jeudi 28 novembre 2013

Festival SICA 2013


Alli Wassi et son staff exposent leur limite organisationnelle, que du vent

La 9ème édition des Stars de l’intégration culturelles africaines, aura été un non événement. Pour preuves, plusieurs notes de mal organisation et de mauvaise gestion ont émaillé sa tenue.
Alli Wassi entouré de ses collaborateurs
 Un gâchis total qui devrait donner de l’insomnie aux organisateurs, plutôt qu’une quelconque note de satisfaction.  Ce n’est que la vraie face de l’Iceberg, que des gens qui se croyaient habiles ont su gérer jusque là.  Et comme toute chose à son temps, le pot au rose d’une mal organisation toujours camouflée, qui aurait chaque année caractérisé, le soit disant festival de l’intégration,  a été découvert. Ceci devrait donner une idée précise aux autorités de ce pays, qui préfèrent injecter des dizaines de millions du pauvre contribuable béninois dans du vent, pendant que de vrais festivals qui rehaussent l’image du Bénin sont financièrement à la traine. Cette affaire, de son début jusqu’à son épilogue, n’aura été que du vent, du cafouillage, une honte pour la culture béninoise et partant des pays qui y étaient représentés. On ne peut pas, après 13 ans d’organisation d’un festival et 9 ans de l’autre se permettre, de montrer au monde ce manque  criard d’expérience dans l’organisation, cette limite, de patience à gérer, les hommes et les moindres problèmes.  Des ratées seraient donc longues comme les grains d’un chapelet que nous n’allons pas énumérer ici. Du désordre généralisé, donc qui devrait permettre au ministre de la culture de savoir quoi inaugurer, ou quoi lancer officiellement. Car de ses événements qui ternissent l’image du pays, n’ont pas besoin forcément de la présence des autorités. A l’heure du bilan, s’ils en font un après festival, les organisateurs d’un tel gâchis, doivent savoir que leur apogée était atteint et que là ils viennent de connaitre leur déclin. Nous reviendrons beaucoup plus en détail sur toutes les ratées d’un festival qui n’a plus sa raison d’être.

Patrick Hervé YOBODE

Norberka lance son 2ème opus demain


Norberka lance son 2ème opus demain

La reine du Zinli Gbété, musique traditionnelle du Mono, au Sud-ouest du Bénin, signe un second opus. Avec un premier bébé musical sorti avec une fureur en 2009, revoilà Norberte Abla Kpanou, devant les feux du projecteur. Le nouvel album est aussi croustillant que le premier et s’intitule ‘’Gantchéxo’’ mon heure a sonné. Femme dotée d’une forte carrure parlant de sa morphologie et connue pour son talent à nul autre pareil dans l’exécution de ce rythme, elle promet un spectacle de taille au public de Cotonou et environs.  C’est au palais des sports de Kouhounou à Cotonou que la reine du Zinli Gbété met son second album sur le marché des disques.  ‘’Gantchéxo’’ est un cocktail de mélodies traditionnelles envoutantes aux messages percutants, qu’il faut forcément avoir chez soi.

Cotonou Couleurs Jazz


Quelques mots sur certains artistes qui prestent  samedi




Raïssa Gbédji : une voix bien connue des auditeurs de Rfi, elle a d’autres dimensions qui émerveillent son public. Ancienne chanteuse de jazz et de variété, Raïssa Gbédji se met en scène pour le plaisir du public de Cotonou. Cette artiste multi-talents découvre très tôt sa passion pour le micro et se révèle au public béninois dans les années 90 après un long séjour à l’étranger. Plus tard, on la découvre aux côtés de Janvier Dénangan, où elle officie dans un style traditionnel très différent de son répertoire habituel. Après une longue séparation avec le monde musical, elle renoue les liens avec sa plus grande passion et s’investit dans la sortie de son premier album auquel elle entend donner une touche originale.

Zéynab Habib : elle est une artiste multi-facettes.  Elle est entrée dans la musique et si consacre désormais comme une professionnelle consciencieuse. Toute a commencé par l’écoute, puis la scène avant le studio.  Puis de l’ombre des autres, elle sort, enrichie de tant d’expériences. Depuis 2002, elle a fait une sérieuse option pour la carrière. Née en Côte d’Ivoire, Zéynab a été bercée par la musique et influencée par un père mélomane. De la chanson française en passant par les classiques, elle a également écouté de la musique noire américaine, du jazz et du blues. S’étant approprié la musique traditionnelle identitaire des peuples Nago et Yorouba, par le biais de sa grand-mère, Zéynab est une artiste au grand cœur. Depuis 2007, elle est nommée Ambassadeur national de l’Unicef pour le Bénin.

King Mensah :
Celui-ci est un monument de la musique africaine, qui a su très tôt créer un art métissé, propre à lui. Inspirées de la culture africaine, alliées aux fruits de la technologie occidentales, ses chansons et sa chorégraphie sont le reflet d’un travail intense et passionné. Il aime à dire que « les racines culturelles d’un pays sont force et passion ». King Mensah porte avec beaucoup de fierté et de style des tenues royales. Son style vestimentaire scénique s’inscrit dans le respect de sa vision de la chose

Concerts de Cotonou Couleurs Jazz


King Mensah promet le feu au public ce samedi

La Marraine de cette édition

Après le lancement de la deuxième édition du festival, à l’Institut français de Cotonou, les bonnes choses ont commencé.  Sont l’égide de Laboratorio Arts Contemporains et Vod Records, les artistes présents sur la deuxième édition du plus grand festival de musique au Bénin, ont entamé leur prestation. Ce jeudi qui marquait l’ouverture officielle du festival, le public a eu droit à des prestations hautes en couleurs. Les musiques du monde qui ont une connotation jazzy ont résonné, dans les timpans des amoureux du bon son. Baaba Maal le sénégalais, le groupe français Duel et Milla Brune ont assuré, les concerts d’entré de festival. Le public était ravi comme à l’accoutumé. Le cuivre a donc résonné, de différentes manières chez ces trois artistes aux renommées internationales. Ce jour, le public aura l’envie de toujours qui prend sur Cotonou Couleurs Jazz, de suivre le groupe béninois Wood Sound, son homologue belge Balimurphy et le Camerounais Henry Dikongué. Demain samedi, les choses seront plus avancées, avec sur scène, Raïssa Gbédji, Zéynab, Pépé Oléka du Bénin, Blue Moon l’africaine qui adore l’aventure et de King Mensah, le togolais déjà légende vivante de la musique africaine.  

mercredi 27 novembre 2013

Cotonou Couleurs Jazz 2ème édition


Bref aperçu de John Arcadius, Henry Dikongué, Régis Kolé, Blue Moon et Pépé Oléka

Henry Dikongué
Henry Dikongué : originaire du Cameroun, il a grandi à Yaoundé, la Capitale. Né dans une famille de musiciens, il apprend à jouer de la guitare acoustique auprès de son oncle. Sa grand-mère, elle, l’emmena pousser ses première vocalises à la chorale protestante du quartier de la Briqueterie. Il arrive en France dans les années 80 pour faire des études de droits qu’il abandonne rapidement pour se consacrer entièrement à la musique. Au sein de la compagnie théâtrale et musicale panafricaine, Masques et Tam-Tams, il rencontre Alfred Mbongo et Manuel Wandji (Radio Trottoir). Rebelle à l’âme sensible ; Henry Dikongué chante avec son cœur. Rythmée par sa guitare, son expression toute personnelle est le fruit de passions, de chagrins, d’amour et de révoltes.

John Arcadius : coorganisateur avec sa structure Vod Records, il est issu d’une culture immensément riche. Auteur-compositeur, interprète et guitariste, John est né en 1967. Piqué au corps par les muses de la chanson, il parti pour l’Afrique et l’Europe à la découverte d’autres cultures.  C’était dans les années 90. L’aventure porte ses fruits. L’enfant du Dahomey d’alors, sera révélé par son premier opus Réflexion en 1999. Il obtient alors le prix de la révélation francophone pour l’année 2000 en Belgique. Savant mélange de traditions et de modernités John Arcadius, fort de ses années passées à travers l’Afrique et l’Europe, est de retour  au Bénin où il enregistre un nouvel opus Ouidah Blues. Bercé par une vague faite de jazz, de pop et de rythmes recherchés, la musique de John nous rappelle les célèbres pages écrites sur la négritude. Son univers musical ressemble aux insondables forêts sacrées d’Afrique.

Régis Kolé : né à Paris, Régis Kolé doit son nom d’artiste à sa double culture franco-béninoise. Il crée en 1994 un quartette vocal, Esteem Akapella. En 1999, le groupe est repéré et engagé par le comédien Mouss Diouf au Réservoir à Paris. Après une série de scènes et de collaborations, ils assurent entre autres, la première partie de Koffi Olomidé à Bercy. Esteem produira son premier album Akapella Airlines en 2008. Régis acquiert le goût à l’écriture, à la composition et une véritable aisance scénique. Il sort son 1er album solo Optimistic Soul en 2009.

Pépé Oléka : née de deux cultures assez riche, Pépé Oléka est de mère béninoise férue de la country music et d’un père nigérian mélomane adepte de Bob Marley. La jeune femme a évolué dans un territoire musicalement riche. Elle puise sa source dans le hight life, le blues, le jazz, le new soul, fortement imprégnée des rythmes traditionnels Fon, Mina, Igbo et Yorouba.  Pépé Oléka possède une voix pure et sensuelle, le charme en plus et représente par sa voix et son expérience ce métissage musical qui caractérise la jeune génération d’artistes africains. Elle joue à plusieurs petites percussions. Le Udu, une jarre en terre cuite avec un trou sur le côté, est sa percussion préférée.  Etre née au Nigeria, d’une mère béninoise et avoir grandi au Togo est une façon extraordinaire pour Pépé d’être africaine.

Blue Moon ou Sabrina N'Diaye
Blue Moon : Aka Sabrina N’Diaye et son groupe composé de mélomanes électriques vous propose un univers minimaliste nourri de culture jazz, folk et pop rock. Ses textes, aussi sombres qu’enjoués, sont inspirés par sa vie nomade entre l’Angleterre, les Etats-Unis et la France. Emprunt d’une sincérité authentique assoiffé de partage, chaque titre nous donne l’envie de découvrir les milles et une nuit de Blue Moon.

Réalisation Patrick Hervé YOBODE

A la découverte du groupe Duel, de Milla Brune et du sénégalais Baaba Maal
Laurent Cirade et Paul Estaïcu, voilà les deux hommes qui forment le groupe français Duel. Equipés d’un piano et d’un violoncelle, ces deux artistes, sont soumis à des métamorphoses effrénées. Ils font une irruption violente dans l’histoire musicale. Ils sont à la fois, drôles, délicats, poignants et font exploser tous les stéréotypes musicaux du classique de meilleure facture aux mièvres mélodies des supermarchés. Ballade pour midinette abandonnée, concerto pour carte bleue ou rap pour déprime sociale. Grâce à leur talent imperturbable, ils se mettent dans des situations désespérantes et, par une virevolte insoupçonnée, ils emprisonnent finalement le public dans le vertige de leurs délires poétiques et humoristiques. Ils sont à l’Institut français de Cotonou le jeudi 28 novembre à partir de 19 heures.
Milla Brune, elle est originaire de Bruxelles, donc une belge. Elle fait partie de ces chanteuses qui, au fil des expériences et des collaborations, réussissent à se façonner leur propre univers musical. Ayant grandi dans un environnement où se côtoyaient la musique classique, baroque et le jazz, Milla Brune ajoute à ce bagage des influences soul et rythme & blues toutes personnelles. En parallèle de ses activités de choriste pour des artistes comme John Arcadius, Zap Mama, Guru Jazzmatazz ou encore Baloji, elle poursuit son projet solo et sort, en 2009, un premier EP à tendance nu-soul There’s Love. Avec son EP The Other Woman, elle explore et expérimente une musique acoustique et minimaliste où la force, la sensibilité et la fragilité de sa voix magnifient ses compositions. A la fois pop, soul, urbain et jazz, son travail se veut être le reflet d’une émotion simple et vraie. Retrouvez là, à l’Institut français le jeudi 28 novembre à partir de 19 heures.

Baaba Maal, il est lui une icône de la musique afro sénégalaise avec d’autres figures de proue comme Youssou N’Dour ou Ismaël Lô. Baaba Maal, ce griot sénégalais apporte depuis plus de 10 ans à la musique, une énergie créatrice débordante. Allant de la redécouverte de thèmes traditionnels à l’expérimentation de nouveaux rythmes, Baaba Maal mixe les genres. D’ores et déjà mondiale, sa carrière se compose d’une tournée aux Etats-Unis et au Canada de 34 dates ainsi que de plusieurs albums. Fortement plébiscité par la presse internationale, sa dernière parution Missing you a connu un énorme succès. Plus les années passent, plus il semble que Baaba Maal joue un rôle prépondérant dans la représentation de la musique africaine au sein des musiques du monde. Ses prestations scéniques débordantes de chaleur et d’énergie, sont à voir au moins une fois pour en croire ses yeux. La générosité du sénégalais ne se limitant pas à la musique, il se positionne publiquement sur des enjeux sociaux et participe à ce titre au Programme des Nations Unies pour le développement en tant qu’émissaire de la jeunesse. Il sera à l’Institut français de Cotonou, ce jeudi 28 novembre 2013 à partir de 19 heures.

2ème conférence de presse de Cotonou Couleurs Jazzs


La quinzaine d’artistes prêts à endiabler le public métissé du festival

(La marraine Angélique Kidjo toujours jeune, a fait marrer en attendant son show)

C’est dans le vent marin du littoral à la plage derrière Erevan, baptisée pour l’occasion, Plage Gochily, que le comité d’organisation a réuni les journalistes.
John et Silvana coorganisateurs du festival en pleine conversation
C’est dans une ambiance très décontractée et dépourvue du protocole classique qui entoure ce genre d’événement que, comité d’organisation, artistes et journalistes ont échangé.  Dans une plage Gochily, qui donne déjà fort à penser aux concerts délirants qui seront donnés dans le cadre de cette édition du festival, chacun était décomplexé. D’entrée, la parole fut donnée aux organisateurs qui ne sont autres qui Silvana et John, pour planter le décor. Comme aucune organisation n’est facile, ils ont été naturellement confrontés à des difficultés. Surtout connaissant, le Bénin et ses cadres qui dans leurs nonchalences, ne prennent pas rapidement la mesure des choses. De la marraine de cette deuxième édition Angélique Kidjo, en passant par Milla Brune, Blue Moon, Henry Dikongué, Rolande Léçan, comédienne, ils étaient venus nombreux et n’ont pas hésité à réagir. Ils ont dit chacun, à son tour tout le bien qu’ils pensaient de l’initiative, tout ceci sous fond de remerciement à l’endroit de John et de Silvana. Pour la mairraine, ce n’est que le début d’une aventure qui est appelée à perdurer dans le temps et dans l’espace.  Elle en appelle aux journalistes culturels de se donner à fond pour la promotion des artistes béninois et du continent au lieu de donner de la visibilité aux artistes européens, américains,  etc. Selon elle, le festival doit donner la chance aux artistes locaux de s’exprimer, pour pouvoir avoir leur chance de s’ouvrir au monde. Pour les artistes, la grande sœur les invite à puiser à la source de la musique traditionnelle pour explorer le monde, comme elle dont la base de ses inspirations se retrouve dans la culture béninoise. Pour elle, tous les genres musicaux, le jazz, le pop, le Blues, etc. viennent du continent noir, car emmenés par les esclaves aux Amériques et qui se sont répandus dans le monde. A en croire, les réponses fournies aux réponses des journalistes, la troisième édition du festival, portera encore plus d’innovation. Rendez-vous donc à partir de 15 heures à l’Institu français, pour le lancement de l’acte 2 de Cotonou Couleurs Jazz. 

Concert hommage à l’Institut français de Cotonou


GG Vikey et Gnonnas Pédro revivent à travers Gilles Gnonnas et Dag Jack

Le théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou accueillait le samedi dernier, dans le cadre de son cinquantenaire, un concert pas comme les autres. C’était le concert hommage aux monuments de la musique béninoise et africaine que furent, le Gentleman Vikey et el Maestro Gnonnas Pédro.
Initiative de l’institut français qui s’est senti dans la noble vision d’honorer la mémoire de ces géants du monde musical, au cours des festivités marquant ses cinquante d’existence. Pour l’occasion, le privilège était donné au fils, Gilles Gnonnas dans ses grands jours qui a exécuté le riche répertoire de son père, avec une maîtrise digne d’un fils qui rendait hommage à son géniteur. Un premier tableau dédié donc au Maestro Gnonnas Pédro, au cours duquel, son fils servira un melting-pot, des titres cultes et à succès de son feu père au public. Tout ceci sur des mélodies ensorcelantes d’un orchestre, le Black Santiago, qui a fait résonner le cuivre par les différents instruments.  Et puis vint le tour d’un autre phénomène de la musique béninoise. Dag Jack, qui était là pour interpréter le monument Vikey.  Exercice pas trop difficile pour lui, le connaissant et sachant qu’il avait déjà fait pareil sur les compils Bénin Passion. Il confirme alors, son potentiel, avec un timbre vocal qui laissait croire, que c’était le Gentleman Vikey même qui était au microphone. Ce Dag Jack là, très à l’aise, sur les airs  du grand Vikey, a donné du plaisir au public avec un melting-pot des mélodies immortelles du Gentleman.  Un concert hommage, pour saluer la mémoire de ces deux grandes figures de la musique africaine, que le public doit à un homme. Sylvain Treuil directeur de l’Institut français du Bénin.  A la fin le public, ne pouvait se lever, car il en revoulait et en redemandait. C’était tout simplement épatant.

mardi 26 novembre 2013

Lagunimages 2013

Le cinéma africain encore à l’honneur

Le festival international de films, de télévision et de documentaires du Bénin, Lagunimages est à sa 7ème édition. La programmation de l’édition 2013, a été dévoilée lors d’une conférence de presse, donnée au siège de l’Association Lagunimages, au quartier les Cocotiers à Cotonou.

La biennale du 7ème art, qui met le cinéma et les réalisateurs africains et du monde au contacte des populations, prend son envol. Du 05 au 08 décembre 2013 donc Lagunimages tiendra les populations béninoises en haleine. Organisée par l’Association Lagunimages, dont la présidente n’est autre que la réalisatrice béninoise, Christiane Chabi-Kao, la biennale entend bouleverser, l’ordre des choses établies. C’est pour cette raison, qu’elle veut démocratiser et révolutionner, un secteur qui au Bénin, broie des jours, sombres. Depuis l’an 2000, plusieurs thèmes ont meublé les débats et autres ateliers, avec toujours un rapport avec les films sélectionnés et la période.  Cette 7ème édition n’échappe pas à cette règle. ‘’Cinéma et cultures urbaines’’, voilà la thématique, qui met le cinéma au cœur du quotidien des populations, pendant au moins 5 jours. Comme à l’accoutumée et en guise de pays invité, c’est le Brésil qui aura les honneurs de la 7ème édition de Lagunimages.  Ce grand pays d’Amérique Latine, juste parce que son ascension, la structuration de sa culture et le progrès de sa cinématographie, cadre avec les ambitions de l’Association Lagunimages.  C’est donc pour explorer, la culture et la cinématographie brésilienne, que Christiane Chabi-Kao, Noëllie N. Houngnihin et les autres, ont opté pour ce géant latino-américain. Le Bénin pourra alors s’inspirer de l’expérience du Brésil pour placer, son cinéma et sa culture au cœur du développement. Des villes comme Cotonou, Allada, Parakou, sont retenues pour accueillir les projections de la vingtaine de films tous genres confondus, de cette 7ème édition. Dans les marchés, sur les places publiques, dans les écoles primaires, secondaires et à l’Université, Lagunimages plonge les populations dans les réalités et l’actualité cinématographique, à travers sa thématique ‘’Cinéma et cultures urbaines’’. Loin d’être un festival tapis rouge et glamour, Lagunimages est un regroupement de professionnels, qui s’interrogent sur les préoccupations les plus primaires des
Christiane CHABI-KAO Pdte Association Lagunimages
populations. L’Association entent mettre le cinéma à la portée de tous. Raison pour laquelle, elle a initié depuis toujours, des formations des professionnels du secteur, avec pour mention spéciale aux jeunes et enfants des écoles du pays. Ce faisant, elle assure des lendemains meilleurs à la cinématographie béninoise avec à la clef une relève de qualité. En prélude donc au lancement de cette édition 2013, plusieurs ateliers de formation sont programmés et ont cours depuis deux semaines déjà. Nous reviendrons en détail sur les films programmés sur cette 7ème édition.

Patrick Hervé YOBODE

Les films qui seront projetés sur Lagunimages 2013
Section 1 :          IMAGES THEMATIQUES
FANGAFRIKA, LA VOIX DES SANS VOIX     
GENRE       DOCUMENTAIRE     DUREE        58mn         REALISATION  STEPHANE RINALDI           
« C’est l’odyssée d’un cri, celui d’un peuple devenu multiple, cette Afrique qui devint Amérique en traversant l’Atlantique. Quand les variations d’une couleur épousent celle d’une musique, se dessine le visage de l’homme, l’héritage d’une culture triangulaire née entre deux mondes. Le rap, enfanté dans les ghettos New-Yorkais retrouve en Afrique l’essence de son âme contestatrice. C’est le retour de l’enfant au seuil de son aïeul, 500 ans après l’avoir quitté.

IL VA PLEUVOIR SUR CONAKRY
GENRE       FICTION           DUREE   113 mn         REALISATION CHEICK FANTAMADY CAMARA
BB, dessinateur-caricaturiste de 20 ans et fils de l’intraitable Karamo, Imam et gardien de la tradition ancestrale de son village, se trouve devant une alternative délicate. Bien que désigné comme le digne successeur de son père il ne peut se résoudre à suivre son destin et veut se battre pour exercer librement son métier et vivre pleinement son amour pour la belle Kesso, jeune informaticienne, au risque de s’attirer les foudres de son père.
OUAGA SAGA  
GENRE  FICTION    DUREE  86 mn        REALISATION : DANI KOUYATE
Dans un quartier populaire de  Ouagadougou, un petit groupe d’adolescents se bat au jour le jour pour survivre dans la ville. Entre petits larcins et arnaques diverses, ils doivent faire face aux nombreuses tentations qu’ils rencontrent sur leur route.
YAMAKASI
GENRE   FICTION              DUREE   120mn             REALISATION : ARIEL ZEITOUN
Les Yamakasi sont sept jeunes de banlieue qui ont créé leur propre discipline : l'art du déplacement (ADD).Ils bravent tous les dangers, mais s'assurent de garder un mental fort. Ils escaladent les immeubles, effectuent des sauts vertigineux . Un jour, un accident se produit : un garçon cardiaque veut faire comme les Yamakasi en escaladant l'arbre de son école mais il tombe et son cœur lâche.
LE MEC IDEAL
GENRE  FICTION           DUREE     110mn               REALISATION : OWEL BROWN
Marcus travaille dans un pressing et circule à vélo dans la capitale ivoirienne. Sans voiture, sans argent, va-t-il pouvoir séduire la belle Estelle, sa cliente forte tête issue d’une bonne famille? Il s’adresse à son ami Bill, riche avocat d’affaires, pour obtenir des conseils de drague. Ce dernier fait tout pour l’aider et n’hésite pas à mettre la main au portefeuille. Il trouve enfin le moyen de devenir son ami, mais en parallèle, les amies d’Estelle organisent un casting pour lui trouver un homme. Leur choix s’arrête sur un professionnel mûr, riche et élégant. Qui gagnera le cœur de la belle?
Section 2-           VISION INTERIEURE
Court - métrages ISMA
JUSTE UN REGARD
GENRE   FICTION              DUREE   13mn             REALISATION : OLIVIER ZINSOU
Doris âgée de 12 ans et son frère Jean sourd muet de 10 ans, sont élevés par leur mère Djeto. Noukpo, leur père les ignorent et s’adonnent plutôt à l’alcool. Un jour il disparaît de la maison. C’est le calvaire pour sa femme et ses enfants.
LE PRIX A PAYER
GENRE   FICTION              DUREE   13mn         REALISATION : MAXIME KOSSIVI TCHINKOUN
Milène est une jeune femme au chômage. Elle tombe enceinte d’un homme envoyé en mission dans sa localité. Ce dernier disparaît et Milène veut avorter. Elle se réfugie chez sa cousine qui n’a pas d’enfant et qui tentera de la dissuader de son projet.
NOUVELLE CHANCE
GENRE   FICTION              DUREE   26mn             REALISATION : ZUL KIFL LAWANI
Dave et Brice sont deux jeunes hommes qui existaient à une époque dans un royaume perdue au fin fond de l’Afrique. Mais réincarnés aujourd’hui, ils doivent accomplir leur destin et briser ce perpétuel recommencement. Selon un prêtre appartenant à une organisation secrète, l’heure a sonné pour Dave notamment qui était un roi et avait un jumeau qui lui avait retiré son royaume.
RENCONTRE VIRTUELLES
GENRE   FICTION        DUREE   23mn     REALISATION : AYEMAN AYMAR ESSE
Sonia, 20 ans et étudiante en 2ième année de BTS, vit avec sa mère et son frère. Elle est passionnée d’internet et de chat avec des personnes peu recommandables. Elle tombe sur un cadre du nom de Varro qui la manipule et l’enceinte. La suite sera tragique pour la famille.
SECTION 3-CYCLE JUNIOR
                                                                              LES CONTES DE LA NUIT
GENRE   ANIMATION             DUREE      84mn          REALISATION : MICHEL OCELOT
Une fille, un garçon et un vieux technicien de cinéma se retrouvent tous les soirs dans une petite salle de cinéma pour se raconter des histoires. Le film se compose de six contes se déroulant à des époques et dans des pays variés, dans un univers d'ombres chinoises.
                                                                              LES CHENAPANS
GENRE   FICTION              DUREE   26mn             REALISATION : CHRISTIANE CHABI KAO
La famille Tokounbo  se déplace à travers le pays au gré des affectations scolaires de papa Steve. Pour cette rentrée, ils sont à Possotomè dans le Mono. Soule le fils cadet, fidèle à lui-même va se mêler encore une fois de ce qui ne le regarde pas pour aider une amie en détresse.
SECTION 4-LES ETALONS DE YENNENGA
L'Etalon d’Or de Yennenga est le symbole de la consécration suprême de la meilleure œuvre cinématographique de la sélection officielle du FESPACO. Il est matérialisé par une guerrière, lance à la main, juchée sur un cheval cabré. Ce trophée tire son sens du mythe fondateur de l'empire des Mossis, ethnie majoritaire au Burkina Faso. Par delà le prix, l'Etalon de Yennenga est le symbole de l'identité culturelle africaine, que les cinéastes à travers leurs créations doivent contribuer à maintenir bien vivante.
Depuis 1972, année où la compétition a été instituée au FESPACO, l'Etalon d’Or de Yennenga a été décerné à 21 films.
1972- Le Wazzou Polygame - Oumarou Ganda – Niger/ 1974- Les Mille et Une Mains - Souheil Ben Barka - Maroc
1976- Muna Moto - Dikongué Pipa – Cameroun/ 1979- BAARA - Souleymane Cissé - Mali
1981- Djeli - Kramo Lanciné Fadika - Côte d'Ivoire/ 1983- FiNYE - Souleymane Cissé - Mali
1985- Histoire d'une Rencontre - Brahim Tsaki – Algerie/ 1987- Saraouinia - Med Hondo - Mauritanie
1989- Heritage Africa - Kwaw Ansah – Ghana/ 1991- TiLAI - Idrissa Ouédraogo - Burkina Faso
1993- Au Nom du Christ - Roger Gnoan M'Bala - Côte d'Ivoire/ 1995- GUIMBA - Cheick Oumar Sissoko - Mali
1997- Buud Yam - Gaston Kaboré - Burkina Faso/ 1999- Pièces d'identités - Mwézé Ngangura - R. D. Congo
2001- ALI ZAOUA -Nabil Ayouch – Maroc/ 2003- En Attendant le Bonheur - Abderrahmane Sissako - Mauritanie
2005 - DRUM - Zola Maseko - Afrique du sud /2007 - EZRA - Newton Aduaka – Nigeria
2009 - TEZA - Haïlé Guérima – Ethiopie/ 2011-PEGAZE - Mohamed Mouftakir- Maroc
2013 – TEY – Alain Gomis - Sénégal
LAGUNIMAGES 2013 VOUS PROPOSE LES TROIS FILMS LAUREATS SUIVANTS 
HEREMAKONO-EN ATTENDANT LE BONHEUR  ETALON D’OR 2003
GENRE   FICTION    DUREE   95mn     REALISATION : ABDERHAMANE SISSAKO
Abdallah, un jeune garçon, retrouve sa mère à Nouadhibou, en attendant son départ vers l'Europe. Dans ce lieu d'exil dont il ne comprend pas la langue, il essaie de déchiffrer l'univers qui l'entoure : Nana, une jeune femme sensuelle qui cherche à le séduire, Makan, qui rêve, comme lui de partir, Maata, un ancien pêcheur, son jeune et espiègle apprenti Khadra, qui va l'aider à sortir de son isolement en lui enseignant le dialecte local.
DRUM    ETALON D’OR 2005
GENRE   FICTION              DUREE   104mn             REALISATION : ZOLA MASEKO
Drum est la vie portée à l'écran d'Henry Nxumalo, journaliste investigateur renommé dans les années cinquante à Sophiatown, quartier symbolique de la résistance culturelle à Johannesburg. Il travaille dans un magazine noir à la mode, Drum, véritable arme médiatique à l'époque. Durant cette période, toute une génération d'auteurs, de critiques, de musiciens et de journalistes pointus Sud Africains, ont émergé et se sont exprimés dans cette résistance.
TEZA LA ROSÉE ETALON D’OR 2009
GENRE   FICTION              DUREE   134mn             REALISATION : GERIMA HAILE
Au début des années 70  Anberger est parti de son village de Minzero pour aller étudier en Allemagne. Il n’est plus du tout le même à son retour en Éthiopie au début des années 1990 pour, dit-il, y mourir. Que lui est-il arrivé pendant toutes ces années ?
Le pays invité et ses films qui seront projetés
Le film d’ouverture
PEDRA DA MEMORIA
GENRE DOCUMENTAIRE              DUREE : 58mn        REALISATRICE : RENATA AMARAL
DCe Documentaire est une recherche esthétique musicale à travers les genres traditionnels cultivés dans Maranhão et au Bénin, révélant leurs liens et leurs particularités. Une approche poétique menée par la mémoire de Euclide BABALORIXÁ .Durant 58 minutes, ce documentaire  écrit et réalisé par Renata Amaral, avec une traduction du Béninois Brice Sogbossi. a reçu le Prix esthétique Interactions Funarte / MinC, et le prix du meilleur documentaire au Festival de Guarnicê 2011. En 2012, il a été sélectionné en compétition officielle du Festival du Film à Recife.
 Synopsis
Une communauté afro-religieuse de voyageurs Brésil première fois au Bénin (Afrique de l'Ouest), en fonction de la culture de leurs ancêtres, avec qui le dialogue quotidien. En revanche, de l'autre côté, ce dialogue se passe avec aiguë, descendants d'anciens esclaves brésiliens retourné au Bénin après l'abolition, qui grandissent trop, pour plus d'un siècle, la culture brésilienne de leurs ancêtres.
TROPICALIA
GENRE   DOCUMENTAIRE    DUREE   87mn             REALISATION : MARCELO MACHADO
 Entre Juillet 1967 et Octobre 1969 un groupe de musiciens Brésiliens crées un mouvement appelé Tropicália. Inspiré par la musique, l’art la littérature le théâtre et le cinéma brésilien à l’instar des Beatles et des Rolling Stones ils ont crées un style de musique qui a été perçu comme révolutionnaire  et qui a contraint les leaders à quitter le pays. Tropicalia est le premier documentaire a s’intéressé à cette période de la musique brésilienne, qui a duré juste deux ans mais dont l’influence est encore perceptible de nos jours dans le monde entier.
Ce film a été réalisé par Marcelo Machado documentariste Brésilien.
ESTAMIRA
MARCOS PRADO
GENRE  DOCUMENTAIRE  DUREE   130 mn   REALISATION : MARCOS PRADO
A soixante-trois ans, Estamira vit depuis plus de vingt ans sur la décharge de Jardim Gramacho à Rio. Elle souffre de schizophrénie et suit un traitement psychiatrique. Pendant trois ans, le cinéaste suit cette femme charismatique qui surmonte sa condition misérable et se transforme à l'aide des médicaments.
ORI
RAQUEL BERGER
GENRE  DOCUMENTAIRE        DUREE   mn             REALISATION: RAQUEL GERBER
Le film Ori constitue le fruit de la rencontre de deux recherches : la cinématographique (Raquel Gerber) et l’historique (Beatriz Nascimento). Le film s’intéresse aussi bien à des réalités de Sao Paulo et autres Etats du Brésil, que celles des Etats africains. Avec un style recherché, poétique et esthétiquement enrichissant, le film qui tire des éléments des multiples formes de rituels initiatiques, les rencontres universitaires, les congrès, les Ecoles de Samba, les religions afro-brésiliennes, des séances de « Soul music » appelle à une prise de conscience.
CENTRAL DO BRASIL                 WALTER SALLES
GENRE   FICTION              DUREE  106 mn             REALISATION :   WALTER SALLES
Dora, ex-institutrice, gagne sa vie en écrivant des lettres pour les migrants illettrés à la gare centrale de Rio. Ana et son jeune fils Josué font appel à ses services pour retrouver le père de Josué. Lorsque Dora rentre dans son petit appartement de banlieue, elle fait le tri des lettres de la journée, en envoie certaines, jette les autres et en garde une partie dans un tiroir. C'est ce qui arrive à la lettre de Josué. Quand sa mère meurt, renversée par un bus, Josué demande à Dora de l'aider à retrouver son père. D'abord insensible, Dora finit par accepter de l'aider.


lundi 25 novembre 2013

Cotonou Couleurs Jazz 2ème édition

A la découverte du groupe Duel, de Milla Brune et du sénégalais Baaba Maal


Laurent Cirade et Paul Estaïcu, voilà les deux hommes qui forment le groupe français Duel. Equipés d’un piano et d’un violoncelle, ces deux artistes, sont soumis à des métamorphoses effrénées. Ils font une irruption violente dans l’histoire musicale. Ils sont à la fois, drôles, délicats, poignants et font exploser tous les stéréotypes musicaux du classique de meilleure facture aux mièvres mélodies des supermarchés. Ballade pour midinette abandonnée, concerto pour carte bleue ou rap pour déprime sociale. Grâce à leur talent imperturbable, ils se mettent dans des situations
désespérantes et, par une virevolte insoupçonnée, ils emprisonnent finalement le public dans le vertige de leurs délires poétiques et humoristiques. Ils sont à l’Institut français de Cotonou le jeudi 28 novembre à partir de 19 heures.

Milla Brune, elle est originaire de Bruxelles, donc une belge. Elle fait partie de ces chanteuses qui, au fil des expériences et des collaborations, réussissent à se façonner leur propre univers musical. Ayant grandi dans un environnement où se côtoyaient la musique classique, baroque et le jazz, Milla Brune ajoute à ce bagage des influences soul et rythme & blues toutes personnelles. En parallèle de ses activités de choriste pour des artistes comme John Arcadius, Zap Mama, Guru Jazzmatazz ou encore Baloji, elle poursuit son projet solo et sort, en 2009, un premier EP à tendance nu-soul There’s Love. Avec son EP The Other Woman, elle explore et expérimente une musique acoustique et minimaliste où la force, la sensibilité et la fragilité de sa voix magnifient ses compositions. A la fois pop, soul, urbain et jazz, son travail se veut être le reflet d’une émotion simple et vraie. Retrouvez là, à l’Institut français le jeudi 28 novembre à partir de 19 heures.


Baaba Maal, il est lui une icône de la musique afro sénégalaise avec d’autres figures de proue comme Youssou N’Dour ou Ismaël Lô. Baaba Maal, ce griot sénégalais apporte depuis plus de 10 ans à la musique, une énergie créatrice débordante. Allant de la redécouverte de thèmes traditionnels à l’expérimentation de nouveaux rythmes, Baaba Maal mixe les genres. D’ores et déjà mondiale, sa carrière se compose d’une tournée aux Etats-Unis et au Canada de 34 dates ainsi que de plusieurs albums. Fortement plébiscité par la presse internationale, sa dernière parution Missing you a connu un énorme succès. Plus les années passent, plus il semble que Baaba Maal joue un rôle prépondérant dans la représentation de la musique africaine au sein des musiques du monde. Ses prestations scéniques débordantes de chaleur et d’énergie, sont à voir au moins une fois pour en croire ses yeux. La générosité du sénégalais ne se limitant pas à la musique, il se positionne publiquement sur des enjeux sociaux et participe à ce titre au Programme des Nations Unies pour le développement en tant qu’émissaire de la jeunesse. Il sera à l’Institut français de Cotonou, ce jeudi 28 novembre 2013 à partir de 19 heures. 

Miss Bénin 2014

Fortuné Dégbègni lance les inscriptions de la 20ème édition

(Les candidates désireuses de participer ont jusqu’au 28 février 2014 pour s’inscrire)

Le vendredi dernier, l’Association culturelle Miss Bénin (ACMB), donnait une conférence de presse. Il s’agissait pour Fortuné Dégbègni et son staff de procéder au lancement de Miss Bénin 2014 et de présenter aux journalistes, la programmation des 20 ans de célébration de la beauté de la femme béninoise.

Miss Bénin 2013 et Dauphines
20 ans de solennité de la beauté féminine et partant 20 ans de promotion artistique et culturelle du Bénin sous tous les aspects. C’est le pari sans cesse tenu et gagné depuis 1993, avec l’organisation des soirées glamour de l’élection de la plus belle fille du Bénin.  Commémorant donc ses noces de porcelaine, Miss Bénin qui intègre plusieurs innovations à son organisation a besoin d’être soutenue, moralement, physiquement, matériellement mais surtout financièrement, car le comité chaque année, a des difficultés à mobiliser le financement.  Patrick Idohou, Dpac et représentant du ministre de la culture, en appel à tous les béninois de mettre la main à la pâte et d’apporter leur grain de sel à l’édifice, car dit-il, Miss Bénin c’est l’affaire de tous.  « Quel est le béninois, qui ne serait pas fier de voir sur les grands podiums régionaux et internationaux, sa fille, sa cousine ou sa nièce, au cours des concours de beauté », s’interroge le Dpac. Il invite également les parents et amis à encourager les filles qui ont le profil requis à s’inscrire massivement. Pour cette 20ème édition, les inscriptions quoi ont été ouvertes le 13 novembre dernier prendront fin, le vendredi 28 février 2014. Les soirées régionales qui déterminent les candidates par département, passent de 3 à 6, juste pour accroître la visibilité de l’événement.  Ces soirées se dérouleront du 12 avril au 05 juillet 2014, à Natitingou, Parakou, Covè, Grand-Popo, Porto-Novo et Abomey-Calavi. Le comité d’organisation pense donner une autre visibilité à l’événement en le rapprochant de la jeunesse via les réseaux sociaux.

Soutenance de Mémoires de Master II en Gestion du Patrimoine Culturel

Le Capitaine Roger Tawès séduit le jury

Des gestionnaires spécialistes du patrimoine culturel, le Bénin peut se targuer désormais de pouvoir servir cette formation à ses enfants. 13 gestionnaires du patrimoine culturel ont donc soutenu les 14 et 15 novembre dernier leur mémoire de Master.  C’était  à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) de l’Université d’Abomey-Calavi.  Des gestionnaires, parmi lesquels les travaux de recherche de l’un d’entre eux, le Capitaine de la gendarmerie Roger Tawès ont retenu l’attention du jury.
L'une des entrée du site des palais


« Contribution à la sécurisation des Musées en République du Bénin : cas du site des Palais royaux d’Abomey ». Voilà le thème présenté par le Capitaine de la gendarmerie Roger Tawès, pour son mémoire de fin de formation au cycle II, pour l’obtention du diplôme de Master II en gestion du patrimoine culturel.  C’était devant un jury composé d’éminents professeurs béninois formés à l’étranger et du professeur Caroline Gaultier, française et chargée de mission de la direction des musées de France, que le Capitaine Tawès et ses promotionnaires ont planché. Après avoir livré les résultats de leurs travaux de recherche, les apprenants ont connu diverses fortunes. Ce fut seulement le Roger Tawès Capitaine de la gendarmerie, qui aura vraiment fait sensation en séduisant ce jury hautement qualifié, qui lui attribua une note de 17/20 avec recommandation de publication de son mémoire.  Seul patrimoine culturel béninois inscrit sur la liste de l’Unesco, les palais royaux d’Abomey ont été ces dernières années, victimes de cas de vols et d’incendies. Pire c’est la disparition du ‘’Gougbassa’’, fétiche mystique et mythique  auquel les guerriers royaux faisaient la promesse de revenir des champs de bataille sains et saufs, qui a motivé le travail de Roger Tawès. Au cours de la présentation de son mémoire, il a démontré que ces 10 palais qui s’étendent sur environs 48 hectares sont très mal sécurisés. Ce site constitue pourtant de nos jours un témoignage vivant de l’histoire et de la tradition. C’est donc pour le sécurisé et en tirer tous les profits possibles, mais également le mettre à l’abri pour les générations futures, que le Capitaine Tawès propose des méthodes de sécurisation accessibles et à la portée de la bourse de l’Etat béninois. De la vidéo surveillance, au sifflet, de l’armoire des clefs aux talkies Walkies en passant par des détecteurs de présence et de contacte, jusqu’aux barrières infrarouges, sans oublier les nouvelles trouvailles modernes et peu couteuses, de la technologie en matière de sécurisation, le Capitaine n’aura rien laissé au hasard. C’est donc sa présence d’esprit, son dévouement, sa précision, la pertinence du thème développé et la méthodologie suivie, qui lui a valu cette note. Signalons que parmi les 13 gestionnaires figure, Happy Sylvestre Goudou, journaliste culturel et président du Réseau des journalistes et animateurs culturels (Réjac). L’Etat béninois doit faire sien les travaux de ces gestionnaires pour une meilleure visibilité au patrimoine culturel. Il convient également de notifier que la formation de gestionnaire du patrimoine culturel est particulier et était inaccessible aux béninois, car elle était domiciliée à l’Université d’Alexandrie en Egypte. C’est grâce aux efforts de certains professeurs, mais notamment du professeur Caroline Gaultier, que cette formation a été déconcentrée avec l’ouverture de son département à l’Enam-Uac.

Patrick Hervé YOBODE

jeudi 21 novembre 2013

le Fâ, la médecine traditionnelle et guérison

Daagbo Vognon Danhouègnon, une icône incontournable au service de la tradition

Les garants de l’héritage traditionnel, le Bénin en compte par milliers. De simples adeptes des Vodoun, aux hounnon en passant par les hounnongan, les traditionnalistes, les chefs coutumiers et têtes couronnées. Seulement, ceux là qui interviennent dans le domaine de l’endogène n’ont pas tous le même parcourt. Parmi ces garants, ceux qui utilisent les plantes, le Fâ et autres divinités pour la réelle satisfaction des populations, ne courent pas les rues. Daagbo Vognon Danhouègnon, lui, constitue une véritable icône en la matière et toute sa vie aura été, Vodoun, Fâ, plantes et dérivés pour le bonheur des populations.

Elevé au grade de chef suprême des prêtres du Fâ et grand sacrificateur des savoirs endogènes du département des collines et environs, le 15 Août 2013, le désormais Daagbo Vognon Danhouègnon est une référence. Garant de la tradition rompu à la tâche et maitrise tous les rouages du riche patrimoine que nous ont laissé nos ancêtres, il a été choisi par ses pairs, Hounnon, Hounnongan, praticiens de la médecine traditionnelle et têtes couronnées, à cause de sa dextérité, ses prouesses et sa renommée qui a largement dépassée les frontières béninoises et africaines. Né jumeaux en 1960, alors que son père Allignon Danhouègnon, grand roi de Mahi Assanté, lui aussi chef suprême des Bokonon et traditionnalistes était en pleine cérémonie d’initiation de nouveaux prêtres du Fâ, Vognon Danhouègnon avait sa destinée toute tracée. Le digne fils de Bokonon Zoungnon ne connaitra une seule virgule de l’école du blanc, mais par contre, tous les secrets du Fâ et les pouvoirs de la médecine traditionnelle.  
Sa Majesté le vénérable chef suprême des Bokonon une référence qui sauve des vies
Ayant subi tous les rituels dans son enfance, il a commencé par pratiquer le Fâ déjà entre 9 et 10 ans et faisait déjà les rituels pour conjurer les mauvais sorts. Les derniers rituels qui le consacra Bokonon (Prêtre du Fâ), il les subit à en 1976 donc à 16 ans et était dès lors devenu une référence à Assanté. A 24 ans, en 1984 année du décès de son père, Vognon Danhouègnon incarnait déjà la relève, le porte flambeau de Bokonon Zoungnon, parmi la trentaine de garçons que le roi d’Assanté a eu.  C’est donc lui Vognon le benjamin des 30 garçons du roi Allignon Danhouègnon, qui à reçu les bénédictions, les recardes, l’onction, les secrets, les pouvoirs mêmes ceux réservés du vieux. Désormais basé à Tankpè dans la commune d’Abomey-Calavi, il a sauvé depuis son enfance, des centaines de milliers de vies, avec toutes les connaissances à lui léguer par son père.  Pour lui le Fâ est un messager de Dieu, car Dieu ne descend pas sur terre pour parler aux humains. Si quelqu’un veut réaliser a vie, devenir quelque chose dans ce bat monde, il se doit de consulter le Fâ, pour savoir, qui il est, comment il est né, ce qu’il doit dire et faire, ce qu’il doit manger et boire, bref les interdits de sa vie, on les connait grâce au Fâ.  Avant de se fiancer  à une femme et aller au mariage, il faut interroger le Fâ, pour savoir si l’avenir vous réserve ensemble le meilleur.  « Aujourd’hui, on se croise aux détours d’une ruelle, d’une buvette et le tour est joué, on devient mari et femme et bonjour les problèmes. C’est tout ça qui justifie les accidents de circulation, les décès subits et précoces, etc. », déplore-t-il. Dans la tradition, Daagbo Vognon Danhouègnon possède tout ce qui peut concourir au bonheur des Hommes. D’ailleurs, sa puissance dans la guérison des différents maux des populations et la satisfaction que témoignent ces dernières lui ont valu plus d’une cinquantaine de distinctions. Conscient que c’est l’union qui fait la force et que toute entreprise qui échappe à cette règle est vouée à l’échec, il a mis sur pied un creuset des tradipraticiens. L’Association culturelle d’étude du Fâ et des médecines traditionnelles (Acefmétra), dispensera des soins et connaissances à ceux qui veulent comprendre le Fâ et la médecine traditionnelle, à moindre coût.
Quelques maladies que Daagbo Vognon peut vaincre facilement
L’infertilité chez l’homme et la femme, les fibromes, les kystes, les myomes,  les trompes bouchées, les envoutements, la perte blanche, la fortification du sperme, les différentes sortes de toux, les maux de tête toutes sortes, les maux de ventre, l’ulcère, le diabète, l’hyper et l’hypotension, l’impuissance sexuelle, la folie sous toutes ses formes, l’épilepsie, les paralysies, les lombalgies, les cancers de peau, de seins, du foi et de l’appareil génital à l’étape primaire, l’anémie, le Sida, bref toutes les maladies.
Quelques distinctions reçus par l’homme
Attestation de mérite et trophée  2013 Nuit des Oscars aux sponsors de la culture au Bénin par NOASC-Bénin.
Attestation de grand Messager de paix en Afrique.
Diplôme de mérite délivré par Espoir plus ONG
Diplôme d’honneur délivré par l’Agence Bénin Culture
Grand ordre du mérite traditionnel africain délivré par Hwendo Mag.
Son adresse complète
Tankpè rue de IITA à côté de la buvette Djènannan à gauche. Pour tous vos soucis contactez le aux

03 BP 35 Tél : (00229) 97 98 13 48/ 93 93 35 62/ 95 42 37 79/ 90 93 73 19  

jeudi 14 novembre 2013

Parlons d’histoires


Du Dahomey au Bénin qu’est ce que la jeunesse et les générations futures peuvent retenir

(A travers cette rubrique, renforcer votre culture générale par rapport à l’histoire des nations)

L’Afrique et les différents pays africains sont ont le sait chargés d’histoires. Mais dans un monde où on n’a plus le temps de s’instruire, de chercher et de comprendre les fondements de la société, l’histoire a tenu et tiendra toute sa place. S’il est évident que c’est au bout de l’ancienne corde que l’on tisse la nouvelle, cette rubrique vous ramène à l’histoire de chez, vous. Elle aura droit de citer dans les colonnes de votre journal tous les 2èmes vendredi de chaque mois.  Aujourd’hui redécouvrons ensemble, les temps forts de la république du Bénin avec ses nombreuses mutations. De la monarchie, en passant par la colonie, à la république du Dahomey, la république populaire du Bénin et la république du Bénin, tout est ici.
Les royaumes au Dahomey
La carte du Bénin

Les trois royaumes d’Allada, de Porto-Novo et de Dan Homè  (dans le ventre du serpent)  furent fondés par les fons, qui occupent le sud du pays (le nom de Dahomey fut donné à l’ensemble du pays après la conquête française). Selon la légende, la fille du roi de la ville de Tado (sur le fleuve Mono) fut fécondée par un léopard, alors qu'elle allait puiser de l'eau. Le fils qu'elle mit au monde est le fondateur de toute la dynastie. Ses descendants fondèrent un royaume à Allada au XVIe siècle. Le siècle suivant, trois frères se disputèrent le trône ; le premier, Mindjèmadokokpon garda le royaume d'Allada, le deuxième, Do-Aklin fonda Abomey et le troisième, Tè- Agbanlin fonda Adjatché qui devint plus tard Hogbonou et Porto-Novo. Le royaume d'Abomey fut fondé en 1625, mais c'est entre 1645 et 1685 qu'il devint un État puissant. Le roi Houégbadja, petit-fils de Do-Aklin, voulut annexer un État voisin dont le roi, Dan, le défia de s'installer sur son ventre. Dan fut défait, décapité à Abomey et dans son ventre fut installé le pieu central du palais royal. Signe que le roi de Danxomè avait pris son adversaire au mot.  Au XVIIIe siècle, Allada et Ouidah furent annexés. Les Européens développèrent des forts sur la côte comme des bases militaires afin d´imposer aux ethnies côtières une menace militaire pour qu'elles leur fournissent des esclaves. C'est le roi Ghézo qui consolida le royaume en attaquant régulièrement les Yorubas au Nigeria, ce qui lui procurait des esclaves. Son successeur, le roi Glélé, irrita cependant les Français par son attitude belliqueuse et son non conformisme. Par le traité de 1863, il autorisa les Français à s'installer à Cotonou. Mais la présence de ceux-ci irritait le roi Gbê han zin (Béhanzin, ou le monde qui tient l’œuf) qui estimait que les Français menaçaient la souveraineté du royaume. Aujourd'hui encore, une statue géante du roi à l'entrée de la ville d'Abomey illustre cette lutte face à l'envahisseur. Gbê han zin fait figure de résistant et jouit d'une haute estime en Afrique Noire. Béhanzin fit donc la guerre aux Français, mais il ne fut pas le seul des 12 rois à s'être dressé contre l'envahisseur. Le Traité de Ouidah qui plaçait Porto-Novo et Cotonou sous tutelle française fut signé en octobre 1890. Ce même traité prévoyait le versement par la France d'une pension au roi du Dahomey. Le roi Béhanzin et les Danxoméens considéraient le roi Toffa 1er  comme un traître à la solde des Français. Le héros Gbê han zin, soucieux de son peuple, demanda à discuter avec le président français d'alors. Ainsi il se rendit en 1892 au colonel Alfred-Amédée Dodds et fut déporté aux Antilles. Abomey devint alors un protectorat français. Allada et Porto-Novo eux-aussi sous protectorat, formaient la colonie française.
La colonie française du Dahomey                              
La grande gare des chemins de fer de Cotonou en 1930
Au début du XXe siècle, les trois royaumes cessent d'être autonomes et sont confondus dans un ensemble divisé en cercles gérés par des administrateurs et cantons gérés par des chefs africains. Pendant la Première Guerre mondiale, des troubles éclatent dans le nord du pays après l'envoi de troupes autochtones sur le front européen. À la fin de la guerre, la colonie se structure : les moyens de communication se développent, la production agricole se rationalise et la scolarisation augmente. Sous l'influence de missions catholiques et protestantes d'une part, de l'enseignement laïc d'autre part, un enseignement primaire et secondaire se met en place. Intégrés dans l'Afrique-Occidentale française (AOF), les Dahoméens entrent dans la fonction publique et servent dans d'autres territoires de la fédération ; le pays est alors souvent qualifié de Quartier latin de l'Afrique.
La conférence de Brazzaville
Le 8 février 1944 se termine à Brazzaville une conférence réunissant les dix-huit gouverneurs et gouverneurs généraux de l’Afrique-Occidentale française, de l’Afrique-Équatoriale française, de la Côte française des Somalis, de Madagascar et de la Réunion. Sous la présidence de René Pleven, commissaire aux Colonies du Comité français de la Libération nationale, cette réunion a pour mission d’émettre des recommandations sur la future législation coloniale. La présence du général de Gaulle et la tenue d’une telle réunion alors que la guerre est loin d’être terminée montre le réel intérêt porté à l’avenir de ces territoires qui apparaissent alors comme l’incarnation de la permanence de la République hors du territoire métropolitain. Il ressort de Brazzaville l’idée d’une participation accrue de la population africaine à la vie politique et le désir d’abandonner les régimes d’exceptions auxquels elle est alors soumise comme le code de l’indigénat.
Nous aborderons dans nos prochaines parutions, les nombreuses réformes qu’a connues ce petit Etat de la côte Ouest africaine. Rendez-vous donc le 13 décembre pour la suite.
Un spécial merci à toutes les personnes qui m’ont renseigné sur l’histoire de ce pays, notamment mon père M. Claude YOBODE, M. Ambroise Houssou. Rappelons aussi que l’internet nous a été d’un grand secours pour la réalisation de cette rubrique. Bonne lecture à toute et à tous.
 Patrick Hervé YOBODE