mercredi 28 janvier 2015

Succès de la première formation sur la danse du Feu Yaoïtcha


‘’Je dois la réussite de cet événement à Ebénézer Bodjrènou’’, dixit Sakpata Zogbo

Il est un secret de polichinelle aujourd’hui au Bénin que nous perdons beaucoup de nos valeurs ancestrales, dont notamment les danses, dans notre envie de nous calquer sur ce que le blanc voudrait pour nous. Le constat est amer et certains fils de ce pays ont commencé par tirer sur la sonnette d’alarme, pour éviter l’hécatombe à un pays culturellement aussi riche comme le Bénin. C’est le cas de Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo, qui a vu juste en ressuscitant une mythique danse de nos couvents, jadis promue par Alladé Koffi Adolphe sur les planches. Il n’y est pas parvenu sans l’aide de certaines personnes comme Ebénézer Bodjrènou, un homme de cœur et qui ne rêve du meilleur pour la culture béninoise.
Ebénézer Bodjrènou, un digne fils du Bénin qui entend beaucoup faire pour son essor


Danse mythique et crainte des couvents du Vodoun Hèbiosso ou Orisha Tshango, vénéré partout sur l’étendue du territoire béninois, la danse de Feu, ou danse Yaoïtcha ou encore Zohiho, a une histoire. En effet, c’est un adepte du Vodoun Hèbiosso du nom de Thcangoladé, qui pratiquait cette danse avec un canari remplit de feu et qui parcourait la ville de Ouidah. Dans ses envies de vendre le Bénin très cher, Alladé Koffi Adolphe, alors un jeune de 17 ans à peine, mais plein de talent en matière de chant, de danse, etc. se décide d’explorer la danse du Feu. C’est ainsi qu’au lieu d’un canari, il dansa avec trois (03) créant de la frustration et des mécontentements dans le rang des dignitaires, qui connaissaient des secrets de cette danse. Après des réunions sur des réunions, il leur fera savoir, que lui ne faisait que de la magie. C’est alors que les vieillards l’ont oint en le consacrant, afin qu’il donne  plus de visibilité à la danse du Feu. Alladé Koffi Adolphe avait joué sa partition en vendant le Bénin très cher sur plusieurs planches ici et ailleurs. Mais à un moment donné, cette danse tant apprécié des noirs comme des blancs, était dans les tréfonds de l’oubli. C’est alors qu’un danseur chevronné, rompu à la tâche et reconnu sur le plan international, pour son talent, se décida en commun accord avec certains acteurs culturels de lui redonner vie. Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo, avait réussi l’exploit de ramener cette danse et d’avoir ravivé encore sa flamme dans le cœur des béninois. Mais il n’a pas réussi à tenir cette gageure sans l’aide oh ! combien précieux de certains béninois qui ne respirent que culture. Parmi eux un homme de la quarantaine environ, teint bronzé, d’une grosseur mesurée, taille moyenne mais imposante, très calme, très effacé, il est attentif aux cries de ses semblables. Toujours souriant et ouvert avec les autres, il ne s’emplit pas d’orgueils. Sa passion propulser les jeunes béninois à se prendre en charge pour que la prospérité soit véritablement partagée. Joviale et compatissant, il mène ici et là de nombreuses actions sociales. Des distributions de vivres par ici, des distributions d’engins à deux roues, par là, il est dans tous les bons coups, pour savoir ses compatriotes à l’aise. C’est donc lui Ebénézer Bodjrènou, qui a permis à Sakpata Zogbo de tenir le pari de l’organisation et de la réussite de la formation initiée autour de la danse de Feu et de sa restitution. C’est donc envers cet homme que l’artiste danseur et désormais promoteur culturel Léon Hounyè, exprime sa reconnaissance. Pour information, l’homme a prévu distribuer plus de trois cents motos dans les prochains jours. Vivement des citoyens comme Ebénézer Bodjrènou, afin que le Bénin puisse prospérer. Nous reviendrons sur ce personnage dans votre Rubrique au Cœur d’une Vie, dans nos prochaines livraisons.

Patrick Hervé YOBODE

Conférence de presse du HCNY 2015


Le festival du nouvel an chinois prend son envol le 07 février prochain

La salle polyvalente du Centre culturel chinois du Bénin, a abrité la traditionnelle conférence de presse d’annonce du Happy Chinese New Year (HCNY). Entouré de plusieurs personnalités des ministères de la communication, de la jeunesse, de l’enseignement secondaire de la culture et de la mairie de Cotonou, le Directeur Baï Guangming, président du comité d’organisation assisté d’Etienne Arèmon directeur artistique du HCNY, ont annoncé la programmation de l’édition 2015, du festival. Tout ceci se déroulait sous la conduite du Dr Maucire Gountin dans le rôle du maître de cérémonie et devant un parterre impressionnant de journalistes culturels. C’était hier mercredi 28 janvier 2014.
Baï Guangming Directeur du centre culturel chinois

Devenu désormais presqu’une tradition, la tenue chaque année du festival du nouvel an chinois, est un moment qu’attendent avec impatience les béninois. Et bien la 6ème édition de ce désormais grand rendez-vous de l’agenda culturel Sino-béninois, vient de connaitre son top qui a été donné ce mercredi. C’était donc la conférence de presse qui a comme à l’accoutumée permis au comité d’organisation d’annoncer l’édition de 2015. Le Happy Chinese New Year 2015, qui se déroule sous le signe de l’année du Mouton selon l’astrologie chinoise, est cette édition qui regroupe plus de ministères que toutes celles passées. En effet, le Centre culturel chinois travaille cette année en collaboration avec les quatre (04) ministères suscités. La raison est très simple, selon Baï Guangming, directeur du Centre. Depuis que le ministère chinois de la culture a eu cette géniale idée, d’initier la célébration du nouvel an chinois au Bénin, le festival a rassemblé plus d’acteurs béninois que de chinois et dont la majorité est la couche juvénile qui viennent de nos lycées et collèges. Sachant que toute manifestation culturelle se déroule sous la tutelle du ministère béninois de la culture, les jeunes gens qui sont majoritaires sur chaque édition du HCNY, appartiennent à la fois au ministère de la jeunesse et des sports ainsi qu’a celui de l’enseignement secondaire. L’année du Mouton verra donc une programmation qui mettra l’accent sur la vitalité des échanges culturels entre les deux pays. C’est pour cette raison, qu’une cinquantaine de majorettes seront  formés, le Ceg Gbégamey de Cotonou accueillera plusieurs manifestations, le plus grand concert sera donné par les béninois qui seront en compagnie de quelques chinois et des apprenants du Centre. Brice Tchanhoun CA 12ème représentant le maire de la ville de Cotonou, Patrick Idohou Dpac représentant du ministre de la culture, Boniface Sagbohan, Conseiller technique aux sports et loisirs représentant du ministre de la jeunesse, Joséphine F. Kotchofa Dac, représentant du ministre de la communication et Judith Dègla représentant du ministre de l’enseignement secondaire ; ont effectué le déplacement. Somme toute, l’édition 2015 du HCNY promet des plats alléchants, mais pour l’heure voyons ce que représente le Mouton dans la culture chinoise.

Les chinois et le Mouton

Le Mouton est le huitième animal dans l’ordre du zodiaque chinois. Même si les chinois ont un penchant pour ce signe de leur astrologie, il n’en demeure pas moins, qu’ils préfèrent surtout le Dragon, le Cheval, mais aussi le Cochon, comme signes zodiaques, parce que ces animaux constituent des symboles dans la tradition et la culture chinoise. Le Dragon est un animal légendaire et symbole de pouvoir. Les chinois disent même qu’ils sont des descendants du Dragon. Le Cheval quant à lui, est symbole de force et le Cochon est symbole de richesse, parce que cochon en mandarin (chinois) se dit Zhu homophone de perle ou de bijou. Néanmoins, dans la culture chinoise, le Mouton reste un animal de classe comparativement au Cochon. S’il est vrai que les chinois très prévoyants et calculateurs ont tendance à donner des taux de naissance les plus élevés en année de Dragon, du Cheval ou de Cochon, il est quand même évident que des millions de chinois ont aussi pour signe, Mouton. Pour ceux qui croient à la tradition chinoise, les natifs du signe Mouton, sont des gens généralement doux, bienveillants, compatissants, pacifiques, créatifs et qui ont le goût artistique. Selon la culture chinoise, le Mouton est symbole de paix, de tranquillité, de piété et de force vitale. La culture de la paix en chacun et dans le monde devra donc être une priorité pour tous au cours de cette nouvelle année, pour aller vers l’émergence, car il n’y pas de développement sans la paix.

Patrick Hervé YOBODE

mardi 27 janvier 2015

Interview de Faty la nouvelle étoile de la musique béninoise

‘’Je n’ai pas le droit à l’erreur, je ne doit pas faire du n’importe quoi, les béninois attendent de moi beaucoup plus. En réalité c’est un défi que je me dois de relever’’

(‘’Avec ‘’To Tché’’, j’invite tous les béninois, quelques soient les divergences, quelques soient nos appartenances ethniques et  religieux à sauvegarder coûte que coûte la paix’’).

Depuis le milieu de l’année écoulée, une jeune artiste pétrie de talent fait couler encre et salive dans le monde du showbiz béninois. S’étant forgée une réputation dans le live et dans l’exercice de ce qui fait sa passion et qui lui permet de s’exprimer, l’artiste converge vers elle, tous les regards et tous les espoirs, d’être cette porte étendard, cette nouvelle ambassadrice des musiques béninoises. Fatima Kouchékèho alias Faty, dont le titre ‘’To Tché’’ devenu culte ne laisse personne indifférent, est cette nouvelle coqueluche de la musique du pays. Après son passage remarqué sur Cotonou Couleurs Jazz et ses trophées et prix raflés en 2014, nous avons cherché à mieux là connaitre. C’est au détour de cette interview, lisez plutôt.
Faty, la nouvelle coqueluche de la musique béninoise 
Faty, nos lecteurs voudraient savoir un peu plus sur toi ?

Je suis Fatima Kouchékèho  à l’état civil, Faty est mon nom d’artiste. Je suis née en Côte d’Ivoire et j’ai quitté ce pays après avoir obtenu le Baccalauréat et depuis j’ai trouvé des réponses sur beaucoup de questions que je me posais sur ma terre natale le Bénin et c’est donc comme ça que tu m’as rencontrée Patrick.

Oui je te découvrais l’année dernière par le biais de ton clip ‘’To Tché’’, mais beaucoup plus sur Cotonou Couleurs Jazz, où tu avais fait danser toute une foule et même les autorités politiques de ce pays. Dit-nous Faty, le parcours qui a été tien jusqu’à cette étape ?

Ayant vu le jour en Côte d’Ivoire, évidemment  tout a commencé là-bas avec l’avènement du groupe Makoma qui a déclenché quelque chose de spéciale en moi. Donc c’est partie avec des interprétations lors des journées culturelles dans les collèges. En 2005, je suis arrivée ici et j’ai connu le groupe céleste Harmonie des Anges. C’est avec ce groupe que j’ai pris part au concours Coca-Cola stars promo et cela a permis à plusieurs acteurs culturels béninois de me découvrir et qui m’ont invité à participer en tant que choriste sur leur album. J’ai donc accompagné plusieurs artistes béninois en studio comme sur des scènes live. Je peux citer Jolidon Lafia, Sagbohan Danialou, Don Métok, Vi-Phint, etc. pour ne citer que ceux là. Depuis trois ans, j’évolue en tant que lead vocal au sein de l’orchestre de la Sobebra. En juin 2015, cela fera 1 an que j’évolue en carrière solo, ceci dès la sortie de mon single ‘’To Tché’’ que tu connais et beaucoup connaissent par la grâce de Dieu.

En nous racontant ton parcours, tu as omis de nous parler de tes nombreuses années passées dans les plus grandes chorales de l’Eglise Catholique en Côte d’Ivoire ?

Vous savez à un certain moment de la vie on se rend compte de ce qui nous permet de nous épanouir. Et c’est vrai que j’ai fait beaucoup de chorales en Côte d’Ivoire, des expériences très enrichissantes. Là-bas, je chantais pour le plaisir, cela n’avait rien n’avoir avec ma destinée, avec le chemin que j’allais emprunter dans ma vie, mais au fil du temps, j’ai découvert, que la musique me permet de m’accomplir, de parler, de dire ce que vit l’autre, de dire ce que je pense, d’être contente, de dire mes révoltes, mes espoirs d’être moi tout simplement. C’est donc pour cela que j’ai rangé ma Maîtrise en Didactiques des langues, pour suivre ma passion, ce que je ressens et c’est la musique.
Faty, déchirant la scène de Cotonou Couleurs Jazz le 11 décembre 2014

Alors pourquoi ‘’To Tché’’ ?

Ce single a été fait parce que j’ai vécu une situation de guerre, parce que je suis née en Côte d’Ivoire et que tout le monde sait que ce pays a connu une situation de guerre. Donc à mon arrivée au Bénin, j’ai découvert tout de suite qu’il y a un climat paisible qui règne sur notre pays. C’est d’ailleurs un exemple dans la sous région et dans le monde, un exemple de démocratie aussi, même s’il y a des tares sociales qui ne sont pas à négliger, mais cette paix c’est notre richesse. A travers la chanson ‘’To Tché’’, j’invite tous les béninois à la sauvegarder coûte que coûte cette paix, quelques soient les tensions, quelques soient les divergences, quelques soient nos appartenances ethniques et nos croyances culturelles, cultuelles et religieux. Il faut sauvegarder la paix, parce qu’on sait quand la guerre commence, mais on ne sait jamais quand elle se termine. Je le dis parce que moi j’ai vécu la guerre et je ne la souhaite pas à mon pays. Donc il faut dire que pour moi ‘’To Tché’’ est une philosophie que j’essaie d’inculquer aux enfants, parce que quand ils disent To Tchémègnon et ils se le répètent, ils grandissent avec et par cette philosophie, cette prière, ils savent qu’on a tout au Bénin et que notre paix légendaire, il faut la préserver. Même si ici, c’est difficile, il faut que nous-nous serrions les coudes, que nous soyons conscients des richesses culturelles et de tout ce dont peut se doter le Bénin pour aller vers le développement. Donc ‘’To Tché’’ est une peinture de la beauté, de la paix légendaire du Bénin que j’ai essayé de chanter.

Quand Faty est en live, on sent ce talent inouï, ce potentiel à transmettre de la sensation au public. Qu’est-ce qui justifie cette capacité énorme ?

Je ne sais vraiment pas, je dirais tout simplement que tout est grâce, parce qu’avant de monter sur la scène, je ne peux pas imaginer la réaction du public. C’est Dieu qui nous détient, c’est lui qui détient tous ceux qui m’écoutent, c’est lui qui remplit ces personnes de sensations afin qu’elles puissent formées avec moi 1. Quand je chante et que je vois les gens sourirent, cela me rend heureuse. Donc c’est dans le sourire de ceux qui composent le public que je tire mon envie de faire plaisir. C’est donc le public qui fait de moi ce que je suis, c’est le public qui me donne la force de pouvoir toujours donner le meilleur de moi-même.
Faty, ici avec son trophée Icones Africa du meilleur artiste béninois de 2014

Que retiens-tu de ton passage sur Cotonou Couleurs Jazz, surtout après avoir mis la joie au cœur des foules d’ici et d’ailleurs ?

Pour être simple et vraie, je suis contente d’avoir fait danser tout ce beau monde sous ma prestation. Ça fait toujours plaisir à n’importe quel artiste de chanter et se rendre compte que les autres aiment ce qu’il fait. Je suis contente, mais cela ne veut pas dire que je suis satisfaite, parce que pour moi, il y a toujours quelque chose à apprendre. C’était ma première expérience avec mes propres chansons. J’avais l’habitude d’interpréter des chansons d’autres artistes de tout le monde entier. Donc Cotonou Couleurs Jazz, le 11 décembre 2014 ; c’était ma première expérience avec mes propres compositions et heureusement pour moi le public a bien accueilli. Je ne le prends pas pour un mérite, loin de là mais comme une grâce. Cela voudrait dire que je peux croire que j’ai le public béninois avec moi. Et avec le public béninois, je suis sure de pouvoir conquérir les autres publics.

Le public te découvrait il n’y a pas si longtemps, mais déjà toi seule tu remportes trois prix sur Bénin Top 10, qu’est-ce ça fait comme sensation,  parle-nous de ces récompenses dans ta carrière naissante ?

C’étaient les prix du meilleur artiste espoir 2014, prix de la meilleure vidéo et puis j’étais deuxième derrière Kèmy et devant Wilf Enighma, dans le classement des meilleurs artistes du Bénin. Mais une semaine avant tout ceci, l’ONG Action Directe, me décernait le Trophée Icones Africa du meilleur artiste du Bénin 2014. Cette année 2014 aura été pour moi une année pleine de grâces, qui m’a permis de ramener 3 trophées et un prix. Et puis c’est un ouf de soulagement parce que quelque part au Bénin, il y a quelqu’un qui fait certainement mieux que moi. Mais Dieu m’a donnée la grâce d’être celle à qui toutes ces récompenses ont été remises. C’est mes efforts qui ont été couronnés et non un mérite. Tout le Bénin vient de me dire par ces récompenses là, Faty on a vu ce que tu as fait, on t’encourage à mieux faire, les gens ont les yeux sur moi. Ces trophées en réalité, c’est vrai que c’est une joie mais ce sont bagages  mis sur ma tête. Ça veut dire que je n’ai pas le droit à l’erreur, je ne doit pas faire du n’importe quoi, les béninois attendent de moi beaucoup plus. En réalité c’est un défi que je me dois de relever avec le public béninois et les hommes des médias, que je salue au passage.
Faty, la perle rare de la musique béninoise

Après ton passage sur Cotonou Couleurs Jazz, certains journalistes internationaux ont prédit de toi la nouvelle star du Bénin, la relève de la grand sœur Angélique Kidjo. Qu’est-ce que tu en dis ?

Je ne vais pas me faire cette prétention là. La vieille mère parce que moi je ne l’appelle pas grand sœur, est notre maman, donc loin de moi cette prétention. Je préfère considérer ce que disent les journalistes comme une énorme potentialité qu’ils ont vu en moi, mais me comparer à Angélique Kidjo ou à n’importe qu’elle autre artiste, c’est non. Car chaque artiste a quelque chose de particulier que l’autre n’a pas. Je n’aurai jamais ce que Angélique Kidjo a, ou ce que Zéynab a, mais j’aurai quelque chose propre à moi. Et ce qu’elles ont peut me permettre de grandir, car c’est une complémentarité.

Ta carrière a définitivement pris corps, penses-tu un instant lâcher l’orchestre de la Sobebra, lorsque tu serais plus solliciter ?

De toutes les façons, ça va se dessiner, parce que je suis dans l’orchestre de la Sobebra pour maintenir la forme, juste parce qu’il n’y a pas de réelle école de musique au Bénin. Les écoles de musique des artistes béninois, ce sont les orchestres les cabarets et autres. Me défaire de l’orchestre de la Sobebra, déjà parce que j’ai pris des trophées, c’est faire fausse route toute de suite. Donc ça va se dessiner, laissons alors la nature faire les choses calmement.

Quel regard Faty porte sur la musique béninoise ?

Pour être sincère, cela fait neuf (09) ans que je suis au Bénin et je puis dire que la musique béninoise a beaucoup évolué, sauf qu’il y a beaucoup de choses à faire aussi. Le travail qui reste à faire serait que chaque artiste apporte à la musique quelque chose de sa culture, afin de mieux promouvoir le Bénin et de permettre au Bénin d’être identifié dans le monde comme c’est le cas du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Mali, etc. à partir de leur musique.
Faty au cours d'une prestation

A quand la parution de ton album qui portera le titre culte ‘’To Tché’’ ?

On ne peut rien faire sans Dieu, mais je compte lancer l’album en 2015. C’est un projet et on s’affaire pour que cela soit une réalité, on n’a pas encore choisi une date mais gardons 2015 et espérons.

Un appel à lancer aux acteurs culturels béninois ?

Tout ce que j’ai à dire, c’est merci. Merci pour m’avoir accueilli. Merci aux hommes de la presse écrite, celle audiovisuelle, pour avoir porté ma voix haute. Merci à toux ceux qui me soutiennent en esprit, financièrement. Que Dieu fasse que notre amitié soit  sincère et dure dans le temps et dans l’espace et vive la culture béninoise.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

Destruction à grande échelle de maisons à Womey

Plusieurs ménages dorment à la belle étoile

(Les populations en courroux contre les Marcos, plusieurs femmes tombent en syncope)

Lundi noir à Womey, plusieurs habitations déjà construites en dur ont été détruites, laissant des centaines d’âmes à la belle étoile. Ceci fait suite à l’affaire domaniale qui met aux prises plusieurs propriétaires terriens de ladite localité et la famille Marcos. En effet, les descendants du feu Marcos-Gbétie Joachim, revendiquent plus de 200 hectares de terre à Womey. Ce domaine qui selon eux s’étendrait du Carrefour Mahinou jusqu’à Héélou Totô à la lisière du cours d’eau qui sépare Womey de Ouèdo appartenait à leur grand père. Sur ordre de l’huissier de justice Antoine C. Lassehin près la cour d’appel de Cotonou et le Tribunal de Première Instance de Deuxième Classe d’Allada, qui agissait en vertu du décret N°2011-397 du 28 mai 2011 et de Noël Marcos-Dossou, administrateur des biens de Marcos-Gbétie Joachim, assistés d’un impressionnant détachement de la force spéciale Djakpata, ont semé la terreur à Womey. Ils ont cassé plusieurs maisons, laissant plusieurs familles sans habitation. Pour soutenir leur revendication, ils brandissent le jugement N° 7 du 28 avril 1941 rendu par le Tribunal du premier degré d’Abomey-Calavi, du jugement N° 7 du 18 juillet 1941 rendu par le Tribunal du premier degré de Cotonou, de l’ordonnance d’exécution N° 004/2014 en date du 12 septembre 2014, de la signification avec commandement de déguerpir en date des 16 et 20 Octobre 2014, la correspondance Réf/N°02548/2014/AL/TH en date du 29 Octobre 2014, portant mention ST N°0030/PR-Ab-Cal au commandant de la compagnie d’Abomey-Calavi en date du 13 janvier 2015 et la signification de pièces avec réquisition à force armée en date du 19 janvier 2015. Pour ceux qui revendiquent plus de 200 hectares à Womey, ce n’est là que le début d’une destruction massive et à grande échelle. Pour sa part les populations saisie d’effroi sont encore sous le choc et crient leur haro sur la famille Marcos, tout en demandant le secours des autorités compétentes pour qu’une solution soit trouvée dans l’immédiat. Ce qui étonne plus d’un ici, c’est cette casse qui ne se justifie par car pour beaucoup, plusieurs propriétaires terriens avaient interjeté appel et cette affaire est encore pendante devant la cour.  Les Marcos et l’Huissier ayant promis revenir, les populations se mobilisent déjà pour une contre attaque, qui promet des heurts qui feront couler forcément le sang. Affaire à suivre.


Patrick Hervé YOBODE

lundi 26 janvier 2015

Premier séminaire de l’année 2015


 Rabbi Avocan mobilise une foule impressionnante autour de la spiritualité

Pour son premier séminaire sur la spiritualité en 2015, le très grand maître et pionnier des spirituels au Bénin avait choisi la ville de Comè pour aller partager les secrets du mieux être avec ses frères et sœurs de cette ville. Pour l’occasion, les populations de ladite ville, celle de Grand-Popo, Agoué, Hillacondji, Aného et autres ont massivement répondu au pasteur et maître d’esprit Rabbi Armand Avocan.
Rabbi Avocan
Intitulé ‘’ L'heure de ma réussite a sonné en 2015’’ ce séminaire a vu les populations qui ont pris d’assaut la salle des fêtes du Motel Idéal de Comè en face du Cimetière Municipal. C’était ce dimanche 25 janvier avec un grand rituel dénommé «  La montée sur le Tapis du bonheur avec une chandelle en main pour activer en vous le bonheur ».  Pour cette grande première à Comè, tous les documents et articles du spiritualiste Rabbi Avocan étaient mis en vente sur les lieux. Comme à l’accoutumée, l’homme a mis ses nombreuses connaissances acquises au Tibet, au Congo, au Nigeria en tant que pasteur et sur sa terre natale le Bénin à profit pour combler les attentes de la foultitude de gens qui a répondu à son appel. Visiblement, l’homme draine des foules à cause de sa dextérité dans le monde spirituel. Très effacé et très calme, il ne se gonfle pas d’orgueils et se met à l’écoute du plus petit.
Rabbi Avocan au milieu de la foule
C’est donc cet exemple qu’il a une fois encore donné à Comè devant une foule immense. Il est a rappelé que ce même Séminaire sera répété le Samedi 31 janvier 2015 a 14 heures dans la salle de loisir de la Radio Delta Santé (RTDS) a Aného (TOGO). Pour la population de Cotonou, Calavi et environs une séance de concentration et de prière est prévue pour le 1er  février dans la salle de conférence de l'hôtel palmiers royaux à Calavi non loin du Carrefour Akonville de 10 heures à 12 heures.
Les Tapis du Bonheur

Patrick Hervé YOBODE

Happy Chinese New Year 2015


Baï Guangming annonce la 6ème édition sous fond d’innovations

Plus que jamais encré dans les habitudes des béninois, le festival du nouvel an chinois est devenu l’un des grands rendez-vous culturels, des plus attendus. L’édition de 2015, s’annonce avec des innovations, mais aussi avec des surprises et beaucoup plus d’attention accordée à la culture béninoise. Déjà le 28 janvier, l’événement prendra son envol, par la traditionnelle conférence de presse, suivi du lancement officiel du festival. Toutes les grandes programmations du Happy Chinese New Year auront droit de citer, avec une légère modification et l’introduction d’autres activités, qui tiendront en haleine le public et surtout les élèves de nos lycées et collèges.

Baï Guangming, Directeur du Centre Culturel chinois du Bénin

Des expositions, des carnavals, la soirée gastronomique, les concours artistiques sur le festival du nouvel an chinois et celui de la composition en langue chinoise et française, la traditionnelle danse du Dragon et du Lion et tout ce que le public béninois a pris l’habitude de découvrir jusque là sur le nouvel an chinois et plusieurs autres surprises. La particularité cette année, c’est qu’aucune troupe chinoise ne sera sur la 6ème édition du Happy Chinese New Year. La direction du Centre culturel chinois qui a initié et qui pilote ce festival, voudrait plutôt former des jeunes élèves des collèges et Lycées du Bénin, notamment les élèves du CEG Gbégamey. Ces derniers en coopération avec les apprenants du Centre exécuteront des danses traditionnelles et danses modernes et des chansons chinoises. Ce sont donc ces élèves qui donneront le spectacle de danses traditionnelles béninoises dans le cadre de l’édition 2015 du nouvel an chinois. Les athlètes, les apprenants des arts martiaux du Centre culturel chinois du Bénin donneront quand à eux des spectacles de démonstration de la boxe Taï qi et beaucoup d’autres genres des arts martiaux chinois. Ce sera toute une combinaison d’arts martiaux chinois. Cette année, le Centre a signé un partenariat avec le ministère de la jeunesse des sports et loisirs. Ce qui en découle, serait la formation d’une cinquante de majorettes. Des jeunes béninois vont alors montrer leur talent de majorettes à l’occasion du nouvel an chinois. Il ne faut pas perdre de vue, que cette année, une dizaine de collèges seront sur le festival et le public aura droit à beaucoup de sensations, comme à l’accoutumée. Tout ceci participe à la redynamisation de la coopération fructueuse et du renforcement des échanges culturels entre la Chine et le Bénin. Aussi le peuple béninois, pourra-t-il partager la joie du nouvel an chinois avec les chinois vivant au Bénin et ceux du monde entier. Baï Guangming invite les autorités sino-béninoises, surtout les gouvernements des deux pays, à accorder beaucoup plus d’importance aux institutions culturelles afin que les échanges culturels soient plus fructueux.
Patrick Hervé YOBODE 

mercredi 21 janvier 2015

Tony Yambodè à propos de la 3ème édition de Bénin Révélation Stars

‘’Nous lançons officiellement  Bénin Révélation Stars 2015, le 28 février avec beaucoup d’innovations’’

(Les candidats sont appelés déjà à commencer par s’inscrire sur les réseaux sociaux à partir du 24 janvier)

La troisième édition de Bénin Révélation Stars, la compétition qui vous tient en haleine pendant les vacances s’annonce. Pour l’édition de 2015, plusieurs innovations ont été apportées à la trouvaille de Tony Yambodè sans oublier les surprises comme à l’accoutumée. Initialement prévue pour le 24 janvier, cette édition sera officiellement lancée, le 28 février, histoire de permettre au public d’avoir la primeur du single audio visuel de Bénédicte Aho, lauréate sur la 2ème édition. Afin d’en savoir plus, nous sommes allés rencontrer Tony Yambodè et voici ce qu’il a confié .
Tony Yambodè, Initiateur de Bénin Révélation Stars

Vous n’êtes plus à présenter, mais sacrifiez quand même à cette tradition pour le plaisir de nos lecteurs ?

C’est un plaisir, je m’appelle Tony Yambodè. C’est moi qui ai initié Bénin Révélation Stars. Je m’en arrête là.

Promoteur culturel chevronné, vous êtes porteur de plusieurs initiatives de promotion des arts et de la culture et ceci dans tous les domaines, dites, comment vous y prenez-vous?

Ecoutez, je ne dors pas, je suis toujours dans les réflexions. Je rêve d’un Bénin prospère, d’un Bénin qui s’est développé et qui est envié ailleurs et pour moi, ceci ne passera que par la culture. Aujourd’hui plus que jamais, l’industrie culturelle, doit tourner à plein temps pour permettre à notre pays d’amorcer réellement son développement. Cela étant, je mène beaucoup de réflexions et souvent j’aboutis à des initiatives devant lesquelles, parfois je me retrouve tout petit pour leur conduite. Mais Dieu aidant et m’assistant avec l’aide des hommes et mes efforts propres, je parviens toujours à donner corps à cette multitude d’initiatives culturelles. Le cas de Bénin Révélation Stars est un cas évocateur.

Justement Bénin Révélation Stars, venons en pourquoi cette compétition?

Bénin Révélation Stars, tout simplement parce que, sous nos cieux, les artistes de talents qui peuvent réellement prester en live et en acoustique on peut les compter du bout des doigts. Partout le play-back a gagné les habitudes, tuant du coup ce côté sensuel et sensationnel que le spectateur éprouve lorsqu’il se retrouve sur un concert live. Les artistes béninois, qui se plaisant dans le play-back, sont devenus avec cette routine paresseux, en oubliant que travailler, chercher dans la musique est toujours chose payante. Aussi je voudrais fustiger l’état d’abandon dans lequel végètent nos anciennes gloires de la musique et les artistes en général, dont on attend la mort pour des hommages à titre posthume. C’est pourquoi, sur Bénin Révélation Stars, en deux éditions, une vingtaine d’artistes confirmés ont été célébrés de leur vivant. Donc c’est une compétition ouverte aux jeunes gens et qui se déroule en live et en acoustique, pendant les vacances.

Et selon vous est-ce qu’elle apporte réellement quelque chose à la culture et au monde musical ?

Bien sûr que Bénin Révélation Stars apporte beaucoup de chose à la culture et au monde musical. D’abord la compétition suscite chez les jeunes, l’envie d’emboiter le pas à leurs aînés artistes. Elle retient l’attention de tout le monde artistique depuis son acte 1. Plusieurs artistes confirmés ont repris consciences de l’importance de la prestation en live et en acoustique. Ceux-là qui ne jouaient jadis qu’en play-back ont commencé par s’essayer au live et ceux qui n’étaient pas bien dans ce genre de prestation se sont corrigés. Donc en somme c’est selon nous une compétition qui est venue au bon moment et qui bouleverse l’ordre des choses établies dans le monde musical.


Le 24 janvier 2015, les lauréats de BRS 2014 recevront leurs prix, y-aura-t-il des surprises pour le public au cours de cette soirée ?

C’est plutôt le 28 Février qu’ils recevront leurs prix. La raison est que la lauréate de la 2ème édition Bénédicte Aho actuellement en studio n’a pas encore terminé son single. Il faut également que Gangan Prod réalise le clip de ce single afin qu’on montre cela au public. C’est l’un des résultats que nous cherchons en initiant BENIN REVELATION STARS. Sinon les autres prix sont déjà prêts à savoir la Moto Djènannan pour la lauréate en plus du single audio visuel, le poste télé et 50 000 FCFA pour le second Corneille Sogbossi et le poste télé pour la 3ème Varence Boton. En ce qui concerne les surprises, oui il y en aura comme d’habitude. Il y aura le traditionnel concert que donneront les lauréats de la 2ème édition et de la première édition, la remise des prix, la projection de quelques primes de BRS 2014, le lancement de la 3ème édition officiellement mais qui sera déjà effectif sur les réseaux sociaux à partir du 24 janvier. Somme toute, il y aura des surprises.

A quoi peut-on s’attendre comme innovations sur l’acte 3 de BRS?

La première innovation est que durant toute édition de BENIN REVELATION STARS seules les chansons des artistes béninois seront en interprétation. Il se pourrait aussi que les candidats soient accompagnés par l’orchestre de la police nationale. Nous sommes en pourparlers avec les responsables. Aussi nous sommes en train de mener les démarches vers EDEN TV pour qu’elle assure la rediffusion de tous les primes. Vivement que d’autres télés saisissent l’opportunité pour agrémenter leurs grilles de divertissement. Aussi la participation à BENIN REVELATION STARS est réservée à tous les jeunes de n’importe quelle nationalité (car les deux premières éditions étaient réservées uniquement au Béninois) vivant au Bénin et disposant des aptitudes pouvant leur permettre d’interpréter n’importe quelle chanson de n’importe quel artiste.

Votre mot de fin ?

Je vais demander aux jeunes dont l’âge est compris entre 15 et 30 ans et disposant des aptitudes                                                                               musicales de s’inscrire à l’édition 2015 et demander aux potentiels sponsors de venir se positionner sur BENIN REVELATION STARS pour plus de visibilité.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

dimanche 18 janvier 2015

Restitution de la formation sur la danse Yaoïtcha Zo hiho

Sakpata Zogbo ressuscite un pan du patrimoine culturel béninois

(Adolphe Koffi Alladé exalté)

Le Ceg Zogbo à Cotonou a abrité le samedi dernier, la restitution de la formation sur la danse Yaoïtcha, la danse du feu. Initiative combien salutaire de Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo, danseur émérite du Ballet national, cette formation qui sera annuelle, vise à reprendre cette danse, la toiletter et la revaloriser pour la postérité. Mythique danse de nos couvents et du Vodoun Hèbiosso en Fon ou Orisha Tshango en Yorouba, la danse du feu a été revue dans sa forme artistique par le très puissant Alladé Koffi Adolphe, le patron des Supers Anges Hwendo Nan Boua. C’est donc cette danse qui a complètement disparu des scènes et de nos couvents que Sakpata Zogbo, voudrait revaloriser. Il est parvenu dans la réalisation du premier volet du projet, grâce aux administrateurs du Fonds d’aide qui ont vu juste en votant pour son projet.
La danse de Feu, la restitution de la formation


Explorer l’univers de la danse du feu, prendre ces contours, approfondir les recherches et s’approprier les notions et techniques de la danse Yaoïtcha, afin de transmettre le précieux héritage de nos ancêtres et notamment de Koffi Adolphe Alladé, à la jeune génération de danseurs de nos rythmes traditionnels. Susciter au niveau de la jeunesse l’envie de devenir danseur professionnel, afin de servir le Ballet national et donc d’assurer la relève. Donner du terrain et de l’importance à nos danses traditionnelles et préparer une relève de qualité en matière de danse, face à la fulgurante ascension de la danse contemporaine et les danses de création. Rendre un vibrant hommage de son vivant à Alladé Koffi Adolphe, pionnier et précurseur de la danse du feu. Voilà les motivations de Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo, initiateur du projet. Lui-même danseur professionnel, donc maîtrisant les rouages de la chose et connaissant très bien les maux qui minent la danse au Bénin et notamment celles traditionnelles, il a tôt fait de comprendre qu’il faut sauver la danse du feu qui se meurt. Il attira l’attention des administrateurs du fonds d’aide à la culture sur ce précieux héritage de son annale culturelle que le Bénin perdait. Ces derniers ayant saisi la portée du projet et combien il serait salutaire de revaloriser cette danse, lui ont répondu favorablement. Résultat, Léon Hounyè, n’a pas fait comme ces promoteurs qui prennent les sous et organisent juste une conférence de presse, en lieu et place de leur projet ; il a matérialisé les sous du fonds par une semaine pleine de formation autour de la danse du feu. Une vingtaine d’artistes étaient donc au charbon, donc quinze (15) danseurs et cinq (05) percussionnistes, en face d’eux, des professionnels de la danse et de la danse du feu rompus à la tâche et connu pour leur talent et leur dextérité en la matière. Ces formateurs venaient des troupes de ballets qui n’ont plus rien à prouver, telles que : les Supers Anges Hwendo Nan Boua, Towara, les As du Bénin, 3 L Ifèdé, etc. C’est donc à la restitution de la semaine de formation que le public de Cotonou a eu droit ce samedi, devant un parterre impressionnant de personnalités, dont : Alladé Koffi Adolphe, Marcel Zounnon, directeur du Ballet national, le chef quartier de Zogbo et d’Agbato, Ebénézer Bodjrènou, plusieurs administrateurs du Fac, dont Denis Abiona, Abdel Hafiz Gomina, pleins de professionnels de la danse.

Historique d’une danse de couvent devenue célèbre sur les scènes


Alladé Koffi Adolphe
Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo
Yaoïtcha ou Zo Hiho, la danse de feu est une danse de couvent et du Vodoun Hèbiosso en Fon ou Orisha Tshango en Yorouba. En la matière, un adepte de cette divinité était réputé dans la pratique et faisait le tour de la ville de Ouidah avec son canari bourré de feu. A cette époque, Daagbo Hounon Hounan et le grand père de Alladé Koffi Adolphe, étaient les dignitaires qui s’occupaient de la divinité et de son adepte. Alladé Koffi Adolphe qui n’avait que 16 ans dans les années 80, trouva la danse géniale et la révolutionne. La première expérience il tente avec trois canaris et émerveille les foules. Cette audace lui a valu des combats, des conflits, des coups bat et des envoutements. Il sera convoqué par Daagbo Hounon Hounan et les dignitaires traditionnels pour justifier l’affront qu’il venait de commettre vis-à-vis du Vodoun Hèbiosso ou Orisha Tshango. Etant petit fils d’un grand initié qui maîtrise le cérémoniel, il a suivi les recommandations de son grand père et a convaincu les dignitaires. « Je n’ai pas offensé la divinité, son adepte danse avec un canari, tandis que moi j’ai dansé avec 3, donc je suis entrain de faire de la magie », disait-il.  Il sera immunisé et renforcé pour donner un sens à la danse du feu sur les planches nationales et internationales. C’est ainsi que carte blanche lui ai donné, pour valoriser cette mythique danse. Il passera de 3 canaris à 5, de 5 à 7, de 7 à 9, de 9 à 16 et de 16 à 21 canaris, remplis de feu. C’était à Abomey devant le roi et les têtes couronnées de la cité des Houégbadjavi. Il sera fait à l’occasion roi de la danse du feu, avec une couronne, une recarde et un bâton de commandement. Il fera le tour du Bénin et de l’Afrique avec la danse du feu. A Piong-Yong en Corée du Nord, Alladé Koffi Adolphe a honoré le Bénin en le vendant très cher, grâce à la danse du feu. C’est donc cette danse qui est en voie de disparition que Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo, est entrain de vouloir faire la promotion. Toute chose que chaque béninois doit soutenir.

Patrick Hervé YOBODE

Célébration annuelle du 10 janvier au Bénin

Quand la division des dignitaires profite à Yayi

(Entre être Charlie et valoriser nos valeurs endogènes, Boni Yayi a choisi)

On le sait abonner à l’absence sur la célébration de nos Vodoun, valeurs identitaires irréfutables pour l’Afrique en général et le Bénin en particulier. Et on ne le dirait jamais assez, le président de la République le très aimé Docteur, le chouchou des femmes mariées et de surcroit des têtes couronnées et garants de la tradition, n’a rien fait d’autre que de narguer, le monde endogène depuis son avènement au pouvoir en avril 2006. Sinon comment comprendre, ses absences répétées et toujours justifiées à chaque édition de la fête des Vodoun, les 10 janvier depuis 2007. L’autre chose à ne pas perdre de vue est que, l’aide de l’Etat, au monde endogène, est seulement réduite aux pauvres cent (100.000.000) million, qui ne bougent jamais depuis et qu’on ne donne jamais en totalité aux dignitaires. Depuis 2007 donc les dignitaires, ne reçoivent que dix (10.000.000) million sur les soit disant cent (100) à eux octroyés pour l’organisation, du 10 janvier, y compris la célébration nationale tournante et toutes les célébrations départementales ou locales.
Boni Yayi, l'homme qui nargue la communauté Vodoun à cause de certains individus qui n'ont pas leur place dans le monde endogène 
Qu’à cela ne tiennent, c’est la boulimie de certains garants de la tradition, certaines vermines qui gangrène le monde endogène, qui  encourage cet état de chose. En effet, ils sont un certains nombres, qui à cause de la guerre de leadership, qu’ils entretiennent depuis des lustres, empêchent l’union et l’unité des acteurs traditionnels, qui pourtant, bien que divisés de part leur faute à eux, continuent de donner le bel exemple de fort belle manière. Ceux dont-il s’agit ici et qui peuvent se reconnaitre facilement, se retrouvent éparpillés sur l’étendue du territoire national. L’un à Dassa, l’autre à Porto-Novo, d’autres  à Abomey,  un autre à Grand-Popo et enfin un à Zogbo à Cotonou. Suivez le regard de l’analyste. Eparpillés, qu’ils sont, ce sont des êtres également aux idées complètement dispersées et dotés d’esprit de division à un point très élevé. Le refus de céder un peu de terrain quant à leur égo personnel, de s’asseoir, de discuter, de se parler et de se comprendre, histoire de sauvegarder le bel héritage à eux laisser par nos ancêtres, pousse tout un monde dans le gouffre. Ils refusent de s’écouter, chacun tient à être ‘’chef’’ et il se crée partout comme bon leur semble, des associations, des comités national de machin, comité de suivi de machin, des unions de machin. Tout ça est bien beau pour ne profiter qu’à une minorité. Il faudrait penser maintenant à la grande masse, il urge d’aller vers une fédération qui englobe tout ce beau monde, pour l’unité et l’union du monde endogène. Ce qui permettrait de prendre toute la masse en compte. Et c’est justement ceux là qui alimentent cette division profonde, qui couve des frustrations et qui un jour exploseront, si on n’y prend garde. Toute chose qui profite à Boni Yayi, qui se la joue des dignitaires sérieux et de nos valeurs endogènes. Il exploite lui, à sa guise cette division ou bien cette fier chandelle que lui tendent, ceux là qui sont à la base de la division pour narguer et mener la communauté Vodoun en bateau. Il prétexte toujours d’un soi disant voyage d’amitié ou de visite de courtoisie pour justifier ses absences répétées à la célébration des fêtes du Vodoun chaque 10 janvier. C’est fois-ci, c’était Charlie Hebdo, ces caricaturistes morts et ces Djihadistes. Trop c’est trop, Yayi  a trop abusé de la patience du monde endogène, par le truchement de cette ouverture béante que lui offre le monstre à six (06) têtes que constituent, ces dignitaires avides des miettes et diviseurs en maître.  C’est donc pour tout cela que Boni Yayi a préféré aller battre le macadam à Paris afin d’être Charlie. Le président de la République doit comprendre, qu’il ne s’amuse pas avec des hommes, mais avec des divinités, avec ce qui pour le Bénin est une valeur identitaire et une source de respect pour les autres nations.

Patrick Hervé YOBODE

jeudi 15 janvier 2015

Revalorisation d’une mythique danse de nos couvents

La danse Yaoïtcha enseignée à une trentaine de danseurs à partir de ce jour

Une trentaine de danseurs professionnels et les personnes qui auront envie de maîtriser une danse du terroir sont au charbon depuis 10 heures ce jeudi à Zogbo à Cotonou. Il s’agit de l’initiative combien salutaire de Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo, danseur professionnel de talent et l’un des meilleurs du Ballet National. Soucieux de redorer le blason de notre patrimoine culturel, notamment la danse traditionnelle et afin de pouvoir donner le goût à d’autres personnes, surtout les plus jeunes pour constituer une relève au Ballet National, il a lancé, la formation de danse Yaoïtcha ou Zohiho.                    
Sakpata Zogbo, initiateur de la Formation


De ce jeudi 15 au samedi 17 janvier 2015, une trentaine de danseurs professionnels ainsi que des personnes qui ont la volonté d’apprendre une danse de notre riche patrimoine, sont au cœur d’une grande formation. C’est une conférence-débat animée par Adolphe Koffi Alladé, qui a ouvert le bal de ces trois jours de formation. Soutenu par le Chef de l’Etat, le ministre de la culture, la direction de la promotion artistique et culturelle, le fonds d’aide à la culture, Claude Balogoun, David Adoukonou, Ebénézer Bodjrènou, Patrice Hounsou-Guèdè et autres, Sakpata Zogbo entend redonner vie à une danse en déclin. En effet, l’avènement de la danse contemporaine et le goût poussé de certains publics aux créations de danses, contribuent à la perte de nos valeurs artistiques et surtout parlant de danses. Il faut aussi remarquer le manque criard de danseurs professionnels pour le compte de nos danses traditionnelles, ceux qui sont là actuellement qui prennent de l’âge,  le Ballet National, étant le porte étendard du Bénin sur le plan mondial grâce à nos danses traditionnelles, manque cruellement d’une relève capable de nous relayer nous autres vieillissants. Voilà plusieurs raisons qui ont poussé Sakpata Zogbo, a initié une formation autour de la danse Yaoïtcha dite danse de Zohiho. Une formation qui a pris son envol ce jeudi 15 janvier, à Zogbo Zangbéto Vali (la grande place réservée aux prestations des adeptes des Vodoun de la localité). Plusieurs formateurs de renom, parce que danseurs professionnels à la retraite et encore en activité se relayeront pour donner le meilleur aux jeunes qui recevront la formation. Sakpata Zogbo, présentera la restitution de ces deux (02) jours de formation le samedi prochain.



Patrick Hervé YOBODE

Interview exclusive de Sandra Adjaho, Directrice de l’Association ‘’La Maison des Perles’’

‘’Portez les perles en terre cuite c’est se donner une fierté. Les perles en terre cuite c’est l’élégance et c’est être digne fils du Bénin’’.

(Bientôt une présentation de ces perles aux dignitaires de nos valeurs endogènes)

Actrice de cinéma, danseuse-chorégraphe, créatrice de bijoux en perles et costumes d’arts, Sandra Adjaho, vient de révolutionner le monde des perles au Bénin. Pour cette passionnée qui a commencé par travailler les perles à l’âge de 12 ans, l’heure de la consécration a sonné, grâce à son goût de recherches en la matière. En effet, le mercredi 10 décembre dernier au Centre culturel chinois (Ccc), elle procédait à la présentation d’une collection de perles en terre cuite, avec son Association ‘’La Maison des Perles. Pour celle qui ne rêve que de promotion des perles "Made in Benin", valoriser les perles en terre cuite, c’est revenir à ce qui ce faisait jadis au Bénin, mais qui a disparu faute de relève et de promotion. Fabriquées à base d’argile, cette forme de perles, qui révèle l’identité même du Bénin partout dans le monde, revient grâce à Sandra Adjaho. D’ailleurs déclare-t-elle « Je travaille les perles, mais c’est rien que les perles venues d’ailleurs que je retrouve sur le marché. Et quand je voyage avec elles, elles ne me donnent pas une identité béninoise. Du coup j’ai fait des recherches, sur les perles utilisées autrefois au Bénin et c’est comme cela que j’ai découvert une vieille dame à Ouidah, qui travaille actuellement les perles en terre cuite ». Nous sommes allés à la rencontre de la fille cadette de Coffi Guillaume Adjaho, grand acteur culturel qui a aussi marqué son époque et voici la teneur de ses confessions sur sa passion pour les perles.

Sandra Adjaho, promotrice des perles en terre cuite


La maison des perles qu’est-ce que s’est ce concept ?

La maison des perles est une association dont je suis la présidente et qui travaille pour la promotion, la sauvegarde du patrimoine culturel. Donc comme moi je ne travaille que les perles, j’ai toujours recherché quelles sont les perles qui sont authentiques, qui sont recherchées et propres à nous béninois pour faire la fierté de notre pays parce qu’on travaille souvent les perles qui viennent de l’extérieur  et chaque fois quand tu les portes et voyage à l’extérieur les gens disent oui, tu viens du Ghana, tu viens du Nigéria, et là je me suis dis ça ne va pas. Parce qu’on ne remarque que le produit, on ne voit pas la création. La création on trouve que c’est joli, mais on ne remarque que le produit. Donc je me suis dit qu’il faut maintenant  que je puisse créer une association pour pouvoir rechercher les perles qui existaient chez nous et si possible les créées. Donc c’est de là que j’ai découvert beaucoup de perles déjà. Beaucoup de perles fruits, des perles animaux, des graines en perles et les perles en terre cuite. Et de 2014-2015, on a décidé de faire la promotion des perles en terre cuite parce que la recherche est bouclée déjà. On a pris le temps de pouvoir apprendre comment cela se passe, de pouvoir savoir quelle est sa durée, quelle est la qualité des perles qui découle de la terre cuite. Et maintenant nous sommes totalement prêts pour  pouvoir faire la promotion de ces perles en terre cuite. L’association la maison des perles à découvert les perles en terre cuite, grâce à une dame qui vit à Ouidah et qui s’appelle Madame De-Souza Née Dagba qui travaille les perles depuis 20 ans et que personne de connaissait. Donc lors d’un festival de Quintessence de Jean Odoutan,  j’ai été logé chez la petite fille de cette dame. J’ai été hébergé là-bas et c’est là que j’ai découvert la dame. C’était l’occasion pour moi de l’apprendre et de pouvoir travailler ces perles en terre cuite. En fait, les perles en terre cuite, c’est de l’argile travailler. Donc le produit de base c’est l’argile. Et l’argile on le trouve un peu partout au Bénin. Dès l’achat de l’argile, il y a plusieurs étapes par lesquelles on passe pour pouvoir avoir ses produits. Donc l’argile déjà acheté, on le sèche au soleil pendant  un jour  pour l’asséché puis après on passe au pétrissage. Si c’est une petite quantité on le fait à la main et si c’est une grande quantité on le fait avec les pieds. Après le pétrissage, on passe au modelage. C’est-a-dire on donne la forme qu’il faut. On peut donner toutes les formes qu’il faut et qu’on veut à l’argile et puis on passe au séchage qui dure trois semaines pour que l’eau soit complètement partie et puis après on passe à la cuisson. Après la cuisson le produit fini donne une couleur blanche. Si tu veux, tu peux le colorer aux couleurs ou soit à la fumée ou à toutes sortes de colorants. Et maintenant le travail de créatrice commence et là je donne toutes les formes que je veux en créant des colliers, des objets de décoration, etc.

Cette passion pour les perles comment est-elle née ?

De très longtemps. Au fait j’ai commencé par travailler les perles il y a très longtemps. Disons depuis l’âge de 12 ans. On avait l’habitude de sortir et maman nous achetais des bijoux, des gels et tout. Comme ça quand on va à toutes les manifestations, il y a des personnes qui portent les mêmes choses moi ça ne me plaisait pas car j’aime faire la différence. Et c’est cela qui m’a amené à commencer par travailler les perles. Toutes les perles que je retrouvais chez ma mère, je prends, j’agence et je porte pour sortir et là je suis sure que je suis seule à la porté et je participais à des émissions de Inès Garoué quand elle était à LC2. Et voilà la passion m’a saisie. Je créais pour moi et pour ma famille. Pour mes amis, pour mes cousines. J’ai commencé par le commercialisé aussi grâce à ma mère parce que quand elle allait au boulot, on la bloquait dans la cabine et lui enlevait toutes ces perles. Ses collègues lui disaient si tu ne dis pas à ta fille de vendre, tu va rentrer sans perles. En ce moment je travaillais déjà à la Soneb, mais la vente des perles était très rentable et je gagnais beaucoup d’argent. Mais je n’étais pas encore satisfaite parce que c’est vrai que c’est joli, c’est beau mais ce n’est pas de chez nous. Moi j’aime bien ma culture et j’ai toujours voulu valoriser ma culture.
Terre cuite en phase de transformation en perle 

Terre cuite en phase de transformation en perle 









Aujourd’hui comment tu te sens après  cette découverte ?

Depuis que j’ai découvert cette merveille, je ne vis que de ça. Au fait, c’est comme si je recherchais quelque chose depuis très longtemps et que je venais de trouver. C’est maintenant à moi de prendre le nouveau départ. Et je vous assure que la première création que j’ai eu à faire de ces perles, quand je l’ai porté,  j’ai eu vingt (20) commande sur le champ. C’est qu’il y a des trucs d’originalité que des gens recherchent depuis très longtemps. Et en plus j’ai eu la plus grande peur de ma vie parce que j’ai rencontré cette dame il y a trois ans et je lui dis que je vais revenir. Et quand je lui ai dis que je vais revenir, c’est parce que je voulais rapidement changer mon association, l’objectif, la vision et tout. Donc le temps que je ne puisse faire tout ceci, j’ai appris qu’elle a été malade et  elle a failli mourir et est restée à l’hôpital pendant un an et là j’ai pris la peur de ma vie et je me suis rapidement fais formé et j’ai commencé la promotion le plutôt. C’est cela qui nous a conduit au défilé du 10 décembre passé où j’ai présenté la première collection des perles en terre cuite. S’était précipité mais les gens on apprécié. Les autorités étaient présentes et franchement moi-même j’étais vraiment fière. C’est un défilé d’information à la population et de présentation des perles en terre cuite qui sont authentiques, original et qui sont de chez nous. Parce que je vous avoue que quand je voulais faire ce défilé je suis allée rencontrer le Directeur du Patrimoine Culturel, le Directeur du Développement Touristique. J’ai rencontré tous ceux qui tournent dans ce secteur mais ils ne connaissaient pas les perles en terre cuite. C’est triste. Les gens qui doivent faire ce genre de recherche n’existent pas vraiment. Et c’est nous qui sommes passionnés qui arrivent vraiment à le faire. La maison des perles est entrain de faire d’énormes découvertes. Bientôt vous allez apprendre des choses que vous n’avez jamais entendues, que vous ne savez même pas et qu’on délaisse pour rien du tout. Nous sommes presque tous acculturés. Il faut qu’on revienne à la source. La religion nous a abruti ça c’est vrai. Et on pense que ce n’est que les vodounons, les rois qui portent des perles. C’est faux. Ils sont encore les garants de notre tradition. C’est grâce à eux que nous avons encore une identité culturelle. Donc on devrait leur rendre hommage. C’est les seuls personnes qui sont entrain de valoriser notre culture. Eux-mêmes ils ne le connaissent pas encore et c’est grâce à moi qu’ils vont le découvrir parce qu’ils valorisent d’autres pays. Donc il y a tout cela qui me donne des soucis et je me dis qu’il faut que ça change. Donc bientôt il y aura une grande présentation pour les dignitaires. Présentation des bijoux en perles et s’ils veulent on peut même personnaliser ça pour eux.
Le modelage de la terre (Argile) avant la cuisson

C’est quoi cette irritation qui te prend quand tu commences par parler des valeurs endogènes ?

Ce qui m’irrite au fait, c’est parce que moi j’ai voyagé un peu partout et ce que moi je vois à l’extérieur c’est que c’est la culture qui développe un pays. Tant que le Bénin ne va pas connaitre la place de la culture, le Bénin ne sera pas développé. Parce que les autres pays comme la Chine se sont développés avec leur culture. Tu ne va jamais voir un chinois porté des choses d’un autre pays. C’est impossible. L’association a découvert des coquilles de petits  escargots qui poussent dans l’eau. J’ai acheté ça au marché et j’ai commencé par travailler ça et un jour j’en ai fait assez et j’ai porté  ça c’est alors que j’ai rencontré une dame qui maitrise les différentes perles que portent les adeptes du Vodoun qui me disait, êtes-vous une adepte vodoun ? je dis non pourquoi ? Elle me répondit parce que ce que vous portez là c’est pour les Tohossoussi (les adeptes du Vodoun Tohossou dieu des eaux). Je me suis rapprochée des adeptes de cette divinité qui m’ont dit que ce n’est pas cultuel.  Pourquoi on cherche à tout sacraliser en nous empêchant de valoriser notre culture. Valorisons les produits de chez nous pour le bon développement de notre pays.

Ton mot de fin ?

Le dernier mot c’est que la maison des perles a un nouveau né qui sont les perles en terre cuite. Il y a toutes sortes de création à savoir les colliers, les bijoux, les styles de stars et tout. Donc mieux vaut en profiter pour  se donner une fierté. Les perles en terre cuite c’est l’élégance et c’est être digne fils du Bénin.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE



dimanche 11 janvier 2015

Célébration de la fête du Vodoun 2015

L’édition de Kétou s’est déroulée dans une ambiance de solidarité

(Boni Yayi brille encore par son absence)

La 21ème édition de la fête de nos valeurs endogènes se déroulait le samedi 10 janvier dernier. Pour les festivités devant marquer la célébration nationale, c’est une terre de Vodoun et des divinités du Bénin qui était sous les feux des projecteurs. Kétou la belle a abrité une fête pas comme les autres, sauf qu’une fois de plus Boni Yayi a brillé par son absence, montrant une nouvelle fois le peu de considération qu’il a pour ce qui identifie réellement le Bénin en Afrique et dans le monde. Le Fâ consulté à l’occasion révèle le ‘’Odou’’ Sa Wlin, dont l’explication donnée par les Boconon de Kétou, n’était pas du goût de tous les dignitaires présents.
L'arrivé de quelques dignitaires à Kétou


‘’Sa Wlin’’ voilà le signe que révèle le Fâ, la sagesse ancestrale, à l’occasion de la commémoration de la 21ème édition de la fête du Vodoun. Un signe à travers lequel le Fâ présage de la mésentente général et de la dispute entre les dignitaires religieux et entre les décideurs de ce pays. Le même signe met en exergue la discorde entre les hommes politique, de petites maladies qui ne pourront pas être traitées par la médecine moderne, les conflits entre acteurs de même bord, etc. La sagesse ancestrale recommande alors, l’urgence de prendre en considération, le Vodoun Sakpata, dieu de la terre, à qui des rituels doivent être accomplis pour atténuer les risques et le danger qui plane dans le ciel Bénin. Toutes ses explications nous ont été fournies par leurs Majesté Dah Gbèsso Adanmanyikpohoué de Hôli résident à Womey, Hounnon Adankanlin d’Abomey résident à Tokan Tokpamey, Dah Alligbofo Boconon Agahunga Très Très fort de Mahi Aklamkpa résident à Ouèdo et Dah Soumandjèhouégni d’Abomey résident à Hêvié. Comme ces derniers, ils sont un certains nombres ; à ne pas être totalement d’accord avec les explications fournies par leurs homologues de Kétou, suite à la révélation du ‘’Odou’’ Sa Wlin. Parlant de la célébration proprement dite, tout c’était bien déroulé, les têtes couronnées, les dignitaires et garants de notre tradition, les adeptes des différentes divinités, les curieux, les touristes et autres ont répondu massivement présents. Nos valeurs endogènes ont été magnifiées et louées par ceux qui croient dur comme fer que de l’héritage ancestral, l’Afrique et le Bénin, détiennent une véritable arme de développement, craint par l’homme blanc, qui usant d’une supercherie qui ne dit pas son nom, a su berner et abêtir, une bonne partie de la population africaine en général et celle béninoise en particulier. Une très belle célébration, malgré l’absence déjà prévisible de Boni Yayi, qui depuis 2007, a montré clairement qu’il a opté pour la ségrégation religieuse. D’ailleurs son absence n’a surpris personne, car à en croire les dignitaires qui étaient surplace, ils sont habitués à cela et savent qu’il ne sera jamais avec eux pour cette fête. D’aucun pensent que si Boni Yayi avait les moyens, il supprimait 10 janvier. Somme toute la fête a été très belle et les regards sont désormais tournés vers le 10 janvier 2016. Mais à l’instar de Kétou, chaque département a célébré la fête à sa manière et chaque dignitaire aussi en a fait de même. Nous vous proposons dans notre livraison du mercredi prochain l’intégralité du 10 janvier 2015, dans quelques couvents de la commune d’Abomey-Calavi.


Patrick Hervé YOBODE