers lui j’arrive à dire ce que je ressens, ce qui est et ce qui sera sans avoir peur.

On le sait, tous les reggae men sont très engagés politiquement, dénonçant les politiciens, les dictatures et autres, mais vous plutôt votre reggae est axé sur des messages de paix et des messages religieux. Pourquoi ce choix ?

C’est très simple. L’artiste vit au dépens de ses inspirations et c’est ce que les muses de l’inspiration de te donnent que tu exploites. Etre engagé politiquement ou socialement, tout ça c’est des compositions et textes issus des messages que reçoivent l’artiste reggae man. Moi j’en ai plein comme cela mais je trouve que chez moi, ce genre de messages ne reçoit pas toujours d’échos favorables. D’ailleurs, j’ai actuellement un single que je prépare pour mon 3ème opus et je vous assure que je n’ai pas fait de cadeaux. Vous aurez le temps de constater. Pour l’heure, je ne fais que véhiculer dans mes chansons, des messages liés à ce que j’ai vécu, ce que j’observe au quotidien, le comportement humain, les déboires de la société, etc. Sinon le reggae man demeure toujours un reggae man. Laissons le temps au temps et vous saurez qui est réellement Calico J.

Alors combien d’albums déjà à votre actif, quels en étaient les titres éponymes et combien de plages comportaient-ils ?

En effet, je sors mon deuxième album dans quelques jours. Le 1er intitulé ‘’Ayavi ‘’ et qui parle un peu de la vie quotidienne est sortie en 2012. Le second qui sera lancé bientôt est baptisé ‘’Agneau de Dieu’’. C’est faisant référence à ce qu’à donner mon premier opus que j’ai intitulé cet album ‘’Agneau de Dieu’’.  Ce sont deux opus de sept (07) titres chacun.

Vous l’avez dit, votre second album parait bientôt. C’est pour quand et quel serait le lieu du spectacle ?

Merci. J’ai programmé le lancement de cet opus pour le 05 mars 2016. J’irai donc partager mes moments d’émotions, mes joies et des instants de bon reggae avec mes frères et sœurs du quartier Scoa Gbéto à Cotonou. Le lancement se déroulera donc dans l’enceinte de l’école primaire publique Gbéto Sud. Une école située à gauche entre le carrefour Saint Michel et le carrefour Caboma en allant à Les Bagnols.

Le 06 mars c’est jour d’élection présidentielle au Bénin et la veille, la loi interdit toutes manifestations à caractères festifs. Ne pensez-vous pas que les autorités interdisent votre cérémonie de lancement ?

Bon pour moi ce n’est pas un souci, je crois que c’est au jour d’élection que la loi interdit les manifestations. En tout cas moi je suis artiste, je n’ai rien à voir avec la politique et les politiciens et en plus je n’ai pas les moyens pour reporter un lancement que j’ai programmé il y a longtemps et pour lequel je dépensais depuis. Vous n’êtes pas sans savoir que l’élection était prévue pour le 28 février et que c’est contre toutes attentes que cela a été reportée. Moi je pense je ne gêne personne en faisant paraitre mon album le 05 mars 2016.

Un mot à l’endroit du public afin qu’il fasse le déplacement de l’Epp Gbéto Sud ?

Je demande au public de sortir massivement pour soutenir leur jeune frère. Il est vrai qu’au Bénin le reggae n’a pas pris, mais Dieu donne à ceux qui peuvent et Dieu m’a donné ce don-là. Qu’ils viennent m’apprécier. Merci.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

lundi 15 février 2016

Burundi Les larmes de l’artiste Khadja Nin contre Nkurunziza

Les larmes de l’artiste Khadja Nin contre Pierre Nkurunziza

A travers une lettre ouverte, l’artiste burundaise Khadja Nin s’adresse à toute l’Afrique, exposant la sauvagerie actuelle du Président Pierre Nkurunziza. La correspondance de la chanteuse, auteure du célèbre tube « Sambolera mali son’’, raconte les principes d’« Accords de Paix et de Réconciliation d’Arusha » signés en Tanzanie, en août 2000, lesquels sont aujourd’hui, violés sans gêne par « l’homme fort du Burundi ».
Lire la lettre

– Lettre à mes frères et sœurs africains sur la situation dans mon pays, le Burundi –
Mes chers frères, chères sœurs,

Mon nom est Khadja Nin, je suis une artiste et une fière enfant du Burundi.
Khadja Nin, en larmes s'adresse aux dirigeants africains 

Mon Burundi est un petit pays magnifique, niché en plein cœur de l’Afrique. Des hauts sommets de ses vertes collines, votre regard se plonge dans les eaux argentées du deuxième lac le plus profond du monde, sa majesté le Tanganyika. Mais depuis son indépendance en 1962, l’histoire de mon pays est jalonnée de guerres ethniques à répétition qui ont englouti des centaines de milliers de vies, poussé vers l’exil des familles entières et laissé des milliers d’enfants orphelins derrières elles. Ce cycle de violences a perduré jusqu’aux « Accords de Paix et de Réconciliation d’Arusha » signés en Tanzanie, en août 2000. Ces accords portés à bout de bras par Tata Mandela et Mwalimu Nyerere en personne, sont notre héritage commun. Leur signature et leur entrée en vigueur ont été célébrées comme une grande victoire par le Président Nelson Mandela. « Les Accords de Paix d’Arusha sont une de nos plus grandes victoires et le gage d’une Paix durable, à laquelle chaque peuple aspire et que le peuple burundais mérite ». Le vieil homme était soulagé et confiant.

Il savait le soin et l’attention toute particulière qu’il avait consacrés à l’un des piliers porteurs des «Accords de Paix d’Arusha » : l’épineuse question des mandats présidentiels. Qui croira que Nelson Mandela et Julius Nyerere ont manqué de vigilance ou qu’ils ont fait preuve de légèreté sur cette question récurrente et oh combien prévisible, des mandats présidentiels en Afrique depuis les indépendances ? Qui croira que nos pères ont été à ce point négligeant pour laisser dans les textes de ces accords, cette épine venimeuse qui risquait, tôt ou tard, d’infecter et d’anéantir le fruit de tous leurs efforts ? Qui ? Personne !

Le Président Pierre Nkurunziza a atteint la limite des deux mandats présidentiels successifs de cinq ans chacun, fixée par les « Accords de Paix d’Arusha » et par la Constitution burundaise. Mais voilà, en avril 2015, Nkurunziza est investi candidat à l’élection suprême par son parti, en violation totale de ces mêmes accords qui l’ont porté au pouvoir. Les filles et les fils du Burundi se sont levés. Ils sont descendus dans les rues pour dire

« NON ! AU 3è MANDAT ! ». Les manifestations ont été réprimées par des tirs à balles réelles durant des semaines entières, sous le regard perplexe des téléspectateurs du monde entier. Disparitions, arrestations arbitraires, torture, viols et assassinats s’en sont suivi. Les medias indépendants ont été réduits en cendres. Les journalistes menacés de mort ont été condamnés à l’exil. Le bilan est effroyable. Près de 300.000 personnes réfugiées dans les pays voisins, plusieurs milliers de prisonniers, des dizaines de femmes violées et des centaines de morts.
Khadja Nin, très remontée contre Nkurunziza

Les Nations-Unies ont multiplié les signaux d’alarme, l’Union Européenne et les pays donateurs ont sanctionné économiquement, l’East African Community a tenté de renouer le dialogue et l’Union Africaine a proposé l’envoi de 5000 soldats pour protéger la population. Tous ont échoué ! Nkurunziza reste sourd et imperméable à toutes les voix contraires. Après l’échec fin janvier, d’une réunion tardive et bâclée sur le déploiement d’une force de protection au Burundi, S.E. Idriss Deby, nouveau Président en exercice de l’Union Africaine, a refusé d’abandonner le peuple burundais à son sort. Une délégation d’exception composée de quatre Chefs d’Etat et d’un Premier Ministre a été aussitôt constituée. Elle se rendra prochainement à Bujumbura, pour tenter de ramener Nkurunziza à la raison.

Il y a urgence, une génération meurt sous nos yeux, sacrifiée par l’égarement d’un seul homme.

Ils n’auront pas droit à un nouvel échec ! Cette mission de la dernière chance est porteuse des espoirs de tous les peuples africains, fatigués de ne pas voir émerger des leaders forts et responsables, capables de les protéger et de soigner eux-mêmes, les maux de l’Afrique.Aujourd’hui, la terreur règne en maître au pays. 
Pierre Nkurunziza, la peste qui dévaste le Burundi sans que personne ne bronche

Mon Burundi n’est que sang et larmes. On traque, emprisonne et tue tous ceux qui s’opposent au pouvoir et au 3è mandat de Pierre Nkurunziza, tout âge et toutes ethnies confondus. Les corps de nos sœurs et de nos filles sont leur nouveau champ de bataille et notre jeunesse est pourchassée, ligotée et sommairement exécutée. Plus de 100 jeunes hommes ont été assassinés en quelques heures le 12.12.15 et leurs corps sans vie entassés à la hâte dans des charniers. Pourtant, même contrainte à la clandestinité et sous menace de mort depuis dix mois, la jeunesse burundaise résiste, unie et debout. Dans ses veines coule le sang de Mandela, de Nyerere, de Rwagasore, de Lumumba, de Sankara, … Dans sa poitrine bat un cœur épris d’égalité, de justice et de liberté.

C’est au courage de ces jeunes femmes et de ces jeunes hommes que je dois mon engagement dans ce combat. Ils sont ma force et ma fierté. Ils sont le visage de cette nouvelle génération africaine qui refuse de se trahir et d’être trahie. Mais je tremble pour eux …

Votre soeur, Khadja Nin

Recall …

Eminentes personnalités du Régime de Pierre Nkurunziza et hauts cadres de son parti qui ont fui le Burundi, menacés parce que contre le 3è mandat :

– Le 2è Vice-Président de la République
– Le Président de l’Assemblée Nationale
– Le porte-parole du Président de la République
– Le porte – parole du Parti Présidentiel
– Le Vice- Président de la Cour Constitutionnelle
– L’ancien chef d’Etat-Major de l’Armée et ancien Patron des Renseignements
– La Présidente de la Ligue des Femmes du Parti
– La Vice-Présidente de la Commission Electorale
– La Chargée des Finances de la Commission Electorale
– Une cinquantaine de parlementaires et de Gouverneurs
– Une trentaine d’Officiers Supérieurs

Hight Level Delegation for Burundi ( … last chance delegation ?) :
– The President of South-Africa, H.E. Jacob Zuma
– The President of Mauritania, H.E. Ould Abdel Aziz
– The President of Senegal, H.E. Macky Sall
– The President of Gabon, H.E. Ali Bongo Ondimba
– The Prime Minister of Ethiopia, H.E. Hailemariam Desalegn


dimanche 14 février 2016

Géant concert Bénin Afro Breizh

Quand des instruments béninois et bretons se fusionnent pour des sonorités envoutantes

Après  Porto-Novo et Hêvié, les populations de Zogbadjè et  environs étaient  au cœur  du géant spectacle Bénin  Afro Breizh, le vendredi 12 février dernier. Initiative de Luc Aho, ancien sociétaire des Super Anges Hwendo nan boua, ce spectacle est la résultante des nombreuses années de recherches  qu’il a menées en Bretagne en France où il vit depuis une quinzaine d’années. Un  concert de taille, qui prouve la justesse de la vision de Luc Aho qui a très tôt décelé la ressemblance qui existe entre les musiques traditionnelles bretonnes et celles béninoises. Le public  de l’Espace Mayton de Tony Yambodè, a vécu un spectacle de musique pas comme les autres.
Luc Aho dans ses œuvres 

Il est artiste  béninois,  il a été  pendant plus  de 20  ans le  batteur principal  de la troupe de Ballet et de Danse, Les Super Anges  Hwendo na boua. Lui  c’est Luc Aho, digne  fils  du Bénin  résident  en Bretagne en France, il  est au bercail pour présenter à ses frères et sœurs, le résultat de plusieurs  années de recherches dans le domaine musical. Professeur de danse et des rythmes béninois en Bretagne,  il  a en effet, vite aperçu la ressemblance frappante  entre les  rythmes  béninois et ceux  bretons.

Avec des  instrumentistes bretons, comme Jean-Paul Creignou, Gwénaël Lebihan, Thomas Godin et Louis Capietto, il se jette à l’eau. L’ambition était de créer un métissage des rythmes béninois et ceux bretons. Très tôt la machine a pris et Luc Aho avec  ses amis a su déterminer et sortir tous les traits de ressemblance entre la musique traditionnelle bretonne et celle traditionnelle béninoise. Après deux ans de travail acharné, les voilà au Bénin pour présenter les fruits de leurs efforts.
Au cour du spectacle

Un spectacle plaisant qui  ne vous suffit pas et qui  met en transe, réveillant des émotions fortes de béninois ancrés dans sa culture. Tant le Directeur artistique Luc Aho a su faire son travail. Avec la  participation des Super Anges Hwendo na boua, de Towara et de l’Espace Ashakata, les instruments musicaux bretons à savoir : la Cornenuse de Jean-Paul Creignou, la Bombarde de Gwénaël Lebihan et Thomas Godin, ainsi que la Clarinette de Louis Capietto, se fusionnent avec différents tambours du Bénin pour des sonorités exceptionnelles. Un spectacle au cours duquel, Luc Aho a rendu   un  vibrant hommage à ces hommes qui ont fait de  lui ce qu’il est devenu. Sur  un rythme des couvents Oro  du peuple Yorouba-Nago, il rend hommage à son mentor Koffi Adolphe Alladé.  Du Tipenti, au Houngan d’Abomey en passa nt  par Agbéhoun, le Kaka ou la Ridée en Bretagne, jusqu’au Tchink System,  plusieurs icônes du monde culturel béninois ont reçu leur part d’hommage, dont Tindjilé Tara Daniel, Stan Tohon et autres.
De gauche à droite Gwénaël LEBIHAN, Thomas GODIN et Jean-Paul Creignou avec les Bombardes et la Cornenuse

Quelques réactions

« C’est un bon spectacle, je me suis retrouvé dedans, c’est très bon et c’est le Bénin qui est à l’honneur. Je félicite mon jeune frère Luc Aho pour son audace et le travail abattu. Il leur  faudra un soutien pour que les années à venir le  spectacle soit plus grandiose », confie  Koffi Adolphe Alladé. Pour Jean-Paul Creignou, c’est un plaisir de savoir que les béninois ont accepté  ce qu’ils ont fait comme travail. « Nous sommes là depuis deux semaines et partout, le spectacle a bien été apprécié par les béninois, c’est vraiment un plaisir pour nous de savoir que le métissage a été réussi. Nous sommes vraiment heureux », avoue-t-il.
La photo de famille à la fin du Spectacle avec Koffi Adolphe Alladé

Il faut signaler que ce spectacle qui se déroule en plein air était à Abomey à la maison du peuple de Goho le 13 février, à Bohicon sur l'esplanade de la Mairie le 14 février et sera à Ouidah au Fort français le 19 février pour connaitre son épilogue, par Cotonou au rond point Sainte Cécile le 20 février.


Patrick Hervé YOBODE                                                                                      

jeudi 4 février 2016

Chérubin Kpadonou alias Mon Cerveau à propos de la 4ème édition de la promotion de ses produits

‘’Je reconnais les mérites d’une trentaine de personnes à travers le lancement de deux de mes produits’’

Tradi-thérapeute qui fait des merveilles avec les plantes, Chérubin Kpadonou alias Mon Cerveau, n’aime pas s’afficher. Reconnu pour l’efficacité de ses produits, il préfère rester dans son coin pour mieux réfléchir à la composition des produits de qualité pour le bonheur des populations. Depuis plusieurs années, il tient une grande cérémonie de promotion de ses produits qu’il rend accessible à toutes les bourses et par ricochet, Mon Cerveau distingue des dignes fils du Bénin. Pour la 4ème édition de son événement qui se déroule ce dimanche 07 février au Bar le Président à Womey , il a bien voulu se prêter à nos questions pour faire la lumière sur l’initiative. Lisez plutôt.

Présentez-vous aux lecteurs du journal l’Informateur ?

Je suis Chérubin Kpadonou alias Mon Cerveau Président Directeur Général ‘’Savons Mon Cerveau’’.

Vous organisez une grande promotion de vos produits suivie de distinctions de certaines personnes qui ont à cœur le développement de leur localité et celui du Bénin. Comment cette cérémonie se déroulera-t-elle ?

Je ne sors pas pour sortir, je ne fais pour faire car celui qui détient du vrai ne doit sortir qu’une seule fois l’an. D’ailleurs ne dit-on pas que le sel ne fait de publicité et que c’est le cube qui s’embrouille ? Entre le Baobab et l’Iroko, le Baobab reste le plus puissant, mais à cause de la puissance que l’Iroko a reçu au dernier moment il est devenu le maître tout en reconnaissant que c’est le Baobab qui reste le premier. C’est pour cela que je ne sors pas en désordre. Je le faisais il y a très longtemps, mais de façon officielle j’ai commencé il y a quatre (04) ans. Donc je suis à la 4ème édition de cette grande cérémonie de promotion et de reconnaissance des mérites de certains dignes fils du Bénin. J’avais déjà programmé la cérémonie pour le dimanche passé, mais il y a eu des contre temps. Donc c’est désormais ce dimanche 07 février 2016 à partir de 15 heures que moi-même le Baobab je sortirai.
Chérubin Kpadonou alias Mon Cerveau

A quoi doivent s’attendre les populations ce dimanche ?

A chaque édition, j’ai toujours lancé deux ou trois produits. Cette année, j’ai sorti mes Savons Mon Cerveau 7 et 11. Le savon Mon Cerveau 7 est un savon de chance très efficace qui vous attire le bonheur de partout, ce qui justifie son nom ‘’Mankoun mankoun Wélékpékpé’’. Ceux qui veulent voir leurs projets se réaliser cette année doivent forcément nous faire confiance en achetant et en utilisant ce savon. Le savon Mon Cerveau 11 est un produit de beauté anti ride qui maintient votre corps et qui vous rajeunit.

A l’occasion de cette promotion de vos produits, vous reconnaissez les mérites de quelques dignes fils du Bénin, est-ce une réalité ?

Oui effectivement je vais décorer des gens comme l’honorable Claudine Prudencio, que j’ai déjà distingué mais qui recevra une autre distinction. Je reconnais au fait les mérites d’une trentaine de personnes dont entre autres : Obed Couton, Valentin Houéhanou, José Ahozin, Igor Allignon, le Chef quartier de Womey Centre, Hounnongan Sètounkpatin, des conseillers locaux et communaux et plusieurs autres dignes fils du Bénin. Des personnes qui se battent pour le développement de Womey et du Bénin. J’invite donc les bonnes volontés à me soutenir car je fais tout ceci sur fonds propre, parce que j’aime mon pays, parce que le développement de mon pays et de ma localité me préoccupe. Donc en somme une trentaine de personnes dont vingt recevront des trophées.

Avec tout ce que vous faites dans ce domaine, vos expériences et l’efficacité de vos produits, beaucoup aimeraient savoir votre genèse dans ce monde des tradi-praticiens. Depuis quand avez-vous commencé?
Les Trophées à distribuer

Je suis entrain de boucler déjà 15 ans dans ce domaine, mais je ne fait pas du bruit, j’aime rester dans mon coin pour mieux réfléchir et mieux répondre aux soucis de mes patients. Je vous le disais plus haut celui qui détient du concret, ne fait pas de tapages. J’ai actuellement un produit qui revigore les globules rouge, qui nettoient le sang, le fluidifie et qui en même temps se révèle être un produit efficace contre le diabète. Je vous dis que ma relève est assurée dans ce domaine, car ma fille malgré son âge fait déjà des merveilles avec les plantes.

Une surprise pour ceux qi seront de la partie ?

Je les invite à venir massivement car les produits que je suis entrain de mettre sur le marché, sont vendus à 3000 F CFA, mais ce dimanche tout le monde aura la possibilité de les acheter à 2000 F CFA. Beaucoup d’autres surprises les attendent à cette 4ème édition de la promotion des produits Mon Cerveau.
Mon Cerveau en plein dans le travail

Dites-nous où aura lieu la cérémonie et qui en sont les parrains ?

Merci cet événement aura lieu dans l’enceinte de la Buvette ‘’Le Président’’ sise à Womey Adjikpégon. Comme personnalités qui soutiennent cette édition, il y a l’honorable Claudine Prudencio, Obed Couton, José Ahozin dit Parc des Princes, Valentin Houéhanou PDG le Président, Igor Allignon, etc. J’invite les populations à faire massivement le déplacement.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

mercredi 3 février 2016

Sortie médiatique de l’ISAMH, tout sauf Lionel Zinsou

David Koffi Aza, Maître Bobos et Toussaint Ahokponou, disent non à l’imposture et au néocolonialisme

(Ils appellent les béninois à tenir compte des révélations du Fâ pour un choix de paix)

Le siège de l’Ong le Chandelier de la paix a abrité dans la soirée d’hier mercredi 03 février 2016, une conférence de presse. Les journalistes de la presse culturelle étaient conviés par les membres de l’Idéals des Spirituels et artisans pour un monde heureux (Isamh). Le professeur David Koffi Aza, Maître Sylvain Bobos Adoho et Toussaint Ahokponou, sont montés au créneau pour crier leur haro sur la candidature de Lionel Zinsou. Pour ces Maîtres spirituels et grands prêtre du Fâ, l’oracle dans ses diverses révélations depuis 2014, n’a jamais indiqué, que celui qui briguera la magistrature suprême serait de peau blanche. Ils dénoncent l’imposture et le néocolonialisme français qui prendrait corps avec l’élection de Lionel Zinsou, comme président de la République du Bénin. Ensemble, ils ont invité le peuple béninois à la vigilance et à la clairvoyance dans un sursaut patriotique pour que le Bénin, ne soit pas à la merci de la France comme beaucoup d’autres pays le sont déjà en Afrique. Une minute de silence a été observée en la mémoire des rois Béhanzin et Bio Guera et aussi Mathieu Kérékou, qui ont su dire non à l’envahisseur, à l’impérialisme et au néocolonialisme.

C’est à la faveur d’une conférence de presse que l’Idéals des Spirituels et artisans pour un monde heureux, un regroupement des Maîtres spirituels et grands prêtres de Fâ, est monté au créneau pour dénoncer l’imposture et au néocolonialisme, que s’apprête à infliger au Bénin certains politiciens malhonnêtes. Devant les journalistes culturels, le Vénérable Nana David Koffi Aza, le Maître Bobos Adoho et le président de l’Idéals, Toussaint Ahokponou, n’étaient pas allés du dos de la cuillère pour dire toute leur amertume en ce qui concerne le choix de Lionel Zinsou par Yayi Boni comme dauphin.
De gauche à droite, Maître Bobos, Prof David Koffi Aza et Toussaint Ahokponou

Pour eux, le Bénin ne saurait être recolonisé. La France qui financièrement est à la rue et qui cherche son dernier souffle, ne se servira jamais du Bénin, pour asseoir son vilain dessein en Afrique. « Nous ne sommes pas contre quelqu’un, nous sommes en guerre avec la France, car elle a osé nous déclarer la guerre et cela ne s’arrêtera pas tant que nous n’ayons le dessus », affirme avec hargne le Vénérable Nana David Koffi Aza. Remontant dans l’histoire du Danxomè, il a démontré avec beaucoup de savoir, comment par le passé, son pays avait connu cette imposture et comment nos ancêtres avaient vaillamment défendu la Terre de leurs aïeux.

« Réagir face à l’impérialisme et au néocolonialisme, bref le plan diabolique qui se peaufine contre le Bénin notre pays, est un devoir de mémoire vis-à-vis de l’histoire, parce que les initiés refusent de faire le jeu du mal », dixit David Koffi Aza. Très remonté, il a démontré comme, lors de la guerre de résistance de Béhanzin, Toffa 1er a trahi le peuple et le roi, en pactisant avec les français. En cela l’alliance Fcbe-Prd-Rb ; ne les étonne guère. La trahison à l’époque de Gouchili, traduit selon eux l’onction du roi Agoli-Agbo à Lionel Zinsou. Ceci ne les étonne pas aussi outre mesure.
« Nul n’est assez intelligent pour mentir éternellement, nous les avons vu venir et lorsqu’il n’y a plus d’échappatoire, le spirituel prend la parole », déclare le Maître Bobos. Depuis dix (10) ans en effet, à travers les diverses consultations du Tofâ, ils ont prédit tout ce qui se déroule actuellement au Bénin. A chaque étape, le Fâ a révélé comme prochain président, un homme de teint noir, mais pourquoi on tente d’imposer un homme à la peau blanche ? Ce serait conduire le pays droit dans le mur. Et pour éviter que ce pays ne s’embrase, ils promettent descendre dans tous les hameaux, même les plus reculés pour porter ce message aux populations et dans toutes les langues que compte le Bénin.

L’appel à la prise de conscience

Il faut selon les conférenciers, une rupture totale, pas une rupture dans la continuité, ceci pour que la lumière soit faite sur un certain nombre de dossiers lugubres, qui ont jalonné le double mandat de Yayi. « Les béninois qui sont mûrs doivent comprendre qu’un blanc à la tête du Bénin, c’est la Terre de nos ancêtres que nous aurons vendu à la France. Si un béninois qui est né au Bénin, qui a été à l’école nu et les pieds nus, a bafoué du revers de la main nos réalités endogènes, ce n’est pas un blanc qui n’a jamais délayé du gari, qui n’a jamais été à l’école à des dizaines de kilomètres et qui est revenu dormir à jeun ; qui leur accordera d’importance », affirme David Koffi Aza. 

Pour lui il été observé sous Yayi pendant dix (10) ans, une théocratisation de notre Etat, alors que la Constitution prévoit la coexistence pacifique entre les religions à travers la laïcité de l’Etat. Les béninois doivent dire non à l’imposture et à la recolonisation de leur pays, car la France selon David Koffi Aza, n’a rien  à apprendre au Bénin. « C’est le Danxomè qui a été le premier Etat démocratique du monde où tout était bien organisé. C’est le premier a créé une armée des femmes en 1708 (les Amazones), avec une Constitution qui comportait 41 article déjà en 1700, le premier a pratiqué la décentralisation avec des représentants du roi, dans chaque villages », renchérit David Koffi Aza.
En somme ils rappellent au peuple béninois de faire le bon choix. Pour eux, le Bénin ne doit pas être enterré par ses propres enfants. Tous nous devons combattre l'impérialisme et le néocolonialisme. Ils pensent que ceux qui se disent spirituels de nom et ceux qui pactisent avec le diable contre ce pays seront tenus responsables devant l'histoire.


Patrick Hervé YOBODE