lundi 31 mars 2014

Conférence publique de Dah Azondékon le dimanche 16 Mars 2014

Les 72 heures qui pourraient sauver le Bénin



Le Dimanche 16 mars 2014 au siège de l’Ong Fag (Forces Africaines de Guérison) que se tenait la grande Conférence Publique mensuelle et cyclique de sensibilisation des populations d’Abomey-Calavi et de ses environs sur le thème : « L’homme est le seul architecte de sa vie ». Développé par les organisateurs, ce thème a intéressé toute l’assistance venue nombreuse assisté à cette soirée de connaissance de soi. En effet, cette conférence publique est organisée par l’Ong Fag pour sensibiliser les béninoises et béninois sur comment vivre dans la vie d’aujourd’hui. Selon Dah Azondékon, président de cette ONG, personne ne peut construire sa propre vie que soi-même. Seul l’être humain a le pouvoir de se connaître. Plusieurs explications ont meublé cette conférence publique grâce aux questions pertinentes de quelques intervenants. Selon un conférencier, deux (02) chapitres de la Bible l’ont  inspiré. Il a été écrit dans la Bible que Jésus-Christ a dit : « avoir porté sa croix et qu’il revenait à chacun de porter la sienne ». Aussi, il dit (Jésus-Christ) : « de ne pas pleurer pour lui, mais plutôt de pleurer pour soi ». Ces développements montrent clairement selon lui que chacun est vraiment l’architecte de sa vie et que seule la confiance en soi est capitale.
Dah Azondékon
D’autres confirment avec certitude que ce n’est pas la fidélité permanente à l’Eglise ou dans un temple du culte Vodoun qui détermine votre foi, mais la croyance et la confiance en soi-démontrent qui vous êtes vraiment. Pendant une demi-heure, plusieurs intervenants sont allés dans le même sens que les organisateurs et demandent à ce que les conférences du genre se répètent pour le bonheur et la tranquillité des populations. Cette conférence est la bien venue en ces temps de tension sociopolitique, car elle pourra calmer un temps soit peu les nerfs des uns et des autres. La surprise de cette soirée est la sortie d’un bol rempli d’une poudre blanche 
utilisée souvent dans des rituels du Fâ pour accomplir une mission. Dans ses ambitions de décrisper la tension entre gouvernement et syndicalistes, le plus vieux des lieux est choisi par l’assistance pour prononcer le verdict. Il met la main dans le bol rempli de la poudre et dit : « Dans 72 heures, que la tension gouvernement-syndicat s’arrête et que les cours reprennent ». C’est par des applaudissements que le vieux aveugle a été raccompagné à sa place. Ce mot fort est aussi recommandé. Comme par enchantement, les  syndicats ont déposé le tablier de la guerre le mardi soir et ont décidé de reprendre les cours normalement. C'est-à-dire que notre tradition demeure la meilleure et remplies de richesses incommensurables qu’il ne faut jamais négliger. C’est une force que le dignitaire Dah Azondékon vient de démontrer au public. D’autres démonstrations restent à faire au cours de cette conférence. Bon vent à Dah Azondékon et à son ONG FAG. 

Lancement d’album

 J’accepte de Borisco Love dans les bacs

C’est la place des fêtes « Cité Royal » de Hêvié qui a servi de cadre au lancement officiel du tout premier bébé de l’artiste chanteur Borisco Love. C’était le 16 Février 2014 devant parents, amis et curieux venus nombreux soutenir l’évènement.
Le 16 Février 2014 à la place des fêtes « Cité Royal » de Hêvié, l’espace est devenu trop exigu pour contenir l’impressionnant public présent au lancement du fils de Tchink Borisco Love. Prévu pour démarrer à 16 heures, c’est aux environs de 18 heures que les manifestations ont officielle pris corps. C’est par le passage des artistes venus soutenir l’artiste que la soirée à commencer. Parmi les artistes, on peut citer Bel Alaiz, Wékpin, Dona Star, DJ Augussoro, Gasmo, Santano et la grande Choko Girl qui ont su mettre le public en joie de part leur prestation. Un peu plus tard, l’heureux du jour, le fils du Tchink fait son entrée sur la scène avec le morceau « Evodédji », un son du défunt Riss Cool. Ce son pour rendre un hommage mérité à cet artiste créateur du Tchinké dance. A l’écoute de ce morceau, le public n’a pas tari d’ovation et pour montrer leur satisfaction, c’est par des billets de banque flambants neufs que l’artiste a été arrosé. Après cet avant goût, l’artiste et son groupe de chorégraphie tous inspirés ont montré au public en chaleur leur savoir faire. Il faut rappeler que ce chef d’œuvre porte la marque particulier de son grand arrangeur Joël AMOUZOUNVI alias Joli Joël. Cet opus qui est composé de sept (07) titres comporte des chansons tel que : « Zétohéssoyi », « Noudjéakondji », « J’accepte » le titre phare de l’album à travers lequel l’artiste conscientise les jeunes à accepter tout ce qui est dit de mal ou de bien sur eux. « Oyéguégué » qui appelle les hommes à être un bon athlète dans la vie. « Zékèmi » qui parle de l’amour au foyer, « Gbêtohomin » et enfin le titre « Vankan » pour dire à la jeunesse de ne pas rester au lit pour réussir.

Qui est Borisco Love

De son vrai nom TCHOTCHO Segbédji Richard Boris, l’artiste Borisco Love est originaire de la commune d’Abomey-Calavi plus précisément dans l’arrondissement de Hêvié. Il a fait ses débuts dans la musique avec la chorale de l’Eglise Evangélique Four square de Hêvié en tant que chanteur. Ensuite, il intègre le groupe de l’Ensemble Artistique et Culturel « Les Disciples du Bénin » présidé par Benoît NOBIME. Ce groupe lui a permis de gravir plusieurs échelons avec la participation des grands rendez-vous culturels. Il faut souligner que Borisco Love fait du Tchink, une musique moderne d’inspiration traditionnelle dont l’unique créateur Stan TOHON.


Ingénierie de Son au Bénin

 Joël Amouzounvi un ingénieur en devenir


Joël Amouzouvi ou Joël Production, n’est plus trop à présenter dans le milieu de l’ingénierie dans l’arrondissement de Godomey, précisément dans la zone de Womey. Il aime son travail et pense aller loin dans la promotion de la musique moderne d’inspiration traditionnelle. Plusieurs artistes apprécient déjà son travail et voudraient le voir au sommet de son art pour le l’essor de la musique béninoise. Selon l’ingénieur, un rêve plane son esprit, avoir des matériels de meilleure qualité pour plus de professionnalisme. Lisez plutôt…

Joël Production


Veuillez-vous présentez à nos lecteurs

On m’appelle Joël Amouzounvi alias Joli Joël pour les intimes. Je suis ingénieur-arrangeur et propriétaire de la maison Joël production.

Comment êtes-vous arrivé dans la musique ?

Mon histoire avec la musique est longue. Tout d’abord, je suis né d’une famille céleste. Je fus choriste, et ce talent m’a donné l’envie de continuer dans le secteur de la musique. Ensuite, je suis allé suivre une formation d’ingénierie de son au Ghana et au Nigeria. De retour au pays, j’ai pensé apporter une touche particulière à tout ce qui se faisait d’où l’idée de création de Joël production.

Votre regard sur la musique béninoise

Pas mal. Nous pouvons dire qu’au plan musical, nous occupons une bonne place. Je ne dirai pas que tout est rose, mais nos artistes ont maintenant compris qu’il faut aller dans la promotion des valeurs traditionnelles. Dans notre studio, nous faisons de notre mieux pour nous parfaire et honorer le Bénin sur le plan musical.

Projets immédiats

Je veux donner plus de visibilité à ma structure de production. Je continue de travailler pour bien encadrer les artistes qui sollicitent mes compétences. D’ici quelques mois nous allons mettre sur le marché musical des nouveaux sons. Ils y a des talents qui sont dénichés et qui n’ont pas les moyens  pour réaliser leur rêve. Ma maison veut travailler avec ces jeunes pour leur assurer un accès facile à la scène musicale. Et pour conduire à terme ce projet, nous demandons aux autorités en charge de la culture de nous soutenir. Nous profitons de l’occasion pour souhaiter une bonne et heureuse année aux artistes qui nous font déjà confiance

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE


dimanche 23 mars 2014

Géant concert d’Hommage à Riss Cool

La mémoire du fils du roi célébrée avec faste

(L’album qu’il préparait avant sa mort lancé, trois personnalités distinguées)

Le Bénin, les mélomanes et les amoureux des livres sonores du défunt Ulysse Aymar  Atindoda Tchèkpo, se sont donné rendez-vous à Bohicon. L’objectif, rendre un vibrant hommage à Riss Cool, le Fils du Roi. C’était à quelques encablures du Ceg 4, dans le plus grand espace public et de spectacle érigé par le Maire de la Commune de Bohicon, Luc Attrokpo.  Pour l’occasion Bohicon était noir de monde et l’espace retenu aussi vaste, s’était retrouvé trop exigüe pour contenir la foule. Un concert hommage qui a vu plusieurs artistes, autorités politico-administratives, des têtes couronnées, des dignitaires et garants de la tradition et autres, effectuer le déplacement de Bohicon. Mais la douleur se lisait encore.

Riss Cool et sa Guitare

Mercredi 20 mars 2013 à 21 heures 58 minutes, Jeudi 20 mars 2014 à 21 heures 58 minutes pile, cela faisait, un an que l'artiste Tchèkpo Atindoda Ulysse Aymar, alias Riss Cool, rendait le tablier de la vie. Pour ces fans, sa fille unique et ceux qui l’ont vraiment aimé et côtoyer, la douleur est toujours vive comme si c’était hier.  A 15 heures, l’espace semblait annoncer un événement. Pour les avertis, il s’agissait du concert hommage à Riss Cool. Petit à petit des groupuscules ont commencé par se former. Des arrivées s’enregistraient. 16 heures le quart, sous l’ovation du public déjà fortement installé, entrait le roi du Tchink system, Stan Tohon. Il sera suivi de Zomandokokpon, du représentant du Maire Luc Attrokpo empêché, Dah Vazavouzou, Joseph Hontonvo, Aubin Akpohounkè l’honorable Eloi  Aho, etc.  C’est l’arrivée du groupe des Show Gars de l’Etoile qui retiendra l’attention. Drapés dans des Tee-shirts à l’effigie de l’artiste Riss Cool et emmenés par leur Président Germain Hounmankpo alias Danon, ils font leur entrée sous escorte des forces de l’ordre fortement mobilisées autour d’eux. C’était l’euphorie, des cris fusaient de toutes parts avec des acclamations bien nourries. C’était donc pour lui rendre hommage et pour que son nom ne disparaisse de sitôt, que ses fans, ses amis, les autorités qui lui venaient en aide, les dignitaires de la tradition qui l’épaulaient et qui aimaient ses chansons, se sont retrouvé à Bohicon. Un géant concert hommage en l’honneur de la mémoire de ce digne fils du pays dont la manière toute crue de cracher la vérité, sur des mélodies dansantes et envoutantes, aura coûté la vie. C’est devant une foule impressionnante que ledit concert a pris timidement son envol. Dans un cadre spacieux qui fut rempli en moins de 2 heures, les forces de l’ordre ont abattu un travail de fourmi, pour gérer le débordement et recaler certaines personnes, l’ambiance avait monté d’un cran et l’esprit de Riss Cool a plané tout le temps qu’aura duré ce concert. De la douleur mélangé à de l’émotion et sur les visages la joie que Riss Cool ai drainé ce monde fou, après sa mort.  Plusieurs prestations d’artistes, des interprétations de ses chansons, avec la partie dansante assurée par Rémy, Fabrice et Arnaud, ses phénoménaux danseurs.  Une retrouvaille pour célébrer une icône de la musique béninoise, qui se muait en cérémonie de lancement d’album à titre posthume.

Du lancement de son dernier opus et de la décoration de 
quelques personnalités.

Avant que la vilaine maladie qui le conduisait à la mort ne l’attaque, Riss Cool était en Studio. Il était dans la dynamique donc de la sortie d’un autre livre sonore. Malheureusement, la nature et les hommes en ont décidé autrement. A cela n’empêche, son derrière est constamment assuré par ses amis et fans. Ce sont ces derniers qui lors du concert hommage de l’an 1 de son décès, se sont décidés de poursuivre son œuvre. Son dernier album toujours concocté par le phénoménal Jacques Onibon alias Jackoni a été lancé sur place. Un moment d’émotion totale où la richesse des chansons, les messages qu’il véhicule, sur l’opus auront tétanisé les foules. Un album de 6 titres sur lequel Riss Cool dénonce encore les tares de la société, la mauvaise foi des hommes, la nature pervertie par ces derniers et autres vérités auxquelles il nous aurait habitués, ces dernières années. Une cérémonie de lancement très sobre, au cours de laquelle ses amis et fans ont mis la main à la poche pour participer à la vente à l’américaine. Ils sont entre autres, le maire Luc Sètondji Attrokpo, qui s’était fait représenter, Eusèbe Asségué, Germain E. Hounmankpo, le président des Show Gars de l’Etoile, les artistes et personnalités présents, ont tous mis la main à la pâte. C’était également une occasion pour le comité d’organisation, Agbaza et Didi Star, tous des proches de Riss Cool, de distinguer certaines personnes, qui de son vivant, dans la maladie, à sa mort et après sa mort ont toujours été là, pour l’assister. C’est donc avec joie que le public apprend que des personnes seront décorées au cours du concert. Cette joie était à son paroxysme lorsque le présentateur annonce le maire Luc S. Attrokpo, Eusèbe Asségué et Germain E. Hounmankpo, le président des Show Gars de l’Etoile, pour leur distinction. Tout ce qu’ils ont toujours fait pour l’artiste de son vivant jusqu’à sa mort a donc été reconnu et récompenser. Ces derniers promettent de ne pas rester en si bon chemin, en ce qui concerne leur geste pour honorer la mémoire de Riss Cool. 
Vue partielle du public
Riss Cool un artiste qui continue de faire l’unanimité même après sa mort

Voici un an que la mort fauchait Riss Cool, jeune artiste très talentueux et une relève certaine de Stan Tohon. Après 12 mois la douleur n’a pas disparu et les béninois n’ont pas oublié. C’est donc un Riss Cool qui continue de faire l’unanimité même après sa mort que le peuple béninois a célébré, depuis le mercredi dernier. Un peu partout dans le pays et même dans le rang de la diaspora béninoise de plusieurs pays dans le monde, sa mort n’a pas été oubliée. Il suffit de se connecter aux réseaux sociaux pour s’en convaincre. Depuis le mercredi dernier nuit, les messages d’hommage, les souhaits de paix à son âme pleuvaient déjà sur Face Book. Du Niger en passant par la Côte d’Ivoire, la France, de la Suisse, en Hollande, de la Belgique jusqu’en Angleterre, des messages ont fusé de partout. Ici au pays, à défaut d’être à Bohicon, ses fans, ses amis et autres personnes qui l’ont aimé ont organisé diverses manifestations pour lui rendre hommage.  C’est le cas des femmes du marché Dantokpa, qui n’ont pas fait dans la dentelle pour célébrer la mémoire de l’illustre disparu. C’était sur l’esplanade du marché face à l’immeuble principal. Un ensemble de programmes concoctés autour des chansons et de la vie de l’artiste pour se rappeler son passage sur terre. Reste à souhaiter que la paix du Très Haut soit toujours sur lui et que sa fille unique soit bénie.

Patrick Hervé YOBODE, de retour de Bohicon pour son blog


jeudi 20 mars 2014

Conférence de presse à Artisttik Africa

L’Association Mandji de Frédy Massamba pour une musique béninoise empreinte d’originalités

La petite salle du Centre culturel Artisttik Africa a abrité la conférence de presse de Frédy Massamba. L’artiste originaire du Congo Brazza et vivant en Belgique a initié cette rencontre avec les hommes des médias pour leur parler de lui, de son album et de son Association Mandji, qui est porteur d’un projet salvateur pour la musique et les artistes béninois. Un vaste projet de formation à l’intention des artistes béninois pour plus de musiques empreintes d’originalités et de réalités du pays. C’était ce jeudi 20 mars 2014, en présence de Nicole Bongo Letuppe coordonnatrice de l’Association, artiste et partenaire de Frédy sur le projet et également du Congo Brazza.

Frédy Massamba entouré de Nicole Bongo Letuppe et du Sergent Markus

‘’Les musiques et instruments traditionnels au service des musiques actuelles’’, voilà le thème autour duquel se déroulera une formation à l’intention des artistes béninois. C’est donc pour présenter son deuxième album intitulé ‘’Makasi’’ ou la Force en Lingala et parler de ce projet de formation des artistes, piloté par  l’Association Mandji, qu’ils ont fait appel à la presse culturelle. Ensemble Nicole Bongo Letuppe, coordonnatrice de l’association et Frédy Massamba, ont entretenu les journalistes sur ce projet qui ambitionne de renvoyer les artistes béninois et africains à la source. Pour eux, les artistes blancs, qu’ils soient français, anglais, américains etc. viennent se ressourcer en Afrique. Pendant ce temps, l’artiste africain lui, ne veut pas aller à la source de sa tradition, mais veut ressembler à Mickaël Jackson, Beyoncé ou encore Céline Dion, oubliant du coup que les instruments musicaux africains et surtout béninois, sont d’immense source d’inspiration, de créativité, etc. Née en 2009, l’Association Mandji, se donne comme objectif de corriger ce genre de chose, de redonner vie aux instruments traditionnels et de redorer le blason de la musique africaine. Cette pour cette raison que depuis trois ans, ils ont entamé un travail de fond au Bénin, qui est fait de formation et autres. Une première résidence de création a été faite avec le trio béninois le groupe Teriba. Ayant passé une partie de sa vie ici, Frédy Massamba n’oublie pas le Bénin et compte partir d’ici pour impacter toutes les musiques africaines, dont les acteurs doivent forcément opérer ce retour vers les instruments traditionnels, nos langues, etc. Pour lui et la coordonnatrice de l’Association Mandji, les artistes d’Afrique se doivent de se conformer aux normes internationales en la matière. Apprendre, toujours apprendre et continuer d’apprendre pour avoir une compétence multidimensionnelle dans le secteur musical. Soutenu par Wallonie Bruxelles internationale, l’Association Mandji utilise les atouts de la culture africaine, pour aider les artistes du Continent a imprimé cette originalité et cette créativité  tant recherchées dans les créations africaines, à leurs œuvres. Ayant déjà travaillé avec plusieurs artistes béninois dans ce cadre là, ils sont revenus pour partager leurs connaissances avec 4 ou 5 artistes ou groupes d’artistes, avant de revenir en Juillet ou Août pour une résidence de création avec une dizaine d’artistes. Avant que tout ceci ne soit dit, les journalistes ont eu droit à une présentation de l’artiste Frédy Massamba. Il a été projeté aussi deux clips de Frédy Massamba, un du 1er album et un du second. Ce fut également l’occasion pour Sergent Markus de montrer aux journalistes, le clip de son single de Slam intitulé ‘’Prégo Pardon’’. Un single qui invite à l’apaisement de la crise sociale.

Patrick Hervé YOBODE


Entretien avec Papa Raspho

‘’Ce qui manque au Bénin, c’est de vrais promoteurs qui puissent assurer réellement la promotion des artistes’’

Artiste comédien, cinéaste, il est aussi musicien. C’est d’ailleurs, sa passion pour la musique qui lui ouvrait les portes des autres secteurs de la culture. Raphaël Koffi Wotto, un vieux de la vieille qui a chanté les beaux jours de la révolution avec son orchestre ‘’Los Héros’’ est également membre fondateur de la troupe théâtrale ‘’Les Très Fâchés du Bénin’’. Après son retour du pays des Eléphants, nous l’avons rencontré, il nous parle de lui, de son 1er album solo et donne son avis sur les réformes dans le secteur culturel. Lisez plutôt.

Papa Raspho

Présentez-vous aux lecteurs du journal l’Informateur ?

Je m’appelle Raphaël Koffi Wotto à l’état civil. Mon nom d’artiste est Papa Raspho, mais au temps de la révolution, les gens m’ont connu sont le nom d’artiste de Raspho.

Alors votre histoire avec la musique, elle date depuis quand ?

D’abord c’est une longue histoire. J’adore la musique et tout petit j’ai commencé par fréquenter les lieux de spectacles et beaucoup d’orchestres, en l’occurrence les Supers Stars de Ouidah. J’ai été d’abord attiré vers la chanson, après la flute et plusieurs autres instruments. Très jeune pour ne pas dire enfant, j’ai quitté  le Bénin pour le Burkina Faso où les choses prendront réellement corps. C’est donc là-bas que j’ai poursuivi les études et en même temps cette ardente passion pour la musique. Avec mon groupe scolaire, j’ai commencé par monter sur scène. J’ai vécu pleinement mes amours pour la musique au Burkina Faso. De retour au bercail, j’ai avec quelques amis créé l’Orchestre ‘’Los Héros’’. Avec cet orchestre, nous avons beaucoup chanté sur la révolution et pour la gloire du régime marxiste léniniste. C’est donc chemin faisant que j’ai fait la rencontre de Sabas Loko alias Ben Sabas.

Donc entre Ben Sabas et vous, c’est une vieille histoire ?

Oui nous sommes ensemble il y a très longtemps. C’est de cette rencontre qu’est né, le Cercle artistique et culturel ‘’Les Très Fâchés du Bénin’’, dont j’étais le responsable de section musique, lui responsable de la section théâtre et Victorin Azondoté Dr Wazo le responsable de la section danse. A trois donc on avait fait bouger le Bénin et l’Afrique, car on a eu à faire avec plusieurs artistes de renommée internationale, comme Aurlus Mabélé, Kanda Bongo Man, Joe Balard, etc. ils sont trop nombreux. Nous avons donné le meilleur de nous même pour la culture béninoise. Mais à un moment donné, l’aventure aura raison encore une fois de moi. Avant mon retour, le Cercle artistique et culturel ‘’Les Très Fâchés du Bénin’’ était presqu’en lambeau. J’ai essayé tant bien que mal de colmater les brèches, on n’a repris du poil de la bête, mais à cause du manque de volonté et de la boulimie de certains vils individus, qui aiment créer la division, la troupe a fini par connaitre son déclin.  Suite à cela et gagné par le découragement, j’ai rejoint Ben Sabas en Côte d’Ivoire et avec son concours, il m’a produit mon premier album solo intitulé ‘’Consécration’’.

Pourquoi ‘’Consécration’’ ?

C’est juste pour dire que cet album est le fruit de 40 ans d’expériences emmagasinées.  Et lorsqu’on écoute cet opus on sent réellement que c’est un vieux de la vieille qui l’a concocté.

De combien de titres se compose cet album et quels sont les genres musicaux qu’on y retrouve ?

C’est un opus de 6 titres fait d’une variété musicale saisissante, car Papa Raspho est d’abord et avant tout un artiste d’orchestre. Sur l’album vous y retrouverez de la salsa, de la rumba, du zouk et du coupé décalé, parce que fait en Côte d’Ivoire et qu’il faillait s’adapter au contexte.

De votre position d’artiste quel regard portez-vous sur la musique béninoise ?

Si je dis que rien ne va c’est me piétiner moi-même.  Il y a des jeunes pleins de talents qui aiment la chose et qui ont beaucoup de volonté de bien et mieux faire. Le problème c’est qu’au Bénin, il fait énormément défaut de promoteurs dans ce secteur. Par exemple moi depuis mon retour d’Abidjan, personne ne joue mes sons si ce n’est l’Ortb radio et Télé et LC2. Ce qui fait que je suis plus connu en Côte d’Ivoire que chez moi au Bénin.

En tant qu’un doyen dans le domaine, s’il vous était donné de prodiguer des conseils aux jeunes, que leur diriez-vous ?

Le retour à la source, car actuellement pour être vendable et consommé dans le monde, il faut que la musique que tu fais soit sur le marché européen et autres. Sauf que ces derniers ont tellement écouté leurs propres musiques qu’ils en ont marre. Ils veulent écouter du nouveau, une musique empreinte d’originalités et d’autres réalités. Raison pour laquelle ils se sont tournés vers l’Afrique. C’est d’ailleurs pour ça que moi-même j’ai opéré un retour vers la source et mon prochain single que les mélomanes découvriront est de la pure musique tradi-moderne.

Votre avis sur les réformes entamées par le ministère de la culture dans le secteur culturel ?

Vraiment j’apprécie trop l’initiative et le courage de notre ministre de la culture, car il est temps. Jusqu’à présent les artistes béninois ne vivent pas de leur art. Ceux qui y arrivent à y voir de près c’est simplement de la merde. J’apprécie ces réformes et je demande au ministre de faire davantage.

Un mot pour conclure cet entretien ?

Oui, je remercie toute la presse béninoise pour les efforts qu’elle déploie pour la promotion de la culture. Je profite pour faire un clin d’œil aux mélomanes du Bénin.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

mercredi 19 mars 2014

Riss Cool le Fils du Roi déjà 1 an

Mercredi 20 mars 2013 à 21 heures 58 minutes, Jeudi 20 mars 2014 à 21 heures 58 minutes pile, cela fera un an que l'artiste Chèkpo Atindoda Ulysse Aymar, alias Riss Cool, rendait le tablier de la vie. En ce jour de souvenirs douloureux et encore très vifs chez ses fans et sa fille unique, nous passons par ce canal pour vous demander d'être en union de prières pour notre Fils du Roi. En pensant à lui dans vos prières, pensez également à sa fille unique. Moi à partir de cet instant et pendant tout le Week-end je jouerai ses sons, pour montrer aux jaloux qui ont mis fin à ces jours que Riss Cool n'es pas mort, mais qu'il vit






Riss Cool les derniers instants

lundi 17 mars 2014

1ère édition de la Nuit des artisans

APISV-Bénin entend renforcer les liens d’entraide et de solidarité entre les artisans

(Le Dr Tchidimè encore distingué)

La salle des fêtes du complexe Majestic de Gbégamey a servi de cadre à un événement grandeur nature qui a réuni les artisans. Sur l’initiative de l’Association des professionnels d’Images super vision Bénin (APISV-Bénin) plusieurs acteurs du monde artisanal dont le Dr Raphaël Y. Tchidimè ont vu leurs mérites être reconnus. C’était dans une salle comble que le génie créateur des béninoises et béninois a une fois encore été célébré. C’était le samedi 15 mars 2014.

Yves Zanvo, Président du comité préparatoire de la Nuit des artisans

Ils sont couturiers et couturières, coiffeuses et coiffeurs, stylistes, créateurs et inventeurs et praticiens des médecines traditionnelles. Des hommes et femmes qui chaque jour œuvrent inlassablement pour apporter leurs pierres à l’édifice de la construction d’un Bénin prospère. Dans leur domaine respectif, ils donnent le meilleur d’eux-mêmes pour prendre une part active dans le processus de développement de la nation et pour une croissance économique à deux chiffres. C’est donc pour les encourager et leur notifier que tout ce qu’ils font est suivi de près que des distinctions leur ont été décernées. L’association des  professionnels d’images super vision Bénin, structure organisatrice de la Nuit des artisans, se donne comme ambition de créer un réseau des artisans en vue de consolider et de renforcer les liens d’entraide, de solidarité, de partage entre les ces derniers, pour une synergie d’actions à travers la promotion, la production, l’agriculture, l’art et les métiers. Le secteur de l’artisanat occupant une place de choix dans le développement du Bénin, il ne doit pas rester en marge du processus d’émergence du pays. Cette association qui comme but,  vise entre autres de : diffuser l’information sur la maîtrise de l’environnement de production, de la gestion des micro-entreprises, les nouvelles technologies de l’information ; initier des projets dans des secteurs sociaux de base pour appuyer les populations et en particulier les jeunes et les professionnels d’images ; organiser chaque année des journées portes ouvertes d’exposition de photos, des débats et conférences, dans les domaines de l’environnement, de l’agriculture et de la santé ; créer des ateliers artisanaux pour les jeunes en fin d’apprentissage ; etc. a prévu pour l’atteinte de ses objectifs une feuille de route bien  fournie, dont la Nuit des artisans n’est que la première activité. Plusieurs autres événements de taille prenant en compte, le développement personnel et collectif sont programmés tout au long de l’année 2014.

Les prouesses du Dr Raphaël Yao Tchidimè reconnues.

Tradipraticien béninois, Docteur en  botanique et  en phytothérapie, Raphaël Yao Tchidimè est un Chercheur pas comme les autres. Avec son Laboratoire ‘’Génération Bien-être’’ ou GBE,  il a produit des médicaments à base de plantes naturelles, qui de façon très efficace luttent contre plusieurs pathologies qui constituent de nos jours des causes de morts subites pour les  populations. Plusieurs fois distingué et honoré par la qualité de ses produits et la pertinence de ses idées, l’homme aura été le meilleur acteur de la santé avec les grands Oscars du domaine en 2011, 2012, 2013 et 2014. Une fois encore ses mérites viennent d’être reconnus par l’Association des professionnels d’Images super vision Bénin. Il est basé au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigeria et au Togo. Nous vous citons ici deux de ses produits.
Le Dr Raphaël Yao Tchidimè ici avec la ministre Naomie Azaria du Commerce


VITA-IRON : Produit Naturel conçu et préparé à base de plantes les Laboratoires GBE contre l’Anémie et le Cancer : Ce produit sauve de l’anémie de façon miraculeuse, les bébés, les enfants et les adultes peuvent l’utiliser. Tout accidenté ayant perdu du sang doit prendre expressément Vita-Iron pour compenser le sang perdu et pour empêcher l’inflammation. Toute personne atteinte du cancer, toute femme en état de grossesse et en travail pour l’équilibre du sang en cas de saignement lors de l’accouchement. Les personnes qui développent les Hépatites, les personnes qui sont infectées par le Vih/Sida pour renforcer leur système immunitaire. C’est un antiallergique, un antiseptique urinaire. Vita-Iron est un produit naturel sans effets secondaire et non toxique selon le test pharmacognosie du Centre béninois des recherches scientifiques et technologiques.

Du même Laboratoire, Santos Plus : c’est une boisson qui fortifie et règle le dysfonctionnement du métabolisme, oxygène le cerveau, décongestionne les reins et le foie. Elle prévient et guérit l’hémorroïde, la faiblesse sexuelle, l’éjaculation précoce et la frigidité. Santos Plus facilite, règle les,  problèmes de foie et les Hépatites, favorise l’expulsion de gaz, calme la toux, les règles douloureuses et stimule le flux menstruel. Riche en Vitamine A et béta carotène, elle soigne les problèmes oculaires. Associée aux feuilles de Kinkéliba, ce produit facilite l’accouchement. Elle prévient l’hypertrophie de la prostate, c’est un excellent vermifuge et un antioxydant.

Patrick Hervé YOBODE



samedi 15 mars 2014

Tête à tête avec Sakpata Zogbo suite aux réformes dans le secteur culturel

‘’ Nous danseurs professionnels donnons le meilleur de nous même pour l’image du pays, mais nous ne pouvons même pas nourrir nos familles’’


Plusieurs réformes sont annoncées ces derniers jours dans le secteur culturel au Bénin. Les autorités en charge de la culture veulent révolutionner ce secteur afin de le rendre performant et générateur de revenu pour la nation. Mais est-ce que tout est réglé déjà dans les secteurs vitaux de la culture ? Pour en avoir une idée, nous sommes intéressés au domaine de la danse. Un danseur professionnel et pas des moindres au Bénin s’est prêté à nos questions. Il s’agit de Léon 
Hounyè ou Sakpata Zogbo. Il parle de la misère des danseurs professionnels au Bénin, de la danse et de ce qu’il faut faire pour qu’elle ne se meure. Lisez plutôt.


La danse et Sakpata Zogbo une longue histoire, quel est votre parcours ?

Merci de nous accorder du prix, car c’est la première fois à ma connaissance qu’un journaliste culturel du Bénin, s’intéresse aux professionnels de la danse. Ceci dit la danse, je l’ai commencé depuis ma tendre enfance. A la maison partout je dansais et en grandissant, j’ai intégré plusieurs groupes folkloriques de Toba dans mon quartier. Après avoir acquis des expériences, j’ai fait mon adhésion au groupe d’Anagonou Vodjo où j’ai appris à danser le rythme Akonhoun d’ Abomey. Chemin faisant Dakossi Denis nous sollicita pour le tournage du clip de sa chanson intitulée ‘’Kouo lognin Ahouan’’. C’était d’ailleurs le tout premier clip dans lequel j’ai dansé en tant que danseur professionnel. Ensuite, j’ai intégré Ori Danse de Florent Hessou, après ce fut les As du Bénin où j’ai passé quatre ans avant de revenir chez Anagonou Vodjo. J’en étais là lorsque Simplice Béhanzin était venu me solliciter pour intégrer son groupe folklorique du rythme Akonhoun. Sur mon chemin de danseur et partout où je suis passé, j’ai toujours innové et créant des danses pour chaque troupe. C’était au sein d’Ori Danse que j’ai effectué mon premier voyage en tant que danseur professionnel. C’était aux Etats-Unis où j’ai été vraiment adulé. Du retour au bercail, j’ai été recruté au sein du Ballet national où nous avons évolué pendant 2 ans sans salaire. Voilà brièvement mon parcours, mais j’avoue qu’il est très difficile d’être danseur professionnel au Bénin et moi je souhaiterais même que la danse se meurt et au grand jamais mes enfants ne deviennent danseurs dans ce pays. Car nous autres danseurs professionnels du Bénin nous souffrons trop.  

Pourquoi souhaitez-vous que la danse au Bénin se meurt, si on considère que ceci est votre seule profession, qu’est-ce qui motive un tel vœu ?
Sakpata Zogbo, un phénomène des danses béninoises

Je ne peux que vous remercier pour cette question. Je souhaite simplement que la danse disparaisse de ce pays et qu’on en parle plus, parce que voyez-vous dans ce pays nous n’avons rien à vendre aux autres si ce n’est nos danses. Nous n’avons ni football, ni basket Ball, ni théâtre, ni artistes de la musique, nous n’avons rien. Selon vous, quel est l’artiste de théâtre aujourd’hui au Bénin  qui peut aller jouer dans un pays anglophone ? Jusqu’à demain, cet artiste n’existe pas. La dernière fois en Pologne c’est de petits enfants d’un chœur polyphonique qui de part leur voix ont surpris leur monde. Ici nous n’avons rien de cela. Moi j’ai dansé dans ce pays et le président polonais est venu m’enlacer ce qui a fait le chou gras de beaucoup de journaux en Europe et le nom du Bénin est sorti grandi. Nous danseurs professionnels donnons le meilleur de nous même pour l’image du pays, mais nous ne pouvons même pas nourrir nos familles. On ne peut même pas scolariser nos enfants, pourtant c’est un métier qui pourrait bien nourrir son homme au Bénin. C’est la manière de gérer les choses qui est peu catholique. Les vrais danseurs ne sont pas des gens qui étudient pendant longtemps. Ils ne disposent même pas du temps pour étudier, car ils sont tout le temps dans la pratique parce que la danse est un domaine très vaste, contrairement aux autres domaines de la culture où les artistes sont beaucoup plus relaxes.  Nous avons pourtant des gens comme Alladé Koffi Adolphe qui se battent pour le rayonnement de la danse au Bénin, mais c’est encore un terrain vierge où lorsqu’on envoie un intellectuel, il vient s’accaparer de ce qui devrait en temps normal revenir aux danseurs. Ceux là roulent dans de belles voitures pendant que les vrais acteurs, les danseurs qui déploient leurs énergies sont à la traine, parmi eux il y en a qui n’ont même pas un moyen de déplacement. Nous évoluons dans des conditions très difficiles, c’est pour toutes ces raisons que moi je voudrais bien que la dance se meurt, ou qu’on aille à la reforme des choses.


Mais face à ce tableau sombre de l’univers de la danse, quelles sont vos conditions en tant que danseurs professionnels au Ballet National?

A l’ensemble artistique National, les danseurs professionnels que nous sommes, sont à 50.000f CFA par mois et par personne. De vous à moi, voyez ce que les danseurs déploient comme effort et ils ne  sont pas récompensés à la hauteur de ses efforts là. Avec les 50.000f CFA, que pourront-ils faire? Rien du tout, même pas satisfaire aux besoins vitaux de leurs familles et avoir d’économie. Mais aucune autorité ne daigne réagir jusque là, pour mettre fin à une telle injustice. Tenez le Fonds d’aide à la culture, voilà une structure qui peut facilement aider les danseurs professionnels à sortir des sentiers battus, mais elle évolue dans le cafouillage total. C’est aux artistes qui sont déjà riches que ce fonds accorde encore des subventions. Les danseurs contemporains prennent de l’argent au Fonds d’aide, mais les danseurs de nos danses traditionnelles qui élèvent ce pays ne sont pas reconnus.

Donc en définitif, le métier de danseur  au Bénin ne nourrit vraiment pas son homme ?

Evidemment que non et pour que ce métier nourrisse la famille d’un danseur, il faudrait que ce dernier soit un menteur, un vrai roublard et qu’il chante la bonté d’un tel ou d’un tel autre. C’est ici le lieu de remercier encore une fois Alladé Koffi Adolphe. Il a une troupe bien structurée il a acheté des motos qu’il a distribué à tous ses danseurs et danseuses, qui tous sont salariés. C’est un vrai combattant pour la cause des danses traditionnelles au Bénin. A quoi sert la direction de la promotion artistique et culturelle ? N’est-ce pas cette direction qui devrait s’attaquer à la danse et de la développer ? Mais elle ne fait rien du tout. Comment un danseur professionnel pourrait nourrir sa famille si de retour d’un voyage de deux (02) mois à l’étranger, on lui donne 100.000f CFA.  C’est difficile et c’est vraiment déplorable.

Alors si vous êtes confrontés à tous ces problèmes, pourquoi n’allez-vous pas en association pour ensemble défendre vos droits et intérêts ?

Lorsqu’on tombe, il ne faut pas voir là où on a trébuché mais plutôt là où on a cogné du pied contre la pierre. Le ver est donc dans le fruit. Beaucoup de nos devanciers, des gens comme Koffi Alladé avaient eu cette initiative de mettre en place une association. Mais depuis lors, ceux à qui un tel regroupement des danseurs ne rendra pas service, font tout pour mettre les bâtons dans les roues. Ils corrompent, certains artistes qui n’ont pas de convictions.  C’est ce qui s’est produit jusque là. Aujourd’hui encore, je suis le seul danseur qui ose défendre l’intérêt commun et qui ose me rebeller.

Parlons de votre talent de danseur professionnel. Chose apprise ou simplement un don de Dieu ?

Etre danseur, cela ne s’apprend pas, c’est Dieu qui donne. On nait avec la danse dans le sang. Je vous donne mon exemple. Moi je suis Toffin de Sotchanhoué, mais vous voyez comment je danse toutes les danses du Bénin. Si on crée une danse et que je ne la maîtrise pas, cela me rend dingue. Aucune danse aujourd’hui au Bénin ne peut me résister. C’est le don, c’est le talent.

Un mot à l’endroit de Marcel Zounnon, du ministre de la culture et de ses collaborateurs pour que la danse au Bénin ne se meurt ?

D’abord je salue le directeur du Ballet National, Marcel Zounnon. Au départ on ne s’entendait pas, mais aujourd’hui j’ai compris que c’est un homme de vision. Il nourrit de grandes ambitions pour ce Ballet, qu’il continue sur cette lancée et qu’il n’écoute pas les mauvaises langues. Au ministre et à ses collaborateurs, je voudrais leur demander d’accorder plus de crédits aux danses traditionnelles et au Ballet National, qui font parler du Bénin partout dans le monde.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE 

Sortie officielle du Réjométra

Babatoundé Constantin Nobimè aux commandes

(Des défis pour plus de visibilité et de respectabilité aux valeurs endogènes)

Le Réseau des journalistes des médecines traditionnelles change de mains. Après sa mise sur les fonds baptismaux en 1998, avec un bureau dirigé de main de maître par Jules Affodji, une nouvelle équipe a pris les rênes ce dimanche 09 mars 2014. La cérémonie de la sortie officielle et de passation de charges a eu pour cadre l’Hôtel Havre de Paix de Godomey. C’était en présence de plusieurs dignitaires du culte endogène et des responsables au plus haut niveau du monde des médias.

Ça y est ! C’est fait. Le Réseau des journalistes des médecines traditionnelles (Réjométra), renait de ses cendres. Existant depuis octobre 1998, ce réseau qui s’était battu pour plus de considérations et de visibilité aux valeurs endogènes et aux garants de la tradition, reprend du service après quelques années de silence. Après avoir travaillé d’arrache pieds, pendant trois mois, avec les conseils de Jules Affodji,  président sortant pour le toilettage des textes afin de les adapter aux nouvelles réalités du domaine, après les assemblées générales constitutive et élective, les membres du nouveau bureau exécutif ont pris fonction. Emmené par Babatoundé Constantin Nobimè, Directeur général et de la publication du journal Hwendo Mag, le nouveau bureau de 11 membres a été dévoilé ce dimanche, aux dignitaires et gardiens de la tradition, aux praticiens de la médecine traditionnelle et aux journalistes. Une cérémonie forte simple, faite de présentation de chaque membre du Bureau Exécutif avec mention du poste qu’il occupe. Ensuite, le nouveau président sera installé sur son siège. La cérémonie du port du chapeau Recarde et des chaussures a été conduite par Dossou-Yovo Soneékpon II Chef suprême du culte vodoun de Godomey, assisté par Forêt Sacrée, Dah Gbèsso, Dah Kpochémè, Fortuné Sossa, président de l’Ajcb et autres. Après le port du chapeau Recarde et des chaussures, le président sortant, Jules Affodji lui passa le bâton de commandement, sous l’ovation de l’assistance. Loin de vouloir être un handicap pour les dignitaires dans l’exercice de leurs fonctions très nobles, le Réseau ambitionne travailler, la main dans la main avec ces derniers, pour des lendemains meilleurs à nos valeurs endogènes. Parler d’une même voix, agir par concertation pour que ne se meure le riche héritage que nous ont laissé nos ancêtres. Bref, travailler pour plus de visibilité et de respectabilité aux valeurs endogènes est une gageure, que pensent surmonter, les membres du Bureau Exécutif entrant. Tisser la nouvelle corde à l’ancienne pour que notre culture, la vraie, ce qui nous appartient et nous identifie, nos vodoun, nos plantes, nos couvents, etc. retrouvent la place qui était la leur sur le sol béninois.

Historique, parcours et ambition

Au départ étaient des hommes et des femmes dévoués et engagés pour la cause de nos valeurs endogènes, des pratiques ancestrales, afin qu’elles ne disparaissent face à la furie des envahisseurs et l’inconscience de certains béninois extravertis. Ces hommes et femmes se sont battus aux côtés de Jules Affodji pour instaurer le Réseau des journalistes des médecines traditionnelles. Conscients, convaincus et croyant fermement que nos Vodoun et tout ce que nous ont légué, nos ancêtres, constituent pour ce pays un atout majeur de développement, ils ont mis sur les fonds baptismaux ce Réseau en Octobre 1998. Grâce au concours de Monsieur Hodonou et sa femme, qui n’est plus, de l’actuel vice président de la Haac, Edouard Loko, Jules Affodji assisté de Dansou Aballo, Secrétaire Exécutif, Babylas Boton, Secrétaire à la formation, de Clémentine Lokonon, etc. a conduit les destinées du Réseau avec détermination. C’est donc leur dévouement qui leur a permis la reconnaissance sur le plan continentale et mondiale. Avec l’appui inestimable de Gbodossou Eric, président de l’Ong Promotion des médecines traditionnelles (Prométra) basée au Sénégal, ils ont pris part à plusieurs manifestations continentales et internationales, entre autres : la grande marche des guérisseurs traditionnels d’Afrique à Durban en Afrique du Sud en 2000, celle de Ouaga au Burkina Faso en 2001, le Symposium de Ouidah, etc. ils ont pu implanter le Réjométra au Gabon, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Sénégal, au Niger, au Togo, en France, en Mozambique, en Haïti, aux Etats-Unis, etc. Le Réseau des journalistes des médecines traditionnelles ambitionne entre autres de : diffuser et vulgariser les activités et les réalisations des garants de la tradition ; œuvrer pour la promotion de la culture endogène africaine en général et celle du Bénin en particulier ; assurer la formation permanente et soutenue des médecins traditionnels africains ; favoriser le rapprochement des médecins traditionnels, des garants de la tradition, d’une part et entre ces derniers et les hommes des médias d’autre part ; travailler à plus de visibilité et au rayonnement de la royauté au Bénin ; etc.
Le Port du Chapeau Recardes, des Chaussures et la remise du bâton de commandement

Ce qu’ils en ont dit

Fortuné Sossa, président de l’Association des journalistes culturels du Bénin : je salue la présence de toutes et de tous dans cette salle. Je suis très heureux d’être là présent moi-même, car personne ne viendra me raconter ce que je suis entrain de vivre ici ce jour. Nobimè Constantin est mon jeune frère dans le métier, mais il est quelqu’un de très respectueux, qui aime fouiller. Il a aimé ce métier et s’est battu pour en maîtriser les rouages. Nous avons également appartenu au Réjométra et en tant qu’association faitière, nous sommes responsables et en même temps membres du Réseau. Nous devons travailler les mains dans les mains. Et je demande aux dignitaires présents comme absents, de ne pas marchander leurs soutiens à ce Réseau, pour le meilleur de nos valeurs endogènes.

Dah Kpochémè, Président de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin : je salue toutes les têtes couronnées ici 
présentes. Je m’estime heureux que ce jour nous nous soyons retrouvés pour parler de nous même, car nous parlons toujours des autres dans les journaux, sur les radios et les chaînes de Télévision. Je suis très heureux pour la sortie de ce Réseau qui renait de ses cendres. Je félicite Constantin et je le prie de mettre ses pas dans ceux de Jules Affodji son prédécesseur, pour qu’au jour du bilan nous soyons tous satisfaits. Nous prions qu’il fasse davantage que Jules Affodji qui lui passe le témoin ce jour. Pour qu’il y arrive, il faudra que tout le bureau prenne aujourd’hui l’engagement de jouer vraiment sa partition pour l’évolution du Réseau. Nous devons tous jouer notre partition pour que nos valeurs endogènes ne se meurent. Il ne s’agira pas de suspendre qui que ce soit, mais je demande au bureau de miser sur des séances de sensibilisation, afin que ces objectifs soient atteints.

Rosaline Daaguè, artiste comédienne, cinéaste et adepte du Vodoun Sakpata : on ne peut jamais laisser la tradition, pour nous accrocher aux futilités. Les autres savent et connaissent le poids de la communication et ils se sont basés sur la communication pour asseoir ce que nous savons tous. Il nous revient à nous autres de savoir exploiter cette communication pour élever nos vodoun. Mais il faut également revenir en arrière et définir chaque entité de nos vodoun et communiquer sur ce qu’ils font de bien. Je trouve que ce Réseau a du pain sur la planche et il serait bien que tous nous jouions notre partition pour que l’objectif visé soit atteint.

Dr Gankpin + tradithérapeute président de l’Ong Savoirs d’Afrique : c’est une très bonne chose de redonner vie à ce Réseau. Vous avez beaucoup à faire et vous parlez d’assainissement. Mais il ne s’agira pas pour vous dans vos combats de déclarer la guerre aux garants de la tradition qui sont dans la défense des valeurs endogènes avant votre arrivée. Pour les activités du Réseau et tout ce qui concerne la tradition il faut désormais qu’on intervienne dans nos langues nationales. Le Réseau s’appesantira aussi sur l’alphabétisation et des séances d’échanges entres dignitaires et journalistes. C’est en faisant cela que nous pourrions espérer gagner le pari.

Le nouveau Bureau Exécutif du Réjométra

Président : Constantin B. Nobimè Hwendo Mag
Vice Président : Alfred Assignanmey Ortb Tv et Radio Sogéma
Secrétaire Général : Patrick Hervé Yobodè L’Informateur
Secrétaire Général Adjoint : Edouard Katchikpè Educ’Action
Trésorier Général : Olive Gbédji Hwendo Mag
Trésorier Général Adjoint : Martin Adohouannon Ado Fm
Secrétaire aux affaires juridiques et aux relations extérieures : Yves Arnold Dah-Gounon Priorité Culture Mag
Secrétaire aux affaires culturelles et cultuelles : Dah Adandédjan Ado Fm
Secrétaire à la technique de l’information et de la communication : Boris Adohouannon La Priorité
Secrétaire à l’Organisation : Charles Aplogan Hwendo Mag
Secrétaire chargé de la réconciliation et de l’orientation : Jules Affodji L’Economiste

Patrick Hervé YOBODE









lundi 10 mars 2014

Happy Chinese new year

Stop et fin

(Edouard Katchikpè du journal Educ’Action enlève le prix du meilleur reporter)

La 5ème édition du festival du nouvel an chinois au Bénin a connu son épilogue le samedi 08 mars dernier. C’était au cours de la soirée de restitution et de remerciement des partenaires. A l’occasion, les partenaires ont reçu chacun un tableau d’honneur, les ministères également. Les collèges et lycées des attestations. Pour le compte cette année, le prix du meilleur reporter de cette édition est allé à Edouard Katchikpè du journal Educ’Action.
Edouard Katchikpè recevant son attestation des mains de l'Ambassadeur chinois


Terminus tout le monde descend ! La 5ème édition du festival du nouvel an chinois, qui a tenu le public béninois en haleine a pris fin le samedi dernier. Démarrée depuis le mercredi 15 janvier ; l’édition de l’année du cheval aura nourrit à plein temps les relations sino-béninoises. Au total 11 activités qui se sont déroulées au centre culturel chinois, au Palais des congrès, aux Cegs Sainte Rita et Godomey, sur l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié, etc. Comme le cheval, animal dont la vitalité n’est plus à prouver, la 5ème édition du Hcny a fait découvrir plusieurs richesses culturelles de la civilisation de la Chine. De même, les échanges culturels entre les deux pays se sont vus renforcer. Toutes choses qui dénotent de la bonne santé de la coopération Sino-béninoise. Mais cette 5ème, n’a pas été une réussite sans les partenaires à divers niveaux. Chacun a su bien jouer sa partition pour une célébration de l’année du cheval réussie. C’est pour cette raison, que le comité d’organisation a tenu à remercier individuellement chaque partenaire. Pour l’occasion, tous les restaurants chinois  qui ont accompagné l’édition ont reçu chacun un tableau d’honneur.  Les ministères de la culture, de la jeunesse et de l’enseignement secondaire et la mairie d’Abomey-Calavi ont aussi vu leur mérite reconnu. Les collèges et lycées, de Sainte Rita, Dantokpa et le Cetg le Désir ont reçu des attestations de participation. A l’issue de la fête de l’année du cheval, le prix du meilleur reporter est allé à Edouard Katchikpè de l’hebdomadaire Educ’Action. Et lui et l’un des responsables des lycées et collèges participants, bénéficient d’un voyage en Chine. A la fin de la cérémonie, le directeur du centre Baï Guangming a reçu de la part d’un ancien lauréat au concours d’art, un grand tableau à son effigie. 

Patrick Hervé YOBODE

dimanche 9 mars 2014

6ème édition de la semaine culturelle allemande

Les festivités ont démarré

Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de la république fédérale d’Allemagne était face à la presse culturelle le vendredi 07 mars dernier.  C’était pour échanger avec les journalistes sur la tenue effective et la programmation de l’acte 6 de la semaine culturelle allemande au Bénin. 

Hans Jörg Neumann, Ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne

A compter de ce jour et ce jusqu’au 15 mars prochain, les populations  béninoises vivront et découvriront la culture allemande. Ce sera à travers la 6ème édition de la semaine culturelle allemande, dont la quintessence du programme a été dévoilée par Hans Jörg Neumann, au détour d’une conférence de presse.  Pour cet acte 6 dont les festivités prennent réellement leur envol ce mardi, son Excellence Monsieur l’Ambassadeur, s’entretenant avec les journalistes culturels, a dévoilé un programme alléchant. Initiative de sont prédécesseur, Ludwig Linden, Hans Jörg Neumann a pris la chose et a fait sienne pour donner plus de visibilité à la culture de son pays peu connue ici. Pour le gouvernement allemand, la culture est le troisième pilier diplomatique et il faut en en user pour assurer le rapprochement entre les peuples. Ceci Hans Jörg Neumann l’a si bien compris, qu’il ne rate aucune occasion d’aller découvrir les artistes béninois toutes catégories confondues lors des différentes soirées culturelles. Les semaines culturelles allemandes constituent pour lui, une occasion unique où il crée le brassage culturel, le mélange des genres musicaux bénino-allemands sur la même scène.  La 6ème édition n’échappe pas à ce principe. Elle donne lieu à une rencontre et un dialogue entre les deux cultures, pour des échanges fructueux et plus durable, car la culture unit les peuples. Si chaque édition a fait découvrir une région de la république fédérale d’Allemagne, l’acte 6 montrera les spécificités culturelles de la Bavière, avec le groupe ‘’Deandlreiter’’.  Ce groupe sera accompagné par le Gangbé Brass Band du Bénin, un mélange de musiques traditionnelles et modernes à travers deux groupes qui se ressemblent, pour un plaisir inouï des sens. Le célèbre percussionniste allemand Gunter Sommer, la flûtiste allemande Katharina Sommer, après Ouidah où ils parleront de la musique allemande aux enfants, ils seront avec la célèbre danseuse béninoise Awoulath Alougbine, à travers la mise en scène de leur prestation musicale. La soirée d’ouverture prévue pour demain sera marquée quant à elle par un concert d’ouverture qui s’annonce époustouflant.  La chanteuse allemande Luise Torselainen et le célébrissime saxophoniste béninois José Atchadé alias Josélito, seront sur la même scène avec le pianiste  et compositeur allemand Johannes Von Ballestrem. En somme, il est prévu des soirées exceptionnelles qui mélangent les genres et font découvrir la culture allemande tout en assurant le brassage culturel et le renforcement des échanges entre les deux pays.

Patrick Hervé YOBODE 

mercredi 5 mars 2014

Valeurs d’Ici

Dah Gbèsso Adanmanyikpohoué, l’homme qui fait des merveilles avec de l’eau miraculeuse

(Il défie les sorciers et réveille les morts en moins de 5 minutes)

L’Afrique en général et le Bénin en particulier est très riche de part sa culture, ça tout  le monde le sait. Dans ce pays qui est qualifié du berceau de Vodoun, plusieurs garants de la tradition et têtes couronnées donnent le meilleur d’eux-mêmes pour la satisfaction des populations. Mais chaque jour qui passe révèle son lot de surprise dans un domaine qui de plus en plus se démystifie. Votre Rubrique Valeurs d’Ici est allée dénicher pour vous une perle rare. Grand dignitaire de nos valeurs endogènes, Dah Gbèsso Adanmanyikpohoué est une icône incontournable dans la pratique des feuilles pour la guérison des maux des  populations. Basé à Womey Agbokougon, à côté de l’Epp la Providence, Sa Majesté Dah Gbèsso Adanmanyikpohoué, a été établi chef suprême des guérisseurs, tradipraticiens, Bokonon et autres d’Agonlin Ouinhi Holi Kozomè. Il accomplie des prodiges avec une eau miraculeuse appelée Sin clan clan, dont il détient seul le secret, mais avec beaucoup d’autres connaissances de la tradition ancestrale béninoise. Découvrons-le sans plus tarder.
Dah Gbèsso Adanmanyikpohoué

Né d’un père polygame avec 38 femmes et un nombre incalculable d’enfants, il vient  de Ounmè Djiguinangan Ayatomey, la dernière des femmes de son père Hubert Boco, roi  d’Agonlin Ouinhi Holi Kozomè et région. Fonctionnaire à la mairie de Cotonou, il fut choisit par Minto Lonfin, le Fâ pour prendre la place de son défunt père sur le trône. Ayant accepté cette mission combien difficile, c’est avec un désir et une envie sans pareil qu’il défend sa Terre natale, Dasso Bossa. Dah Gbèsso Adanmanyikpohoué, ayant subi les premiers rituels de l’intronisation, devient  de façon officielle le garant des valeurs endogènes d’Agonlin Ouinhi Holi Kozomè. Il a reçu la mission d’aller sauver des vies, délivrer les âmes qui sont sous l’emprise de la sorcellerie, des envoutements et autres maladies qui minent cette générations de vieux et jeunes, qui guidés par le mimétisme ont oublié leur tradition et sont livrés à la mort subite. Cette mission il l’accomplie si bien que les populations en parlent. Ce qui a motivé les sages et notables de son village de déléguer auprès de lui un dignitaire du culte Vodoun, Hounnon Aïdji, qui s’y connait pour l’aider dans cette noble tâche qui consiste à sauver des vies.

Le parcourt de l’homme

Il n’était qu’un tout petit garçon lorsque son père sentant qu’il serait son digne successeur lui fit appel pour qu’il vienne apprendre la tradition et ses contours à ses côtés. Le garçon était alors en classe du cours moyen 1ère année (CM1). Pendant des années, il aura été les pieds, les mains, la bouche et les oreilles de son père. A ses côtés donc il a appris avec patience et dévouement les secrets des valeurs endogènes béninoises. Sa dextérité dans ce domaine il la tient donc de son père et de son grand père maternel, sa Majesté Djiguinangan roi de Holi. Aujourd’hui il est la fierté de toute une région et accomplie des prodiges  qui dépassent l’entendement de nos jours. Très futé, il est toujours à la recherche permanente de tout ce qui pourra lui permettre de satisfaire de façon très efficace, ceux là qui vont se confier à lui. C’est aujourd’hui, l’un des garants de la tradition, rare à posséder une connaissance élargie des vertus des plantes et leur usage à bon escient pour sauver des vies. Sa réputation ne fait que prendre de l’ampleur, chaque jour. Il reçoit plus d’une centaine de patients par jour et ceux qui vont chez lui ne partent jamais avec la grise mine. De l’accueil au traitement des patients, Dan Gbèsso Adanmanyikpohoué, est très accroché à la personne humaine et s’investie pour que chacun soit dans les bonnes conditions. Aujourd’hui il est incontournable dans le cercle très fermé des grands dignitaires des valeurs endogènes. Dans quelques années encore, trois pour être plus précis, il sera définitivement établi roi sur le trône de son père. C’est une véritable force tranquille, qui n’a de cesse de fouiller tous les jours et qui détient des dons extraordinaires pour sortir l’homme de tous les problèmes que nous rencontrons au quotidien.

Avec Dah Gbèsso Adanmanyikpohoué finit tout vos  soucis, même la mort.

L’adage dit que le bruit ne fait pas du bien et que le bien ne fait pas du bruit. Et bien ceci décrit cet homme doté d’une connaissance sans pareil, qui accomplie des merveilles, mais qui jusque là est resté cacher. Il n’aime pas se faire voir, mais nous sommes allés le dénicher pour vous. Dans ce domaine de la guérison par les plantes et nos divinités, il est plus qu’une force, car il réveille les morts.  Si la personne vient de décéder à peine, appeler Dah Adanmanyikpohoué et votre proche retourne à la vie en moins de cinq minutes. Si c’est une mort naturelle il le réveille cause  avec lui et ce dernier se replonge dans son long sommeille. Mais si la mort est provoquée, il le réveille prend le nom de la personne qui a attenté à la vie de votre parent et ce dernier vivra encore longtemps. En dehors de tout ceci, il est lui-même détenteur de la sorcellerie blanche, celle qui lutte de façon efficace contre la sorcellerie noire. Vos soucis d’envoutements, de sorcellerie, les blocages dans votre vie, la prospérité dans les affaires, l’accouchement par césarienne, les grossesses non désirées, l’infertilité féminine et masculine, la paralysie, les deux formes de tension, la longévité, la faiblesse sexuelle et les hémorroïdes et plusieurs autres pathologies.
Une salle de consultation bien fournie

Quelques produits de Dah Gbèsso Adanmanyikpohoué

A vouloir énumérer les produits de cet homme incroyable, on remplira les pages de votre journal et on n’aurait pas fini. Commençons par l’Eau Miraculeuse Sin Clan clan : voilà une eau dont il est le seul à avoir le secret de sa composition. Une eau composée à son grand père paternel par le roi Agoli-Agbo successeur du roi Gbèhanzin. Cette eau vous désenvoute et vous libère de tout ce que vous trainez comme charges dans votre vie et qui vous empêchent d’évoluer, en moins de 5 minutes. L’eau miraculeuse de Dah Gbèsso arrache les personnes décédées à la mort. Trop de merveilles sont accomplies par Sa Majesté Dah Gbèsso grâce à cette eau. Sa bague Ahamiakou : est conçue pour combattre tous les mauvais sorts, les envoutements. C’est un puissant retour à l’envoyeur. La bague Enonmonvi do Dan yonou an : qui est un produit efficace pour la planification des naissances et lutte contre les grossesses non désirées. Celui ou celle qui porte cette bague ne pourra jamais enceinter une femme ou jamais tomber en enceinte. Bague Akouèbamitchatcha : il vous donne de la visibilité dans votre affaire, libère vos finances et fructifie votre commerce. Avec cette bague plus de soucis d’argent, plus de plaintes. Mise à part tout ceci, il  détient une connaissance claire des Vodoun Kinninssi Super qui vous protège, vous, votre famille et vos affaires de tout danger, Azévodoun et Azédjrèba qui constituent pour les sorciers, des forces invincibles qui les mettent en déroute. Les Vodoun Dan, Hohô, Tohossou, Sakpata et autres.

Où trouver Dah Gbèsso Adanmanyikpohoué ?
Pour tous vos soucis, rendez-vous à Womey marché et demandez aux Zémidjan de vous conduire chez lui. Ou appelez-le au (00229) 94 25 77 71.

Réalisation Patrick Hervé YOBODE